la nouvelle situation internationale, le Conseil des Ministres de la CEE décide le 21 mars 1972 de
maintenir une marge de fluctuation entre les devises communautaires (le serpent monétaire européen)
plus étroite que celle existant entre elles et le Dollar. Cependant, la conjoncture économique de
l’époque (crise pétrolière, faiblesse du dollar…) et de profonds désaccords entre les membres de la
CEE ont abouti à l’abandon de cette première tentative d’union monétaire en 1978. Le serpent
Monétaire fut alors remplacé par le Système Monétaire Européen (SME) cette même année. Les
objectifs du SME étaient alors relativement ambitieux : il devait permettre de stabiliser les taux de
change, réduire l’inflation et préparer l'unification monétaire européenne au travers de la mise en
place de l’ECU, une monnaie - panier contrôlée par un mécanisme de taux de change et
d'intervention (MTC). Le SME a servi de transition à l’instauration de l’Union Economique et
Monétaire (UEM), décidée en 1991 et officialisée lors du traité de Maastricht le 7 février 1992.
L’UEM a pour ambition à terme la création d’une monnaie unique : l’Euro. Pour mener à bien ce
projet, trois étapes étaient prévues :
Renforcement de la coopération monétaire pour satisfaire les critères de convergence des
monnaies (1991-1994),
Création de l’Institut Monétaire Européen (1994-1999), afin de renforcer la coopération entre
les banques centrales nationales,
Fixation irrévocable des parités des états participants à l’Euro, et politique monétaire conduite
par la BCE (Banque Centrale Européenne qui succède à l’IME) et les banques centrales
nationales des états membres (à partir de 1999).
La monnaie unique européenne fait donc son apparition en 1999 mais ne fut mise en circulation qu’à
partir du premier janvier 2002. Elle ne concerne aujourd’hui que 13 pays membres de l’Union
Européenne (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Grèce, Italie, Irlande,
Luxembourg, Pays-Bas, Portugal et, depuis le 1er janvier 2007, la Slovénie) et devrait intégrer
progressivement les nouveaux membres de l’UE ( à savoir Chypre, Malte, Estonie, Hongrie,
Lettonie, Lituanie, Pologne, République Tchèque, Slovaquie, Bulgarie et Roumanie) une fois que
ceux-ci auront pleinement remplis les différents critères de convergence. Le Royaume-Uni, la Suède
et le Danemark sont les trois seuls pays ayant rejoint l’Union Européenne avant 2004 à ne pas avoir
rejoint la zone euro.
Malgré sa récente apparition, l’Euro est aujourd’hui la deuxième monnaie la plus traitée après l’US
dollar, et le couple EUR/USD est désormais largement dominant dans le total des transactions de
change internationales. (47% des transactions en 2004). L’Euro reste actuellement la seule monnaie à
avoir réussi le challenge d’un regroupement de monnaies nationales. Devant cette réussite on peut
s’attendre à ce que de nouvelles zones économiques (Asie du Sud-Est notamment) suivent cette trace
et cherchent à leur tour à créer une monnaie unique. Les conséquences pour le Forex seraient, entre
autres, une diminution du nombre de paires traitables et une réduction de la volatilité au travers d’une
meilleure maîtrise de la stabilité monétaire internationale.