Telechargé par Nahla Gaaya

Contrôle de lecture Le Dernier jour d'un condamné.doc

publicité
Seconde G
​
Contrôle de lecture - Correction
​
​Français
Le Dernier jour d’un condamné, de V. Hugo
1. Combien de temps s’écoule entre le verdict (la condamnation à mort) et le jour de l’exécution ?
(1pt) Il s’écoule six semaines entre le verdict et l’exécution, compte tenu du délai d’appel.
2. Expliquez la phrase : « Les égards d’un guichetier sentent l’échafaud ». (1pt) Les gardiens de
prison ont pitié d’un condamné à mort et se comportent aimablement avec lui, ils essayent
de satisfaire ses dernières volontés autant que possible. Ce qui n’est pas le cas avec les
autres prisonniers.
3. Quel est le nom de la prison dans laquelle on transfère le prisonnier après le verdict du procès ?
(il y commence son récit) (1pt) La prison dans laquelle est transféré le condamné à mort
après le verdict s’appelle Bicêtre.
4. Comment s’appelle la place sur laquelle ont lieu les exécutions ? (1pt) La place sur laquelle ont
lieu les exécutions, à Paris, s’appelle la place de Grève.
5. Le condamné s’inquiète pour une personne en particulier : de qui s’agit-il et pourquoi
s’inquiète-t -il ? (1pt) Le condamné s’inquiète tout particulièrement pour sa fille Marie qui
n’a que trois ans et qui va grandir sans père.
6. Qui chante la chanson en argot que le narrateur entend quand il est à l’infirmerie ? Quel effet
cela produit-il sur le condamné? (1pts) C’est une jeune fille de quinze ans qui chante cette
chanson. Il est à la fois fasciné par la fraîcheur de la voix de la jeune fille et horrifié par les
paroles de la chanson qui décrivent une situation qui n’est autre que la sienne.
7. Quel « odieux spectacle » a lieu dans la cour carrée de la prison ? (1pts) Dans la cour carrée de
la prison, les forçats qui partent pour le bagne à Toulon sont ferrés. On leur met des
colliers de fer et des chaînes aux pieds. Une glaciale pluie d’automne ajoute à l’horreur du
spectacle.
8. Le condamné pense-t-il et souhaite-t-il obtenir une grâce? (1pts) Le condamné souhaite obtenir
sa grâce mais il n’y croit pas vraiment. C’est pourtant sur ce dernier espoir que s’achève
son récit.
9. Le jour de l’exécution, le condamné est transféré. Comment réagissent les passants? Que sont,
d’après vous, les «feuilles imprimées» qu’ils se disputent? (1pts) Lors du passage de la
voiture les passants sont curieux, avides de voir le condamné. Les feuilles imprimées sont
des avis d’exécution qui se vendent dans la rue aux passants curieux de venir y assister.
10. Dans sa nouvelle cellule de la Conciergerie, le condamné rencontre le «friauche»
qu’échangent-ils et pourquoi? (1pts) Le « friauche » est un condamné à mort qui sera
exécuté dans six semaines, il échange sa veste en laine contre la redingote du narrateur
qu’il espère vendre pour s’acheter du tabac en attendant son exécution.
11. a/Comment la fille du condamné réagit-elle en voyant son père ? b/A votre avis que signifie
cette réaction ? (2pts) La petite fille ne reconnaît pas son père, elle l’appelle Monsieur.
Cette réaction montre que, pour elle, son père est déjà mort. Le narrateur prend ainsi
conscience que même s’il vit encore, il n’existe plus en tant qu’homme dans la société.
12. À quoi le condamné fait-il allusion lorsqu’il écrit: «L’image que j’y attache, à ce mot hideux,
est vague, indéterminée, et d’autant plus sinistre. Chaque syllabe est comme une pièce de
la machine. J’en construis et j’en démolis sans cesse dans mon esprit la monstrueuse
charpente.»? (1pts) Ce passage fait allusion à la guillotine.
13. Expliquez les paroles suivantes: «J’avais plus de remords avant ma condamnation; depuis,
il me semble qu’il n’y ait plus de place que pour des pensées de mort. Pourtant, je voudrais
bien me repentir beaucoup.» ? (2pts) La révolte du condamné contre le verdict et le
sentiment d’injustice qu’il éprouve l’empêchent de se repentir vraiment. Sa mort prochaine
sentiment d’injustice qu’il éprouve l’empêchent de se repentir vraiment. Sa mort prochaine
l’autorise à penser davantage à se venger de ceux qui l’ont condamné qu’à se repentir de son
crime.
14. De qui le condamné parle-t-il en ces termes: «Il y a bien dans cette même ville, à cette même
heure, et pas loin d’ici, dans un autre palais, un homme qui a aussi des gardes à ses portes,
un homme unique comme toi dans le peuple, avec cette différence qu’il est aussi haut que
tu es bas. (...) Il suffirait qu’il écrivît avec cette plume les sept lettres de son nom au bas
d’un morceau de papier (...)»? Qu’est-ce que cet homme pourrait faire pour lui ? (2pts)
Dans ce passage le narrateur parle du roi Charles X qui pourrait lui accorder sa grâce.
15. Pourquoi le récit du crime du condamné n’est-il pas inclus dans le roman ? (1pts) Le récit du
crime n’est pas inclus dans le roman afin que le lecteur ne soit pas tenté de porter un
jugement sur le crime et en oublie l’être humain qui est condamné à mort.
16. Connaît-on enfin l’identité du narrateur ? (1pts) L’identité du narrateur reste inconnue jusqu’à
la fin. Il devient ainsi le symbole de tous les condamnés à mort.
17. Comment s’achève le roman ? Quel est l’effet produit sur le lecteur ? (1pts) Le roman
s’achève par l’heure écrite en majuscules et en gros caractères. Cela met le lecteur face à
l’angoisse du prisonnier et laisse son imagination récapituler toutes les souffrances
endurées pour en arriver là, inéluctablement. Imaginer l’exécution est plus émouvant et
angoissant que d’en lire le compte-rendu, le lecteur se met dans la peau du condamné.
Cela le pousse à réfléchir à la question de la peine de mort.
Bonus (2pts) : Exprimez la thèse de Victor Hugo dans ce roman. Quel mode d’argumentation a-t-il choisi ?
Pourquoi l’auteur a-t-il choisi d’écrire son récit à la première personne ? Victor Hugo fait ici un plaidoyer contre
la peine de mort. Sa thèse est qu’aucun homme, si coupable soit-il, ne peut être mis à mort par d’autres hommes,
parce que c’est une condamnation irréversible, qui ne permet pas de se repentir. V. Hugo utilise la persuasion, il
fait appel aux sentiments et aux émotions du lecteur pour l’obliger à juger de la question en être humain sensible et
non en théoricien impitoyable. L’utilisation de la première personne oblige le lecteur à recevoir la confession du
prisonnier, cela crée une intimité avec le lecteur qui ne peut échapper à ses émotions.
Téléchargement