Cas particulier pseudodominance. Quand la fréquence des hétérozygotes est importante au
sein de la population, qui fait que la maladie est présente à chaque génération. Exemple :
drépanocytose fréquente en Afrique (sélectionné car résiste au paludisme). La probabilité de
rencontrer un hétérozygote en se mariant au hasard dans la population est élevée.
Cas de l’hétérogénéité génétique
Hétérogénéité intragénique : existence pour un même gène de plusieurs allèles mutés
différemment mais ayant la même conséquence pathologique. Hétérozygote composite.
Hétérogénéité intergénique : des mutations dans des gènes différents peuvent conduire au
même phénotype malade.
Dans ces deux conditions, deux individus atteints de la même maladie peuvent être touchés
dans deux gènes différents mais aussi dans le même gène.
Maladie monofactorielle : un seul gène mis en jeu dans la maladie mais pas le même d’un
patient à l’autre.
Maladies dominantes liées à l’X
Individus de sexe masculin n’ont qu’un seul exemplaire du chromosome X : ils sont
hémizygotes et ne possèdent qu’un seul exemplaire des gènes du chromosome X. Les
femmes possèdent deux chromosomes X. Chez les individus masculins, la question de
dominance ou de récessivité ne se pose pas. Soit le gène est muté, les hommes sont atteints,
soit le gène est normal, les hommes sont sains.
Cette question ne se pose que chez les femmes. Si la maladie survient quand un seul des
gènes est muté, elle est dominante. Sinon (quand les deux exemplaires sont mutés),
récessive.
Les deux sexes peuvent être touchés. Les filles hétérozygotes sont moins sévèrement
touchées que les garçons hémizygotes. Il y a plus de femmes atteintes que d’hommes.
Logique ? Quand un homme est malade, il transmet son X malade à toutes ses filles mais pas
à ses fils. Transmission verticale. Il n’y a jamais de transmission père-fils.
Risques de transmission différents selon que ce soit la mère ou le père atteint. Si le père est
atteint, toutes ses filles seront atteintes et aucun de ses fils. Si la mère est atteinte, 50% de
risque que la fille/fils soit atteint.
Cas d’un père et d’une mère malades : toutes les filles auront l’allèle X malade. Celles qui ont
reçu les deux exemplaires du chromosome muté transmettront la maladie à tous leurs enfants.
50% que le garçon soit malade (reçu l’allèle X muté) de sa mère et les filles sont toutes
malades car elles ont reçu l’allèle muté de leur père et de leur mère.
Dans les cas du X dominant, le père malade aura tous ses filles malades et les mères malades
auront la probabilité de transmettre l’allèle muté à leurs fils de 50%. Rappel : pas de
transmission père-fils.
Inactivation du chromosome X chez les femmes
Dans chaque cellule d’une femme, un des X est inactivé (aléatoirement, très tôt dans le
développement). Le mosaïsme n’affecte que le chromosome X. Les autres chromosomes sont
identiques dans les deux types cellulaires.
Si chez une femme hétérozygote, l’inactivation touche le X porteur du gène normal, la cellule
n’exprimera que le gène muté. Si inverse, seul le gène normal sera exprimé par la cellule. Les
femmes hétérozygotes pour le gène impliqué dans une maladie dominante liée à l’X plus ou
moins atteinte selon le X inactivé.
On peut avoir des maladies liées à l’X dominant léthales pour les fœtus de sexe masculin car
l’absence d’un allèle normal ne peut fournir une protéine fonctionnelle.
Maladies récessives liées à l’X
Ici pareil, chez les individus masculins, la question de dominance-récessivité ne se pose pas.
Si le gène est muté, hommes malades. Si le gène est normal, hommes sains. Dans les cas de
femmes, si la maladie survient quand les deux X sont mutés, la maladie est récessive.
Risques de transmission diffèrent selon que la mère ou le père soit atteint.