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1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
1.1 Contexte
Le secteur de la culture au Burkina absorbe de plus en plus la population active en créant des
emplois (164 592 emplois ont été répertoriés en 2011), en générant des revenus et en
contribuant ainsi à la lutte contre la pauvreté (2,02% du PIB). Toutefois, le secteur contribue à
creuser le déficit de la balance commerciale avec 143 milliards FCFA d’importation contre 13
milliards d’exportation1.
Conscient de la place de la culture dans le développement du pays, le Gouvernement du
Burkina Faso a adopté, fin 2009, une Politique Nationale de la Culture (PNC), dont l’ Objectif
Stratégique 3 est consacré à l’économie de la culture, destinée à amener la culture à contribuer
davantage à la croissance économique du pays, contribuant ainsi à accroitre la production des
richesses.
Par ailleurs, le Gouvernement du Burkina Faso, dans la Stratégie de Croissance Accélérée et
de Développement Durable (SCADD) 2011 – 2015, a érigé les industries culturelles au rang
de secteur prioritaire devant concourir à l’atteinte de l’objectif de la croissance accélérée visée
pour aider le pays à sortir des affres de la pauvreté. Pour y parvenir, des actions volontaristes
ont été annoncées. Parmi ces actions, on note « la mise en place d’un mécanisme
d’accompagnement technique et financier des acteurs en matière de création et de diffusion
artistique et culturelle »2.
A priori, on pourrait déplorer, à la lecture du document, la non prise en compte nommément
des fonctions de la production, de la fabrication technique et de la distribution parmi les
fonctions devant bénéficier de l’accompagnement technique et financier de ce mécanisme.
Mais à y voir de plus près, on se rend bien compte que c’est l’ensemble des filières composant
les industries culturelles avec leurs différentes fonctions qui y sont ainsi ciblées. Il serait
hasardeux de ne pas adopter une approche holistique dans la résolution des problèmes qui se
posent dans le secteur.
Ces documents fondamentaux, qui servent de référence en matière de développement au
Burkina Faso, constituent le socle sur lequel s’est basée la coopération entre la l’OIF et le
Gouvernement du Burkina Faso pour mettre en place d’un projet destiné à promouvoir les
industries culturelles au Burkina Faso3 : le Programme d’Appui au Renforcement des
Politiques et Industries Culturelles (ARPIC). Ce programme a prévu dans son plan d’actions
au titre de l’année 2012, la réalisation d’une étude de faisabilité pour apprécier la mise en
place d’un mécanisme d’accompagnement technique et financier au profit des industries
culturelles.
Par ailleurs, il est important de noter que la coopération avec l’Union Européenne (UE) a
également contribué à mettre en place, au profit des acteurs culturels burkinabé, des
mécanismes d’appui technique et de financement sur les Fonds Européens de Développement
(FED) qui se sont succédé du sixième au neuvième FED sous les acronymes de PSIC
(Programme de Soutien aux Initiatives Culturelles) dans un premier temps, puis de PASC
1 Voir Etude sur le poids économique et social de la culture au Burkina Faso
2 Voir page 46 de la SCADD
3 Voir document – Cadre de l’ARPIC