TUTORAT L.AS 2020/2021 UNIVERSITÉ DE PARIS UE4.2 : Santé Publique FICHE 1 Cours 1 – Epidémiologie descriptive, concepts de santé et indicateurs. Capsules 1, 2 et 3 ASSOCIATION POUR L'ACCÈS SANTÉ UNIVERSITÉ DE PARIS A2SUP Bureau T203 – 45 rue des Saints-Pères, 75006 Paris Bureau TP15 – 4 avenue de l’Observatoire, 75006 Paris Bureau 101 – Site des Cordeliers, 15 rue de l’école de Médecine, 75006, Paris https://www.a2sup.fr/ Sommaire • Mot de la SV .............................................................................................................. 4 • Capsule 1 : Objectifs ............................................................................................... 5 • Capsule 2 : Epidémiologie ...................................................................................... 5 ➢ Partie Fiche .............................................................................................................................5 ➢ Partie Entraînement ................................................................................................................9 o o Questions courtes ............................................................................................................. 9 QCMs .................................................................................................................................. 9 ➢ Correction des entraînements ............................................................................................. 10 • Capsule 3 : Définition de la santé et indicateurs .................................................. 13 ➢ Partie Fiche .......................................................................................................................... 13 ➢ Partie Entraînement ............................................................................................................. 15 o o Questions courtes ........................................................................................................... 15 QCMs ................................................................................................................................ 16 ➢ Correction des entraînements ............................................................................................. 17 3 Mot de la SV Salut les loulous !!! Voilà votre toute première fiche de Santé Publique. J’espère qu’elle va vous plaire hihihi. Elle porte sur les 3 premières capsules du cours 1 (histoire de vous fractionner le travail). Je vous rappelle que la fiche c’est bien, mais ce qui est tombable à la fin de l’année, ce sont les diapos des professeurs, et les capsules vidéo ! Autre petit conseil super important : Pour vous aider à retenir les notions, essayez surtout de les comprendre !!! En effet, un apprentissage « par cœur » sans un minimum de réflexion ne permet pas de retenir les informations de manière durable. Vous avez à la suite de chaque capsule des questions courtes et des QCMs pour vous entraîner ! Les QCMs sont là pour vous vous montrer le format que vous aurez au partiel. Il y a différents types de difficultés, donc pas d’inquiétude s’il y a des choses un peu fourbes !!! Si vous tombez dans des pièges, n’hésitez pas à les noter (dans un carnet d’erreur par exemple), et pour ne pas vous faire avoir une 2 e fois ! Enfin les questions courtes permettent de vous faire réfléchir un peu (meilleur moyen de vous faire retenir les notions). C’est pourquoi il est intéressant de vous entraîner aux deux ! Je souhaite aussi remercier le Pr Isabelle Boutron pour avoir relu cette fiche, ainsi que les questions courtes et les QCMs. Si vous avez le moindre souci, n’hésitez surtout pas à nous contacter, ou à poser vos questions sur le forum.a2sup.fr !!! Bon courage à vous ! Vous êtes les meilleurs <3 Hélène Rubin, Superviseure UE4 4 Cours n°1 : Epidémiologie descriptive, concept de santé et principaux indicateurs Fiche n°1 - Capsules 1, 2 et 3 Fiche et entraînements relus par la Pr I.Boutron. CAPSULE 1 : Introduction Objectifs pédagogiques du cours 1 : • Connaître la définition de l’épidémiologie • Connaître le concept de santé • Connaître les différents types d’indicateurs en Santé – Indicateurs de mortalité – Indicateurs de morbidité – Indicateurs fonctionnels – Indicateurs subjectifs • Connaître l’intérêt des indicateurs en Santé CAPSULE 2 : Epidémiologie A) Comment définir l’épidémiologie ? Définitions de l’épidémiologie : - Etude de l’état de santé de la population, des facteurs influant sur la santé des populations humaines. - Etude de la fréquence et de la répartition dans le temps et dans l’espace des problèmes de santé dans les populations humaines et le rôle des facteurs qui les déterminent. ➔ Le principe de l’épidémiologie s’appuie sur l’observation : on va émettre des hypothèses et on va mettre en place des enquêtes épidémiologiques pour vérifier ou infirmer les hypothèses Exemple du choléra Concernant la transmission du choléra, l’hypothèse de l’époque était en faveur d’une transmission aéroportée : on parle de « miasmes » ou « mauvais air ». John SNOW, un médecin anglais du XIXe siècle, a une autre hypothèse : celle de la transmission par l’eau ! Il construit alors une démarche épidémiologique pour le prouver. • Sur un plan, il note en points noirs tous les cas de choléra, il s’agit de la répartition dans l’espace. Il observe que la répartition est circonscrite à un quartier seulement. • Il interroge les habitants, et se rend compte que leur approvisionnement en eau provient d’une source à l’eau malpropre. • Il formule l’hypothèse que l’eau de cette source est responsable de la transmission du choléra. • Il va donc voir les décideurs en santé qui ont interdit l’accès à la source. • On constate alors une diminution des cas de choléra dans le quartier. • Cela affirme l’hypothèse de la transmission par l’eau. 5 B) Les différents types d’épidémiologie 3 grands types de questions en épidémiologie : ➢ Quel est l’état de santé de la population ? ➢ Quels sont les déterminants de santé ? = Facteurs de risques ou facteurs protecteurs ➢ Les interventions proposées sont-elles efficaces ? = Campagnes de dépistage ou de prévention, traitements… Epidémiologie descriptive Epidémiologie analytique Epidémiologie évaluative 1) L’épidémiologie descriptive Objectifs de l’épidémiologie descriptives : ✓ Obtenir des informations élémentaires sur la fréquence des problèmes de santé et leur répartition dans le temps et dans l’espace. Est-ce un phénomène localisé ? Généralisé ? Stable dans le temps, ou qui s’aggrave ? ✓ Apprécier l’ampleur des problèmes de santé ✓ Identifier les priorités de santé. Faut-il faire de la prévention ? De la recherche ? ✓ Formuler des hypothèses étiologiques. Ex : exposition au soleil et mélanomes Exemples de démarches épidémiologiques descriptives : a) Le réseau Sentinelle ➢ Le réseau Sentinelle est composé de 1300 médecins généralistes libéraux et d’une centaine de pédiatres libéraux, volontaires, répartis sur tout le territoire métropolitain français. Les médecins membres sont dits « médecins Sentinelles ». ➢ Son objectif est de surveiller un certain nombre de maladies. Dès que les médecins ont un cas d’une des affections surveillées, ils sont tenus de prévenir le réseau Sentinelle. Cela va permettre ensuite de prévenir les décideurs en santé et la population, lorsqu’on est dans un stade épidémique. ➢ Ils surveillent notamment les actes suicidaires, les diarrhées aiguës, la maladie de Lyme, les oreillons, les syndromes grippaux, l’urétrite masculine, la varicelle, et le zona. b) Covid-19 ➢ La surveillance se fait par Santé Publique France (SPF), qui va produire des données mises à jour quotidiennement. ➢ Par exemple : le nombre de cas confirmés, le taux de positivité des tests, le nombre de clusters, le nombre de morts, le nombres de patients hospitalisés et ceux en réanimation, ainsi que le nombre de départements en situation de vulnérabilité élevée. ➢ Cela permet la mise en place de mesures de santé publique, avec par exemple l’obligation du port du masque, ou la fermeture des bars… ➢ SPF coordonne un schéma de surveillance de la Covid-19, avec des différents niveaux de sévérité, en termes de fréquence et de sévérité de la maladie. ➢ Autres outils de surveillance : L’université de John Hopkins aux Etats-Unis a développé un site internet avec des visualisations interactives des données mondiales de la diffusion de la maladie. 6 2) L’épidémiologie analytique Objectifs de l’épidémiologie analytique : ✓ Mettre en évidence et estimer le lien entre l’exposition à certains facteurs et la survenue ultérieure de la maladie (ou autre évènement de santé), au moyen d’enquêtes réalisées chez des individus. Par exemple, c’est l’épidémiologie analytique qui a identifié les facteurs de risque des maladies cardio-vasculaires : - Diabète, - Hypertension artérielle, - Hypercholestérolémie, - Tabagisme, - Obésité, - Absence d’activité physique (= sédentarité). L’exemple de Framingham heart study En 1948 aux Etats-Unis, le National Institute of the States Public Health met sur pied avec l’Université de Boston une grande étude épidémiologique de cohorte prospective très ambitieuse. Ses objectifs : Identifier les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde) et cérébro-vasculaires (accident vasculaire cérébral = AVC). En effet, la maladie cardio-vasculaire est la première cause de mortalité aux Etats-Unis. Identifier les différents facteurs va aider à définir une politique de prévention des risques des maladies cardiovasculaires. ➢ Ils ont donc choisi la ville de Framingham, où la population est stable et représentative de la vie urbaine aux Etats-Unis, on va donc pouvoir suivre la population pendant de longues périodes. ➢ L’étude a inclus environ 5200 personnes, et les a suivis tous les deux ans avec des examens cliniques et des examens complémentaires. ➢ C’est ainsi que les différents facteurs de risque des maladies cardio- et cérébrovasculaires ont été identifiés. 3) Epidémiologie évaluative Objectifs de l’épidémiologie évaluative : ✓ Evaluer l’efficacité d’interventions : o Traitements o Interventions de santé publique (ex : campagnes de dépistage ou prévention) o Politiques de santé o … 7 Pourquoi est-ce important d’évaluer ? Exemple du Bangladesh, milieu des années 70 ➢ On a constaté une forte mortalité infantile au Bangladesh, due aux diarrhées liées à la consommation d’eau souillée provenant des rivières ou des marais. ➢ Pour lutter contre cette mortalité, l’UNICEF a mis en place des programmes d’assainissement rural et d’approvisionnement en eau potable. Pour cela, ils ont décidé de forer quatre à cinq millions de puits pour permettre à la population un accès à une eau potable. /!\ MAIS /!\ ➢ Cette intervention a été peu évaluée, et on s’est rendu compte plusieurs années après, grâce à une enquête, que l’eau de ces puits était extrêmement riche en arsenic. ➢ 20 millions de personnes ont donc été exposées à des concentrations en arsenic supérieures à la norme nationale de 50 µg/l. On estime donc que cela a provoqué environ 24 000 décès annuels d’adultes dans le pays. ➢ En effet, l’arsenic possède de nombreux effets indésirables touchant plusieurs organes, on retrouve donc des effets neurologiques, cardiovasculaires, rénaux, de la peaux, endocriniens (diabètes), respiratoires, au niveau du foie, et aussi chez l’enfant avec une augmentation du risque de cancers et de troubles neurologiques. ➔ D’où l’importance de systématiquement évaluer les interventions de santé publique. 8 Partie entraînement – Capsule 2 Question n°1 : Quelle est la définition de l’épidémiologie ? Deux éléments attendus ! ✓ Etude l’………………………………………………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ✓ Etude de la ……………………………………………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Question n° 2 : A quelle question répondent les différents types d’approches épidémiologiques ? ✓ Epidémiologie descriptive : …………………………………………………………….………………………………………. ? ✓ Epidémiologie analytique : …………………………………………………………….….…………………………………... ? ✓ Epidémiologie évaluative : ……………………………………………………………….……..……………………………… ? QCM n°1 : Parmi les propositions suivantes concernant l’épidémiologie, cochez la ou les bonne(s) réponse(s). A. L’épidémiologie peut être définie comme étant l’étude de l’état de santé de la population et des facteurs influant sur la santé des populations humaines B. L’épidémiologie descriptive vise, entre autres, à identifier les priorités en santé et à formuler des hypothèses étiologiques C. L’épidémiologie analytique permet d’évaluer l'efficacité des interventions D. L’épidémiologie évaluative cherche à répondre à la question “Quel est l’état de santé de la population ?” E. Le réseau Sentinelles est un exemple d’utilisation de l’épidémiologie descriptive QCM n°2 : Parmi les propositions suivantes concernant l’épidémiologie et ses différents exemples d’application, cochez la ou les bonne(s) réponse(s). A. Le réseau Sentinelles s’appuie sur des médecins généralistes et pédiatres libéraux B. L’étude de Framingham a permis d’identifier les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires et cérébro-vasculaires C. John Snow, épidémiologiste britannique, a utilisé une démarche épidémiologique pour mettre en évidence que le choléra était une maladie aéroportée D. La surveillance de l’épidémie de COVID-19 est coordonnée par Santé Publique France (SPF) E. L’exemple de l’impact des puits creusés par l’UNICEF au Bangladesh a mis en lumière la nécessité d’évaluer les interventions de santé publique 9 QCM n°3 : Parmi les propositions suivantes concernant l’épidémiologie, cochez la ou les bonne(s) réponse(s). A. Le zona, la coqueluche ou encore la tuberculose sont des phénomènes de santé surveillés par le réseau Sentinelles B. L’étude de Framingham a notamment été mise en place car les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité aux États-Unis C. La contamination par de l’arsenic a des conséquences délétères sur l’organisme humain, au niveau des systèmes cardiovasculaire, rénal ou encore endocrinien D. Santé Publique France publie régulièrement les chiffres-clés de la Covid-19, comme notamment le taux de positivité des tests E. L’étude de Framingham était une étude rétrospective très ambitieuse pour l’époque ✓ Réponses : Réponse Question n° 1 : Quelle est la définition de l’épidémiologie ? ✓ Etude de l’état de santé de la population, des facteurs influant sur la santé des populations humaines. ✓ Etude de la fréquence et de la répartition dans le temps et dans l’espace des problèmes de santé dans les populations humaines et le rôle des facteurs qui les déterminent. Voir diapo 6 Réponse Question n°2 : A quelle question répondent les différents types d’approches épidémiologique ? ✓ Epidémiologie descriptive : Quel est l’état de santé de la population ? ✓ Epidémiologie analytique : Quels sont les déterminants (facteurs de risque) de la santé ? ✓ Epidémiologie évaluative : Les interventions proposées sont-elles efficaces ? Voir diapo 11 10 Correction QCM n°1 : Parmi les propositions suivantes concernant l’épidémiologie, cochez la ou les bonne(s) réponse(s). A. L’épidémiologie peut être définie comme étant l’étude de l’état de santé de la population et des facteurs influant sur la santé des populations humaines VRAI : C’est la définition qui est donnée dans votre cours ! L’épidémiologie est également l’étude de la fréquence et de la répartition dans le temps et dans l’espace des problèmes de santé dans les populations humaines et le rôle des facteurs qui les déterminent (diapo 6) B. L’épidémiologie descriptive vise, entre autres, à identifier les priorités en santé et à formuler des hypothèses étiologiques VRAI : On compte quatre objectifs concernant l’épidémiologie descriptive (diapo 12) : • Obtenir des informations élémentaires sur la fréquence des problèmes de santé et leur répartition dans le temps et dans l’espace • Apprécier l’ampleur des problèmes de santé • Identifier les priorités en santé • Formuler des hypothèses étiologiques C. L’épidémiologie analytique permet d’évaluer l'efficacité des interventions FAUX : C’est le but de l’épidémiologie évaluative et non pas de l'épidémiologie analytique (diapo 23) ! L’épidémiologie analytique s’attache à mettre en évidence et à estimer le lien entre l’exposition à certains facteurs et la survenue ultérieure de maladie (ou événement de santé) au moyen d’enquêtes réalisées chez des individus. D. L’épidémiologie évaluative cherche à répondre à la question “Quel est l’état de santé de la population ?” FAUX : L’épidémiologie évaluative cherche à répondre à la question “Les interventions proposées sont-elles efficaces ?”. Il s’agit de l’épidémiologie descriptive qui tente de répondre à la question “Quel est l’état de santé de la population ?” (Diapo 11) E. Le réseau Sentinelles est un exemple d’utilisation de l’épidémiologie descriptive VRAI : Exactement ! Le réseau Sentinelles est un réseau constitué de 1300 médecins généralistes libéraux et d’une centaine de pédiatres libéraux et dont l’un des rôles est la surveillance épidémiologique de phénomènes de santé comme certaines maladies infectieuses, tels que les syndromes grippaux, les oreillons ou encore la varicelle (diapo 13) Réponses exactes : A, B et E Correction QCM n°2 : Parmi les propositions suivantes concernant l’épidémiologie et ses différents exemples d’application, cochez la ou les bonne(s) réponse(s). A. Le réseau Sentinelles s’appuie sur des médecins généralistes et pédiatres libéraux VRAI : Le réseau Sentinelles est composé d’environ 1300 médecins généralistes libéraux ainsi que d’une centaine de pédiatres (diapo 13) B. L’étude de Framingham a permis d’identifier les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires et cérébro-vasculaires VRAI : C’est tout juste ! L’étude de Framingham a débuté en 1948, aux États-Unis, sous l’impulsion du National Institute of the States Public Health (diapo 20) C. John Snow, épidémiologiste britannique, a utilisé une démarche épidémiologique pour à mettre en évidence que le choléra était une maladie aéroportée FAUX : Au contraire, John Snow avait émis l’hypothèse que le choléra était transmis par l’eau alors qu’à l’époque, au XIX siècle, la croyance commune allait dans le sens d’une transmission aéroportée, par les miasmes dans l’air notamment (diapo 10) ème 11 D. La surveillance de l’épidémie de COVID-19 est coordonnée par Santé Publique France (SPF) VRAI : Tout à fait ! Ce doux nom vous dit sûrement quelque chose (c’est dans l’air du temps en même temps) : c’est effectivement cet organisme de santé publique qui coordonne la surveillance sanitaire de l'épidémie de COVID-19 entre autres qui sévit au moment même où je vous écris... (Diapo 16) E. L’exemple de l’impact des puits creusés par l’UNICEF au Bangladesh a mis en lumière la nécessité d’évaluer les interventions de santé publique VRAI : Exactement, et même de les évaluer AVANT la mise en place des interventions. Petit rappel : Dans le milieu des années 70, au Bangladesh, on constate une forte mortalité infantile, notamment due aux diarrhées liées à la consommation d’eau souillée provenant de marais ou de rivières. L’UNICEF décide alors de mettre en place un programme d’assainissement rural et d'approvisionnement en eau potable qui consiste à forer des puits. Or, petit (gros) problème, le sol est riche en arsenic, particulièrement toxique, et contamine alors l’eau des puits, ce qui engendre de nombreux problèmes sanitaires. Cet exemple met donc en évidence l’importance, si ce n’est la nécessité, d’évaluer les interventions de santé publique avant, au cours et après leur mise en œuvre. (Diapos 24 à 27) Réponses exactes : A, B, D et E Correction QCM n°3 : Parmi les propositions suivantes concernant l’épidémiologie, cochez la ou les bonne(s) réponse(s). A. Le zona, la coqueluche ou encore la tuberculose sont des phénomènes de santé surveillés par le réseau Sentinelles FAUX : Le zona et la coqueluche sont bien des phénomènes de santé surveillés par le réseau Sentinelles mais pas la tuberculose ! (Diapo 13) B. L’étude de Framingham a notamment été mise en place car les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité aux États-Unis VRAI : Tout à fait ! Cela explique pourquoi il a été important d’identifier leurs facteurs de risque afin d’aider à définir une politique de prévention de ces risques (diapo 20) C. La contamination par l’arsenic a des conséquences délétères sur l’organisme humain, au niveau des systèmes cardiovasculaire, rénal ou encore endocrinien VRAI : L’arsenic est un composé particulièrement toxique pour l’organisme humain et a des effets délétères sur les différents systèmes du corps humain (diapo 27) D. Santé Publique France publie régulièrement les chiffres-clés de la Covid-19, comme notamment le taux de positivité des tests VRAI : Actuellement, Santé Publique France publie ces résultats chaque jour ! (Diapo 15). Remarque de la professeure : c’est chaque jour actuellement mais cela peut évoluer en fonction de la maladie et on espère qu’à un moment ce soit une publication beaucoup moins fréquente (i.e., lorsque la maladie sera contrôlée). E. L’étude de Framingham était une étude rétrospective très ambitieuse pour l’époque FAUX : L’étude de Framingham consistait en un suivi prospectif des individus inclus dans cette étude épidémiologique. Autrement dit, on suit, dans le temps, un groupe d’individus exposés ET non exposés à un facteur de risque, constituant un échantillon représentatif de la population, dans le but de mettre en évidence une relation entre un facteur d’exposition et des maladies développées durant l’étude : c’est ce que l’on appelle une étude de cohorte prospective (diapo 20) Réponses exactes : B et C et D 12 CAPSULE 3 : Définition de la santé et indicateurs A) Comment définir la santé ? ➢ La définition initiale de la santé était « l’absence de maladie ou d’infirmité ». Mais on s’est rendu compte que cette définition était trop restreinte, et ne reflétait pas la complexité de la notion de santé de la population. ➢ C’est donc en 1946 que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) propose une nouvelle définition, qui est encore celle utilisée à l’heure actuelle. « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité » OMS, 1946 ➢ On remarque que cette définition rejette l’ancienne, et que la santé est une notion complexe, puisqu’elle prend en compte le bien-être, qui est une notion subjective variant par exemple en fonction des individus et de la culture. ➔ Donc pour pouvoir mesurer ce concept, on va avoir besoin de plusieurs outils : les indicateurs. B) Quels indicateurs pour définir la santé ? a) Définitions Indicateur de santé : Outil qui mesure l’état de santé d’une population. Mais puisque la santé possède une définition difficile impliquant des concepts multiples, on va avoir besoin de plusieurs indicateurs pour en mesurer les différents aspects de la santé. ✓ La mesure d’une dimension particulière de l’état de santé est nécessairement partielle ou limitée Ex : mortalité, handicap Quand on souhaite mesurer la mortalité, on va avoir une information sur les maladies qui sont le plus souvent responsables de décès par exemple, mais on a aucune information sur les maladies responsables de handicap. ✓ La plupart des indicateurs de santé sont des mesures négatives On mesure les maladies ou leurs conséquences plutôt que la santé elle-même ✓ Les mesures positives de la santé sont peu opérationnelles, et difficiles à utiliser. 13 b) Les métriques habituelles utilisée pour les indicateurs de santé ✓ Rapport d’un nombre de personnes atteintes d’un problème de santé/exposition sur l’effectif total de cette population ✓ Exprimés en % Proportions Ratio Taux Taux standardisé Exemple : pourcentage de fumeurs dans la population • Promotion de 500 étudiants, 200 étudiants qui consomment du tabac • Résultat : proportion de fumeur chez les étudiants = 200/500 = 40% ✓ Rapport d’un numérateur et d’un dénominateur de nature différente Exemple : sexe ratio = rapport H/F • Promotion de 500 étudiants : 200 hommes et 300 femmes • Résultat : sexe ratio H/F = 2/3 ✓ Prend en compte le temps ✓ Notion dynamique ✓ Nombre de nouveaux cas apparus pendant une période donnée par rapport à la population moyenne exposée pendant cette période Exemple : En 12 mois, on a enregistré 50 décès sur une population de 10 000 habitants • Le taux brut de décès par an = 50 / 10 000 = 5 / an / 1000 habitants ✓ Le taux standardisé est le taux que l'on observerait si la structure (âge) de la population étudiée était la même que celle de la population de référence. ✓ Ces taux éliminent les effets de structure par âge et autorisent les comparaisons entre plusieurs périodes, entre les deux sexes et entre les unités géographiques c) Intérêts des indicateurs de santé ✓ Décrire ✓ Prévoir o Estimer l’impact économique des maladies o Planifier des programmes de prévention o Optimiser l’allocation des ressources ✓ Expliquer o Rechercher l’étiologie ✓ Evaluer les actions 14 Partie entraînement – Capsule 3 Question n°1 : Quelle est la définition de la Santé donnée par l’OMS en 1946 ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. Question n° 2 : Quelle est la définition d’un indicateur de santé ? Quels sont ses intérêts ? Définition : ……………………………………………………………………………………………………………………………………… Intérêts : o ……………………………. o ……………………………. o ……………………………. o ……………………………. Question n°3 : Donnez les définitions de la proportion et du ratio : Proportion : Rapport ………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. Exprimé en ………………………………………………. Exemple : …………………………………………………. Ratio : Rapport …………………………………………………………………………………………………………………………………. Exemple : ………………………………………………… Question n°4 : Concernant le taux : ✓ Il prend en compte ……………………………. ✓ C’est une notion dynamique ou statique ? ………………………………… ✓ Il est défini par ……………………………………………………………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………. 15 QCM n°1 : Quel(s) est (sont) le(s) intérêt(s) des indicateurs de santé ? Cochez la ou les réponse(s) exacte(s). A. Les indicateurs de santé aident à estimer l’impact économique des maladies B. Les indicateurs de santé servent à planifier des programmes de prévention et à optimiser l’allocation des ressources C. Les indicateurs de santé sont des outils qui mesurent l’état de santé d’une population D. Les indicateurs de santé servent à expliquer, prévoir, décrire et évaluer les actions E. Ils n’ont pas d’intérêts et ne sont donc plus utilisés QCM n°2 : Parmi les propositions suivantes concernant les indicateurs et leur forme habituelle, laquelle (ou lesquelles) est (sont) exacte(s) ? A. On mesure généralement la santé elle-même (c’est à dire le ’bien être’) plutôt que les maladies ou leurs conséquences B. Le ratio est le rapport d’un numérateur et d’un dénominateur de même nature C. Le taux prend en compte le temps, c’est donc une notion dynamique D. Le taux standardisé est le taux que l’on observerait si la structure de la population étudiée était la même que celle de la population de référence E. Un pourcentage de 20 % de bronchites chroniques dans un service de pneumologie est un exemple de proportion 16 ✓ Réponses : Réponse Question n°1 : Quelle est la définition de la Santé donnée par l’OMS en 1946 ? « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité » Voir diapo 31 Réponse Question n°2 : Quelle est la définition d’un indicateur de santé ? Quels sont ses intérêts ? Définition : Il s’agit d’un outil qui mesure l’état de santé d’une population. Intérêts : o Décrire o Prévoir o Expliquer o Evaluer les actions Voir diapos 33 et 38 Réponse Question n°3 : Donnez les définitions de la proportion et du ratio : Proportion : Rapport d’un nombre de personnes atteintes d’un problème de santé sur l’effectif total de cette population. Exprimé en % (pourcentage) Exemple : pourcentage de fumeurs dans la population Ratio : Rapport d’un numérateur et d’un dénominateur de nature différente. Exemple : Sexe ratio = rapport Homme / Femme. Voir diapo 35 Réponse Question n°4 : Concernant le taux : ✓ Il prend en compte le temps ✓ C’est une notion dynamique ✓ Il est défini par le nombre de nouveaux cas apparus pendant une période donnée par rapport à la population moyenne pendant cette période Voir diapo 36 17 Correction QCM n°1 : Quel(s) est (sont) le(s) intérêt(s) des indicateurs de santé ? Cochez la ou les réponse(s) exacte(s). A. Les indicateurs de santé aident à estimer l’impact économique des maladies VRAI : Les indicateurs de santé servent à prévoir et donc bien à estimer l’impact économique des maladies (diapo 38). B. Les indicateurs de santé servent à planifier des programmes de prévention et à optimiser l’allocation des ressources VRAI : C’est exactement ce qui est écrit dans votre cours (diapo 38) ! C. Les indicateurs de santé sont des outils qui mesurent l’état de santé d’une population VRAI : Les indicateurs de santé sont effectivement des outils qui mesurent l’état de santé d’une POPULATION (c’est globalement l’objectif en santé publique) (diapo 33). D. Les indicateurs de santé servent à expliquer, prévoir, décrire et évaluer les actions VRAI : Ce sont les quatre intérêts des indicateurs de santé notés dans votre cours (diapo 38). E. Ils n’ont pas d’intérêts et ne sont donc plus utilisés FAUX : Non ! Les indicateurs de santé sont très utiles (cf. A, B, C et D) Réponses exactes : A, B, C et D Correction QCM n°2 : Parmi les propositions suivantes concernant les indicateurs et leur forme habituelle, laquelle (ou lesquelles) est (sont) exacte(s) ? A. On mesure généralement la santé elle-même (c’est à dire le ‘bien être’) plutôt que les maladies ou leurs conséquences FAUX : C’est l’inverse ! On mesure les maladies ou leurs conséquences plutôt que la santé ellemême. Les mesure positives de la santé sont difficiles à utiliser (diapo 34). B. Le ratio est le rapport d’un numérateur et d’un dénominateur de même nature FAUX : Le ratio est le rapport d’un numérateur et d’un dénominateur de nature différente, par exemple le nombre de femmes / nombre d’hommes (diapo 35). C. Le taux prend en compte le temps, c’est donc une notion dynamique VRAI : Le taux est le nombre de nouveaux cas apparus pendant une PÉRIODE donnée par rapport à la population moyenne pendant cette PÉRIODE, il prend donc en compte le temps, ce qui en fait une notion dynamique (diapo 36). D. Le taux standardisé est le taux que l’on observerait si la structure de la population étudiée était la même que celle de la population de référence VRAI : Écrit mot pour mot dans le cours (diapo 37). E. Un pourcentage de 20 % de bronchites chroniques dans un service de pneumologie est un exemple de proportion VRAI : La proportion est le rapport entre un nombre de cas de la population du service de pneumologie (ici les bronchites chroniques), sur l’effectif total de cette population (les patients du service de pneumologie), elle s’exprime en pourcentage (diapo 35) Réponses exactes : C, D et E 18 19 Cette fiche a été réalisée par : Partie fiches de cours : Hélène Rubin (DFGSM3, SV UE4 2020-2021) Partie QCMs : Rédacteurs : Hoang-Minh Chau (DFGSM2) ; Andréa Ruelloux (DFGSM2) ; Relecteurs : Alexandra Yang (DFGSM2) ; Marine Conan (DFGSM2, RM de SP 20202021, la best !) ; Jacky Yomkil (DFGSP2) ; Elia Belkacemi (DFGSM2, MA 2020-2021) ; Hoang-Minh Chau (DFGSM2) Partie Questions Ouvertes : Hélène Rubin (DFGSM3, SV UE4 2020-2021) Un grand merci à la VP L.AS : Anaëlle Mola (DFGSM3) Et enfin un immense merci aux tuteurs et tutrices de la team Santé Publique <3. Ce support a été rédigé en collaboration avec l'équipe pédagogique de l'université. Sous la coordination de Hélène Rubin (DFGSM3, Superviseure UE4 : Santé Publique et Sciences Humaines 2020-2021) L’A2SUP répond à toutes tes questions sur le forum : http://forum.A2SUP.fr/ forum L’A2SUP est connectée ! Pour ne rater aucune info : A2SUP A2SUP @A2SUP @A2SUP