Découverte de l'internet et des médias sociaux

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DECOUVERTE DE
L’INTERNET ET DES
MEDIAS NUMERIQUES
Mars 2020
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Plan
Introduction
I. Invention d’Internet
II. Les médias sociaux : réseaux sociaux, blogs et autres
III. Les enjeux informationnels des médias numériques
IV. Exposés
Conclusion
Bibliographie
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Introduction
Le 2 septembre 1969, à l’Université de Californie, Los Angeles, deux énormes calculateurs
électroniques, ancêtres de nos PC, parvenaient à échanger leurs données par paquets au
travers d'un câble d'une douzaine de mètres comme le raconte un reportage de National
Geographic. C’est le tout premier pas vers le web tel qu'on le connaît aujourd'hui puisque
cette expérience allait déboucher, un mois plus tard, sur le premier ancêtre de l'Internet :
l'Arpanet (https://fr.wikipedia.org/wiki/ARPANET), réseau d'ordinateurs, situé à Stanford, à
Santa Barbara (Californie) et dans l'Utah, financé en partie par les services de recherches de
l'armée américaine (DARPA).
Ces machines interconnectées devaient former un réseau dit « décentralisé », dans lequel
aucune n'était cliente ou serveur. Le but principal de ce type de réseau était militaire : en cas
d'attaque massive de l'URSS sur des centres informatiques stratégiques, un réseau
décentralisé permettrait de ne pas perdre toutes les données stratégiques, mais aussi de
garder la possibilité de communiquer et d'ordonner la riposte.
1991 : naissance du World Wide Web
Cette première expérience de réseau informatique deviendra ensuite l'Internet lorsqu'en
1972, on réfléchit à coupler ce réseau avec d'autres sources de données, à l'aide d'un
nouveau protocole de transmission : le TCP/IP. Ce projet prit le nom d'internetting.
Rapidement, Arpanet se répand, notamment dans les universités, puis devient utilisé
également dans la sphère commerciale.
Mais il faut attendre 1989 et les travaux du chercheur britannique Tim Berners-Lee pour
qu’Internet tel qu’on le connait soit vulgarisé. Les travaux de Tim Berners-Lee réalisés au
Centre européen de recherche nucléaire (CERN) ont permis de simplifier l'utilisation du
TCP/IP, notamment l'adresse et URL et le langage html.
En mars 1989, donc, le CERN met en ligne la première page web, dont on peut toujours
consulter une copie sur
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https ://www.W3.org/History/19921103hypertext/WWW/TheProject.html. Deux ans plus
tard, en 1991, le même Tim Berners-Lee crée le World Wide Web, destiné au grand public.
C'est le début d'une grande aventure.
I. Invention d’Internet
1. Contexte social et historique
L’invention d’Internet intervient dans le climat de rivalité politique entre superpuissances
qui caractérise la période de la guerre froide (1946-1991), pendant laquelle s’affrontaient
deux systèmes idéologiques, le communisme et le capitalisme.
Le lancement par les soviétiques, le 4 octobre 1957, du premier satellite artificiel, le
Spoutnik I, constitue en quelque sorte l’élément déclencheur. Alors que les américains sont
convaincus de leur supériorité scientifique et militaire, les soviétiques marquent un premier
point dans la course à la conquête de l’espace. Les Américains se sentent humiliés. Le
président Dwight D. Eisenhower ordonne une révision en profondeur de la politique
scientifique et de l’organisation de la défense des Etats-Unis. Au début de 1958, le
gouvernement américain crée une direction unique pour encadrer les programmes de
recherche scientifique touchant le secteur de la défense : c’est la naissance de l’Advanced
Research Projects Agency (ARPA), qui est dotée d’un premier budget impressionnant de cinq
cent vingt millions de dollars et que l’on installe dans les locaux du Pentagone. Le le de
l’ARPA consiste à mettre en œuvre des projets de recherche et à financer le travail d’équipes
aussi bien universitaires que privées. Quelques mois plus tard, on décide de confier à une
agence civile la National Aeronautics and Space Administration (NASA), le développement de
l’exploration spatiale. La mission de l’ARPA est recentrée. L’agence se consacrera désormais
uniquement aux recherches de pointe concernant l’informatique. En 1962, la direction de
l’ARPA crée un département dont la mission sera de développer ce que l’on nomme déjà
« l’informatique distribué », ainsi qu’un programme de recherche consacré aux interactions
humain-machine. C’est l’Information Processing Techniques Office (IPTO). Son premier
directeur sera Joseph Licklider qui travaillait jusqu’alors à Cambridge, au Massachussetts,
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pour la firme Bolt, Beranek et Newman (BBN), entreprise qui jouera un rôle important dans
le développement des routeurs, maillon vital de l’établissement des réseaux.
L’informatique a été inventé au début des années 1940 (le premier ordinateur date de 1945)
et joue un le important dans la communauté scientifique et dans les grandes entreprises
dès 1950.
Au début des années 60, l’informatique effectue un virage important. Les ingénieurs
inventent les premiers miniordinateurs, par exemple le PDP-1, construit par la société Digital
Equipment Corporation. Ces ordinateurs puissants mais de la taille d’un réfrigérateur (un
gabarit qui tranche tout de même avec les ordinateurs précédents qui occupaient des pièces
ou parfois des étages entiers) sont munis d’un clavier et d’un écran qui permettent de
visualiser les résultats des opérations en temps réel et d’interagir avec l’ordinateur. C’est le
début de l’ère de l’«informatique interactive ».
Joseph Licklider, premier directeur de l’IPTO, est en phase avec ces développements.
Aujourd’hui, il apparait comme un visionnaire. En 1960, il avait publié sur la symbiose
humain-machine un article remarqué dans lequel il évoquait l’idée d’un dialogue entre
l’humain et l’ordinateur. En 1962, juste avant de prendre la direction de l’IPTO, dans un texte
écrit avec Wesley Clark, il imagine l’avènement d’une informatique conviviale ou les
ordinateurs reliés en réseau seraient à la disposition d’usagers toujours plus nombreux.
Entre 1961 et 1967, dans leurs laboratoires aux Etats-Unis et en Angleterre, des ingénieurs
en télécommunication et des experts en informatique améliorent considérablement les
processus de transmission « point à point ». Les premières transmissions analogiques ont été
développées dans le contexte de la téléphonie. Jusque-là, la technique de la « commutation
de circuit » occasionnait une perte considérable de ressources car, au moment de sa
transmission, le message occupait l’ensemble de la ligne. Des progrès importants adviennent
avec la mise au point de la « commutation par paquets », ou les messages sont découpés en
« paquets » et adressés séparément, de sorte qu’ils circulent sur les réseaux de manière
simultanée mais indépendante.
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