Membre pelvien – Arthrologie 1) Coxo-Fémorale a. Définition Enarthrose unissant le fémur à l’os coxal. C’est une articulation avec des surfaces articulaires congruentes et un système capsulo-ligamentaire solide. Elle allie mobilité et stabilité, c’est l’articulation directionnelle du membre pelvien. Extrêmement sollicitée tout au long de la vie, expliquant l’arthrose fréquente de cette articulation. b. Surfaces articulaires en présence - Tête fémorale : : (cf fémur) elle correspond à 2/3 de sphère de 25 mm de rayon. Elle va regarder en haut dedans avant. Elle est encroutée de cartilage. Dans son quadrant postéro-inférieur on retrouve la fovéa capitis. - Acétabulum : (cf os coxal) situé à la FL de l’os coxal, il se forme par la réunion des 3 os primitifs de l’os coxal. Il regarde en avant dehors et bas. Il comprend et une partie périphérique articulaire, en forme de croissant ouvert en bas. Ses extrémités limitent l’échancrure ilio-pubienne et sont reliées par le ligament transverse qui permet la malléabilité de l’acétabulum. Il comprend également une partie centrale non articulaire appelée fosse acétabulaire non encroutée de cartilage, qui n’est pas en contact avec le fémur. Cet arrière fond est recouvert de périoste et comblé par un coussinet adipeux et par le ligament de la tête fémorale. Cette disposition permet d’éviter l’usure de la CF par les contraintes permanentes qu’elle subit sur cette zone. La tête fémorale tient spontanément dans l’acétabulum sous le seul fait de la pression atmosphérique. La congruence est améliorée par le limbus et le labrum acétabulaire. - Labrum acétabulaire : fibrocartilage triangulaire à la coupe implanté au pourtour de l’acétabulum. Sa face axiale est encroutée de cartilage, sa base s’insère sur le limbus (bourrelet osseux autour de l’acetabulum) sa face périphérique donne insertion à la capsule. Il comble l’échancrure ischiopubienne (prenant le nom de ligament transverse entre les cornes antérieures de l’acétabulum). Ses rôles sont d’augmenter les surfaces articulaires en contact avec la tête fémorale, d’être un joint d’étanchéité en égalisant le rebord irrégulier de l’acétabulum, de permettre une transmission des forces du fémur à l’os iliaque progressive. c. Moyens d’union Puissants. - Capsule articulaire : Epaisse. Elle s’insère au pourtour des surfaces articulaires sur l’os coxal, sur le labrum et le ligament transverse, et sur le col du fémur au niveau de la ligne intertrochantérique, elle est à distance à sa partie médiale formant ainsi des freins capsulaires permettant les mouvements d’ABD. - Ligament ilio-fémoral : le plus puissant du corps humain. Il renforce la capsule en avant en éventail. Il s’insère en haut à la partie inférieure de l’EIAI, et s’étend jusqu’à la ligne intertrochantérique pour se fixer en différents faisceaux. Faisceau ilio-prétrochantérique : le plus fort de l’articulation. Latéral, de l’EIAI à la ligne. Sa direction est parallèle au col. Faisceau ilio-prétrochantinien : Médial, de l’EIAI au petit trochanter. Sa direction est parallèle au corps du fémur. - Ligament pubo-fémoral : à la partie antérieure, situé sous le précédent. Tendu en bas dehors arrière depuis l’éminence ilio-pubienne à la partie antérieure de la capsule proche du petit trochanter. Ces 3 ligaments forment un N majuscule (de Welcker). Entre le pubo et le faisceau ilio-prétrochantinien, la capsule est amincie et répond au tendon du muscle ilio-psoas dont elle est séparée d’une bourse séreuse. Un chirurgien orthopédique vous dira que c’est de la connerie et que l’on ne peut réellement distinguer de ligament, on parle de système capsulo-ligamentaire. - Ligament ischio-fémoral : à la partie postérieure de la capsule, tendu de l’ischion de la gouttière sub-acétabulaire jusqu’à la partie antérieure de la face médiale du grand trochanter. - Ligament de la tête fémorale : (ligament rond) seul ligament intra-capsulaire, reliant la tête fémorale de la fovea capitis à la fosse acétabulaire et au ligament transverse. - Ligament annulaire : épaississement de la capsule entourant la partie la plus étroite du col fémoral, c’est un renforcement recouvert des précédents. La position de ces ligaments est un témoignage du passage pour l’homme de la situation de quadrupède à la station érigée car ils apparaissent enroulés autour du col, ils sont tendus quand on est debout et détendus assis. - Synoviale : elle tapisse la face profonde de la capsule, le ligament de la tête fémorale à sa propre synoviale. d. Clinique Dysplasie, défaut de couverture de la cotyle entraînant une charge importante sur le labrum entraînant à son tour de l’arthrose. Principale pathologie : arthrose Retenir stabilité et congruence. 2) Genou a. Définition Trochléenne réunissant le fémur au tibia et à la patella. C’est une articulation portante avec des surfaces articulaires quasi planes donc peu congruentes. Sa stabilité est assurée par le système ligamentaire. Le genou permet le raccourcissement du membre lors de la marche. b. Surfaces articulaires en présence - Epiphyse distale du fémur : (cf fémur) Elle est volumineuse et fortement déjetée en arrière. Elle va présenter les condyles fémoraux, articulaires avec le tibia et qui se prolongent en avant par la trochlée qui est articulaire avec la patella. Entre les deux condyles on va retrouver l’échancrure inter-condylienne qui va servir de logement aux ligaments croisés. La trochlée : Elle présente 2 joues et une gorge. C’est une surface articulaire en forme de poulie. La joue latérale est plus volumineuse en tous sens. Les condyles : Ils sont convexes et leur rayon de courbure diminue d’avant en arrière. Encroutés de cartilage. Ils sont surmontés à leur face postérieure d’un épicondyle. - Plateau tibial : (cf tibia) Face supérieure de l’épiphyse proximale du tibia. Horizontal, il présente deux surfaces articulaires supérieures articulaires avec les condyles fémoraux, qui sont séparées par une aire intercondylaire. Les deux cavités glénoïdales sont articulaires, pas l’aire. Les deux cavités sont ovalaires à grand axe en avant dehors. Ce sont des cavités qui se relèvent sur leur bord axial par 2 tubercules intercondylaires encroutées de cartilage à leur face périphérique. La cavité latérale va être convexe d’avant en arrière et légèrement concave transversalement. La cavité médiale va être concave en tous sens (en vérité quasi planes les deux, la latérale un peu convexe. L’aire intercondylaire est située entre les cavités. - Face postérieure de la patella : Elle correspond au fémur. Les 2/3 supérieurs étant articulaires avec la trochlée fémorale. Cette surface va être séparée par une crête verticale. Le champ latéral est le plus étendu, il est concave en tous sens. Le champ médial est concave de haut en bas mais convexe transversalement. Au pourtour de cette surface on retrouve l’insertion de la capsule. La partie inférieure de cette face est non articulaire et correspond au corps adipeux du genou. - Ménisques : Ce sont deux fibrocartilages semi-lunaires qui s’interposent entre le fémur et le tibia. Triangulaires à la coupe avec une face supérieure concave encroutée de cartilage répondant aux condyles fémoraux, une face périphérique où s’insère la capsule et une face inférieure reposant sur le plateau tibial à la périphérie des cavités glénoïdales. Ils sont fixés sur l’aire intercondylaire par leurs cornes méniscales. Le ménisque médial est plus ouvert que le latéral. Leurs cornes antérieures sont reliées par le ligament transverse qui les stabilisent. Ils améliorent la coaptation articulaire en jouant un rôle de cales et d’amortisseur. En effet ils sont mobiles, leurs attaches sont peu rigides. c. Moyens d’union - Capsule articulaire : s’insère au pourtour des surfaces articulaires, interrompue en avant par la patella, elle est mince et lâche sauf en arrière où elle se renforce en coques condyliennes. Les ligaments qui renforcent la capsule articulaire se distinguent en ligaments antérieurs, latéral interne, latéral externe et postérieurs. - Ligaments antérieurs : centrés sur la patella. Ce plan ligamentaire participe à la constitution de l’appareil extenseur du genou, il forme une croix. En haut, le tendon quadricipital, certaines fibres s’insèrent sur le bord supérieur de la patella, d’autres passent en pont devant elle pour rejoindre le ligament patellaire. En bas, le ligament patellaire unit la pointe de la patella à la tubérosité tibiale antérieure. Latéralement, les rétinaculums patellaires partent des bords latéraux de la patella, se dirigent en dehors arrière, et se terminent aux sommets des condyles fémoraux. Ils stabilisent latéralement la patella. Latéralement, on retrouve aussi les expansions des vastes qui s’insèrent sur les bords latéraux de la patella et ceux du ligament patellaire. Cet ensemble est renforcé de chaque côté par des terminaisons fibreuses à savoir médialement les tendons des muscles de la patte d’oie (qui se terminent FAM diaph tibiale) et latéralement par la terminaison du tractus ilio-tibial (term tub gerdy). - Ligaments latéraux : ils assurent la stabilité latérale du genou. Le ligament collatéral tibial est tendu de la face médiale du condyle médial fémoral sous le tubercule du gd ADD, recouvert par le rétinaculum patellaire médial, à la face antéro-médiale du tibia en arrière des muscles de la patte d’oie. Il a une direction en bas avant, il adhère au ménisque médial et recouvre le tendon réfléchi du semi-membraneux. Le ligament collatéral fibulaire est plus court. Il est tendu de la face latérale du condyle latéral sous le rét patellaire au versant latéral de la tête fibulaire dans la concavité de la terminaison du muscle biceps fémoral. Il n’adhère pas au ménisque latéral ni à la capsule, il a une direction en bas arrière. A savoir que d’une manière générale le système ligamentaire latéral est plus développé car il empêche le varus du genou induit par le poids du corps. L’homme marche sur son LLE (les entorses sont donc plus graves que les LLI). - Ligaments postérieurs : Les coques condyliennes sont deux renforcements de la capsule articulaire tendus verticalement entre la partie postéro-supérieure des condyles fémoraux et le bord postérieur des cavités glénoïdales tibiales. Le ligament poplité oblique est le tendon récurrent du muscle semi-membraneux. (3 tendons se détache en arrière de la coque condylienne médiale : direct en arrière de la cavité glénoïdale médiale du tibia, réfléchi à sa face médiale et récurrent). Il remonte obliquement en haut dehors et se perd en éventail sur la coque condylienne latérale. Le ligament poplité arqué part du sommet de la tête de la fibula et se dirige vers le haut en deux faisceaux, l’un vertical pour la coque condylienne latérale, l’autre médial décrit une arcade concave vers le bas pour rejoindre la coque condylienne médiale. Sous cette arche passe le muscle poplité. - Ligaments croisés : ils constituent le pivot central de l’articulation. Le ligament croisé antéro-externe s’insère dans l’aire intercondylaire antérieure en arrière de la corne antérieure du ménisque médial. Il monte vers l’arrière et le dehors pour se terminer sur la face axiale du condyle latéral du fémur dans sa moitié postérieure. Le ligament croisé postéro-interne naît de l’aire intercondylaire postérieure derrière la corne postérieure du ménisque latéral. Il monte vers l’avant et le dedans et se termine sur la face axiale du condyle médial du fémur à sa partie antérieure. Ils sont intra-capsulaires mais extra-synoviaux donc extra-articulaires. - Synoviale : elle tapisse la face profonde de la capsule articulaire, également interrompue au niveau de la patella et latéralement par les ménisques. En arrière elle forme une tente qui tapisse la face antérieure des ligaments croisés. Elle forme un cul de sac quadricipital à l’avant. A noter la présence de graisse dans le genou, un corps adipeux sépare le tendon patellaire de la tubérosité tibiale antérieure, il est extra-articulaire. d. Clinique Peu protégé par des muscles à l’instar de la hanche, il est exposé aux traumatismes. Le compromis difficile entre une grande mobilité et la nécessité d’une grande stabilité malgré une incongruence osseuse explique la richesse des pathologies du genou : entorse, rupture méniscale, fracture de la patella, arthrose. La stabilité du genou se fait grâce à un travail ligamentaire en couple : LCPI + LLE + BF et LCAE + LLI + Patte d’oie 3) Tibio-fibulaire proximale a. Définition Arthrodie. Elle unit la tête de la fibula à l’épiphyse proximale du tibia. Elle est très peu mobile. b. Surfaces articulaires en présence - Surface articulaire fibulaire du tibia : située à la partie postéro-latérale de l’épiphyse proximale du tibia. La surface est plane et regarde ne bas dehors arrière. Encroutée de cartilage. - Surface articulaire tibiale de la fibula : située sur le versant médial de la tête de la fibula. Également plane, elle regarde en haut dedans avant. Encroutée de cartilage. c. Moyens d’union - Capsule articulaire : s’insère sur le pourtour des surfaces articulaires. - Ligaments tibio-fibulaires antérieur et postérieur : faisceaux obliques en bas dehors du tibia à la fibula. L’antérieur est plus épais. - Synoviale : elle tapisse la face profonde de la capsule. d. Clinique … 4) Tibio-fibulaire distale a. Définition Amphiarthrose, les surfaces articulaires sont dépourvues de cartilage. Elles sont simplement recouvertes de périoste. b. Surfaces articulaires en présence - Surface articulaire du tibia : elle occupe la face latérale de l’extrémité inférieure du tibia, formée par la bifurcation du bord latéral du tibia. C’est une gouttière verticale concave en dehors. - Surface articulaire fibulaire : située au-dessus de la face médiale de la malléole latérale. Cette surface est plane. c. Moyens d’union Sous la membrane interosseuse et en continuité existent deux ligaments tibio-fibulaires antérieur et postérieur, obliques en bas dehors. Le postérieur est plus long et plus large, vers la malléole médiale. 5) Talo-crurale a. Définition C’est l’articulation de la cheville, elle unit la jambe au pied. Trochléenne. Elle permet de transmettre le poids du corps au pied avec une stabilité transversale, par un système de tenon mortaise. La mortaise est formée par les malléoles, le tenon est la trochlée du talus. b. Surfaces articulaires en présence - Extrémité distale de la fibula : forme la malléole latérale. Elle est plus longue et plus volumineuse que la malléole médiale. Sa face médiale présente en haut la surface articulaire participant à l’articulation tibio-fibulaire distale et en bas une surface articulaire encroûtée de cartilage triangulaire à sommet inférieur répondant à la surface latérale externe du talus. Cette surface est convexe de haut en bas. - Extrémité distale du tibia : elle comprend le pilon tibial et la malléole médiale. Le pilon tibial est l’élargissement quadrangulaire de l’épiphyse distale du tibia. Sa face inférieure est recouverte de cartilage. Elle est concave d’avant en arrière et présente à sa partie moyenne une crête antéro-postérieure en rapport avec la gorge de la trochée du talus. La malléole médiale prolonge en dedans le pilon tibial. Elle est triangulaire à pointe inférieure souvent bifide. Sa face latérale est plane, triangulaire à base antérieure. Elle répond à la surface latérale interne du talus. - Corps du talus : il oppose aux trois parois de la mortaise trois facettes articulaires. La facette supérieure est la trochlée du talus. Elle possède deux joues dont la latérale est plus large, et une gorge oblique en avant dehors. La trochlée est convexe vers le haut. Elle représente un arc de 120° pour 2 cm de rayon et cette trochlée est plus large en avant qu’en arrière. La facette latérale externe s'articule avec la face médiale de la malléole latérale, elle est triangulaire à sommet inférieur. C’est une surface concave de haut en bas. Le sommet est déjeté latéralement par le processus latéral du talus. La facette latérale interne répond à la face latérale de la malléole médiale, en forme de virgule à grosse extrémité antérieure. Cette surface est plane, encroutée de cartilage. c. Moyens d’union - Capsule articulaire : s’insère au pourtour des surfaces articulaires, sauf à la partie antérieure de l’articulation où elle s’attache sur le tibia et le col du talus à distance du cartilage. Elle est mince et lâche, renforcée latéralement par des ligaments. - Ligament latéral externe : il est formé de 3 faisceaux. Le faisceau antérieur (talo-fibulaire) : court, large et aplati. Tendu du bord antérieur de la malléole latérale au corps du talus en avant de la facette latérale externe. Il est oblique en bas avant. Le faisceau moyen (calcanéo-fibulaire) : en forme de cordon aplati transversalement. Tendu du bord antérieur et du sommet de la malléole externe à la face latérale du calcanéus en arrière de la trochlée des fibulaires. Il est oblique en bas arrière. Le faisceau postérieur (talo-fibulaire) : épais et très résistant. Tendu d’une fossette face médiale de la malléole latérale au tubercule postéro-latéral du talus. Il est horizontal en arrière. - Ligament latéral interne : Également formé de 3 faisceaux disposés en 2 couches. Le plan profond : formé des faisceaux antérieur et postérieur tous deux talo-tibiaux. Le faisceau antérieur est oblique en bas avant du bord antérieur et débordant sur le sommet de la malléole médiale jusqu’au corps du talus en avant de la facette latérale interne du talus. Le faisceau postérieur prend son origine au sommet de la malléole médiale et se dirige en bas arrière jusqu’au tubercule postéro-médial du talus. Le plan superficiel : très étalé et triangulaire, appelé ligament deltoïdien. Il s’insère en haut sur la partie antérieure de la malléole médiale et son sommet, recouvre le plan profond et s’épanouit en éventail sur la partie médiale des os du tarse. D’avant en arrière sur le bord supérieur partie médiale du naviculaire, sur le bord médial du ligament calcanéo-naviculaire plantaire, à la partie haute du sommet du sustentaculum tali. Le système ligamentaire est plus développé sur la partie médiale du fait du poids du corps arrivant principalement sur cette zone. - Synoviale : elle tapisse la face profonde de la capsule. d. Clinique Entorse fréquente du LLE, plus fragile, sur un varus forcé. 6) Articulations du pied Les articulations du pied permettent d’adapter la plante du pied à la rugosité du sol. Articulation sous-talienne ou talo-calcanéenne postérieure a. Définition Il s’agit d’une trochoïde. b. Surfaces articulaires en présence - Surface articulaire talaire postérieure : Située à la face inférieure du talus. Elle est concave en bas et elle s’articule avec la surface postérieure de la surface supérieure du calcanéus. - Surface articulaire talaire antérieure : Située à la face inférieure du talus. Elle est convexe en bas. C’est en fait la partie inféro-postérieure de la tête du talus. Elle s’articule avec la surface antéromédiale de la face supérieure du calcanéus. - Surface articulaire talaire postérieure : à la face supérieure du calcanéus. Convexe, c’est la plus étendue, articulaire avec la surface postérieure de la face inférieure du talus. C’est en pratique la plus importante car est dans l’axe du poids du corps. - Surface articulaire talaire antérieure : à la face supérieure du calcanéus. Elle est ovalaire à grand axe en avant dehors, concave. Elle repose sur le sustentaculum tali et sur le grand processus du calcanéus. Cette surface est articulaire avec la surface antérieure de la face inférieure du talus (tête du talus). Le sillon du talus est entre ces deux surfaces, oblique en avant dehors, il forme avec le calcanéus le sinus du tarse. c. Moyens d’union Le système ligamentaire est puissant car susceptible de supporter de gros efforts comme la course ou le saut. - Capsule : s’attache au pourtour des surfaces articulaires. - Ligament talo-calcanéen latéral : en avant du faisceau moyen du LLE, tendu parallèlement du processus latéral du talus à la face latéral du calcanéus. - Ligament talo-calcanéen postérieur : faisceau court et mince, tendu du tubercule externe du talus à la face supérieure du calcanéus. Oblique en bas arrière dehors. - Ligament interosseux : formé de deux faisceaux occupant le sinus du tarse. Verticaux, allant du sillon du talus au sillon calcanéen. Ils sont quadrilatères et épais. - Synoviale : tapisse la face profonde de la capsule. d. Clinique Fracture de la surface postérieure du calcanéus par chute d’un lieu élevé (réceptionne le poids du corps) Articulation médio-tarsienne a. Définition Ou articulation transverse du tarse ou de Chopart. Enarthrose. Elle unit la première rangée du tarse (T + K) à la deuxième rangée (N + Cu). b. Surfaces articulaires en présence - Tête du talus : saillie arrondie convexe. Le segment antéro-supérieur s’articule avec le naviculaire, le segment antéro-inférieur s’articule avec le ligament calcanéo-naviculaire plantaire ou glénoïdien et le segment postéro-inférieur avec le calcanéus. - Face postérieure du naviculaire : concave en arrière. - Face supérieure du calcanéus : avec une surface articulaire talaire antérieure, ovalaire à grand axe en avant dehors, concave. Elle repose sur le sustentaculum tali et sur le grand processus du calcanéus. Cette surface est articulaire avec le segment postéro-inférieur de la tête du talus. - Le ligament calcanéo-naviculaire plantaire ou glénoïdien : épais fibrocartilage. Concave. Tendu de la partie basse du sommet du sustentaculum tali au bord supérieur du naviculaire. Il est encrouté de cartilage à sa face supérieure et s’articule avec le segment antéro-inférieur de la tête du talus. - Face postérieure du cuboïde : c’est une surface articulaire avec la face antérieure du K. Elle va être convexe de haut en bas et concave transversalement. c. Moyens d’union - Capsule : au pourtour des surfaces articulaires, commune à l’articulation sous-talienne. - Ligament glénoïdien - Ligament bifurqué : au centre de l’articulation. Il part de la sortie du sinus du tarse sur la face supérieure du calcanéus et se divise en un faisceau médial qui va jusqu’au bord supérieur du naviculaire ; et en un faisceau latéral jusqu’à la partie postérieure de la face dorsale du cuboïde. - Ligament calcanéo-cuboïdien plantaire : épais. C’est un soutien solide de la voûte plantaire. Il est constitué en deux couches. Le faisceau profond unit le processus antérieur de la face inférieure calcanéus à face plantaire du cuboïde en arrière de la gouttière du long fibulaire. Le faisceau superficiel part d’entre les deux crêtes de la face inférieure du calcanéus, se termine en avant de la gouttière du long fibulaire qu’il transforme en canal, il va jusqu’à la base des 3 derniers métatarses. - Ligament talo-naviculaire dorsal : étendu de la face supérieure du col du talus au bord supérieur du naviculaire. - Ligament calcanéo-cuboïdien dorsal : de la face supérieure du grand processus du calcanéus à la face dorsale du cuboïde. - Synoviale : tapisse la face profonde de la capsule, celle de l’articulation talo-naviculo-calcanéenne est indépendante de celle de l’articulation calcanéo-cuboïdienne. Elles sont séparées par le ligament bifurqué. d. Clinique … Articulations du tarse antérieur Ce sont des arthrodies. Entre naviculaire et cuboïde ; naviculaire et 3 cunéiformes ; cuboïde et cunéiforme latéral ; cunéo-cuboïdienne ; intercunéennes. Les facettes sont unies par des ligaments plantaires, dorsaux et interosseux courts et épais. Articulation tarso-métatarsienne a. Définition Elle unit le tarse antérieur (Cu + C1 C2 C3) à la base des métatarses. Composée d’arthrodies. L’ensemble de ces articulations forment une ligne oblique en dehors arrière bas. b. Surfaces articulaires en présence - Faces antérieures des cunéiformes - Base des métatarsiens : M1 avec C1 ; M2 avec C2 et latéralement avec C3 et C1 ; M3 avec C3 ; M4 avec Cu et latéralement avec C3 ; M5 avec Cu c. Moyens d’union Cette interligne est solidement maintenue par des capsules indépendantes renforcées par des ligaments puissants. - Ligaments interosseux : le médial (de Lisfranc) est le plus résistant. Tendu entre la face latérale de C1 et la face médiale de la base de M2. Le latéral est tendu entre la face latérale de C3 et la base de M3, l’intermédiaire est entre C2 et M3/C3 et M2. - Ligaments dorsaux : entre M1 et C1, M2 et C1 C2 C3, M3 et C3, M4 et Cu, M5 et Cu. - Ligaments plantaires : entre C1 et M1 M2 M3 ; C2 avec M2 recouvrant le précédent ; C3 avec M3 et M4 ; Cu avec M4 ; CU et M5. - Synoviale : tapisse la face profonde de chacune des capsules. d. Clinique Ligne d’amputation pendant la guerre. Articulations intermétatarsiennes a. Définition Arthrodies. Les métatarses s’articulent entre eux par leur base sauf le premier qui ne s’articule pas avec le second. Chacune de ces articulations possède une capsule et une synoviale, un ligament dorsal, un ligament plantaire plus épais, un ligament interosseux très résistant allant sur les faces latérales des métatarses en présence en bas avant des surfaces articulaires. Articulations métatarso-phalangiennes a. Définition Enarthroses. b. Surfaces articulaires en présence - Tête du métatarse : segment de sphéroïde plus étendu d’avant en arrière que transversalement. - Base de la phalange proximale : cavité glénoïdale concave, elliptique à grand axe transversal. En dehors des surfaces articulaires se présentent des tubercules pour les insertions des ligaments latéraux. - Fibrocartilage glénoïdien : agrandit la surface articulaire phalangienne du côté plantaire. Sa face plantaire est non articulaire, creusée en gouttière pour le passage des tendons fléchisseurs. Sa face dorsale est encroutée de cartilage. c. Moyens d’union - Capsule articulaire : propre à chaque articulation. - Ligaments latéraux : deux faisceaux épais sur les faces latérales des articulations. - Synoviale : tapisse la face profonde des capsules. L’articulation métatarso-phalangienne de l’hallux comprend deux os sésamoïdes à hauteur de la tête de M1. d. Clinique Hallux valgus : bout des chaussures pointues et talons entrainent un hallux refoulé en dehors, une exostose apparaît au bord médial de la tête du premier métatarse, coiffée d’un durillon sur la peau. Articulations interphalangiennes proximales et distales a. Définition Trochléennes, deux par orteils à l’exception de l’hallux qui n’en possède qu’une. b. Surfaces articulaires en présence - Extrémité inférieure de la phalange : en forme de poulie. Une gorge sépare deux versants latéraux qui sont arrondis en forme de condyles. - Extrémité supérieure de la phalange : cette surface présente une crête médiane répondant à la gorge de la trochlée, séparant deux cavités glénoïdales latérales. - Fibrocartilage glénoïdien c. Moyens d’union - Ligaments latéraux - Capsule - Synoviale