Fiche de synthèse
Efficacité des politiques conjoncturelles en économie ouverte
Comment les politiques conjoncturelles peuvent concilier entre équilibre interne et équilibre externe ?
En d’autres termes, comment les mesures prises par l’Etat peuvent déplacer les courbes IS-LM-BP ?
Pour répondre à ces interrogations deux paramètres à prendre en considération : i) Le régime de taux
de change qui conditionne ces politiques ii) La mobilité des capitaux entre pays en fonction du
différentiel des taux d’intérêt (r).
1- Les politiques conjoncturelles en
régime de change fixe :
a- Politique monétaire :
Une politique expansionniste aura pour effets : ↑
𝑀 =>↑ 𝑌 𝑒𝑡 ↓ 𝑟
L’augmentation du revenu (Y) entraine une
augmentation des importations et par
conséquent une dégradation de la balance
commerciale.
La baisse de (r) entraine une fuite des capitaux
vers l’étranger.
Ces deux effets conduisent à une
détérioration du solde de la BP, synonyme de la
dépréciation de la monnaie nationale.
Pour que cette situation ne s’aggrave pas, la
banque centrale intervient en rachetant sa
monnaie et réduire ses réserves de change et donc
réduire son offre de monnaie. Ce qui revient à
dire que la fixité des taux de change prive la
banque centrale du pouvoir de conduire une
politique monétaire indépendante.
La politique monétaire est inefficace dans le
cas d’un régime de change fixe.
Comment alors, dans ces conditions, rétablir
l’efficacité de la politique monétaire ?
Soit en laissant fléchir le cours de la
monnaie nationale. Dans ce cas, les pertes de
réserves sont réduites, mais cette solution revient
à renoncer de facto à la fixité des changes.
Soit en pratiquant une politique de
stérilisation, en augmentant le crédit interne au
fur et à mesure que baisse le niveau des réserves.
b- Politique budgétaire expansionniste :
↑ 𝐺 =>↑ 𝑌𝑒𝑡 ↑ 𝑟
*Cas de mobilité relativement forte :
L’augmentation du revenu conduit à une
augmentation des importations une
dégradation de la balance commerciale.
La hausse du taux d’intérêt attire une
grande quantité de capitaux, on se trouve
alors avec une BP qui est excédentaire
qui entraine une appréciation de la
monnaie nationale.
Cela va pousser la banque centrale
avendre sa monnaie nationale en
contrepartie des devises la masse
monétaire créer entraine une baisse de i
et une augmentation de Y.
La politique budgétaire est efficace en RCF,
tout au moins lorsque les capitaux sont
fortement mobile.
*Cas de mobilité relativement faible :
L’augmentation du revenu entraine une
augmentation des importations une
dégradation de la balance commerciale.
La hausse du taux d’intérêt, attire plus de
capitaux. On assiste donc à une détérioration du
solde de la BP (dégradation de la balance
commerciale n’est plus compensée par un
excédent de la balance des capitaux).
La monnaie nationale va se déprécier, par
conséquent la banque centrale va intervenir en
rachetant sa monnaie et réduire ses réserves de
change et donc réduire son offre de monnaie.
La politique budgétaire est moins efficace
qu’en cas de mobilité forte des capitaux car
elle bute sur le déficit extérieur.
2- Les politiques conjoncturelles en régime
de change flottant :
a-Politique monétaire :
Mettons en place une politique expansionniste et
étudions ses effets :
↑ 𝑀 =>↑ 𝑌 𝑒𝑡 ↓ 𝑟
↑ 𝑋 =>↑ 𝑆𝑜𝑙𝑑𝑒 𝐵𝑃 𝑒𝑡 ↑ 𝑌
Une politique monétaire expansionniste en
régime flottant est très efficace quel que soit le
degré de mobilité des capitaux:
(i) Elle agit à la fois sur le revenu (Y) et sur les
taux d’intérêt (r)
(ii) La dégradation du solde de la BP entraine une
dépréciation de la monnaie nationale et une
amélioration des exportations et du revenu
nationale.