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04-Distribution

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3éme année médecine
Ordonnance et règles de prescription
Dr: DJEDID.S
Pharmacocinétique
2. DISTRIBUTION
Le Plan
I.
II.
III.
IV.
V.
VI.
VII.
Introduction
Définition
Fixation des médicaments sur les constituants sanguins
1. Sur les éléments figurés du sang
2. Sur les protéines plasmatiques
Fixation dans les tissus
1. Mécanismes de passage
2. Facteurs limitant la diffusion tissulaire des médicaments
Passage particulier des médicaments
1. Distribution dans le système nerveux central
2. Diffusion fœtoplacentaire
Notion du volume de distribution
Conclusion
I. Introduction
Après l’étape de résorption, cas d’une administration extravasculaire, le
médicament se retrouve dans la circulation générale. Dans l’espace
vasculaire, les médicaments se fixent sur les protéines plasmatiques par des
liaisons réversibles. La fraction libre du médicament, qui est en équilibre
avec la fraction liée, va quitter la circulation sanguine pour diffuser dans les
tissus et les compartiments liquidiens. Certains médicaments se fixent
également sur les éléments figurés du sang.
II.Définition
 La diffusion est la répartition du médicament dans l’ensemble de l’organisme.
 Elle se fait en 2 temps :
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

Le transport du médicament dans le sang.
La diffusion tissulaire c.à.d. le passage du médicament du sang vers les tissus
et organes.
III. Fixation des médicaments sur les constituants du sang
1. Fixation sur les éléments figurés du sang
 Moins importante que la fixation sur les protéines plasmatiques.
 Intervention d’hématie: membrane cellulaire ou les constituants intracellulaires
(hémoglobine et l’anhydrase carbonique).
Pentazocine, Promazine, Salicylate
La valeur des paramètres pharmacocinétiques, des médicaments qui se fixent sur les
éléments figurés du sang, doit être exprimée en données sanguines et non
plasmatiques.
Le rapport érythroplasmique mesure l’importance de la liaison [hématie –
médicament].
La régulation du pH sanguin et le transport du CO2 grâce à l'anhydrase carbonique,
une enzyme présente à la surface des hématies qui transforme les bicarbonates en
CO2ou l'inverse, selon les besoins du corps. Ainsi, les hématies transforment le
CO2 fabriqué par les cellules en bicarbonates, puis elles vont jusqu'aux poumons, où
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elles retransforment le bicarbonate en CO2.
2. Fixation sur les protéines plasmatiques
 Les protéines plasmatiques fixant les médicaments:
Nombreuses protéines dans le plasma :
L’albumine est la plus importante sur le plan quantitatif (Représente 50 à 68 % des
protéines du plasma), et fixe un très grand nombre de médicaments, de façon non
spécifique.
L’albumine:
 Représente 50 à 68 % des protéines du plasma
 Fixe préférentiellement les médicaments à caractère acide faible ( Ex: acide
valproïque, warfarine….)
 L’affinité est élevée.

Le nombre de sites de fixation des acides faible sur l’albumine est faible.
 Existence de phénomène de saturation; interaction possible.
Les médicaments bases faibles:
Ex : Propranolol , Diltiazem , Rifampicine
se fixe sur:
 L’ α1-glycoprotéine acide
 Les globulines (α, β, γ)
 Les lipoprotéines (HDL ; LDL; VLDL)
 L‘albumine: Faible affinité et le nombre de site est élevé,
 Pas de phénomènes de saturation, peu d’interaction
 Caractéristiques de la fixation protéique des médicaments:
La fixation des médicaments sur les protéines plasmatiques est un phénomène
réversible qui répond à la loi d’action de masse. Cette fixation dépend de la
concentration de la protéine liante ainsi que de l’affinité du médicament pour cette
protéine.
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La forme liée (forme de transport et de réserve) est inactive pharmacologiquement et
ne peut diffuser pour atteindre son lieu d’action. Cette inactivité n’est que
temporaire car les formes liée et libre sont en équilibre réversible. Au fur et à
mesure de la disparition de la forme libre (par diffusion vers les tissus ou
élimination), il y a passage de la forme liée vers la forme libre.
 Classification des mdts en fonction du % de fixation protéique:
En pratique, la fixation protéique n’est à considérer que si elle est élevée (> 90
%)
et si le médicament a une marge thérapeutique étroite.
 Les facteurs influençant la fixation protéique :
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Acides gras libres : diminution de la fixation protéique
plasmatique des médicaments
 Bilirubine : diminution de la fixation protéique plasmatique des
médicaments
Exemple d’interaction médicamenteuse
Quand plusieurs médicaments ont une affinité pour les sites de fixation sur
les albumines plasmatiques, une compétition peut avoir lieu entre ces
médicaments.
Soient deux médicaments A et B (avec affinité de A< B pour les albumines
plasmatiques)
L’administration du médicament B peut réduire la fraction fixée et
augmenter la fraction libre dans le plasma du médicament A
Exemple : Déplacement au niveau des protéines du Diazépam par
l’Aspirine
le medt est transporté dans le compartiment sanguin et peut être sous forme libre ou
lié soit aux éléments figurés du sang (c’est-à-dire les cellules sanguines) ou les
proteines plasmatiques circulantes
IV. Fixation dans les tissus (diffusion tissulaire)

Passage de la forme libre du médicament du sang (compartiment central) vers les
tissus et organes (compartiment périphérique) dans lesquels il se fixe.
 Mécanismes de passage:
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 Facteurs limitant:
Fixation protéique plasmatique
Les médicaments liés aux protéines plasmatiques ne peuvent pas diffuser dans
l’organisme. Seule la fraction libre peut subir le phénomène de distribution.
Caractéristiques physico-chimiques de la molécule médicamenteuse
Seule la fraction liposoluble et non ionisée traverse la membrane cellulaire de nature
lipido-protidique. L’état d’ionisation des molécules dépend de leurs pKa et du pH
du milieu dans lequel elles se trouvent. La liposolubilité d’un médicament est
d’autant plus importante que son coefficient de partage Ks soit élevé.
Irrigation des organes
La vitesse de captation tissulaire des médicaments dépend de l’état d’irrigation des
organes, elle est donnée par l’équation :
Pour un même médicament, la quantité fixée diffère d’un organe à l’autre. On peut
expliquer ceci par :
un tropisme vers le site d’action ;
l’activité métabolique et excrétrice ;
les réactions chimiques entre médicaments et constituants de l’organisme.
 En résumé:
Une substance médicamenteuse est d’autant mieux distribuée qu’elle présente :
 Une faible liaison aux protéines plasmatiques ;
 Une forte affinité pour les protéines tissulaires ;
 Une liposolubilité importante.
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Une substance médicamenteuse est d’autant mieux distribuée qu’elle présente :



Une faible liaison aux protéines plasmatiques ;
Une forte affinité pour les protéines tissulaires ;
Une liposolubilité importante.
1. Diffusion dans le SNC
 Le passage des médicaments
barrière hémato-encéphalique (BHE).
 Substance de faible PM
 Liposoluble
Diffusion intense
 Forme non ionisée
Cette barrière empêche la pénétration :
 Des médicaments liés aux protéines.
 Des médicaments hydrosolubles. (exp: dopamine / L-dopa)
 Des ions.
 Inflammation de la BHE
passage des médicaments
mêmes polaires.exp: (péni G et méningite)
 La BHE est également le siège de certaines réactions de biotransformation.
Mécanismes: Ils sont régis par les mêmes mécanismes de transport actif et passif mais
de façon plus sélective.
Ex:
le passage méningo-encéphalique de substances (du plexus choroïde vers le
LCR) se fait par transfert passif.
Par contre du LCR vers le sang, il se fait par transport actif.
Pénicilline G (hydrosoluble) ne traverse pas la BHE, mais en cas de méningite elle
traverse.
V. Passage particulier des médicaments
1. Diffusion dans le SNC
Dans la maladie de Parkinson, les neurones souffrent d’une insuffisance de
dopamine. Pour pallier cette insuffisance, on administre de la L-dopa, liposoluble,
qui passe la BHE (pour atteindre son lieu d’action) mais qui a aussi des effets
périphériques indésirables résultant de sa transformation en dopamine. Pour
limiter sa transformation en dopamine au seul système nerveux central, on
associe à la L-dopa un inhibiteur de la dopa-décarboxylase qui, lui, ne passe pas
la BHE.
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2-Passage fœto-placentaire
IV.
 Mécanismes:
 Diffusion passive : molécules lipophiles et de faible PM
 Méd non liés aux PP (fraction libre)
 Transport actif : acides aminés et les électrolytes.
Placenta: Barrière d’échange entre fœtus et sa mère; assurant la respiration, la
nutrition, la protection du fœtus, ainsi qu’une activité endocrine
responsable de l’équilibre hormonale de la grossesse.
Elle se constitue de la 4ème semaine au 4ème mois de la grossesse.
-Elle est de nature hémochorial est composé de 03 tissus ≠:
 Épithélium trophoblastique;
 Tissus mésenchymateux;
 Endothélium vasculaire
-Surface d’échange de l’ordre de 10m²
-Il laisse passer la pluparts de molécules
On a cru longtemps que le placenta était une barrière à la diffusion des médicaments
et qu'ainsi le fœtus était protégé des médicaments pris par la mère. Avec le
dosage des médicaments dans le sang du cordon, on s'est aperçu que la plupart des
médicaments passaient à travers cette présumée barrière.
En fin de grossesse, le placenta est plus perméable aux médicaments à cause de sa
grande surface et de sa faible épaisseur.
 Conséquences:
 Période implantatoire: j0-j12
Loi du tout ou rien: l’oeuf survit ou meurt (fausse couche).
 Période embryonnaire: j13-j58
Risque de malformations majeurs (tératogène): atteinte morphologique
Mdts tératogènes: anticancéreux, oestrogènes fortement dosés, anticonvulsivants,
rétinoïdes.
 Période foetale: 2ème et 3ème trimestres
Croissance et maturation des organes: risque de foetopathies (mort foetale, anomalie
fonctionnelle). Mdts foeto-toxiques: AVK, aminosides, tétracyclines, AINS.
 Pré-accouchement:
Risque d’intoxication à la naissance ; en effet, ce dernier, ne possède plus les enzymes
maternelles lui permettant d’inactiver certains médicaments. Exp : les
benzodiazépines .
 SELON la période de la grossesse concernée :
 La période péri-implantaire :
Le médicament peut avoir diffusé dans le placenta. C’est la loi
du« tout ou rien » :
soit le médicament n’affecte pas le blastomère soit il provoque la mort du zygote et un
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avortement qui passe le plus souvent inaperçu.
 Lors du premier trimestre :
La diffusion des médicaments vers le fœtus peut induire des effets tératogènes.
Les organes susceptibles d’être atteints par l’action tératogène de ces médicaments le
seront aux périodes suivantes :
 Lors du 2e trimestre :
Il n’est plus question d’action tératogène mais de toxicité fœtale. On a observé des
accidents avec :
 Les AVK (hémorragies digestives).
 Les sulfamides hypoglycémiants (hypoglycémies).
 L’administration des médicaments dans les heures qui précédent l’accouchement
peut entrainer chez le fœtus une intoxication à la naissance ; en effet, ce dernier,
ne possède plus les enzymes maternelles lui permettant d’inactiver certains
médicaments.
Exemple : les benzodiazépines .
 Précautions:
L'administration de médicaments à la femme enceinte est souvent nécessaire, mais
avant de l'effectuer il faudra:
 S'assurer de l'innocuité pour le fœtus.
 Se méfier des injections IV qui permettent d'obtenir, chez la mère, des
concentrations sanguines importantes, favorisant la diffusion
transplacentaire et risquant d'intoxiquer le fœtus.
VI. Notion du volume de distribution (Vd)
Volume fictif dans lequel, se distribue, une quantité de médicament (M) pour être en
équilibre avec la concentration plasmatique (Cm).
 Le Vd est :
 Petit si < 1 L/kg.
 Moyen si = 1L/kg.
 Grand si > 1L/kg.
détermination de la dose requise pour obtenir une concentration plasmatique donnée.
VII. Conclusion
 La fixation du médicament au niveau des constituants sanguins puis la liaison
avec les organes représentent l’étape de distribution du médicament.
 Une substance médicamenteuse est d'autant mieux distribuée qu'elle présente :
 Une faible liaison aux protéines plasmatiques;
 Une forte affinité pour les protéines tissulaires;
 Une liposolubilité importante..
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