compléments circonstanciels cause conséquence but

Telechargé par Anne-Claire Higgins
EXPRIMER LA CAUSE ET LA CONSÉQUENCE
I LA CAUSE
1. Définition
La subordonnée de cause, appelée aussi causale, est une proposition qui assume la fonction de
complément circonstanciel de cause du verbe principal dont elle dépend et avec lequel elle
établit un rapport logique.
Elle indique l'origine, la raison, la cause du fait principal. Elle apporte ainsi une justification à une
autre proposition.
Exemple :
J'ai préféré partir vu que je me serais énervé.
proposition A proposition B
La proposition B exprime la raison pour laquelle l'émetteur « je » a préféré partir (proposition A).
2. Les outils subordonnants
À l'exception des subordonnées participiales, la subordonnée causale est une proposition
conjonctive introduite par :
une conjonction de subordination : comme, puisque.
Exemple : Comme Candide est son élève, Pangloss l'instruit.
une locution conjonctive de subordination : parce que, du moment que, vu que,
étant donné que,sous prétexte que, dès lors que, attendu que, non que, soit que... soit que,
d'autant (plus)... que, du fait que.
Exemple : Pangloss l'instruit car c'est son élève.
- un adverbe de liaison : en effet.
Pangloss l'instruit ; en effet, c'est son élève.
- Une préposition (+ groupe nominal) : à cause de, étant donné, en raison de, grâce à, par suite
de.
Exemple : En raison de son ignorance, Candide croit Pangloss.
II LA CONSÉQUENCE
1. Définition
La subordonnée de conséquence (consécutive) est une proposition qui assume la fonction de
complément circonstanciel de conséquence du verbe principal dont elle dépend et avec lequel
elle établit un rapport logique. Toujours placée après la principale, elle exprime le résultat
produit par l'action de la principale (qui en est la cause).
Exemple :
Il est tombé, si bien qu'il s'est cassé la jambe.
proposition A proposition B
La jambe cassée (proposition B) est le résultat de la chute exprimée dans la principale (proposition
A).
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2. Les outils subordonnants
À l'exception des subordonnées participiales, la subordonnée consécutive est une proposition
conjonctive introduite par :
- une conjonction de subordination
Dans un système corrélatif, elle est annoncée par un mot dans la proposition principale (le
terme corrélatif). Le système corrélatif est composé d'un adverbe (ou locution adverbiale)
d'intensité, pla dans la principale, et de la conjonction que (ou la locution pour que),
placée au début de la subordonnée : si... que, tellement... que, tant... que, à tel point... que,
assez... pour que, trop... pour que, suffisamment... pour que.
Exemple : Candide est si naïf qu'il croit Pangloss.
une locution conjonctive (sans terme corrélatif) : de (telle) sorte que, en sorte que, de
manière (à ce)que, au point que, si bien que, de façon que.
Exemple : Pangloss parle beaucoup, si bien qu'il persuade Candide.
une conjonction de coordination : donc.
Exemple : Candide est naïf, donc il croit Candide.
une préposition (+ groupe nominal ou infinitif) : au point de, jusqu'à, de manière à, en
sorte de.
Candide est naïf au point de croire Pangloss.
un adverbe de liaison : aussi, alors, par conséquent, c'est pourquoi, ainsi, de la sorte, de
cette manière.
Candide est naïf, c'est pourquoi il croit Pangloss.
III DISTINGUER LA CAUSE ET LA CONSÉQUENCE
La cause et la conséquence sont des rapports logiques souvent inséparables l'un de l'autre. Pour
les distinguer, il suffit de se demander comment les faits s'enchaînent.
Exemple :
Il n'est pas venu, il était malade.
proposition A proposition B
La proposition B est la raison pour laquelle la proposition A s'est produite : sa maladie a provoqué
le fait qu'il ne vienne pas.
Dans le cadre de la subordination, on choisit de mettre en valeur dans la proposition subordonnée
circonstancielle soit la cause, soit la conséquence.
Exemples :
Il n'est pas venu parce qu'il était malade (CC de cause).
Il était malade si bien qu'il n'est pas venu (CC de conséquence).
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EXERCICES
EXERCICE 1
Les phrases suivantes expriment une relation de cause. Réécrivez-les en utilisant à chaque fois
une conjonction de subordination (ou une locution conjonctive), en ayant soin de varier les
tournures.
a) Nous irons à la plage cet après-midi car il fait beau.
b) Allergique aux amandes, elle ne mange pas de galette des Rois.
c) En raison du verglas, les accidents se multiplient ce soir sur l'A10.
d) Je n'ai pas voulu approfondir cette affaire : elle n'en valait pas la peine.
e) Il décida d'arrêter de fumer par peur d'être malade.
EXERCICE 2
Reprenez les phrases de l'exercice 1. Réécrivez-les en employant une proposition conjonctive
subordonnée complément circonstancielle de conséquence, en ayant soin de varier les
tournures.
EXERCICE 3
- Dans les phrases suivantes, dites si c'est la cause ou la conséquence qui est mise en valeur.
- Relevez les mots qui introduisent les groupes de cause ou de conséquence et dites quelle est
leur nature grammaticale.
a) Autrefois, en France, le peuple était regardé comme la partie la plus utile, la plus précieuse, et par
conséquent la plus respectable de la nation. (La Bruyère)
b) Enfin, je méritais votre coeur : encore une fois, je meurs sans regret, puisque je n'ai pu l'avoir et
que je ne peux plus le désirer. (Madame de La Fayette)
c) Par vanité ou par goût, toutes les femmes souhaitent de vous attacher (= vous plaire). (Mme de
La Fayette)
d) Vous m'estimez assez pour croire que je n'abuserai pas de cet aveu. (Mme de La Fayette)
e) Il attribua cette vision à la fatigue de sa tête pour avoir trop peu dormi. (Flaubert)
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EXPRIMER LE BUT
I LES PROPOSITIONS SUBORDONNEES CONJONCTIVES COMPLEMENTS
CIRCONSTANCIELS DE BUT
a) Elles expriment le résultat que l'on cherche à atteindre.
Elles sont introduites par les conjonctions de subordination ou locutions conjonctives suivantes.
- que : « Courons vite, que nous arrivions avant l'averse. »
- pour que : « Courons vite, pour que nous arrivions avant l'averse. »
- afin que : « Courons vite, afin que nous arrivions avant l'averse. »
b) Elles se conjuguent toujours au subjonctif.
c) Le but négatif => la crainte : « pour que ne … pas », « afin que ne... pas, « que ne... pas »
« Courons vite, pour que nous n'arrivions pas après l'averse. »
Le but négatif s'exprime aussi à l'aide des locutions conjonctives : « de peur que », « de crainte
que ». Dans la langue soutenue, on emploie le « ne » explétif (sans valeur négative, voir le cours
sur la négation)
- de peur que : « Courons vite, de peur que nous n'arrivions après l'averse.
« Il enferma le boeuf dans l'étable, de peur qu'il ne rompe sa corde. »
- de crainte que : « J'ai fermé la fenêtre de crainte que les voisins ne nous entendent. » (ne explétif)
/« J'ai laissé la porte ouverte de crainte que tu ne puisses pas entrer. » (ne... pas : négation)
II – LES AUTRES MOYENS D'EXPRIMER LE BUT
a) Les prépositions « pour », « afin de », « en vue de », de peur de, de crainte de, + un groupe
nominal ou un infinitif
« Des travaux ont eu lieu en vue de l'amélioration du service téléphonique. » (en vue de + groupe
nominal)
« Une loi vient d'être votée pour protéger le consommateur. » (pour + infinitif)
b) un infinitif seul
« J'étais venu fermer le volet qui battait. » = pour fermer
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EXERCICES
EXERCICE 1
Mettez les propositions de but suivantes à la forme négative, en prenant soin de varier les
locutions conjonctives.
a) Je lui ai écrit pour qu'il vienne la semaine prochaine.
b) J'ai poussé la porte pour que l'air entre dans la pièce.
c) Il s'est déplacé pour qu'on le voie.
EXERCICE 2
Les phrases suivantes sont composées de deux propositions indépendantes. Vous réécrirez
chacune d'elles en faisant de l'une de ces propositions une subordonnée circonstancielle de
but. Attention à l'orthographe du verbe au subjonctif.
a) Il a fermé la porte ; on ne viendra pas le déranger.
b) Nous faisons de notre mieux ; notre clientèle sera satisfaite.
c) La police va faire un constat ; je l'ai prévenue.
EXERCICE 3
1) Dans les phrases suivantes, « pour » apparaît à chaque fois. Précisez si ce mot introduit une
nuance de cause, de conséquence ou de but.
2) Récrivez ces trois phrases en exprimant la même nuance logique d'une autre façon, en
employant à chaque fois une conjonction de subordination (ou une locution conjonctive)
a) Pangloss se sert de raisonnements pour être cru plus facilement.
b) Il s'est fait arrêter pour trafic de drogue.
c) Il est trop anxieux pour dormir.
EXERCICE 4
Dans les phrases suivantes,
1) Repérez celles se trouve l'expression du but (ou de la crainte). Précisez s'il s'agit de
propositions subordonnées ou de groupes infinitifs.
2) Dans les autres phrases, relevez le lien logique et précisez la nuance exprimée (cause ou
conséquence ?). Précisez la nature grammaticale des mots qui introduisent cette nuance.
a) Il ne faut pas un grand art, une éloquence bien recherchée pour prouver que des chrétiens doivent
se tolérer les uns les autres. (Voltaire)
b) Pendant le dîner, ils redoublèrent si bien leurs efforts qu'enfin je me laissai vaincre et consentis à
rester à Bienne au moins jusqu'au printemps prochain. (Rousseau)
c) C'est que... je ne peux arriver à faire mon article. Ce n'est pas bien étonnant, étant donné que je
n'ai jamais écrit. (Maupassant)
d) Nous portons un habit peu différent des autres hommes afin que ce soit pour nous un
avertissement continuel de leur ressembler. (Voltaire)
e) C'était difficile de marcher, à cause des cailloux aigus. (Le Clézio)
f) Que de belles choses ! s'écria Colomba. Je vais bien vite les serrer de peur qu'elles ne se gâtent.
(Mérimée)
g) Mais, moi, je n'ai rien au monde ! Tu es tout pour moi. Aussi je serai tout pour toi. (Flaubert)
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