La procession qui précède les ludi. En tête de la procession = enfants (qui vont à l’école = ludus en
latin), puis athlètes et cavaliers (professionnels des ludi), puis danseurs hommes + musiciens (en
tenue militaire, danse des marches militaires : but = représenter la guerre d’une manière distanciée),
puis les satyres (imitation des soldats, moquerie), puis les prêtres.
Cette procession reflète la complexité des ludi à Rome.
Licentia ludicra = ce qui se met en place pendant les jeux : plus d’ordre hiérarchique(maitre =
esclave), on peut rire de tout le monde, même de l’empereur. Tous les spectateurs ont accès au
même plaisir, pas de pudor (relation homme femme libre).
3. Histoire et évolution des jeux
Premières tragédies et comédies dans les ludi = apparaissent en 240 avant JC, septembre tous les
ans. Pendant tout le 3e siècle avant JC, prennent de plus en plus importantes dans la vie romaine.
En 170 avant JC, 29 jours par an sont consacrées aux ludi. En 77, 135 jours par an.
En plus, souvent des sessions exceptionnelles (ex : empereur Trajan : en 172, organise 30 jours de
jeux consécutifs à Rome). Les jeux sont aussi un rituel identitaire pour Rome : lors d’une conquête
romaine, on installe la culture et donc on construit des théâtres et des cirques : question
d’urbanisme modifiée par les cultures du jeu.
Les jeux du cirque (combats de gladiateurs) ont lieu dans les amphithéâtres.
En général, le théâtre ne s’appuie plus sur une colline mais sur un mur d’enceinte, plus de parodos (cf
théâtre d’Orange, France)
B. Les influences grecques
1. Le contexte
Pour les romains, les ludi scaenici viennent de Grèce, on les offre à une divinité grecque. Or les jeux
de cirque viennent de Rome.
Selon les romains, ce qui vient de Grèce est censé être raffiné, élégant. Le fait de dire que le théâtre
romain vient du théâtre grec est politique : associé à la conquête de Carthage en -240. On veut
montrer que la culture romaine peut égaler la culture grecque, pas de rivalité car on ne cherche pas à
éclipser la culture grecque. But = montrer que le latin peut aussi être une langue poétique.
Politique de colonisation romaine = ajouter le meilleur à l’Empire. On veut petit à petit que le latin
devienne une langue de culture.
2. Traductions de Livius Andronicus
Ecrit clairement des adaptations, fait d’une pièce grecque une pièce latine. Il fonde un rapport au
texte original.
On n’a conservé aucune pièce de Livius Andronicus.
Il invente des vers latins qui vont pouvoir imiter les vers grecs. Il invente les parties chantées et
dansées par les acteurs (chœur quasiment supprimé) = cantica diverdia.
A partir de -240, importance de l’acteur solo, support du texte : importance de la parole
3. Des genres hérités du théâtre grec
Transformation des concours tragiques aux ludi romains : le chœur devient chez Sénèque un
intermède chanté (poésie, morale de l’action) puis suppression du chœur à la fin de sa carrière.