Telechargé par Sid Ali RABEHI

construction de bâtiments neufs hors igh volume 1 bureaux

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bureaux d’une certaine envergure. Toutes les constructions supérieures à quatre niveaux sont
concernées, hors immeubles de grande hauteur (IGH).
Points forts de l’ouvrage :
le planning des tâches, présenté au chapitre 2, indique les étapes indispensables à
respecter lors de la préparation du chantier ; il met en avant les étapes clés de l’exécution
du projet.
les encadrés « À retenir » rappellent les incontournables de la prévention de tout projet
de construction.
préparation du chantier.
Réf. : E5 G 05 12
ISBN : 978-2-7354-0449-0
Prix : 10 €
Édition et dépôt légal : 1re édition, novembre 2012
25 avenue du Général Leclerc - 92660 Boulogne-Billancourt Cedex
Tél. : 01 46 09 27 00 - www.preventionbtp.fr
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Ce document est édité sur un papier certifié PEFC (gestion durable des forêts) et imprimé avec des encres végétales
les fiches pratiques en annexe sont destinées aux intervenants afin de leur faciliter la
CONSTRUCTION DE BATIMENTS NEUFS HORS IGH – VOL. 1 BUREAUX
Cet ouvrage traite des méthodes constructives tous corps d’état pour les bâtiments de type
CONSTRUCTION
DE BÂTIMENTS NEUFS
HORS IGH
VOL. 1 BUREAUX
PRATIQUES MÉTIER
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L’OPPBTP est l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux
publics. Sa mission est de conseiller, former et informer les entreprises de ce secteur
à la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles, et à l’amélioration des conditions de travail. Grâce à son réseau de 320 collaborateurs répartis
dans 18 agences en France, l’OPPBTP accompagne les chefs d’entreprise dans
l’analyse des risques de leur métier, dans la réalisation du document unique, dans la
mise en œuvre de leur plan de formation.
L’OPPBTP propose aux entreprises des services et des formations personnalisés
répondant à leurs besoins. Il met à disposition sur son site www.preventionbtp.fr
diverses publications, outils pratiques, fiches conseils pour aider les entreprises dans
leur gestion de la prévention.
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© OPPBTP, 2012
Conception et réalisation : Soft Office
Illustration de couverture : Soft Office
Illustrations : Logomotif
Photos : tous droits réservés
Achevé d’imprimer sur les presses de Graphicentre en novembre 2012.
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ConstruCtion
de bâtiments neufs
hors iGh
Vol. 1 bureaux
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Remerciements
Nous remercions tout particulièrement Jean-Paul PUTIN, conseiller en prévention, qui a largement contribué
à l’écriture de cet ouvrage en mettant son expérience au service de la profession.
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INTRODUCTION
La réglementation (loi du 31 décembre 1992) vise à faire
Par rapport aux constructions classiques de moindre
intégrer la prévention des risques professionnels aux
hauteur, ces bâtiments se distinguent par :
stades de la conception de l’ouvrage, de l’organisation de
n le démarrage des travaux des corps d’état secon-
chantier et de l’exécution des travaux dans le respect des
daires avant la fin du gros œuvre (ex. : hors d’eau sur
principes généraux de prévention.
le plancher du 6e niveau). À la différence des immeubles
Les choix techniques et organisationnels sont donc à la
de grande hauteur (IGH), les travaux de façade
base de la démarche de prévention de tous les acteurs
ne doivent démarrer qu’à la fin du gros œuvre en
participant à l’acte de construire.
périphérie ;
Cet ouvrage met en exergue les particularités de
construction des bâtiments neufs de bureaux hors IGH
(immeuble de grande hauteur) et propose des solutions
concrètes afin d’améliorer la prévention et les conditions
de travail sur ce type de chantier. Les constructions d’immeubles de logements, bien que présentant des simili-
n l’approvisionnement des corps d’état secondaires
(CES) qui ne peut être réalisé par les grues du gros
œuvre (difficulté technique et planning de charge) pour
les bâtiments supérieurs à R+5 ;
n un risque de chute très important pour les travaux en
façade ;
tudes dans l’organisation de l’acte constructif, sont
n une réflexion en amont concernant les conditions
soumises à des spécificités qui sont détaillées dans le
d’accès et de travail des salariés ainsi que
volume 2 « Construction de bâtiments neufs hors IGH
l’approvisionnement.
– Logements ».
De plus, les immeubles de bureaux présentent majoritaire-
Les bureaux neufs, au minimum en R+4, entrent dans le
ment des façades constituées en murs rideaux, qui
cadre de cette étude, en dehors de la problématique IGH
influencent l’organisation et les techniques de réalisation :
(soit une hauteur du dernier plancher inférieure à 30 m du
n la mise en place de protections entre le lot gros
sol).
œuvre et la mise hors d’eau. Les murs rideaux
conditionnant la mise hors d’eau de l’ouvrage ne
peuvent démarrer qu’à la fin du gros œuvre, sauf dans
les cas particuliers de retrait de façade. La mise en
place d’une protection lourde périmétrique entre les
deux lots est irrationnelle et contre-productive pour ce
type d’ouvrage ;
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n la logistique de chantier. L’option du montage des murs
rées contre les chutes à l’extérieur du bâtiment. Pour des raisons
rideaux (par l’intérieur ou par l’extérieur) doit être déterminée au
de stabilité de l’ouvrage, d’aménagement des locaux de travail et
plus tôt (dans le plan général de coordination – PGC) car elle
d’éclairage naturel, les noyaux sont généralement au centre des
conditionne les moyens communs de logistique du chantier;
plateaux.
n la mise hors d’eau de l’ouvrage. Si les corps d’état secon-
Toutes ces particularités doivent donc être envisagées dès la
daires peuvent intervenir avant la fin de la mise hors d’eau
rédaction du PGC de conception, en tenant compte des autres
définitive (pour la mise en place de matériel ne craignant pas
pièces du marché et de l’annexe A de la norme NFP 03-001
l’humidité, de type supports de réseaux, etc.), il faut néanmoins
(travaux neufs, dépenses et recettes d’intérêt commun). Le temps
mettre en place un hors d’eau provisoire (horizontal et vertical)
passé à la réflexion pour mettre en œuvre des moyens appropriés
afin de limiter les venues d’eau en plateau pour les CES
sera largement compensé par de meilleures conditions de travail et
architecturaux;
un gain de productivité.
n les verrières monumentales avec une structure propre. Il
convient d’analyser l’enchaînement des tâches et leurs interférences éventuelles pour les travaux de façade, les circulations
et les travaux sous la verrière.
Par exemple:
n la mise en place d’un ascenseur de chantier (ou monte-matériaux) et d’une logistique d’approvisionnement et de manutention permet de mieux gérer les zones de stockage, les reprises
De par leur conception, certains types de structures ouvertes
de matériaux sur le site et de limiter l’encombrement et la
présentent d’importants risques de chute en périphérie.
surcharge des planchers;
On distingue trois types essentiels de structures:
n une politique de flux tendu (éventuellement avec un stockage
n façades voiles percés;
«tampon» extérieur au chantier) est souvent nécessaire sur les
n structure poteaux-poutres béton;
chantiers dont l’emprise totale est exiguë;
n noyau béton et poteaux-poutres métalliques.
Parfois, ces structures sont combinées.
Les façades voiles percés tendent à disparaître au profit des structures poteaux-poutres en façade avec murs rideaux toute hauteur.
Cette disposition permet un cloisonnement plus souple des
n pour certaines opérations importantes, la logistique peut être
un lot spécifique attribué à une entreprise spécialisée; celle-ci
réalise alors, pour l’ensemble des corps d’état, un approvisionnement des matériaux et matériels sur le niveau de pose, en
concertation avec la maîtrise d’œuvre.
plateaux (absence de trumeaux) et un meilleur éclairage, mais elle
ne favorise pas la sécurité : le manque de protection intégrée au
coulage (allèges béton) exige des techniques de prévention élabo-
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Afin d’établir un planning réaliste, reflétant contractuellement la
faisabilité du chantier dans des délais de plus en plus contraignants imposés par les maîtres d’ouvrage, il faut donc:
n prendre des mesures organisationnelles dans le PGC afin
d’optimiser les conditions de travail;
n prévoir l’ordonnancement des travaux très techniques et générateurs de risques accrus en cas de coactivité;
n tenir compte des choix techniques et architecturaux faits en
amont, lors de la phase conception.
Les conseils de l’OPPBTP ainsi que les notes sont signalés par un
encadré spécifique.
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SOMMAIRE
INTRODUCTION
3
1. ORGANISATION GÉNÉRALE DE CHANTIER
8
2. ORDONNANCEMENT DES TÂCHES
10
Organisation de travaux pour les structures poteaux-poutres
10
Organisation de travaux pour les structures voiles percés
11
3. TRAVAUX DE GROS ŒUVRE
12
Caractéristiques communes à tous les ouvrages de bureaux
12
Particularités de certains ouvrages
13
4. TRAVAUX DE TOITURE-TERRASSE
ET TOITURE À VERSANTS
19
Toiture-terrasse
19
Toiture à versants
19
5. TRAVAUX DE FAÇADE
20
Montage de murs rideaux par l’extérieur avec plates-formes
élévatrices sur mâts
21
Montage de murs rideaux par l’intérieur avec approvisionnement
par l’extérieur
22
Montage par l’intérieur
23
6. TRAVAUX DE VERRIÈRE
24
Mise en place d’un filet en sous-face
24
Mise en place d’un platelage rigide
24
Mise en place d’un platelage suspendu
25
7. HORS D’EAU PROVISOIRE
26
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8. TRAVAUX DES CORPS D’ÉTAT SECONDAIRES
27
Travaux en étage courant d’un bâtiment de bureaux
en structure voiles percés
27
Travaux en double hauteur au rez-de-chaussée
27
9. ÉLECTRICITÉ
28
Électricité de chantier
28
Éclairage de sécurité et signalisation
28
Passage de l’électricité de chantier à l’électricité définitive
29
10. STOCKAGES ET MANUTENTIONS
30
Approvisionnement et manutentions verticales
30
Emplacement des ascenseurs de chantier
32
Manutentions horizontales
33
Ascenseurs ou monte-charge définitifs en utilisation provisoire
34
Stockage
35
Évacuation des déchets de chantier
35
11. GAINES ET TRÉMIES DE GRANDES DIMENSIONS
37
Gaines lisses
37
Trémies en plancher « toute hauteur »
38
12. BAIES D’ASCENSEURS
39
13. POINTS D’EAU, ÉVACUATIONS ET W.-C. EN ÉTAGE
40
Points d’eau, évacuations
40
W.-C. en étage
40
14. RISQUE INCENDIE
41
15. ORGANISATION DES SECOURS
42
16. INFORMATION DU PERSONNEL
43
ANNEXES
44
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1
ORGANISATION GÉNÉRALE
DE CHANTIER
Les étapes du terrassement, du gros œuvre et du montage des
menuiseries extérieures constituent le chemin critique lors de la
construction d’un bâtiment car un retard sur l’achèvement de ces
travaux est difficilement rattrapable.
Sans préjuger du mode opératoire induit par l’étude des sols et
l’environnement, il faut être attentif à la durée totale de la tâche
« terrassement, fondations et voiles périmétriques en infrastructure» par rapport au planning. En effet, certaines solutions peuvent
sembler plus opportunes et meilleur marché que d’autres mais
compromettre le calendrier de réalisation de l’ensemble de l’ouvrage (Fig. 1).
Fig. 2. Bâtiment
de bureaux.
La fermeture du bâtiment par les menuiseries extérieures isolées,
en bandes filantes ou en murs rideaux (hors d’eau provisoire ou
définitif) constitue, quant à elle, le point clé du chantier et l’étape la
plus critique aussi bien dans les structures de type «voiles percés»
que dans les structures «poteaux-poutres».
Dans les bâtiments de bureaux, les travaux au plafond doivent être
réalisés avant le démarrage des travaux au sol (réseaux, faux planchers…) afin de bénéficier d’une surface propice à l’évolution des
échafaudages et des plates-formes individuelles roulantes (PIR).
Fig. 1. Bâtiment
de bureaux.
Tous les travaux en plateau doivent être zonés afin de limiter la
coactivité.
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Les CES doivent disposer d’un moyen d’approvisionnement des
matériaux en élévation (ascenseur de chantier ou recette extérieure
pour livraison à la grue). Au départ de la grue, un équipement particulier est mis en service à la fin des travaux.
Dans les bâtiments dont le nombre d’étages est important ou dont
la surface unitaire de plateau est étendue, il est nécessaire de
disposer en parallèle d’un ascenseur de chantier (matériaux et
personnels) et de recettes extérieures (Fig. 2).
À retenir
• Le point clé du chantier est le hors d’eau provisoire ou
définitif du bâtiment, qui conditionne la planification des
corps d’état secondaires.
• Les CES doivent disposer d’un moyen d’approvisionnement spécifique au plus tard lors du départ de la grue du
gros œuvre.
• À partir d’un certain nombre de niveaux, il est rentable
de mettre un ascenseur à disposition des salariés pour
accéder à leur poste de travail. Ceci ne constitue pas une
obligation réglementaire, mais correspond à une recommandation universelle des préventeurs institutionnels dans
le cadre des principes généraux de prévention.
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2
ORDONNANCEMENT
DES TÂCHES
Organisation de travaux
pour les structures
poteaux-poutres
Fig. 3. Schéma
d’organisation d’immeuble
de bureaux, structure
poteaux-poutres.
Fig. 4. Ordonnancement
de principe des tâches
spécifiques aux immeubles
de bureaux R+7/8 avec
ascenseur de chantier
extérieur (lift).
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Organisation de travaux
pour les structures
voiles percés
Fig. 5. Schéma
d’organisation d’immeuble
de bureaux voiles percés.
Fig. 6. Ordonnancement
de principe des tâches
spécifiques aux immeubles
de bureaux de faible hauteur
avec utilisation de la grue
après le gros œuvre.
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3
TRAVAUX DE GROS ŒUVRE
Caractéristiques communes
à tous les ouvrages de bureaux
Tous les immeubles en superstructure peuvent présenter l’une ou
l’autre de ces caractéristiques.
Des travaux en façade ou à proximité générant
des risques importants de chute de grande hauteur
La construction de bâtiments de type voiles percés est réalisée
traditionnellement avec un ceinturage de passerelles de travail en
encorbellement et de banches de bâtiments classiques. Dans les
Des dispositifs doivent être mis en place dès la phase de concep-
rez-de-chaussée de hauteur atypique, les passerelles pourront être
tion des ouvrages.
équipées de rallonges de pieds ou être mises en place sur un
support de tours d’étaiement (Fig. 7).
Une dalle transfert ou un plancher de reprise
Les dalles «transferts», souvent importantes, se situent en général
Dans tous les cas, la continuité des passerelles est impérative, car
elle permet d’éviter le risque de chute à l’extérieur du bâtiment.
au PH -1 (plancher haut du 1er sous-sol, voire une autre au PH rezde-chaussée). Dès la conception, on privilégie une altimétrie
unique en sous-face des poutres, de manière à pouvoir réaliser un
étaiement général homogène à niveau constant, plutôt que des
éléments disparates en plots isolés. L’optimisation excessive au
niveau des calculs (section des poutres, aciers) peut être préjudiciable à la sécurité et à la productivité (coffrage et décoffrage longs
et compliqués). Les armatures des poutres pouvant atteindre un
poids conséquent, il faut être attentif lors de la conception, aux
dispositifs d’accrochage, pour un levage en sécurité.
Une double hauteur du rez-de-chaussée
En général, les hauteurs du rez-de-chaussée (ex. : partie accueil
futur, commerces) sont plus importantes qu’en étage courant avec
parfois une mezzanine ou un demi-niveau. Certains ouvrages
nécessitent un étaiement de type génie civil.
Fig. 7. Platelage
sur tours d’étaiement.
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Particularités
de certains ouvrages
Dans les bâtiments de types poteaux-poutres, l’encorbellement
périphérique lourd (passerelle de travail en encorbellement, PTE)
n’est pas toujours mis en place ; les équipements de travail
sont simplement constitués d’outils spécifiques permettant le
coulage des poteaux, le supportage et le clavetage des poutres
(Fig. 8 et 9).
Fig. 9. Coffrage-outils
pour poteaux et
clavetage des poutres
préfabriquées.
En général, la trame entre poteaux est de 5,40 m dans les parties
courantes. Toutes les phases de travail sur les poteaux et les
poutres doivent pouvoir être réalisées depuis ces coffrages-outils à
partir d’une protection collective, y compris lors du décrochage
des poutres préfabriquées.
Fig. 8. Coffrage-outils
pour poteaux et
clavetage des poutres
préfabriquées.
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Des protections périphériques spécifiques protégeant plusieurs
niveaux peuvent être mises en œuvre afin de combattre à la source
le risque de chute à l’extérieur depuis le niveau en cours et les
niveaux inférieurs étayés (Fig. 10 et 11).
Tous les éléments seront conçus et calepinés afin de permettre le
passage des outils de coffrage des poteaux avec la pose des
protections collectives avant la rehausse ou la dépose.
Tous les composants, panneaux et sabots, seront équipés d’élingues permanentes.
Si le ceinturage complet ne peut pas raisonnablement être mis en
place (bâtiment de faible hauteur avec une périphérie importante),
une protection minimale par encorbellement souple (filets de sécu-
Fig. 11. Fixation par sabots anti-soulèvement. Élingage prévu à hauteur d’homme.
rité) entre les outils de poteaux suit les postes de travail en élévation de plancher. Cette disposition suppose une discipline et une
Les poutres de rives devront être équipées de garde-corps mis en
rigueur des équipes lors de leurs déplacements.
place à l’abri de la protection périphérique ou au sol avant levage.
Structure mixte, noyau béton
et poteaux-poutres métalliques
Dans ce type d’ouvrage, il est parfois bénéfique d’élever les
noyaux avec un coffrage glissant ou grimpant avant le montage
des charpentes.
Ce mode opératoire évite les superpositions de tâches, réduit les
risques engendrés par la coactivité des corps d’état et libère la
grue pour l’assemblage de la structure métallique (Fig. 12 et 13).
Fig. 10. Vue générale du chantier avec ses protections périphériques spécifiques.
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Afin d’augmenter la largeur d’appui, des réservations sont prévues
dans les bacs en fonction du pas des connecteurs soudés sur les
poutres, tout en assurant le recouvrement de deux bacs (Fig. 14).
Outre la diminution de la flèche avant étaiement, cette disposition
diminue les coulures lors du bétonnage.
La zone sous travaux ou à proximité doit être interdite d’accès, lors
du cloutage par pistolet de scellement des bacs sur la poutre. En
effet, si le clou échappe à la poutre à la suite d’une erreur de positionnement, il peut traverser complètement le bac et devenir un
projectile mortel pour les salariés.
L’étaiement mis en place pour le coulage de la dalle doit être
autostable (tripodes, tours…) car le bac, avant mise en charge, est
Fig. 12 et 13. Structures mixtes avec noyaux béton terminés avant charpente.
déformable et est sujet à des mouvements verticaux et horizontaux
d’une certaine amplitude.
Méthodes constructives des planchers rencontrées
habituellement dans la construction de bureaux
Pose de bacs acier collaborant sur poutres
La pose des bacs acier nécessite la mise en place d’un filet continu
en sous-face car la mise en œuvre en sécurité, avec les poseurs en
dessous du niveau en cours, est illusoire. L’utilisation d’une surface
de recueil déplaçable paraît difficile dans ce type de bâtiment car
elle nécessite beaucoup de rigueur et la présence d’au moins un
ouvrier au niveau inférieur.
Les garde-corps périmétriques sur poutre doivent être en place
avant le début de cette tâche.
Fig. 14. Bacs acier avec réservations des connecteurs pour recouvrement.
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Pose de prédalles autoportantes
Pose de dalles alvéolaires précontraintes
Les dalles alvéolaires, très utilisées dans les bâtiments de bureaux,
restent fragiles et demandent des précautions spécifiques lors de
la manutention, du stockage et de la pose. L’état général des
dalles doit faire l’objet d’une attention particulière (défauts apparents, état des abouts) lors de la réception.
Les seuls systèmes de levage offrant des garanties de sécurité
sont:
n les systèmes à élingage traversant;
n l’élingage sous la dalle avec des sangles spéciales positionnées par des encoches dans la dalle.
Fig. 15. Prédalles autoporteuses sur poutres métalliques.
Le système d’élingues intégrées et perdues au coulage, bien que
peu répandu, offre des conditions de travail en sécurité satisfai-
Les prédalles préfabriquées autoportantes, dérivées des travaux
santes (Fig. 16).
de bâtiments industriels ou de travaux publics, présentent l’avantage de supprimer tout étaiement pour le coulage de la dalle.
La pose des dalles nécessite la mise en place d’un filet continu en
sous-face. Les remarques faites dans le paragraphe précédent
valent également pour une éventuelle pose par-dessous.
Les tolérances de largeur d’appui doivent faire l’objet d’une attention particulière afin que, sur le chantier, la cote minimale soit
toujours respectée. Le ferraillage de la prédalle et celui de l’appui
doivent être compatibles.
Dans le cas de pose sur poutres acier, les connecteurs pourront
être implantés à la fabrication afin de servir de repère et de butée
pendant la pose (Fig. 15).
Fig. 16. Élingues métalliques intégrées.
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Les angles d’élingage doivent scrupuleusement être respectés
dans le cas courant comme dans les cas particuliers (trémies,
(Fig. 17a et 18).
échancrures, etc.).
Dans le cas de pose sur voile béton, on s’assure également de la
résistance des éléments porteurs aux efforts horizontaux. Des
stabilisations provisoires peuvent être nécessaires (étais tirantpoussant, etc.).
Fig. 17a. Respect des angles d’élingage.
Sauf cas particulier des grandes hauteurs où la pose d’un filet en
supplément est conseillée, la protection contre les chutes des
salariés réceptionnant les dalles est effectuée au niveau de la pose.
Plusieurs systèmes peuvent être utilisés:
n le garde-corps à base extensible (Fig. 17b);
Fig. 17b. Système de garde-corps à base extensible.
CONSEIL OPPBTP
Un certain recul dans la mise en œuvre des dalles alvéolées
(examen des accidents et incidents) nous incite à déconseiller fortement l’emploi de palonniers à pinces.
L’intérêt premier du système de dalles alvéolaires précontraintes
est de réduire le nombre d’étaiements intermédiaires, limités à
l’étaiement de sécurité en rive de dalle. La généralisation de ce
procédé amène à utiliser des appuis autres que les poutres béton
Fig. 18. Calcul des efforts sur chaque brin d’élingue.
(voiles banchés, bandes noyées, etc.) ce qui conduit à avoir des
profondeurs d’appui insuffisantes, voire inexistantes. Pour ces
raisons, la mise en place d’un étaiement en rives est indispensable
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Le garde-corps brouette couvre deux dalles à l’avancement et
peut donc être utilisé isolément. Nous déconseillons néanmoins
ce système, car la sécurité n’est pas assurée lors de la pose du
premier élément.
Au préalable, la protection latérale est garantie par des gardecorps enfichables en tête des éléments porteurs (voiles ou
poutres).
À retenir
Fig. 19. Élingage traversant.
n le garde-corps monobloc (Fig. 19);
n le garde-corps brouette.
Le garde-corps à base extensible est le plus satisfaisant, car il
s’adapte aisément aux différentes situations de travail. Le gardecorps monobloc est un peu moins polyvalent, mais tout aussi efficace. Ces deux procédés nécessitent l’utilisation de deux jeux de
protection (la pose d’un garde-corps doit être assurée sur le
camion avant déchargement, tout en maintenant la protection sur
le dernier élément posé).
Dalles transferts : privilégier une altimétrie unique des
sous-faces de poutres afin d’avoir un seul niveau de
coffrage.
Risques de chutes extérieures : mettre en place un encorbellement périphérique (PTE pour voiles percés, protections verticales pour « poteaux-poutres »).
Appuis des éléments préfabriqués : vérifier les appuis
minimaux et les efforts horizontaux sur les supports (si les
appuis sont insuffisants pour supporter les efforts, mettre
en place des filières en rives et/ou des tirant-poussant).
Dalles alvéolées précontraintes : définir les procédures et
utiliser les accessoires de levage convenant aux caractéristiques de l’élément.
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4
TRAVAUX
DE TOITURE-TERRASSE
ET TOITURE À VERSANTS
Toiture-terrasse
Toiture à versants
Pour des raisons d’entretien, le maître d’œuvre, sur les conseils du
Pour les toitures à versants, on laissera en place les PTE du gros
coordonnateur SPS, doit privilégier l’installation de garde-corps
œuvre (Fig. 21 et 22) qui seront positionnées de telle sorte à servir
permanents en terrasse.
de protection contre les chutes de hauteur et de poste de travail
Leur mise en place sera effectuée selon un ordonnancement entre
le gros œuvre et le lot serrurerie permettant une continuité du
travail à l’abri des protections collectives (Fig. 20).
pour les travaux en rive.
Cette disposition est la plus favorable à l’avancement du planning.
Les passerelles ne doivent pas servir de recettes sauf aménagement particulier.
Si de telles dispositions ne peuvent être prises, l’échafaudage de
façade peut être aménagé afin de permettre les travaux de toiture.
La protection en bas de pente doit être compatible avec la norme
NF EN 13374.
Fig. 20. Pose avec les éléments de sécurité.
Fig. 21. Dernier rang de PTE laissées en place
pendant les travaux.
Fig. 22. Échafaudage de pied
commun avec les travaux de façade.
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TRAVAUX DE FAÇADE
Les travaux de façade (murs rideaux monoblocs, châssis avec
revêtement de façade), débutent par l’extérieur lorsque le gros
œuvre est terminé. Dans le cas de châssis en bande filante posés
de l’intérieur, les travaux peuvent débuter quatre niveaux sous le
gros œuvre, dès lors que ce lot a mis en place une protection de
baies permettant la pose en sécurité.
La hauteur des ouvrages induit des superpositions de tâches,
notamment pour les postes de travail sous la façade. Si l’on tient
compte de la courbe de chute, il existe en pied de façade une zone
importante exposée aux chutes d’objets. Cette zone doit donc être
neutralisée, clôturée et seulement accessible aux salariés du lot de
façade.
Fig. 23. Pose des éléments de façade à partir de bi-mâts avec monorail intégré.
Dans le cas où l’emprise générée par la courbe de chute ne peut
être neutralisée (domaine public), le mode opératoire doit intégrer
sur bi-mâts). Il indique également le nom de l’entreprise qui a la
les moyens de combattre les risques à la source : échafaudage de
charge de ce moyen commun.
pied bâché verticalement ou nacelle sur mâts avec protection
Si la solution de l’échafaudage de pied commun est retenue, le
extérieure de 2 mètres (Fig. 23).
choix se porte sur un échafaudage multidirectionnel qui offre un
Dans les façades à « voiles percés », la conception des surfaces
positionnement plus souple et des planchers de travail permettant
vitrées peut être techniquement très différente. On peut avoir des
d’éviter les corniches, les décrochements de façade, etc. Il est
châssis isolés ou en bandes filantes posés depuis l’intérieur avec
choisi après examen d’adéquation des différents intervenants, en
un habillage des allèges par l’extérieur (sur résille ou agrafés). On
tenant compte, entre autres, des charges d’exploitation et des
peut également trouver des murs rideaux complets sur résilles,
moyens d’approvisionnement (fiche D en annexe).
montés depuis l’extérieur. Dans les deux cas, des pierres ou autres
La conception, le montage, la réception, la modification et l’utilisa-
matériaux décoratifs peuvent être disposés en habillage des
tion de l’échafaudage doivent être assurés par du personnel
allèges.
compétent.
Ces dispositions impliquent généralement l’intervention de
plusieurs entreprises de pose. Le PGC doit donc indiquer les
dispositions possibles (ex. : échafaudage de pied bâché, nacelle
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Dans les structures « poteaux-poutres », les façades de murs
Ce mode opératoire permet d’amener les panneaux au niveau de
rideaux sont constituées d’éléments monoblocs d’une hauteur
pose dans de bonnes conditions. Le panneau est ensuite repris
d’étage sur 1,35 m de largeur (cas général).
par un moyen de levage électrique sur monorail fixé au bâtiment
Selon la nature des matériaux d’habillage, le poids peut varier d’un
minimum de 300 kg à 800 kg (habillage pierre). Trois techniques de
ou intégré à l’ensemble du bi-mât (Fig. 23), ou par grue mobile
(Fig. 24).
pose sont principalement employées.
CONSEIL OPPBTP
Nous déconseillons les nacelles suspendues à niveau
variable quand les matériaux à mettre en place pèsent
un poids unitaire important ou impliquent un stockage en
grande quantité d’éléments de masse unitaire faible. Il apparaît que, même si un système de levage indépendant est
mis en place pour l’approvisionnement des éléments de
façade (volumes verriers, pierres, briquettes…), des efforts
trop importants sont repris par le plateau de nacelle lors
de la pose.
Montage de murs rideaux par
l’extérieur avec plates-formes
élévatrices sur mâts
La solution qui offre le plus de sécurité et les meilleures conditions
de travail réside dans l’utilisation des plates-formes élévatrices sur
bi-mâts (série lourde).
Fig. 24. Approvisionnement des éléments de façade par grue automotrice et pose à partir
des plates-formes élévatrices.
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Pour des raisons de poids des éléments et de productivité, on
utilise un appareil ayant de fortes capacités de levage. Afin d’équilibrer au mieux les charges, les emplacements de stockage sont
matérialisés sur la plate-forme.
Une protection grillagée de 2 mètres de hauteur sur l’extérieur et
aux abouts évite toute chute d’objets. La robustesse de ces appaFig. 25. Mode opératoire
exposant les opérateurs à un
risque de chute.
reils permet la mise en place d’extensions de plancher ou d’adaptations pour certains travaux (pose de sabots, etc.). Le montage
par l’extérieur diminue de manière importante l’approvisionnement
dans les niveaux.
Montage de murs rideaux
par l’intérieur avec approvisionnement par l’extérieur
Ce mode opératoire nécessite une étude complète intégrant tous
Avec cette méthode, l’absence de surface de recueil protégeant
les stades de la pose, car une intervention extérieure longue pour
contre les chutes exige de prévoir en pied de façade une zone
les finitions (couvre-joints, brise-soleil, etc.) est contre-productive.
interdite suffisante.
La protection contre les chutes à l’extérieur est habituellement
Lorsqu’on utilise la grue à tour du chantier, ce mode opératoire
assurée par les garde-corps posés par le gros œuvre. Lors des
peut entraîner, pour le grutier, de longues phases de travail en
opérations de réception et de fixation des panneaux, les poseurs
aveugle, potentiellement dangereuses.
ont souvent tendance à se pencher à l’extérieur entre la lisse et la
sous-lisse, par facilité (Fig. 25).
Un panneau conçu d’allège à allège limite cette tendance à se
pencher en dehors du garde-corps sachant que, sur un poste de
travail continu, on ne peut accepter le port du harnais même en
complément.
NOTA : l’expérience a montré que cette technique
présente un risque important de chute de grande hauteur
pour les poseurs. De plus, la pose par temps de pluie
multiplie les risques de décrochement du panneau par
rupture de préhension des ventouses. Nous déconseillons donc cette méthode.
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Montage par l’intérieur
Le premier problème à résoudre pour un montage par l’intérieur
est l’approvisionnement des blocs de façade au niveau de pose
(Fig. 26).
À retenir
Les travaux effectués de l’extérieur commencent après
les travaux de gros œuvre en façade.
Le choix de la méthode et du matériel utilisé prend d’abord
en compte :
• le risque de chute de hauteur des poseurs ;
• le risque de chute d’objets (superposition de tâches ou
domaine public).
En ce qui concerne les murs rideaux, les plates-formes
élévatrices sur mâts sont privilégiées car elles comportent
des protections intégrées et favorisent la productivité.
Le poids important des colis impose un stockage, sur le niveau, au
plus près des appuis; de plus, ces colis encombrent une grande
partie des plateaux, gênant l’intervention des autres corps d’états.
La pose doit impérativement être effectuée à l’abri des gardecorps qui auront été implantés et calepinés en fonction des sabots
de supportage et de l’emplacement de la façade. Les sabots
doivent également être posés sans la dépose des garde-corps
(hors plinthes au droit de la pose).
Concernant le levage du volume verrier, il faut également mettre en
place un plan incliné afin d’éviter le «tirage au renard » depuis le
Fig. 26. Montage de façade par l’intérieur.
L’encombrement d’un élément (ex.: 3,5 m x 1,35 m/1,50 m), colisé
par plusieurs unités sur racks, ajouté au poids des palettes, nécessite, en façade, des recettes ou des ascenseurs de chantiers de
grande capacité.
point de levage extérieur, qui est interdit.
Cet appareil est implanté généralement en terrasse, déplaçable à
chaque trame ou fixé sur monorail périphérique. Les risques de
chute à l’extérieur du bâtiment et de chute d’objets sont les
mêmes que ceux évoqués au paragraphe précédent.
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TRAVAUX DE VERRIÈRE
Non seulement la construction de verrières génère de nombreux
pour la pose de la structure. Cette solution permet aussi d’éviter
risques de chutes de grande hauteur, mais elle implique aussi une
les conséquences d’un éventuel accident de levage lors de la
neutralisation importante de surface au sol souvent située à un
pose.
endroit stratégique (entrée du chantier) et des travaux de grande
hauteur (patios, hall d’accueil).
Lors de la construction d’ouvrages de dimensions courantes, il est
préférable d’utiliser la grue à tour du gros œuvre, afin d’éviter l’interférence avec des engins de levage mobiles. Ces dispositions
doivent être prévues dans le PGC et le planning doit en tenir
compte.
Contraintes:
n cette méthode interdit tout accès en sous-face pendant l’utilisation du filet. Les ouvriers évoluent sur un chemin de circulation provisoire matérialisé sur des parties résistantes;
n au sol, la zone est neutralisée car un filet antichute ne peut
retenir que les chutes de personne et les objets de petites
dimensions.
Si le montage de la charpente reste classique, l’exiguïté de son
emplacement risque de poser des problèmes lors de l’approvisionnement des profilés de structure. Dans ce cas, il faut:
n privilégier la reprise directe des éléments à la grue à tour et le
montage par l’extérieur de la structure;
n vérifier l’adéquation des nacelles, notamment la charge admissible des planchers;
n assurer la stabilité dans les phases provisoires comme dans
toute charpente.
Mise en place
d’un platelage rigide
Dans le cas de travaux importants, mieux vaut utiliser un platelage
général rigide sous l’entrait de la structure, malgré le délai de mise
en œuvre. En général, ce platelage est réalisé à partir d’éléments
d’échafaudage ou de tours d’étaiement.
Ce mode opératoire permet aux différents corps d’état d’intervenir
en sous-face, à partir d’échafaudages roulants, et de recueillir
Mise en place d’un filet
en sous-face
La solution présentant le moins de risques lors de la pose du
vitrage consiste à utiliser la grue du gros œuvre, à déposer les colis
éventuellement les matériaux qui tombent du niveau de pose.
Contraintes:
n le temps nécessaire au montage et au démontage doit être
intégré au planning du chantier;
de vitrage sur les terrasses adjacentes et à répartir à la pose les
n l’empiètement important interdit toute activité en sous-face;
éléments de vitrages horizontaux. Le risque de chute est traité par
n le filet reste nécessaire à la pose des volumes verriers.
un filet fixé sous l’arbalétrier placé à l’aide des nacelles utilisées
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Mise en place
d’un platelage suspendu
Pour les ouvrages à architecture élaborée, où les aménagements de
sol du patio sous la verrière sont très ouvragés, le chemin critique du
chantier passe par ces travaux. Il devient alors nécessaire de
commencer les travaux de sol avant l’achèvement de la verrière.
Cette contrainte nécessite la mise en place d’un platelage
suspendu ou de grande portée dégageant un maximum de surface
au sol. En plus de la fonction de protection lourde, cette disposition fait toujours office de plancher de travail et de protection
contre les chutes d’objets (Fig. 27 et 28).
Fig. 28. Platelage jointif pour la pose de verrières permettant l’utilisation d’échafaudages roulants
et/ou PIRL.
Contraintes:
n le platelage suspendu, réalisé au sol et monté en place, nécessite une étude particulière dès la conception du bâtiment afin
étude, d’un montage/démontage par une entreprise spécialisée et d’une vérification;
de reprendre les efforts amenés par les charges (poids propre,
n étant donné la multiplicité des tâches à réaliser dans cette zone
charges d’exploitation); cette structure doit faire l’objet d’une
restreinte, il peut être judicieux d’utiliser les piétements du
platelage pour intégrer les postes de travail des murs rideaux
du patio sous la verrière.
À retenir
• Privilégier le montage avec la grue du gros œuvre afin
d’éviter toute interférence avec une grue mobile.
• Étudier l’impact sur le planning de la mise en place d’un
platelage entre les délais de montage/démontage et les
avantages en prévention et en productivité.
• Mettre en place un recueil en sous-face pour toute intervention à partir du plan de pose.
Fig. 27. Supportage de platelage de grande portée.
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7
HORS D’EAU PROVISOIRE
Afin de démarrer les travaux des corps d’état secondaires avant la fin du gros œuvre et
du hors d’eau définitif, il est nécessaire de réaliser un hors d’eau provisoire.
Le niveau du hors d’eau provisoire est fonction de la nature et de la hauteur totale de
l’ouvrage.
Pour les façades, la pose des menuiseries extérieures définitives, hors joints de finition,
depuis l’intérieur suffit généralement à remédier aux entrées d’eau. En revanche, pour
les trémies et réservations en plancher, il faut recouvrir les protections mises en place
contre les chutes de personnes et d’objets par une étanchéité provisoire de type
«paxalu». De plus, il peut parfois être nécessaire de réaliser des solins afin de détourner
ou endiguer les eaux (ex.: escaliers, baies d’ascenseurs).
L’évacuation des eaux pluviales doit être assurée par un ensemble de canalisations
provisoires reliées à l’égout. Ces dispositions supposent que le branchement à l’égout
de l’ouvrage soit réalisé le plus tôt possible.
Sous ce hors d’eau provisoire, l’installation électrique d’éclairage peut passer en
220 volts.
À retenir
• De la qualité du hors d’eau provisoire dépend la bonne réalisation des corps
d’état architecturaux et techniques particuliers (montage de l’ascenseur et des
locaux électriques).
• Le branchement à l’égout pour l’évacuation des eaux doit être assuré.
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8
TRAVAUX DES CORPS
D’ÉTAT SECONDAIRES
On distingue deux types de situations:
n ne pas laisser de vide en
n les travaux d’étages courants reproductibles d’étage en étage;
attente, lors de la pose
n les travaux spécifiques du niveau rez-de-chaussée (grande
des faux planchers, afin
hauteur, mezzanine, locaux particuliers).
d’éviter les chutes au
cours des travaux de fini-
Travaux en étage courant
d’un bâtiment de bureaux
en structure voiles percés
L’intervention des corps d’état secondaires débute très rapidement après la livraison des plateaux par le gros œuvre et avant la
mise hors d’eau constituée par les façades.
Premières interventions:
n poser en plafond des supportages et des réseaux, éléments
peu sensibles à l’humidité qui sont, en général, placés au
centre des plateaux;
tion sur les postes de
travail en élévation;
Fig. 29. Chasse-roue périmétrique.
n mettre en place, dans le cas d’absence d’allège béton, un
chasse-roue périmétrique sur les planchers, lors de l’utilisation
d’une nacelle, afin d’éviter la chute de l’engin à la suite d’une
fausse manœuvre ou d’un problème mécanique (Fig. 29).
Travaux en double hauteur
au rez-de-chaussée
Dans le cas de double hauteur au rez-de-chaussée, les travaux
des lots architecturaux, longs et complexes, nécessitent, en
n laisser en attente les travaux à réaliser en bordure des façades
général, l’intervention de plusieurs corps d’état dans un espace
tant que les murs rideaux ne sont pas posés (dans une zone de 3
limité. L’organisation de ces travaux doit être prévue dans le PGC
mètres), afin d’éviter les chutes de grande hauteur à l’extérieur;
et les moyens communs sont précisément définis afin de
n mettre en place un filet périmétrique sur la hauteur d’étage.
Ordonnancement des interventions des corps d’état secondaires:
n terminer les travaux en plafond (hors lots architecturaux) avant
de commencer les travaux au sol afin que les échafaudages et
les PIR puissent évoluer sur une surface plane et continue;
n zoner les travaux des corps d’état secondaires afin d’éviter
toute co-activité et garantir un stockage et des conditions de
travail convenables;
conserver en permanence les accès à l’ouvrage.
À retenir
• Les travaux en élévation du plancher sont interdits à
moins de 3 mètres de la rive sauf protection périmétrique
toute hauteur.
• Les faux planchers ne présentent pas de rupture afin de
pouvoir utiliser les échafaudages roulants.
• L’ordonnancement et le zonage des plateaux (stockage/
travaux) permettent un travail efficace en sécurité.
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9
ÉLECTRICITÉ
Électricité de chantier
Quels que soient le type de bâtiment et l’état d’avancement,
Éclairage de sécurité
et signalisation
l’éclairage est en 24 volts sauf si un hors d’eau provisoire ou défi-
Dans les parkings, dans les escaliers et dans toutes zones de
nitif est réalisé. Dans ce cas seulement, il est possible de mettre
circulation borgnes, une installation d’éclairage de secours permet-
l’installation en 220 volts, plus efficace à condition de respecter les
tant l’évacuation sûre du personnel doit être mise en place
impératifs d’une installation électrique de chantier.
(Fig. 30).
Le cheminement des câbles est étudié soigneusement de manière
à ne pas entraver les circulations et à permettre des modifications
et un retrait aisés.
Lors de la mise en place de l’installation électrique de chantier,
veiller à ce qu’aucun poste de travail ne soit éloigné de plus de
Fig. 30. Éclairage de sécurité
et signalisation.
25 mètres d’un coffret.
Éclairage de circulation
Sur les structures ouvertes, le besoin d’éclairage est moindre que
dans un bâtiment à «voiles percés». Le 24 volts est maintenu tant
qu’une mise hors d’eau particulière n’est pas réalisée (cages d’escaliers, etc.).
L’emplacement des luminaires est déterminé de manière à limiter
les opérations de pose et dépose au cours de l’avancement du
chantier (faux plafonds, cloisons, etc.).
Réseau intérieur
Les besoins en puissance et en possibilités de branchement
Lorsque la configuration l’exige, un balisage doit être installé de
façon à assurer la reconnaissance des obstacles, les changements
de direction et permettre de s’orienter vers les sorties.
L’installation peut être réalisée à partir des équipements définitifs
(respectant les normes de protection chantier) ou de chantier. Des
armoires électriques de chantier avec point d’éclairage intégré
peuvent être utilisées à condition que leur positionnement
permette un éclairage de secours efficace.
peuvent être décuplés dans certains locaux techniques comme les
chaufferies.
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Passage de l’électricité
de chantier à l’électricité
définitive
L’installation électrique de chantier doit être conservée le plus
longtemps possible avant la livraison de l’ouvrage. Afin de réduire
les risques, seuls les ouvrages terminés sont mis sous tension
définitive. Les locaux techniques (ascenseurs, locaux d’étage)
alimentés en courant définitif sont condamnés par cadenas de
Fig. 32. Éclairage 220 V en sous-sol.
consignation et accessibles aux seules personnes habilitées
(Fig. 31).
Dans le cas d’essais d’appareillages alimentés par l’électricité définitive, seul le personnel habilité travaille au niveau concerné. Afin
de réduire la contrainte, un disjoncteur différentiel 30 mA provisoire
doit être intercalé en tête d’alimentation du plateau.
Toute intervention postérieure à la mise sous tension doit faire
l’objet d’une analyse de risque spécifique qui prend en compte les
facteurs tels que les travaux humides, l’habilitation du personnel,
etc. Il peut être judicieux de raccorder à l’installation de chantier
l’éclairage définitif des sous-sols; les composants et l’équipement
ont habituellement un indice de protection suffisant (Fig. 32).
À retenir
• C’est la mise en place du hors d’eau provisoire ou définitif
qui conditionne le passage de l’éclairage des circulations
en 220 volts.
• Certains locaux techniques ont des besoins particuliers
en puissance électrique.
• Les installations électriques définitives en 220 volts sont
interdites aux salariés non habilités.
Fig. 31. Consignation électrique.
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10
STOCKAGES
ET MANUTENTIONS
Les manutentions manuelles étant une cause importante d’accidents du travail (heurts, chutes, lombalgies…), il convient de les
mécaniser le plus possible.
L’importance des volumes et des poids manutentionnés de ce
type d’ouvrage proscrit les manutentions manuelles.
NOTA : pour mémoire, 30 % des accidents et 75 % des
maladies professionnelles ont pour origine un problème
de manutention.
Approvisionnement
et manutentions verticales
Le PGC doit tenir compte des moyens d’approvisionnement
communs à mettre en œuvre au cours des différents stades
d’avancement du chantier:
n au cours du gros œuvre;
n après démontage des grues.
Dès que tous les matériaux à mettre en place sont déterminés, le
Fig. 33. Recette à matériaux rétractable et déplaçable.
coordonnateur SPS doit organiser une réunion avec l’ensemble
des corps d’état afin de valider les moyens initialement prévus.
Au cours du gros œuvre
gros œuvre, elles permettent l’approvisionnement de tous matériaux de grande longueur (tuyaux, gaines, etc.). Les structures
«poteaux-poutres» offrent une plus grande souplesse de mise en
Il est nécessaire de laisser des réservations dans les allèges des
place des recettes (Fig. 33).
façades « voiles percés » (en absence d’ouverture toute hauteur)
Dans tous les cas, les réactions d’appuis des recettes à matériaux
afin de permettre la mise en place de recettes à matériaux au
doivent être impérativement calculées et validées par le bureau
niveau des planchers. Ces réservations doivent être prévues à
d’étude, en tenant compte des phases provisoires d’exécution.
l’étude, car elles peuvent nécessiter des aménagements de structure. Bien que ces réservations nuisent au complet achèvement du
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Après démontage des grues
Il revient à chaque représentant d’entreprise utilisatrice de valider
Au départ des grues, il est nécessaire de mettre en service un
l’examen d’adéquation initié par le coordonnateur SPS (sécurité et
moyen d’approvisionnement provisoire dans l’attente de l’utilisa-
protection de santé) et le maître d’œuvre.
tion du monte-charge ou de l’ascenseur définitif.
Le nombre d’ascenseurs est déterminé en fonction de la capacité
En structure « voiles percés », la mise en place d’un ascenseur
à assurer le flux des matériaux au regard du planning.
provisoire à l’intérieur de l’ouvrage dans une gaine définitive pénalise lourdement l’avancement général du chantier. Il convient donc
de privilégier un éventuel appareil situé à l’extérieur avant la mise
en service de l’ascenseur ou du monte-charge définitif.
Au départ de la grue, une rehausse des mâts de guidage des
ascenseurs extérieurs permet d’approvisionner les étages supérieurs. Ce sont les possibilités de circulation horizontale entre les
cages d’escalier et la capacité à assurer le flux des matériaux par
rapport au planning qui déterminent le nombre d’ascenseurs.
Dans les structures «poteaux-poutres», il est possible de neutraliser une trame afin d’installer un ascenseur de chantier extérieur ;
cet équipement peut rester en place jusqu’à la mise en service du
monte-charge définitif sans que le planning soit affecté. Sachant
qu’on doit disposer d’un équipement de grosse capacité en poids
et en volume qui permette un déchargement de plain-pied, l’installation d’un ascenseur de chantier qui autorise aussi la montée du
personnel dans les étages hauts paraît plus judicieuse qu’un
simple monte-matériaux.
Le choix de l’ascenseur de chantier: charges, dimensionnement,
Fig. 34. Ascenseur de chantier.
implantation, dispositions supplémentaires, etc. (Fig. 34) est déterminé dans le PGC sur les indications du maître d’œuvre. Sont
également précisés les impératifs de colisage que les entreprises
doivent respecter (fiche A en annexe).
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Emplacement des ascenseurs
de chantier
L’emplacement des appareils est défini selon la structure, avec
d’éventuelles réservations dans les allèges (Fig. 35 et 36).
Il convient d’étudier avec soin le cheminement des matériaux de
manière à éviter toute rupture de charge au cours de la mécanisa-
Fig. 36. Ascenseurs de chantier
pour personnel et matériaux.
tion des manutentions (transpalettes, chariots d’approvisionnement et d’évacuation…).
Il faut être particulièrement attentif à l’espace de dégagement
nécessaire au chargement et au déchargement, de même qu’aux
dénivelés. En cas de petites dénivellations, des rampes fixes, dont
les dimensions et la pente sont compatibles avec l’utilisation des
appareils de manutention, sont mises en place. Pour mémoire, ces
pentes maximales sont de 5 % pour le passage d’engins non
motorisés à main, 8 % pour engins motorisés à conducteur accompagnant, 12 % pour les chariots automoteurs à conducteur porté.
Le choix de l’appareil et son emplacement, les modalités d’installation, de retrait et de contrôle, le maintien en conformité et la formation des liftiers sont consignés dans un cahier des charges précis
(fiche B en annexe).
Les ascenseurs de chantier répondent à la directive machine
(2006/42/CE), applicable depuis 2009.
Fig. 35. Réservations
dans le voile pignon.
NOTA : toute fixation par coincement est naturellement
à proscrire. Se reporter à la notice d’instructions du
constructeur, notamment en ce qui concerne la vitesse
maximale du vent.
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CONSEIL OPPBTP
Formation des liftiers
D’après notre expérience des chantiers, nous conseillons de
Les liftiers sont formés par le fournisseur. Sauf cas particulier d’un
choisir un appareil fermé à portes palières pleine hauteur.
lot logistique responsable des ascenseurs de chantier, les liftiers
Le PGC attribue à un lot la prestation complète qui comprend
fourniture, installation et retrait, utilisation, entretien, procédure d’alerte, vérification, règles d’accès.
sont choisis dans les entreprises dont l’intervention est la plus
longue. Ils doivent être en nombre suffisant et tenir compte des
congés et autres absences.
L’alimentation électrique de l’ascenseur se fait par une ligne
En aucun cas les liftiers ne peuvent intervenir pour réparer l’appa-
séparée dans le tableau de répartition.
reil en cas de panne.
Les liftiers sont en possession d’une autorisation de conduite du
Dispositions spécifiques
aux ascenseurs et monte-charge de chantier
Lors de l’installation, les limites de prestation des différents intervenants et l’interface entre la machine et le bâti doivent être examinées en détail car des compléments de protection contre les
chutes ou les cisaillements peuvent être nécessaires. Toutes
chef d’établissement (compétences techniques et médicales).
Manutentions horizontales
Un plan d’approvisionnement type par étage courant prend
en compte le cheminement des matériaux à partir de la réception
protections au vide (portes palières, compléments…) sont fixées
mécaniquement.
Au point de chargement, l’emprise de l’ascenseur de chantier est
rendue inaccessible par des panneaux grillagés et des portes
palières. Les cabines et portes palières sont soit pleines, soit grillagées toute hauteur, ou au minimum dans les zones de cisaillement,
et disposent d’un toit de protection.
À chaque niveau, les zones d’accès aux cabines sont neutralisées
pour le chargement ou le déchargement, par exemple, par un
marquage au sol.
Fig. 37. Approvisionnement par recette à matériaux rétractable.
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sur le niveau en indiquant les zones neutralisées pour les
chantier pour modifier le toit de cabine afin de permettre le charge-
circulations.
ment de ces éléments.
Il indique également les charges d’exploitation admissibles sur les
Dans le cadre du document d’intervention ultérieure sur l’ouvrage
planchers et les différentes zones de stockage selon l’avancement
(DIUO), il faut envisager des transformations ou adaptations des
et les coactivités (Fig. 37).
cloisonnements. Il est donc impératif de disposer d’un moyen
Les protections de trémies sont étudiées avec soin et le plus en
amont possible ; elles ne doivent pas présenter de surépaisseur
d’approvisionnement vertical adapté à ces manutentions futures
probables.
(ex.: en feuillures) ou nuire, de quelque autre façon, à la circulation
L’utilisation de ces équipements définitifs nécessite au préalable
des chariots de manutention ; elles doivent avoir une résistance
(PGC) l’accord du maître d’ouvrage (départ de la garantie), du
compatible avec les charges roulantes.
maître d’œuvre et de l’ascensoriste, ainsi que des dispositions
particulières (Fig. 38 et fiche C en annexe).
Ascenseurs ou monte-charge
définitifs en utilisation
provisoire
La mise en service des ascenseurs ou des monte-charge définitifs
est incontournable en fin de chantier pour l’avancement des
travaux des corps d’état architecturaux. Ces travaux intérieurs
imposent la fermeture des façades (murs rideaux ou baies isolées),
dans les conditions d’un hors d’eau définitif. Ce qui implique la
dépose des moyens de manutention extérieurs dans la zone des
travaux (ascenseur de chantier et recettes à matériaux). Cet équipement définitif doit permettre l’évacuation des déchets et l’approvisionnement aux derniers niveaux des matériaux des corps
d’états secondaires. Dans les bâtiments de bureaux, si la conception a été bien conduite, la cabine du monte-charge ou de l’ascenseur a des dimensions suffisantes pour accepter des panneaux de
cloisons intérieures, sinon des mesures sont prises en cours de
Fig. 38. Protection de cabine
d’ascenseur/monte-charge
définitif.
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Stockage
Magasins des CES
Les quantités mises en œuvre, l’importance des lots, la simulta-
Stockage extérieur
néité des interventions nécessitent des surfaces d’entreposage
Dans les travaux de bureaux, nous constatons qu’un volume
importantes. De ce fait, les emplacements sont choisis et attribués
important de matériaux est mis en place par les corps d’état
selon les matériaux à entreposer et les impératifs de mécanisation
secondaires. Ces matériaux sont souvent livrés par camion
des manutentions. Des zones de magasins fermés seront mises à
complet et nécessitent des zones de stockage adaptées, exté-
disposition des CES, afin d’entreposer dans un local condamnable
rieures ou en sous-sol, avant approvisionnement au niveau de
les matériaux et matériels sensibles (ex. : matériel électroportatif,
pose. Le PGC doit prendre en compte ces impératifs et déter-
peinture, solvants, etc.).
miner, suivant l’avancement du planning, les zones de stockage
Le stockage de certains produits (peintures, colles…) doit être
extérieures et intérieures correspondantes. Ces demandes sont
conforme aux fiches de données de sécurité. Il conviendra en
reprises sur le plan d’installation de chantier:
particulier de s’assurer des quantités «maximales», des compatibi-
n le choix des emplacements de stockage permet des reprises
lités entre les différents produits, des conditions de ventilation et
mécanisées pour l’acheminement au plateau de travail selon
des risques d’incendie.
les engins choisis (grue, élévateur, etc.);
n le colisage des matériaux est en adéquation avec les moyens
mécaniques du chantier, certains colis particuliers (poids,
volume) font appel à des moyens de levage spécifiques;
Évacuation
des déchets de chantier
n un protocole de prêt de grue est instauré sur le site;
n sur certains chantiers exigus, une zone de stockage tampon
peut être nécessaire à l’extérieur du site. Un planning et des
procédures de livraison sont alors mis en place, selon le cas,
par la maîtrise d’œuvre ou par l’entreprise générale.
Fig. 39. Déchargement des chariots avec engin spécifique.
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geant une rampe sécurisée pour le vidage dans les bennes
(Fig. 39).
Les entreprises autres que celles du gros œuvre ont à leur charge
le nettoyage de leur poste de travail et le chargement des chariots
au niveau du plateau (Fig. 40).
À retenir
Fig. 40. Évacuation des déchets des corps d’état secondaires.
– Les approvisionnements doivent être mécanisés, quel
que soit l’avancement du chantier, avec la grue du gros
œuvre ou après son départ. De préférence, seront livrés
avec la grue du gros œuvre :
La grande quantité de gravois de toute nature et l’option possible
• les rouleaux d’étanchéité de la terrasse ;
de tri sélectif sur le chantier obligent à consacrer une surface
• les éléments massifs de CVC, notamment les CTA et
gaines de fort diamètre ;
importante aux différentes bennes à gravois.
Cette zone doit être accessible directement au camion d’enlèvement des bennes afin d’éviter les levages dangereux avec les
grues du gros œuvre.
Des goulottes peuvent être installées pour l’évacuation des
déchets des bâtiments de hauteur limitée. On peut utiliser également la grue du gros œuvre avec des recettes à matériaux. Au
départ de la grue et au début des murs rideaux, les évacuations se
font par l’ascenseur de chantier. La fourniture des chariots à
gravois, la manutention verticale, le déchargement dans les bennes
à gravois sont attribués précisément à une entreprise désignée
dans le PGC. Il est impératif de prendre en compte le déchargement des chariots, soit avec un engin spécifique, soit en aména-
• les garde-corps périmétriques.
– Les équipements de manutention et de réception doivent
être en adéquation avec les matériaux (poids, volume…)
et les travaux à réaliser quel que soit l’état d’avancement
de l’ouvrage.
– L’aménagement des circulations horizontales doit
permettre le passage de transpalettes, chariots, etc.
– Les risques de chute et de cisaillement feront l’objet
d’une attention particulière lors de l’installation d’ascenseur ou de monte-matériaux.
– Les exigences de montage et d’utilisation d’un ascenseur
ou d’un monte-charge en exploitation définitive ou provisoire sont similaires.
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11
GAINES ET TRÉMIES
DE GRANDES DIMENSIONS
On entend par trémies toute hauteur les extractions de parking
débouchant en toiture et les réservations techniques pour le
passage des réseaux. La chute d’un homme est possible à travers
ces trémies. C’est pourquoi, des mesures doivent être prises afin
de limiter le risque de chute.
Gaines lisses
On recherche l’intégration des gaines lisses en béton dans le cycle
du gros œuvre (ex. : ventilations des parkings…), soit coulées en
place, soit en incorporant un élément préfabriqué.
Les gaines préfabriquées béton sont calepinées de manière à être
posées avec un demi-niveau d’avance par rapport au plancher de
travail et à servir de garde-corps (sauf impossibilité des règles de
construction).
Fig. 43. Protection
à l’intérieur de la gaine
qui sera évacuée en terrasse.
Si l’intégration complète de ces gaines dans le cycle du gros
œuvre ne peut être réalisée, la fermeture par des matériaux de
second œuvre (parpaings, carreaux de plâtre, complexes spéci-
Dans le cas de gaines coulées en place, on peut utiliser un plateau
fiques, etc.) impose un mode opératoire très strict. Le risque de
à rochets ou profiter d’éventuelles réservations de clapets pour
chute à l’intérieur de la gaine conduit à l’obturer totalement au
utiliser une protection grillagée auto-coinçante (Fig. 41 et Fig. 42).
niveau du poste de travail. Selon les dimensions et l’arrivée directe
ou non en toiture, on réalise une tour d’échafaudage toute hauteur
à l’intérieur de la gaine. Elle est démontée et évacuée à chaque
niveau au fur et à mesure de l’avancement, en commençant par le
dernier niveau.
Dans le cas d’une gaine maçonnée ou en panneaux, une autre
solution consiste en la mise en place d’une protection intérieure
qui évolue suivant l’avancement de la gaine afin d’être évacuée en
Fig. 41. Protection grillagée
auto-coinçante de gaine lisse
en sous-face.
terrasse (Fig. 43).
Fig. 42. Protection grillagée
auto-coinçante de gaine lisse
sur le plancher de travail protégé.
Tout mode opératoire doit faire l’objet d’une étude précise au
regard du risque de chute de grande hauteur.
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Trémies en plancher
« toute hauteur »
Sur les gaines métalliques de grande section, qui présentent un
risque important de chute à l’intérieur, on limite la longueur des
éléments afin de faciliter la manutention et on calepine les gaines
de manière à avoir le premier joint à environ 1,20 m du sol (travail
de plain-pied) et le second joint sous le plafond en travaillant à
partir d’une PIR (Fig. 44).
Dans certains cas, il est possible de monter la gaine de plain-pied
au niveau inférieur et de la hisser au fur et à mesure. Ce mode
opératoire demande une étude spécifique et nécessite souvent
Fig. 44. Calepinage vertical afin d’éviter la chute à l’intérieur des gaines.
des renforts provisoires sur la gaine pour le levage. En cas de
flocage, on choisit à la conception, selon les principes généraux de
Définir le plus en amont possible la section des réseaux traversant
afin de réduire au maximum les dimensions des trémies ouvertes.
Quand les réservations unitaires ne peuvent être effectuées, on
recoupe les trémies de grande longueur par des chevêtres (béton
ou acier). En cours de chantier, afin d’établir la continuité des
protections collectives, on prévoit au PGC une protection horizon-
prévention, un matériau non fibreux (pierre liquide, etc.) déterminé
dans le PGC. En cas de mise en place de matériaux fibreux, on
protège provisoirement le flocage des éventuelles dégradations
liées aux travaux ou circulations à proximité (dispersion de fibres).
La zone est isolée naturellement, ou par un polyane, et nettoyée
après travaux (utilisation d’un aspirateur industriel).
tale et une protection verticale. En ce qui concerne la protection
horizontale, en l’absence de définition de sections des gaines, on
laisse un treillis soudé filant recouvert d’une protection interdisant
la chute de gravois (métal déployé de type Nergalto ou similaire,
platelage bois, etc.).
La protection verticale est implantée au plus près du vide et mise
en place par le gros œuvre ou par les corps d’état secondaires
dans les réservations prévues avant démontage de la protection
horizontale.
À retenir
• Mettre en place les gaines lisses au plus tôt dans le cycle
de construction.
• S’attacher à réduire ou à diviser la section des trémies
communes afin de limiter le risque de chute de hauteur à
l’intérieur et de laisser les treillis soudés filant pour garantir
la protection.
• Mettre en place, en phase gros œuvre, une protection
en adéquation et en continuité avec les travaux à suivre.
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12
BAIES D’ASCENSEURS
Les portes palières étant des trémies verticales de grandes dimen-
Ces dispositions servent également de protection contre les
sions, une protection toute hauteur de type treillis soudé est
chutes de hauteur lors de tâches effectuées en élévation à proxi-
installée. Cette protection doit permettre, en cas de besoin, l’éva-
mité des baies. Pour des batteries duplex, une séparation continue
cuation de la gaine à chaque palier par les ascensoristes. Elle peut
sur toute la hauteur entre les gaines est sécurisante; dans le cas
être réalisée sur chantier ou avec des éléments spécifiques du
de la mise en service d’un appareil en cours de chantier, elle
commerce (Fig. 45 a, b et c).
devient impérative.
Fig. 45. Protection de baies d’ascenseur.
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13
POINTS D’EAU,
ÉVACUATIONS
ET W.-C. EN ÉTAGE
Points d’eau, évacuations
Suivant la nature des travaux secondaires demandant de l’eau
(ex.: plâtre, staff…), au moins un point de puisage est mis en place
à chaque étage avec un réceptacle d’évacuation.
Ces points d’eau sont installés dès la phase gros œuvre.
Dans certains cas, des essais en charge de tuyauterie nécessite-
Sur certains chantiers à fort effectif où les fréquences d’entretien et
le vandalisme rendent la maintenance difficile, il peut être préférable, pour des raisons d’efficacité, d’installer des W.-C. chimiques
sur roues de manière à en assurer l’entretien au rez-de-chaussée.
Cette solution n’est viable que si l’on peut descendre facilement le
W.-C. par la grue du gros œuvre ou par l’ascenseur de chantier
(Fig. 46).
ront un raccordement provisoire à l’évacuation du point de
puisage.
W.-C. en étage
Quand le bâtiment comporte plus de cinq niveaux, on installe un
W.-C. à la turque fermé par tranche de cinq niveaux, avec un
lavabo et des évacuations. Ces installations sont opérationnelles
pour l’arrivée des CES et sont entretenues journellement.
Ces dispositions impliquent la mise en service d’évacuations eaux
usées/eaux pluviales en phase provisoire (à prévoir dès l’arrivée
anticipée du plombier sur le site).
Pour le gros œuvre, un W.-C. chimique est mis en place à l’étage
en cours.
Fig. 46. Points d’eau et sanitaires provisoires en étage.
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14
RISQUE INCENDIE
Au démarrage du chantier, contacter le centre de secours concerné et, le cas échéant,
l’associer à l’évolution de l’ouvrage de manière à définir les moyens d’intervention pour
secourir le personnel et pour lutter contre l’incendie.
Les quantités de matériaux mises en œuvre génèrent des déchets importants (carton,
plastique, etc.) pouvant être le siège d’un départ de feu. Afin d’éviter ce risque non négligeable, il faut évacuer ces matériaux combustibles au fur et à mesure de l’avancement
des travaux.
Un accès est dégagé en permanence pour l’arrivée des secours.
Les dispositions prises pour lutter contre l’incendie répondent aux exigences communes
(extincteurs, permis de feu…).
Dans le cas d’une opération intervenant dans un site avec d’autres bâtiments en exploitation, les mesures de lutte contre l’incendie en vigueur sur le reste du site devront être
intégrées et harmonisées avec celles du chantier.
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15
ORGANISATION
DES SECOURS
Même si la généralisation des téléphones portables est réelle, il
faut tenir compte des zones peu ou mal couvertes par ces réseaux
(sous-sols, structures perturbantes, etc.).
Il convient donc de mettre à disposition, tous les cinq niveaux, un
« téléphone rouge » ou tout autre système permettant d’appeler
directement sans numérotation complète les pompiers ou le Samu
(Fig. 47).
Quel que soit l’avancement du chantier, il appartient au coordonnateur SPS de s’assurer de la présence de secouristes sur le chantier, d’identifier le point de rassemblement et de vérifier la présence
de nacelle à blessé lorsqu’il y a une grue.
Fig. 47. Téléphone «rouge».
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16
INFORMATION
DU PERSONNEL
Sur les chantiers importants, le PGC détermine quelle
entreprise est chargée de gérer les accès et d’établir
le livret d’accueil. Ce document est particulièrement
détaillé. Les dispositions particulières à ce type d’ouvrage (circulations, manutention, stockage, installations d’hygiène…) sont mises en exergue. Le livret
d’accueil est illustré par des croquis localisant les
installations et dispositifs.
Ce livret est remis à chaque salarié par l’intermédiaire
des entreprises intervenantes qui l’utilisent pour l’accueil et la formation de tout nouvel arrivant sur le
chantier.
Cet accueil est formalisé sur une fiche (Fig. 48).
Fig. 48. Fiche d’accueil.
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FICHE A
FEUILLE D’APPROVISIONNEMENT
CHANTIER :
MANUTENTIONS
ET APPROVISIONNEMENTS DES TRAVAUX
ENTREPRISE :
LOT :
DATE :
N° de
page
Désignation
Nombre d’unités
Poids unitaire
Dimensions unitaires
Conditionnement
(poids + dimension
des colis)
Nombre de colis
Moyens
de livraison
Nombre
de livraisons
Moyen
de déchargement
Approvisionnements :
moyens prévus
en vertical
Approvisionnements :
moyens prévus
en horizontal
Surface nécessaire
pour le stockage
provisoire
Lieu de stockage *
Observations : * Préciser les contraintes d’accès (ex : rampe d’accès pour la circulation du transpalette ou des
diables) ou les contraintes opérationnelles (ex. : les dalles de faux planchers ne pourront être livrées qu’après réalisation de la peinture de sol).
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FICHE B
EXEMPLE DE CAHIER DES CHARGES POUR LA DÉFINITION
D’UN ASCENSEUR DE CHANTIER (personnel / matériaux)
à charge PGC
1 Planning
Nombre d’appareils : .................................................................................................................................................
Date de première mise en service : ......................................................................................................................
Durée d’utilisation prévue : ......................................................................................................................................
Réhausse(s) dates : ...................................................................................................................................................
Nombre de déplacements sur le site : .................................................................................................................
.......................................
.......................................
.......................................
.......................................
.......................................
2 Définition de l’appareil souhaité
Dimensions intérieures de la cabine largeur × longueur : ..............................................................................
Dimensions intérieures de la cabine hauteur : ..................................................................................................
Passage de porte largeur par hauteur : ...............................................................................................................
Charge nominale : ......................................................................................................................................................
Particularité de la cabine (joint de dilatation, double porte) : ........................................................................
Protection en pied d’ascenseur : ..........................................................................................................................
Pour information, types d’ascenseurs courants :
– largeur 1,5 m – hauteur 2,2 m – longueur 3,2 - 3,4 - 4,0 m – charge (t) 2,8 - 2,8 - 3,2
– largeur 1,4 m – hauteur 2,1 m – longueur 4,0 m – charge (t) 2
.......................................
.......................................
.......................................
.......................................
.......................................
.......................................
3 Implantation et intégration au site
Objectif : pas de rupture de charge avec lève-palettes (continuité Stockage Ascen. Étage)
Lieux d’implantation : ................................................................................................................................................
Nombre d’ancrages et positionnement (notice d’instructions) : ..................................................................
Protection au-dessus de l’ascenseur (chute d’objets) : .................................................................................
Espace de dégagement au chargement : ..........................................................................................................
Espace de dégagement au déchargement : .....................................................................................................
Ouvrages complémentaires pour la manutention :
– rampes d’accès ......................................................................................................................................
– quai, table levante ..................................................................................................................................
– rampe d’étalage .....................................................................................................................................
– pont de liaison à l’étage .......................................................................................................................
Ouvrages complémentaires pour la sécurité :
– complément au palier (cisaillement) .................................................................................................
– complément d’interface avec C.E. ...................................................................................................
Alimentation électrique : ...........................................................................................................................................
.......................................
.......................................
.......................................
.......................................
.......................................
.......................................
.......................................
.......................................
.......................................
.......................................
.......................................
.......................................
.......................................
4 Vérifications
Vérifications de mise en service : ..........................................................................................................................
Levée des réserves : .................................................................................................................................................
Vérifications périodiques : .......................................................................................................................................
Vérifications de remise en service (après réhausses) : ...................................................................................
.......................................
.......................................
.......................................
.......................................
5 Formation des liftiers
Entreprises fournissant les liftiers (nombre) : .....................................................................................................
Formation par le fournisseur : .................................................................................................................................
Exemplaires de notice d’instructions : .................................................................................................................
.......................................
.......................................
.......................................
6 Entretien – Maintenance
Contrat avec le fournisseur : ...................................................................................................................................
Procédure d’entretien courant : .............................................................................................................................
Procédure de panne : ...............................................................................................................................................
.......................................
.......................................
.......................................
7 Utilisation
Signalétique : ...............................................................................................................................................................
Règles générales d’utilisation : ...............................................................................................................................
.......................................
.......................................
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FICHE C
MESURES NÉCESSAIRES POUR L’UTILISATION DE L’ASCENSEUR
DÉFINITIF EN PHASE CHANTIER LOTS SÉPARÉS
Toutes les entreprises
Entreprise gros œuvre
Entreprise chargée
de la manutention
Destinataire
Ascensoriste
Transmission pour information
Coordonnateur SPS
Effectue la vérification
Maîtrise d’œuvre
Responsable de l’action
Maîtrise d’ouvrage
Le document est à adapter selon le type de contrat de chantier. Les mesures ne changent pas.
OBSERVATIONS
FORMALISATION
Accord du maître d’ouvrage
Accord du maître d’œuvre
Transcription dans le PGC (principe)
Transcription dans les pièces marché
Convention de mise en service de
l’ascenseur en phase chantier
Transcription dans le PGC
(caractéristiques de l’appareilutilisation)
Durée de fonctionnement – Garantie du matériel –
Extension de garantie – Responsabilité
Conditions d’utilisation
Particularités de l’appareil – Étages desservis – Charge admissible –
Poinçonnement – Dimension du passage libre (porte palière) –
Dimensions intérieures de la cabine avec protections –
Forme de la cabine – Décrochement provisoire en plafond
MONTAGE DE L’ASCENSEUR
Réception et conformité de la gaine
Gros œuvre de la gaine – Tolérances géométriques – Mise hors d’eau
de la gaine d’ascenseur – Ventilation de la gaine – Cuvelage de fosse –
Éclairage machinerie – Échelle en fond de cuvette
Fourniture d’une alimentation électrique
distincte (provisoire ou définitive)
Fourniture en machinerie
Mise à disposition d’une ligne
téléphonique provisoire
Ligne France Télécom
Rédaction d’un contrat de maintenance et entretien pendant l’utilisation
Réception/contrôle de l’ascenseur
par un organisme
État des lieux et prise en compte
de l’ascenseur
EXPLOITATION
Protections provisoires de la cabine
selon avis ascensoriste
Formations des liftiers (autorisation
de conduite/visite médicale)
Exploitation de l’ascenseur définitif
en phase chantier
Protections provisoires des embrasements de paliers
Protections de l’intérieur de la cabine
Seuil provisoire si nécessaire
Clé pour manœuvre liftier en cabine
Vérification journalière de fonctionnement de l’ascenseur
Respect des conditions d’utilisation définies par le SPS
Signalement d’anomalies de fonctionnement à l’ascensoriste
FIN DE L’EXPLOITATION – RÉTROCESSION
Retrait des protections provisoires –
État des lieux
Rétrocession à l’ascensoriste
pour montage définitif
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FICHE D
BESOINS POUR DÉFINIR UN ÉCHAFAUDAGE DE PIED
Cette fiche permettra la mise à disposition d’un échafaudage de pied pour une entreprise utilisatrice par une
entreprise de montage. Chaque entreprise utilisatrice devra remplir ces conditions dans le cas de l’utilisation de
l’échafaudage dans le cadre d’un lot unique interentreprises.
L’ENTREPRISE UTILISATRICE DOIT :
SE PROCURER ET FOURNIR
◗ Des photos et une vue en plan de l’ouvrage à échafauder
◗ Les plans des façades (extérieure, intérieure ou pignon)
◗ Les coupes nécessaires à la compréhension (à joindre à la présente demande)
DEMANDER LES AUTORISATIONS (dates et durées)
◗ Domaine public
◗ Domaine privé
INDIQUER
◗ Les dimensions de l’échafaudage L ............... m
H ................ m (dernier plancher)
◗ Le phasage de montage
En 1 fois
❑
en ...... fois ❑
◗ Largeur des planchers
60 à 80 cm ❑
90 à 110 cm ❑
Autres .........
◗ La modification éventuelle des niveaux des planchers de travail (à préciser) ...................
PRÉCISER LES CONDITIONS D’UTILISATION DE L’ÉCHAFAUDAGE ET SURCHARGES D’EXPLOITATION
(charges uniformément réparties d’après les normes en vigueur)
en fonction de la nature des travaux à exécuter
◗ Travaux sans stockage, ravalement,
peinture, étanchéité
◗ Briquetage, bétonnage, enduit sans stockage
◗ Maçonnerie lourde avec stockage
Classe 1
Classe 2
75 daN/m2
150 daN/m2
pour mémoire
pour mémoire
Classe 3
Classe 4
Classe 5
Classe 6
200 daN/m2
300 daN/m2
450 daN/m2
6000 daN/m2
❑
❑
❑
❑
◗ Type d’accès
Échelles intérieures avec trappe
❑
Escalier / tour en débord
❑
◗ Le matériau de la façade où les ancrages seront placés :
Béton ❑
Brique creuse ❑
Brique pleine ❑
Parpaing ❑
Autres ................
PROTECTIONS
◗ Filet ❑
Bâche ❑
Bardage ❑
Passage piétons ❑
◗ Protection couvreur ❑
Protection piéton ❑ de largeur ......... m
◗ Recette à matériaux pour charge de ...................................................... kg ❑
PRÉCISER
◗ La nature du sol au niveau des appuis ....... Remblai
.......................................................................... Béton
◗ Topographie du sol ..................................... Horizontal
.......................................................................... Redents
◗ Appuis particuliers ....................................... Toiture
◗ Accessoires
Colonne de hissage de section
Goulotte à gravois de longueur
❑
❑
❑
❑
❑
❑
❑
Terrain naturel
❑
Enrobé
❑
Autre..................................
En pente .......... %
❑
Autre ..................................
Monte-matériaux
❑ .... kg
Potence avec poulie ❑
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FICHE D
◗ Les obstacles éventuels :
Éclairage urbain ❑
Enseigne lumineuse ❑
Antennes
Réseaux EDF ❑
Réseaux Télécom ❑
Feux tricolores ❑
Panneaux signalisation ❑
Plaque d’égout ❑
Trappes de visite ❑
Autres
◗ Les réservations obligatoires :
Passage large accès véhicules en cour intérieure ❑
Accès magasin
Passage poubelles – vélos
❑
Cour anglaise
Départ en mono-pied et consoles
❑
Anti-accès hauteur 3 m
◗ Conditions d’accès au pied de l’échafaudage :
P.L. ❑
V.L. ❑
Stationnement possible oui ❑ non
◗ La durée de la location :
Date de mise en service ................
Date prévisible de démontage ................
❑
❑
❑
❑
❑
❑
LA POSITION DE L’ÉCHAFAUDAGE PAR RAPPORT À LA FAÇADE
➊ À 20 cm max. ❑
➋ À plus de 20 cm
• Avec garde-corps complet côté façade
❑
• Avec console de déport support planchers ❑
RENSEIGNEMENTS SUPPLÉMENTAIRES
(relatifs au chargement des planchers)
◗ Nombre de niveaux équipés .............................................................
◗ Nombre d’ancrages, résistance vérifiée ................... ❑ .................
ou estimée ................... ❑ .................
◗ Nombre de niveaux de planchers chargés à 100 % .......................
◗ Nombre de niveaux de planchers chargés à 50 % .........................
Attention : les normes prévoient 1 niveau de plancher chargé
à 100 % et 1 niveau chargé à 50 %. S’il en est autrement,
une note de calcul de résistance et de stabilité devra être établie.
Console
Portique
Consoles
de planchers
Passage
de balcon
Console de
décrochement
Porte à faux
Pare-gravois
L’ENTREPRISE DE MONTAGE DOIT :
FOURNIR un plan détaillé de l’échafaudage comprenant
Passage
piéton
◗ Le nombre et le type d’ancrages et amarrages ainsi que leur répartition .............................................
◗ Les justificatifs du choix des ancrages/amarrages en fonction
du matériau d’accueil ................................................................................................................................
◗ Le nombre et la nature des appuis au sol, la valeur de la descente de charge ....................................
◗ La position des planchers de travail et surcharges d’utilisation .............................................................
◗ La position des accès (implantation et nature) ........................................................................................
◗ La réalisation de la continuité des circulations et des protections
avec passage en angle .............................................................................................................................
◗ Le traitement des obstacles à franchir (corniches, balcons ...) ...............................................................
◗ La prise en compte des efforts dus à la présence de bâche, de filet
ou de bardage ...........................................................................................................................................
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GARANTIR un échafaudage conforme à la réglementation
(Code du travail modifié par décret du 1/09/2004)
◗ Un échafaudage approprié et adapté aux travaux à réaliser ..................................................................
◗ Un respect de la notice ou du plan de montage et des instructions qu’ils comportent .......................
◗ Une note de calcul de résistance et de stabilité si le montage ne correspond
pas à la notice ...........................................................................................................................................
◗ Des ancrages, des amarrages et des appuis de résistance justifiée ......................................................
◗ Un montage exécuté par du personnel ayant reçu une formation adéquate
et spécifique sous la direction d’une personne compétente ..................................................................
◗ Une vérification avant mise en service de l’échafaudage par une personne qualifiée ..........................
◗ La vérification à la mise en service comporte un examen d’adéquation, un examen
de montage et d’installation ainsi qu’un examen de l’état de conservation ..........................................
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48 ∤OPPBTP - CONSTRUCTION DE BÂTIMENTS NEUFS HORS IGH
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L’OPPBTP est l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux
publics. Sa mission est de conseiller, former et informer les entreprises de ce secteur
à la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles, et à l’amélioration des conditions de travail. Grâce à son réseau de 320 collaborateurs répartis
dans 18 agences en France, l’OPPBTP accompagne les chefs d’entreprise dans
l’analyse des risques de leur métier, dans la réalisation du document unique, dans la
mise en œuvre de leur plan de formation.
L’OPPBTP propose aux entreprises des services et des formations personnalisés
répondant à leurs besoins. Il met à disposition sur son site www.preventionbtp.fr
diverses publications, outils pratiques, fiches conseils pour aider les entreprises dans
leur gestion de la prévention.
Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’OPPBTP est illicite.
Il en est de même pour la traduction, l’adaptation ou la transformation, l’arrangement ou la reproduction, par un art ou
un procédé quelconque (article L. 122.4 du code de la propriété intellectuelle).
Cette représentation ou reproduction par quelque procédé que ce soit constituerait donc une contrefaçon sanctionnée
par les articles 425 et suivants du Code pénal.
© OPPBTP, 2012
Conception et réalisation : Soft Office
Illustration de couverture : Soft Office
Illustrations : Logomotif
Photos : tous droits réservés
Achevé d’imprimer sur les presses de Graphicentre en novembre 2012.
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bureaux d’une certaine envergure. Toutes les constructions supérieures à quatre niveaux sont
concernées, hors immeubles de grande hauteur (IGH).
Points forts de l’ouvrage :
le planning des tâches, présenté au chapitre 2, indique les étapes indispensables à
respecter lors de la préparation du chantier ; il met en avant les étapes clés de l’exécution
du projet.
les encadrés « À retenir » rappellent les incontournables de la prévention de tout projet
de construction.
préparation du chantier.
Réf. : E5 G 05 12
ISBN : 978-2-7354-0449-0
Prix : 10 €
Édition et dépôt légal : 1re édition, novembre 2012
25 avenue du Général Leclerc - 92660 Boulogne-Billancourt Cedex
Tél. : 01 46 09 27 00 - www.preventionbtp.fr
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Ce document est édité sur un papier certifié PEFC (gestion durable des forêts) et imprimé avec des encres végétales
les fiches pratiques en annexe sont destinées aux intervenants afin de leur faciliter la
CONSTRUCTION DE BATIMENTS NEUFS HORS IGH – VOL. 1 BUREAUX
Cet ouvrage traite des méthodes constructives tous corps d’état pour les bâtiments de type
CONSTRUCTION
DE BÂTIMENTS NEUFS
HORS IGH
VOL. 1 BUREAUX
PRATIQUES MÉTIER
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