effets de 15 seances de stretching passif sur la statesthesie du genou

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EFFETS DE 15 SEANCES DE STRETCHING PASSIF SUR LA
STATESTHESIE DU GENOU
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GOUIN DE ROUMIGNY Thibaut
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A- INTRODUCTION
1- CADRE DE L’ETUDE :
a- Description de l’étude :
L’étude a pour but de confirmer ou d’infirmer que les auto-étirements passifs (aussi appelés
stretching passif), alisés chez le sujet sain, sur les muscles croisant le genou, diminuent la
statestsie de cette articulation. Cet effet est évalaprès 15 séances de stretching passif, sur une
période de 5 semaines. Pour cela, des étudiants de 1ère année de masso-kinésitrapie et de
pédicure-podologie de l’IFPEK (Institut de Formation en Podologie, Ergotrapie et
Kisithérapie) de Rennes ont été répartis en deux groupes : un groupe d’étude pratiquant les
étirements et un groupe témoin ne les pratiquant pas. Le protocole expérimental s’estroulé sur les
mois de vrier et mars 2011.
b- Choix du thème :
Etant ancien sportif, les disciplines que je pratiquais (gymnastique et arts martiaux) m’ont
conduit à souvent m’étirer. A cette époque, mes connaissances et ma pratique des étirements étaient
empiriques. Les études de masso-kisithérapie apportent des principes qui permettent de prendre
conscience des bonnes et des mauvaises pratiques des étirements. Toutefois, je souhaitais compléter
mes connaissances sur le sujet. Le « travail écrit d’initiation à la recherche scientifique en
kinésitrapie » de 2ème année à été une opportunité pour aliser ce souhait. Il m’a permis de me
rendre compte que la pratique des étirements, qui peut paraître simple au premier abord, est en
alité complexe. Cette complexité réside dans le fait qu’il existe une multitude de techniques
d’étirements (s’adressant à différents tissus ou à différentes composantes d’un même tissu que l’on
veut assouplir). Les effets de ces techniques varient dans le temps et selon les tissus impliqués. Il
existe donc une quantité importante de facteurs à maîtriser pour que leur utilisation soit proche de la
perfection et ne relève donc plus du hasard. Depuis une quinzaine d’année, de nombreux travaux
scientifiques tentent de résoudre ce problème et remettent profondément en question la pratique du
stretching. Pour toutes ces raisons, le tme des étirements a été choisi. Je me suis tourné vers les
étirements passifs car j’ai pu observer, sur différents terrains de stage, qu’ils étaient majoritairement
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préfés aux autres techniques d’étirements. Dans le domaine sportif, cette clinaison des
étirements est aussi pratiquée en premier lieu [1] [2].
Plusieurs ouvrages avancent que le stretching permettraient d’améliorer la proprioception en
stimulant les propriocepteurs [3] [4]. Cette hypotse a été discréditée par une étude de
Ghaffarinejad et al. En effet, ils objectivent une diminution immédiate du sens de positionnement
articulaire (statestsie) du genou aps étirements passif des muscles quadriceps, ischio-jambiers,
gracile et poplité [5]. J’ai souhaité savoir si l’effet objecti par cette étude se prolonge dans le
temps. J’ai donc pris pour deuxième tme la statestsie du genou. L’aptitude du genou à se prêter
aux mesures statesthésiques m’a incité à choisir cette articulation.
c- Exposé de la problématique :
Nous avons vu précédemment que les étirements passifs peuvent induire un déficit
proprioceptif immédiat (versant statesthésique de la proprioception). Ce qui peut nuire à la bonne
alisation d’un geste sportif, d’un mouvement imposé en rééducation, mais aussi, porter pjudice
aux gestes de la vie quotidienne ou entraîner un risque de blessure. Illustrons cette hypotse en
prenant l’exemple d’un footballeur présentant une hypoextensibilité des muscles ischio-jambiers :
chez le footballeur, ce déficit est un facteur de risque de claquage de ces mêmes muscles [6] ; pour
éviter ce risque, le footballeur suit un programme d’assouplissement incluant des étirements
passifs ; l’étude de Ghaffarinejad et al. nous informant que cette pratique diminue la statestsie du
genou, le footballeur ne devra donc pas disputer un match immédiatement après s’être étirer, sous
peine de moins bonnes performances et de risques traumatiques. Ce risque immédiat de blessure et
de mauvaise performance a d’ailleurs été confirmé par Cometti dans une revue de littérature. Il cite
plusieurs expériences ayant mis en évidence ce phénomène [7] ; sans toutefois, établir un lien avec
la diminution des performances statesthésiques.
Continuons notre raisonnement en émettant une autre hypothèse : les étirements passifs,
gulièrement pratiqués sur une période donnée, diminuent les performances proprioceptives à plus
long terme (statesthésie). Qu’elles en seraient les conséquences pratiques ? Reprenons l’exemple du
footballeur hypoextensible des ischio-jambiers : le traitement assouplissant terminé, le footballeur
attend le laps de temps cessaire pour que les effets négatifs imdiats des étirements passifs
s’estompent ; il doit ensuite aller disputer un match ; sa statesthésie étant altérée sur un plus long
terme, il risque une performance sportive en deçà de ses capacités habituelles et devient sensible
face à un événement potentiellement traumatique. Il est donc nécessaire de savoir si les étirements
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passifs pratiqués régulièrement sur une période donnée, entraînent une diminution de la statesthésie.
Si s’est le cas, il faut savoir combien de temps dur ce phénomène après la dernière séance
d’étirement. C’est dans cet optique que ce moire prend cette première question pour
problématique : la statesthésie du genou est elle modifiée à la suite d'un protocole de 15 séances de
stretching passif des muscles croisant cette articulation ? (le choix de la période, de la fréquence et
de la durée des auto-étirements passifs sera justifié plus bas).
Afin de pondre à cette question nous allons d’abord faire un rappel de la physiologie
musculaire ainsi que celle des étirements puis faire une classification des différents étirements avant
d’analyser leurs effets grâce à la recherche bibliographique. La seconde partie sera consace à
l’étude : sa thodologie et ses sultats. Enfin, dans la discussion, nous traiterons des incertitudes
scientifiques de cette étude. Puis, nous la confronterons aux données des résultats d'autres travaux
scientifiques.
2- RAPPELS PHYSIOLOGIQUES :
a- Physiologie musculaire
Le muscle est l’organe moteur du mouvement. Les muscles de l’appareil locomoteur sont striés.
Ils se composent d’un corps musculaire (contractile) et d’un ou plusieurs tendons (il existe aussi des
muscles dépourvus de tendon). Ils peuvent présenter plusieurs formes : fusiforme, rubané,
penniforme, biceps, etc. Ils s’insèrent sur une structure osseuse, soit directement par ses fibres
charnues, soit par un tendon ou une lame aponévrotique. Le tendon est une structure constite de
tissu de collagène. Celui-ci est très sistant et quasiment inextensible. Il permet au muscle d’aller
s’insérer à distance de son corps, et ce, sur une zone de taille réduite pour y transmettre la force de
sa contraction [8].
Le corps musculaire, qui est enveloppé dans du tissu conjonctif (fascia profond), comprend
plusieurs faisceaux euxme divisés en fibres musculaires (fig. 1). Chacune de ces structures
(faisceaux et fibres musculaires) sont enveloppées de tissu conjonctif. Les fibres musculaires sont
composées d’un assemblage de fibres parcourant toute leur longueur, accolées les unes aux autres et
paralles entre-elles (comme les filins des haubans d’un pont suspendu). Elles sont appelées
myofibrilles et repsentent l’unité contractile du muscle. Les myofibrilles comptent aussi leur
propre unité fonctionnelle : le sarcomère. Il essentiellement composé de protéines structurales
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(« squelette » du sarcomère) et contractiles (couple protéique actine/myosine), ils se disposent en
série et en paralle le long de la myofibrille [9]. La contraction musculaire s’effectue gce au
coulissement des sarcomères entraî par la traction des filaments d’actine par les filaments de
myosine (gce à la formation de ponts d’actine-myosine) (fig. 2). En microscopie, on peut
s’apercevoir que les sarcomères sont divisés par des stries que l’on nomme stries Z. deux protéines
structurales sont importantes : la titine qui permet de ramener le sarcomère dans sa position de
férence à la suite d’un allongement de celui-ci et la nébuline qui guide les mouvements de
l’actine. La titine et labuline sont des protéines sollicitées lors d’étirements intenses [10,11].
Figure 1: organisation structurale du muscle strié squelettique [12].
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