Algèbre Mohamed Zeriab Essadek Nombres complexes Algèbre Ecole Nationale supérieure d’art et métiers - Rabat Construction de l’ensemble des nombres complexes On munit IR2 de deux lois de composition internes + et . définis par : (x, y ) + (z, t) = (x + z, y + t) 2 ∀(x, y ); (z, t) ∈ IR (x, y ).(z, t) = (xz − yt, xt + yz) On peut identifier cet ensemble à IR car : (x, 0) + (y , 0) = (x + y , 0) ∀x, y ∈ IR (x, 0).(y , 0) = (xy , 0) | On note cet ensemble C, et on l’appelle l’ensemble des nombres complexes. On note i = (0, 1), on a alors : i 2 = (0, 1).(0, 1) = (−1, 0) = −1 Algèbre Mohamed Zeriab Essadek Propriétés des nombres complexes Ecriture algébrique Pour chaque élément z de l’ensemble des nombres complexes, on convient d’écrire : z = (x, y ) = x + iy Cette écriture est appelée l’écriture algébrique du nombre complexe z. Parties réelle et imaginaire Soit z = x + iy un nombre complexe, on appelle respectivement x et y partie réelle et partie imaginaire de z, et on les note respectivement Re(z) et Im(z). Conjugué Soit z = x + iy un nombre complexe. On appelle conjugué de z, le nombre complexe z défini par : z = x − iy Algèbre Mohamed Zeriab Essadek Propriétés des nombres complexes Algèbre Mohamed Zeriab Essadek Fraction de deux nombres complexes 0 0 0 Soient z = x + iy et z = x + iy deux nombres complexes, on a alors : 0 0 0 0 (xx + yy ) + i(yx − xy ) z = 2 2 z0 x0 + y0 Module d’un nombre complexe | Soit z = x + iy ∈ C, on appelle module de z : q √ |z| = x 2 + y 2 = zz Algèbre Propriétés des nombres complexes Mohamed Zeriab Essadek Propriétés du module | Soit z = x + iy ∈ C, on a : I z = 0 ⇐⇒ |z| = 0 0 0 I |zz | = |z||z | I |z| = |z| z 1 = z |z|2 I |x| ≤ |z| et |y | ≤ |z| I ∀z 6= 0, Inégalités triangulaires 0 | Soit z, z ∈ C, on a : 0 0 |z + z | ≤ |z| + |z | 0 0 |z| − |z | ≤ |z − z | Racine carrée d’un nombre complexe Algèbre Mohamed Zeriab Essadek | Soit z = x + iy ∈ C, on appelle racine carrée de z, le nombre complexe Z = a + ib vérifiant Z 2 = z. Tout nombre complexe non nul, possède deux racines carrées. Calcul des racines carrées On a |Z |2 = |z| Z 2 = z =⇒ Re(Z 2 ) = Re(z) Im(Z 2 ) = Im(z) Ce qui donne p 2 a + b2 = x 2 + y 2 a2 − b 2 = x ab est du signe de Im(z) Equations du second degré Algèbre Mohamed Zeriab Essadek Cas de coefficients complexes On se propose de résoudre l’équation az 2 + bz + c = 0 où a, b, c sont trois nombres complexes et a 6= 0. On appelle ∆ = b2 − 4ac le discriminant de l’équation, et on a : I Si ∆ = 0, l’équation admet une racine double z0 = −b 2a I Si ∆ 6= 0, l’équation admet deux racines distinctes : −b+δ z1 = −b−δ 2a et z2 = 2a où δ est une des deux racines carrées de ∆. Algèbre Equations du second degré Mohamed Zeriab Essadek Cas de coefficients réels On se propose de résoudre l’équation ax 2 + bx + c = 0 où a, b, c sont trois nombres réels et a 6= 0. On appelle ∆ = b2 − 4ac le discriminant de l’équation, et on a : I Si ∆ > 0, l’équation admet deux solutions réelles √ √ −b+ ∆ −b− ∆ distinctes : x1 = 2a et x2 = 2a I Si ∆ = 0, l’équation admet une seule solution : x0 = −b 2a I Si ∆ < 0, l’équation admet √ deux solutions √ complexes conjuguées : x1 = −b−i |∆| 2a et x2 = −b+i |∆| 2a Nombres complexes de module 1 Algèbre Mohamed Zeriab Essadek On définit l’ensemble des nombres complexes de module 1 par : | ; |z| = 1} U = {z ∈ C Proposition Pour tout z ∈ U, il existe un réel θ tel que z = cos θ + i sin θ. Exponentielle imaginaire Soit θ ∈ IR, On appelle exponentielle imaginaire de θ qu’on note eiθ le nombre complexe : eiθ = cos θ + i sin θ Nombres complexes de module 1 Algèbre Mohamed Zeriab Essadek Propriétés On a les propriétés suivantes : 0 0 I ei(θ+θ ) = eiθ eiθ 0 0 I eiθ = eiθ ⇐⇒ ∃k ∈ ZI ; θ = θ + 2k π 1 I ∀θ ∈ IR , e−iθ = = eiθ eiθ Formules d’Euler Soit θ ∈ IR, les formules d’Euler s’écrivent : cos θ = eiθ + e−iθ 2 sin θ = eiθ − e−iθ 2i Nombres complexes de module 1 Algèbre Mohamed Zeriab Essadek Formule de Moivre Soit θ ∈ IR, et n ∈ ZI : einθ = (eiθ )n Formule de l’arc moitié Soit x ∈ IR, on a : ix x ix ix ix eix + 1 = e 2 e 2 + e− 2 = 2e 2 cos 2 ix x ix ix ix eix − 1 = e 2 e 2 − e− 2 = 2ie 2 sin 2 Argument d’un nombre complexe Algèbre Mohamed Zeriab Essadek Définition | et ρ = |z|, alors Soit z ∈ C ∃θ ∈ IR ; z = ρeiθ I L’écriture z = ρeiθ est appelée la forme trigonométrique de z. I θ est appelé l’argument de z. I Si θ est un argument de z, alors l’ensemble de tous les arguments de z est {θ + 2k π ; k ∈ ZZ }. I L’unique argument de z dans l’intervalle ]−π, π[ est appelé argument principal de z. Argument d’un nombre complexe Algèbre Mohamed Zeriab Essadek Propriétés Soient z = ρeiθ et z1 = ρ1 eiθ1 , on a : I zz1 = ρρ1 ei(θ+θ1 ) ρ z I = ei(θ−θ1 ) z1 ρ1 I arg(zz1 ) = arg(z) + arg(z1 )[2π] z I arg( ) = arg(z) − arg(z1 )[2π] z1 1 I arg(z) = arg( ) = −arg(z)[2π] z I arg(z n ) = n arg(z)[2π] Racines de l’unité Algèbre Mohamed Zeriab Essadek Définition | Soit z ∈ C, on appelle racines n-ième de z tout nombre complexe Z vérifiant Z n = z. Définition On appelle racines n-ième de l’unité les racines n-ième de 1. On note Un cet ensemble. | ; z n = 1} Un = {z ∈ C Proposition Il y a exactement n racines n-ième de l’unité, données par n 2ik π o Un = e n ; k ∈ [[0, n − 1]] Algèbre Racines de l’unité Mohamed Zeriab Essadek Propriétés On a les propriétés suivantes : I X z=0 z∈Un 2iπ 3 I On note j = e , on a U3 = {1, j, j 2 } I Le complexe z = ρeiθ admet exactement n racines n-ième de l’unité données par : 1 Zk = ρ n ei ( θ+2k π n ) Représentation géométrique des complexes Algèbre Mohamed Zeriab Essadek Définition→ − → − Soit R(O, i , j ) un repère orthonormal du plan. On appelle affixe d’un point M(x, y ) le nombre complexe z = x + iy , qu’on note Aff (M). → − → − → − L’affixe du vecteur u = x i + y j est z = x + iy , qu’on → − note Aff ( u ). Distance Soient A et B deux points du plan, d’affixes respectives a et b, alors d(A, B) = |b − a| Représentation géométrique des complexes Algèbre Mohamed Zeriab Essadek Angles Soient A, B et C trois points du plan, d’affixes respectives a, b et c, alors z }| {! −→ −→ b−c CA, CB = arg [2π] a−c Propriétés Soient A, B et C trois points du plan, d’affixes respectives a, b et c, alors : b−c I A, B et C sont alignés ⇐⇒ ∈ IR a−c I Les droites (CA) et (CB) sont perpendiculaires ⇐⇒ b−c ∈ iIR a−c Représentation géométrique des complexes Algèbre Mohamed Zeriab Essadek Similitude On appelle similitude directe, l’application | | C −→ C | ∗ ×C | (a, b) ∈ C z 7−→ az + b