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LES ENSEIGNEMENTS DE SATHYA SAI BABA SUR LA SANTE - DR SRIKANTH SOLA

DR SRIKANTH SOLA
LES ENSEIGNEMENTS DE SATHYA SAI BABA
SUR
LA SANTÉ
Ce livret est un ouvrage de référence qui n’est pas destiné à traiter, à
diagnostiquer ou à prescrire. L’information contenue n’est pas du tout
conçue pour se substituer à une consultation avec un professionnel de
la santé dûment autorisé.
Dédié avec gratitude à Bhagavan Sri Sathya Sai Baba
2
SOMMAIRE
Introduction
Chapitre 1 : Le corps
Chapitre 2 : La nourriture
Chapitre 3 : Des habitudes saines
Chapitre 4 : L’esprit
Chapitre 5 : Vieillir avec grâce
Chapitre 6 : Les sciences médicales
Chapitre 7 : Sur la foi et les guérisons
4
6
8
17
28
32
36
42
3
‘’L’homme ne peut être qualifié de sain que lorsqu’il est pleinement conscient de sa
réalité et qu’il s’efforce joyeusement de l’atteindre.’’1
INTRODUCTION
Bhagavan Sri Sathya Sai Baba qui est considéré par des millions de personnes de
par le monde comme l’Avatar (l’incarnation de Dieu) de l’ère actuelle nous
propose une pléthore d’enseignements sur la nature de l’humanité et sur notre
but divin ici sur Terre. Sai Baba dit : ‘’ La santé est le prérequis essentiel chez
l’homme. L’homme qui souffre d’une mauvaise santé est dans l’incapacité d’exécuter
même la tâche la moins pénible. Les Ecritures proclament que la santé est le
fondement même de tous les efforts dans les quatre domaines de l’accomplissement
humain – qu’il s’agisse du dharma (devoir ou action juste), artha (la richesse), kama
(le désir) et moksha (la libération). Sans la santé, l’homme ne peut affronter les
tentations, gagner une vie décente, satisfaire ses besoins fondamentaux, ni réussir
dans la discipline spirituelle. L’homme ne peut s’engager dans des rôles obligatoires
et optionnels que s’il jouit d’une bonne santé.’’2
Ce livre est principalement destiné à servir en tant que recueil des enseignements
de Sathya Sai Baba sur la santé. L’essence du recueil est simple – nous ne sommes
pas le corps, nous sommes l’Atma (le Soi divin). Nous nous identifions
malheureusement erronément à nos corps éphémères qui sont là aujourd’hui et
qui demain seront transformés en compost et nous finissons au bout du compte
avec toutes sortes de maladies. Nous pouvons toutefois échapper à cette
identification et réaliser à la place que depuis toujours, nous sommes l’Atma, nous
avons simplement oublié. Mais jusqu’à ce que nous nous en rappelions, jusqu’à ce
que nous ayons réalisé le Soi, il nous faut prendre soin du corps avec lequel nous
avons été bénis. Sai Baba nous donne toute une kyrielle de prescriptions pour la
santé, mais réaliser que nous sommes l’Un – et rien de moins que l’Un – c’est jouir
de l’état de la vraie santé, quel que soit l’état de notre corps. L’enseignement de
Swami est un doux remède sans date d’expiration.
Sai Baba dit : ‘’Je ne vous répète qu’une seule vérité depuis toujours – votre maitre,
c’est votre cœur, là où Dieu réside. Vous êtes vous-mêmes trois personnes, pas une :
celle que vous pensez être ; celle que les autres pensent que vous êtes ; et celle que
vous êtes réellement. Celle que vous êtes réellement, c’est Dieu. Dieu est en vous,
avec vous, au-dessus de vous, autour de vous, et derrière vous. En réalité, vous êtes
tous divins. Les différences de noms et de formes ne sont que temporaires et
extérieures.
Menez à bien votre plus haut devoir vis-à-vis de vous-mêmes. Suivez les 4 ‘’F’’ :
Follow the master (Suivez le maître) ;
Face the devil (Affrontez le diable) ;
Fight to the end (Luttez jusqu’au bout);
1
2
Voice of the Avatar, Vol. I, 1987, p. 45
Sathya Sai Speaks, Vol. X, 1987, Chapter 12, p. 69.
4
Finish the game (Terminez le jeu).
Vous obtiendrez alors Mon amour dans sa pleine mesure. L’amour est Mon plus
grand miracle. L’amour peut vous apporter l’affection de l’humanité entière.
L’amour ne tolérera aucun but, aucune approche égoïste. L’amour est Dieu ; vivez
donc dans l’amour. Alors, tout ira bien. Tout ira bien.’’3
À PROPOS DES NOTES DE BAS DE PAGE
Etant donné que le nombre de livres sur Sai Baba et sur Son avènement augmente,
il en va de même de l’importance de s’assurer de la précision des citations
extraites de Ses enseignements. Dans cette optique, l’auteur s’est efforcé de
fournir les sources des citations utilisées, y compris les numéros de page, dans la
mesure du possible. Ceci pourra aider à clarifier la moindre incertitude
concernant les passages cités et pourra leur permettre d’être étudiés dans le
contexte de leur emploi premier. Les citations sont mises en italique pour les
distinguer des commentaires de l’auteur, qui sont surtout destinés à faciliter le
flux des passages relatifs à Swami tout au long du livre. Tous les efforts ont été
faits pour préserver l’intention et le sens originels des citations, telles qu’elles
apparaissent dans ce livre.
Comme le dit Swami : ‘’Mes discours sont des remèdes pour l’esprit.’’4 Les citations
issues de sources autres que Sathya Sai Speaks, Summer Showers et la série des
Vahinis proviennent généralement de discours plus récents qui ne figuraient pas
dans ces livres plus anciens. Veuillez cependant noter que des éditions différentes
de cette littérature Sai comportent occasionnellement des numéros de page
différents.
3
4
Ibid. Chapter 11, pp. 66-67
Sathya Sai Speaks, Vol. I, 1984, Chapter 25, p. 149
5
‘’En s’identifiant à tort avec le corps, l’homme souffre, embobiné qu’il est par
l’attachement à la mère, au père, à la femme, aux enfants, à la famille et aux amis. Il
ne réalise pas qu’il n’est ni le corps, ni les sens, mais qu’il est Brahman (Dieu) Luimême.’’1
CHAPITRE 1 : LE CORPS
Le corps humain est un don merveilleux, un véhicule équipé de capacités
fantastiques et d’un potentiel infini. Swami nous dit : ‘’Le corps est un véhicule que
les dieux mêmes aspirent à posséder afin de pouvoir utiliser l’intelligence, le
discernement, le détachement, etc. que seul le corps humain peut exercer pour
réaliser la Réalité ultime, ce qui rend tout le reste connu.’’2
‘’Le corps humain vous a été donné pour un but grandiose – réaliser le Seigneur en
vous. Si vous disposez d’une voiture parfaitement équipée en bon état de marche,
allez-vous la confiner dans un garage ? La voiture est principalement destinée à
circuler : montez à l’intérieur et démarrez. Alors seulement, cela vaut la peine d’en
être le propriétaire. Il en va de même avec le corps. Agissez, rapprochez-vous du but.
Apprenez comment utiliser les facultés du corps, des sens, du mental et de
l’intelligence pour atteindre le but et continuez à avancer.’’3
Mais l’utilisation du corps pour sa fin ultime est perturbée, si le sentiment de soi
se limite à ‘’mon corps’’. Swami dit : ‘’Cette identification a conduit à un degré
d’attention au corps démesurée et par conséquent au tracas et à la grande
tristesse… Toute la journée se passe à s’occuper des soins du corps, à prévenir la
maladie, à promouvoir la santé, à développer des muscles, etc. – sans la moindre
attention pour le Dehi, le Dieu qui réside dans ce tabernacle physique qui doit être
reconnu et vénéré. La balance qui vous supporte et sur laquelle vous lisez fièrement
votre poids se moque de votre exaltation puérile. Elle ricane de votre vanité
concernant des victoires physiques. Elle vous met en garde contre trop de tracas
concernant des gains dérisoires. Elle sait que la mort est tapie en embuscade, toute
prête à se saisir de vous, quel que soit le poids que vous puissiez acquérir.
Développez drishti (la vision) et pas deha (le corps). Concentrez-vous sur le
Créateur, et pas sur le créé.’’4
Le corps s’appelle ‘’deham’’ en sanscrit, c’est-à-dire ce qui s’expose à être brûlé.
Comment pouvez-vous ressentir de l’attachement pour cette guirlande éphémère ? Il
est sujet à la croissance et à la décomposition, soumis aux impulsions et à l’impact
de la passion et de l’émotion. Il est le siège de la maladie et de l’agitation, du caprice,
du fantasme et de la crainte. Il vous tente pour que vous soyez complètement aux
petits soins pour lui. Il vous embobine tellement que vous oubliez que vous êtes son
maître, comme vous êtes le conducteur de la voiture qui vous amène au bureau et
qui vous ramène chez vous. En creusant à fond la nature éphémère du deham, vous
1
Thomas, J., Life is a Game, Play It !, p. 54
Sathya Sai Speaks, Vol. V, 1984, Chapter 46, p. 236
3
Voice of the Avatar, Vol. I, 1987, pp. 46-47
4
Sathya Sai Speaks, Vol. V., 1984, Chapter 68, p. 342
2
6
vous enracinez dans cette idée : Naaham – je ne suis pas le corps avec lequel je me
confondais par erreur…Je suis le propriétaire, l’utilisateur provisoire, le locataire de
ce paquet d’instruments ; c’est tout.5 Sai Baba nous dit que notre vrai Soi, c’est
l’Atma à l’intérieur.
‘’Utilisez votre corps comme un véhicule pour atteindre la Libération via la vérité.
Votre devoir, c’est de vous assurer que le véhicule avance en direction du but sur les
quatre roues de la vérité, de la rectitude, de la paix et de l’amour et il ne peut
avancer que s’il n’est pas trop chargé, c’est-à-dire sans trop de désirs, de tracas et de
craintes. Les désirs, les tracas et les craintes se multiplient, si l’homme pense qu’il
est le corps et tous ses accessoires plutôt que de comprendre qu’il est le simple
propriétaire du corps.’’6
L’ŒUVRE DE DIEU
Comme il est facile de nous regarder dans le miroir et de souhaiter avoir un peu
plus ici et un peu moins là ! Mais comme nous devenons beaux, quand nous
acceptons enfin notre corps, comme il est. Swami dit : ‘’Certains peuvent vous
conseiller de cultiver le dégoût vis-à-vis du corps, mais ce n’est pas bénéfique.
Prenez-en soin comme d’un outil. Utilisez-le comme un bateau ou un radeau. Le
dégoût n’est pas une attitude désirable envers quoi que ce soit dans la création.
Toute chose est l’œuvre de Dieu, un exemple de sa gloire et de sa majesté.’’7
FAIRE PREUVE DE BON SENS
Baba dit que le bon sens est toujours nécessaire à chaque étape du chemin
spirituel.8 Swami nous dit : ‘’Le matériel et le spirituel sont les deux plateaux d’une
balance et il faut s’occuper de l’un comme de l’autre équitablement, au moins
jusqu’à ce qu’un certain niveau de progrès ait été atteint dans le développement
spirituel.’’9 Jusque-là, nous devons continuer de nous occuper de nos corps d’une
manière responsable, car ‘’seul celui qui est en bonne santé peut se permettre
d’oublier son corps, de consacrer ses pensées à Dieu et d’en retirer l’Ananda (la
Félicité).’’10
Sai Baba dit que ‘’les désirs pour les nécessités humaines doivent prendre la place
que le sel et le poivre prennent sur la table du dîner. Le sel et le poivre doivent être
complémentaires par rapport à votre repas. Vous ne pouvez pas prendre plus de sel
que de nourriture, ni même autant. Similairement, vos efforts pour obtenir la santé
et le confort doivent juste suffire pour soutenir votre sadhana (pratique spirituelle),
ni plus, ni moins.’’11
5
Sathya Sai Speaks, Vol. VIII, 1987, Chapter 7,p. 37
Sathya Sai Speaks, Vol. X, 1987, Chapter 20 , p. 127
7
Sathya Sai Speaks, Vol. V., 1984, Chapter 9, p. 48
8
Hislop, J., Conversations with Bhagavan Sri Sathya Sai Baba, Indian edition, p. 167
9
Sathya Sai Speaks, Vol. VI, 1983, Chapter 30, p. 132
10
Sathya Sai Speaks, Vol. VII, 1985, Chapter 22, p. 112
11
Sathya Sai Speaks, Vol. V, 1984, pp. 76-77
6
7
‘’En régulant votre alimentation et en évitant certaines mauvaises habitudes, vous
pouvez préserver votre santé.’’1
CHAPITRE 2 : LA NOURRITURE
Sai Baba nous a donné une vaste gamme de directives concernant la vie pratique,
mais il nous dit aussi : ‘’Quand je vous oriente vers une ligne d’action, réfléchissez à
mon conseil…Je serais heureux si vous le faites, car je n’apprécie pas l’obéissance
servile.’’2 Le bon sens et le pragmatisme devraient être la règle ici et nous devrions
nous prémunir contre les interprétations rigides et l’entêtement au nom de notre
sadhana (pratique spirituelle). Quand vous lirez les chapitres suivants, gardez à
l’esprit que chacun de nous a des besoins différents. Ce qui est sain pour un
individu n’est peut-être pas si sain pour un autre. Tout comme on ne prendrait
que les médicaments prévus pour une maladie particulière, similairement nous
devrions appliquer ces directives d’une manière spécifique à notre situation
particulière.
LA SANTÉ DE SWAMI
‘’Comment peut-on vivre une vie saine ? Permettez-moi de vous parler de ma propre
santé. J’ai 68 ans (en 1994) et croyez-le ou non, mon poids, ces 54 dernières années,
est resté le même – seulement 54 kg. Il n’est jamais monté à 55 kg ni descendu à 53
kg. Vous pouvez vivre une vie saine, si vous parvenez à ce type d’équilibre et de
modération. Je ne mange jamais même un petit chouia en excès. J’observe le principe
de la modération, que je sois invité à dîner chez un millionnaire ou chez un pauvre.
Même à 68 ans, mon corps est en pleine forme. Je ne souffre d’aucuns maux et mon
cœur est aussi solide qu’un roc. Personne ne peut travailler ni se dépenser, comme je
le fais. Le secret de ma bonne santé, ce sont mes habitudes alimentaires bien réglées.
Par leur entremise, on peut atteindre l’unité et l’harmonie entre nourriture, pensée
et Dieu.’’3
LA NOURRITURE EST UN REMÈDE
‘’La nourriture, c’est le remède qui guérit de la maladie de la faim’’4, dit Swami.
‘’Telle nourriture, tel mental ;
Tel mental, telles pensées ;
Telles pensées, telle conduite ;
Telle conduite, telle santé.’’5
1
Sathya Sai Speaks, Vol. I., 1984, Chapter 28, p. 168
Sathya Sai Speaks, Vol. III, 1987, p. 162
3
Sathya Sai Newsletter. 18:4; Summer 1994, p. 5.
4
Sathya Sai Speaks, Vol. XI., 1986, Chapter 2, p. 8
5
Sathya Sai Newsletter. 18 :4 ; Summer 1994, p. 4
2
8
ALIMENTATION SATTVIQUE, RAJASIQUE ET TAMASIQUE 6
Swami dit que l’alimentation sattvique ‘’permet à l’aspirant spirituel
d’appréhender la réalité omniprésente de la divinité.’’7 Néanmoins, ‘’certains
pensent à tort que l’alimentation sattvique ne devrait consister qu’en du lait, du
yaourt, des douceurs et des fruits. Ces personnes croient qu’elles deviendront
sattviques en consommant de grandes quantités de ces mets délicats. Elles sont
absolument dans l’erreur.’’ Swami nous enseigne plutôt que ‘’l’alimentation
sattvique ne signifie pas uniquement la nourriture que nous absorbons par la
bouche ; il s’agit aussi de l’air pur que nous respirons par le nez, des vues pures que
nous contemplons avec nos yeux et des objets purs que nous touchons avec notre
corps. Peut être décrite comme alimentation sattvique tout ce que nous absorbons
par les portes des organes des cinq sens. Ecouter de mauvais sons, regarder de
mauvais spectacles et toucher de mauvaises choses ne constitue pas une
alimentation sattvique.’’8
‘’La qualité de la nourriture est déterminée par les vibrations dont elle est chargée
via les processus de pensée des personnes qui la manipulent, qui la préparent et qui
la servent. Le chapitre 17 de la Bhagavad Gita définit clairement la nature et le goût
des trois types de ‘’nourriture’’ consommée par l’homme. L’alimentation qui soutient
l’amour, la vertu, la force, le bonheur et la cordialité est sattvique. Celle qui
enflamme, excite, grise et augmente la faim et la soif est rajasique. La nourriture qui
affaiblit, dérègle et cause des maladies est tamasique. En quelle compagnie vous
consommez la nourriture, le lieu, les récipients dans lesquels elle est cuisinée, les
émotions qui agitent l’esprit de la personne qui cuisine et qui sert la nourriture –
tout ceci exerce une influence subtile sur la nature et les émotions de la personne
qui ingère le produit fini ! C’est parce que les sages de l’Inde le comprenaient qu’ils
ont formulé de nombreuses règles concernant l’alimentation…’’9
On pourra trouver dans l’appendice certaines des règles diététiques de Swami
ainsi qu’une analyse plus détaillée sur le régime sattvique selon Sathya Sai Baba.
MODÉRATION
‘’Que ce soit par rapport à la nourriture que nous ingérons, par rapport à l’eau que
nous buvons ou par rapport aux paroles que nous prononçons et que nous écoutons
– en fait, par rapport à toutes nos habitudes de vie – la modération devrait être
observée en tant que facteur clé.’’10 Swami nous met en garde concernant le fait qu’
‘’une grosse part de la nourriture que nous consommons maintenant est superflue ;
l’homme peut vivre sainement à partir de beaucoup moins.’’11 La consommation
6
Trois qualités ou gunas qui sont inhérentes à toute la création. La qualité sattvique se réfère à la qualité
d’un objet qui favorise l’équilibre, l’harmonie et l’équanimité – des qualités essentielles pour tout aspirant
spirituel. Voir l’appendice pour plus d’informations.
7
Summer Showers in Brindavan 1979, p. 92
8
Sadhana, the Inward Path, 1986, p. 207
9
Voice of the Avatar, Vol. 1. 1987, p. 56
10
Summer Showers in Brindavan 1990, p. 27
11
Sathya Sai Speaks, Vol. II. Chapter 15, p. 68
9
excessive de nourriture nous plonge dans un état d’apathie et de somnolence – les
qualités tamasiques – tandis qu’ ‘’une alimentation modérée…du type sattvique
(favorise) l’équilibre mental et le contentement physique.’’12 Swami dit :
‘’Caractéristique de l’alimentation sattvique est la manière légère dont nous nous
asseyons pour manger. Après le repas, nous devrions pouvoir nous lever avec autant
de légèreté.’’13
Même si la modération varie selon chaque individu, en général, ‘’ce qui est
approprié serait de diviser l’estomac en quatre parts égales et de remplir deux parts
avec de la nourriture solide, une part avec de la nourriture liquide et de laisser vide
la quatrième part.’’14 Gardez toutefois à l’esprit que ce qui est modéré pour une
personne peut ne pas l’être pour une autre et que la modération signifie ne
manger ni trop, ni trop peu. Sai Baba nous rappelle que ‘’si nous prenons quelque
chose en excès, cela détériorera notre santé. Mais si nous sommes trop restrictifs,
cela sera aussi nocif et cela affectera la santé. Par conséquent, vous devriez toujours
adopter la modération.’’15
Sai Baba dit : ‘’L’homme a besoin d’aliments qui lui fournissent de l’énergie
équivalant à environ une calorie par minute. Les jeunes devraient se satisfaire de
2000 calories par jour. Pour mener une vie saine, l’homme n’a besoin que de 1500
calories par jour.’’16 Le Médecin divin nous dit encore : ‘’Il faudrait veiller à ce que
la nourriture qui est consommée ne contienne pas trop de graisse ; la graisse
consommée en quantité trop importante est préjudiciable à la santé physique et
affecte aussi la santé mentale ; on perd alors le sens des valeurs humaines.’’17
MANGER POUR VIVRE
‘’Les bonnes personnes mangent modérément. Celles qui pratiquent des austérités
spirituelles ne remplissent que la moitié de leur estomac. Celles qui sont nobles ne
mangent que pour vivre, mais les sottes, elles, ne vivent que pour manger.’’18 Swami
nous avise qu’ ‘’on peut renoncer à une bonne part des efforts et des dépenses qui
sont actuellement consacrés à satisfaire le goût et l’apparat social et que la santé
s’en trouvera améliorée…’’19 D’un autre côté, le sens de la discipline ne devrait pas
nous aveugler aux dons que Dieu nous donne. ‘’Ne gaspillez pas la nourriture’’,
nous dit Swami. ‘’La nourriture est Dieu.’’20
Même la façon dont on mange doit être réglée. Swami déconseille que l’on parle
pendant les repas, car le fait de trop parler pendant les repas perturbe le
12
Sathya Sai Speaks, Vol. I. Chapter 28, p. 168
Summer Showers in Brindavan 1977, pp. 121-122
14
Summer Showers in Brindavan 1979, p. 87
15
The True Flowers for Worship. 1981, pp. 18-19
16
Summer Showers in Brindavan 1990, p. 35
17
Sathya Sai Newsletter. 18 :4 ; Summer 1994, p. 2
18
Ibid., p. 6
19
Summer Showers in Brindavan 1979, p. 87
20
Summer Showers in Brindavan 1990, p. 29
13
10
processus de la digestion et nous cause des torts inutiles.21 Il dit : ‘’(Il est) essentiel
de préserver la sérénité et la paix de l’esprit, quand on mange. Nous ne devrions pas
nous laisser tenter par des discussions qui vont exciter nos émotions ou troubler la
paix mentale, lorsque nous mangeons. L’agitation mentale est responsable de la
mauvaise santé. De plus, nous devrions aussi éviter de regarder la télévision, des
vidéos, etc., car cela provoque des perturbations mentales.’’22 Au lieu de cela, Swami
nous dit que nous devrions apprendre à ‘’manger dans une attitude de prière, avec
une gratitude profonde.’’23
‘’Mangez à intervalles réguliers selon un horaire bien établi. Bougez et remplissez
votre journée d’activité pour que la nourriture soit bien digérée. Ressentez la
morsure de la faim avant de vous asseoir pour manger. Beaucoup ignorent
maintenant ce que c’est d’avoir faim ou d’avoir soif. Attendez le signal avant de
recharger l’estomac...’’24 La nourriture est un médicament et comme la plupart des
médicaments, il est optimal de le prendre en quantité appropriée en respectant
des intervalles réguliers.
JEÛNER
Les bénéfices d’un jeûne modéré sont multiples : le système digestif est reposé, on
apprend l’autodiscipline et le sentiment de bien-être est accru au terme du jeûne.
Swami a dit : ‘’Jeûnez un jour de la semaine. C’est bon pour le corps, comme pour le
pays. Ne mangez pas une douzaine de bananes, une demi-douzaine de puris, en plus
de boire un verre de lait avant d’appeler cela ‘’jeûner’’, ensuite ! Ne prenez que de
l’eau pour évacuer toutes les impuretés. Ne courez pas après les jus de fruits ni
après d’autres boissons. Même aux machines, on accorde bien du repos ; elles ne
peuvent pas tourner indéfiniment pour toujours. Que dire alors de ce corps humain
si délicatement organisé !’’25
Vous ne devriez pas pratiquer le jeûne, si vous souffrez d’anorexie ou d’autres
désordres alimentaires, si vous êtes diabétique, si vous souffrez de malnutrition
ou si vous êtes fortement en sous-poids, si vous êtes enceinte, si vous allaitez ou si
vous souffrez de n’importe quel type de maladie, à moins d’être sous contrôle
médical. De plus, il est possible que jeûner ne soit même pas nécessaire, si vous
réussissez à équilibrer et à modérer vos habitudes alimentaires. Que le bon sens
soit votre guide et évitez tout excès de zèle dans vos jeûnes. Swami nous rappelle
que ‘’la sadhana nécessite des habitudes régulières et la modération en ce qui
concerne la nourriture, le sommeil et l’exercice. Jeûner affaiblit l’intellect et diminue
la faculté du discernement.’’26
21
Summer Showers in Brindavan 1977, p. 18; voir également Phyllis Krystal, Sai Baba : The Ultimate
Experience, p. 154
22
Sathya Sai Newsletter. 18 :4 ; Summer 1994, p.3
23
Voice of the Avatar, Vol. I, p. 57
24
Sathya Sai Speaks, Vol. VII, 1985. Chapter 22, p. 112
25
Ibid., p. 111
26
Sathya Sai Speaks, Vol. V. 1984, p. 24.
11
LA VIANDE ET LES PRODUITS LAITIERS
‘’La viande convient pour ceux qui se concentrent sur le corps et qui veulent avoir de
la force, mais pas pour des aspirants spirituels…Avec de la viande, le corps aura des
protéines, mais les protéines mentales feront défaut. Si vous aimez la vie spirituelle,
manger de la viande n’est pas profitable, mais si vous tenez à la vie terrestre, c’est
très bien. Il y a aussi une autre raison spirituelle. Quand vous tuez un animal, vous
lui causez de la souffrance, de la douleur, du mal. Dieu est dans toutes les créatures,
alors comment pouvez-vous infliger cette douleur ? Parfois, quand on bat un chien, il
pleure, tellement il éprouve de la douleur. Combien plus de douleur alors y a-t-il,
quand on tue ? Les animaux ne sont pas venus pour servir de nourriture aux êtres
humains. Ils sont venus pour s’acquitter de leur propre vie dans le monde. Si un
homme meurt, des renards et d’autres animaux peuvent le manger, mais nous ne
sommes pas venus pour servir de nourriture à ceux qui mangent le corps humain.
Nous ne sommes pas venus pour cela. De même, l’homme mange l’animal, mais
l’animal n’est pas venu pour lui servir de nourriture. Mais nous nous sommes mis à
manger de la viande par habitude.’’27 Swami nous avertit qu’ ‘’en mangeant de la
viande, on développe des tendances violentes et on attrape des maladies
animales.’’28
Dans son discours prononcé à l’occasion de son 69ème anniversaire, Swami a dit :
‘’Aujourd’hui, tout qui pense être un dévot de Dieu devrait renoncer à manger de la
viande. Pourquoi ? Manger de la viande accroît les qualités animales. Il a bien été dit
que la nourriture que l’on consomme détermine les pensées d’une personne. Vous
devenez plus cruel, quand vous mangez la chair des animaux. En outre, combien il
est cruel de tuer d’autres êtres vivants soutenus par les mêmes cinq éléments que les
êtres humains. Ainsi, ceux qui veulent être des dévots de Dieu doivent renoncer
complètement à manger de la viande. Comment pouvez-vous prétendre être des
dévots de Sai, de Rama ou de Krishna, quand vous tuez des animaux ? Ceux-là sont
de vrais démons ! De telles personnes n’obtiennent jamais la grâce de Dieu. Qui
qu’elles soient, indiennes ou étrangères, ces personnes devraient suivre les
injonctions de Swami. Renoncez maintenant à manger de la viande !’’29
A la connaissance de l’auteur, ce paragraphe constitue la déclaration publique la
plus catégorique de Swami par rapport au fait de manger de la viande. Notez que
l’avertissement de s’abstenir de viande concerne tous les fidèles, quels que soient
leurs pays d’origine, et qu’elle inclut aussi la volaille et le poisson. Bien sûr, il vaut
sans doute mieux que l’adaptation à un régime non carné s’opère graduellement,
mais ceux qui n’en démordent pas concernant le fait de manger de la viande et
d’autres denrées similaires encourent le risque d’être reconnus comme des poules
mouillées parmi les dévots Sai !
Sai Baba n’exclut toutefois pas les produits laitiers, quand il nous recommande de
nous abstenir de viande. Il dit : ‘’Tout ce qui vient de la vache – un peu de lait, du
beurre, du fromage… – convient à l’aspirant spirituel. Cela ne fait pas de tort à la
27
Hislop, J. Conversations with Bhagavan Sri Sathya Sai Baba. Indian edition, pp. 26 -27
Sathya Sai Speaks, Vol. V. 1984, chapter 4, p. 19
29
Sathya Sai Newsletter. 19 :3 ; Spring 1995, p. 33
28
12
vache et il est bénéfique d’en prendre.’’30 Swami signale que le lait doit bien
entendu être consommé avec modération : ‘’Trop de lait n’est pas bon. C’est
rajasique !’’31 Et encore, ‘’un excès de yoghourt devient tamasique.’’32 Swami luimême ne consomme pas beaucoup de produits laitiers. Il dit qu’avec l’Avatar
Krishna, il a consommé suffisamment de lait, de caillé et de beurre que pour
satisfaire une pléthore d’Avatars !’’33
Swami préfère aussi qu’on ne consomme pas d’œufs, même s’il lui est arrivé d’en
prescrire occasionnellement à quelques individus dans des circonstances
particulières.
LE SUCRE BLANC PROVOQUE LE CANCER
‘’Jusqu’à ce jour, aucun docteur n’a trouvé une solution au problème du cancer. La
cause de tout ce cancer vaut la peine d’être connue. Maintenant, certains pourraient
dire que le cancer est causé directement par le tabagisme et d’autres pourraient
dire que c’est par la pollution de l’air. Ces facteurs peuvent contribuer un peu, mais
ils ne sont pas la cause principale du cancer. La cause principale du cancer, c’est le
sucre blanc. Et la raison, c’est que pour le raffinement du sucre, on ajoute beaucoup
de produits chimiques. Et l’un de ces produits, c’est le charbon d’os ou le noir animal
qui peut se loger dans n’importe quelle partie du corps et créer des problèmes, si
vous mangez de ce sucre.
Sous quelle forme mangeait-on le sucre, au bon vieux temps ? Pas sous cette forme
artificielle et synthétique, mais sous une forme saine, comme le jaggery (sucre brut,
non raffiné). Aujourd’hui, vous trouvez des produits artificiels qui s’introduisent
subrepticement dans tout ce que vous mangez – uniquement pour l’argent.’’34 Notez
que le sucre roux qui est souvent présenté comme une alternative au sucre raffiné
n’est souvent que du sucre blanc retraité avec de la mélasse ou d’autres produits
dérivés du sucre pour lui rendre cette apparence.
LES ALIMENTS CRUS
‘’Dans la création, il y a 8 400 000 formes de vie différentes et parmi elles, il n’y a
que l’homme qui cuit et qui altère sa nourriture. Une graine qui est plantée
germera, mais lorsqu’on la cuit, la vie est détruite. Consommer de la nourriture
dans son état naturel favorise la longévité, alors que la cuisson détruit
partiellement la force vitale…Les maladies humaines sont en augmentation. La
raison en est que l’homme ne consomme pas les aliments, comme Dieu les a créés. Il
est la victime de sa propre langue. Puisque sa langue exige d’être satisfaite par
rapport au goût, les propres préférences de l’homme le poussent à altérer les
aliments naturels pour mieux convenir à son goût.
30
Hislop, J. Conversations with Bhagavan Sri Sathya Sai Baba. Indian edition, p. 27
Ibid., p. 26
32
Sathya Sai Newsletter. 8 :4 ; Summer 1984,
33
Kasturi, N. Loving God. 1982, p. 102
34
Wing, P. An Article on Food and Health From the Teachings of Sri Sathya Sai Baba, p. 11a
31
13
La nourriture non cuite contient la plus grande quantité de protéines. Par exemple,
la quantité de protéines dans le haricot mungo, le dal et les graines de soja est
importante. La bonne manière de manger des pois, des haricots ou des lentilles est
de les faire tremper dans de l’eau et de les faire germer. Vous les consommez ainsi
dans toute leur richesse. Mais parce que nous sommes les victimes de notre langue,
de nos goûts, de nos fantaisies ou de nos envies, nous les cuisons et nous ajoutons de
l’huile et divers ingrédients. Par ce procédé, nous les privons de leur contenu de base
et nous nous privons des nutriments qu’ils auraient pu nous apporter.35 Des
conseils sur la façon de faire germer les légumineuses et d’autres graines sont
donnés dans l’appendice.
Tous les aliments contiennent cette force vitale (prana ou énergie vitale) qui est
d’une importance énorme pour le fonctionnement de nos corps. Plus cette force
vitale est présente dans nos corps et plus grande sera notre vitalité, notre bienêtre et notre immunité face aux maladies. Les sources de cette force vitale sont
partout : la nourriture, la lumière solaire, l’air, l’eau et bien sûr en nous. Il manque
aux aliments trop cuits, frits, industriels, hautement transformés, mis en
conserves, irradiés, périmés, rances, ou ‘’instantanés’’, comme certaines soupes ou
certaines céréales, cette énergie vitale et ils devraient donc être évités.
Swami dit qu’il n’y a que l’homme ‘’qui modifie la composition et les
caractéristiques des choses offertes par la nature et qui prépare en les faisant cuire
à l’eau ou en les faisant frire des mixtures qui ne possèdent aucune vitalité…Les
aliments crus, les noix, les fruits et les graines germées sont ce qu’il y a de mieux.
Prenez-en au moins lors d’un repas, disons le dîner du soir. Ceci favorisera une
longue vie et il faut aspirer avoir une longue vie pour utiliser ces années à servir ses
semblables.’’36
Il est toutefois possible que certaines personnes puissent trouver difficiles à
digérer les aliments crus, particulièrement les enfants en bas âge, les personnes
âgées, celles qui souffrent de maladies gastro-intestinales et celles qui sont
malades ou qui se rétablissent d’une maladie ou d’une opération. Il est préférable
que ces personnes suivent un régime à base d’aliments légèrement cuits, avec
seulement une petite quantité d’aliments crus facilement digérés (surtout des
fruits, par exemple). De plus, il faudrait garder à l’esprit que ‘’les conditions
climatiques dictent le type de nourriture dont on a besoin’’37 et qu’un régime ne
comportant que des aliments crus peut être inutile, voire irréaliste,
particulièrement pendant les mois d’hiver (où des céréales chaudes et
nourrissantes peuvent être plus appropriées).
L’EAU
‘’Buvez de grandes quantités d’eau…pas pendant les repas, mais un peu avant et un
peu après.’’38 D’après l’Ayurveda (l’ancienne méthode de guérison indienne), une
35
Thomas, J. Life is a Game, Play It !, p. 260
Sathya Sai Speaks, Vol. XI. 1986, chapter 25, pp. 148-149
37
Sathya Sai Vahini, p. 82
38
Sathya Sai Speaks, Vol. VII, 1985, chapter 22, p. 112
36
14
trop grande quantité d’eau bue pendant les repas perturbe la digestion,
puisqu’elle dilue la matière digérée (chyme) et qu’elle augmente la charge de
travail de nos systèmes digestifs qui sont souvent surchargés. L’eau glacée fait
pareil, et sa froideur inhibe l’agni ou le ‘’feu’’ de l’estomac qui facilite la digestion.
La mastication lente et complète des aliments diminuera le besoin d’eau. De
petites gorgées lui permettent de s’intégrer au processus de la digestion.
Puisque l’eau nous fournit aussi une forme de prana ou de force vitale facilement
assimilée, veillez bien à en boire quotidiennement une quantité modérée.
L’OFFRANDE DE LA NOURRITURE
La manière dont nous offrons à Dieu notre nourriture variera certainement d’un
individu à l’autre, mais comme toujours, le Seigneur regarde quelle est l’intention
derrière l’offrande. Sai Baba dit : ‘’On doit toujours offrir la nourriture à Dieu.
L’homme n’a créé ni la matière, ni la nourriture. Brahma (l’aspect du Créateur dans
la Trinité hindoue) a créé la matière. Dieu est présent dans votre corps. Puisque
Dieu est présent dans votre corps, c’est comme s’Il avait dit : ‘’Ces aliments sont
consommés par Moi et Je les digérerai. Si nous l’offrons ainsi, la nourriture devient
consacrée, bénie par Dieu.’’39 Lorsque la nourriture est ainsi bénie, nous dit Swami,
elle est purifiée de toutes les influences négatives qui auraient pu lui être
communiquées durant sa préparation et quand on l’a servie. Il dit : ‘’La nourriture
offerte à Dieu est débarrassée des vibrations négatives qui sont subtilement nocives
pour l’individu.’’40
AVOIR UNE FOI SOLIDE EN SOI-MÊME
Si vous songez à modifier vos habitudes alimentaires, prenez garde à ce que la
nourriture que vous consommez ne devienne pas une source de culpabilité ni de
critique de vous-même. ‘’L’auto-condamnation’’, dit Baba, c’est de l’égoïsme’’41. Il
faut des efforts disciplinés pour modifier ses habitudes, mais ne permettez pas à
un écart occasionnel de vous plonger dans les affres de l’échec personnel. Swami
nous dit : ‘’Vous ne devriez jamais douter de vos capacités à entreprendre une tâche
particulière. Si vous avez une foi solide en vous-même, vous pouvez tout faire. C’est
pourquoi le Vedanta nous dit que la personne qui doute d’elle-même ne pourra
jamais réaliser l’Atma. Si vous vous dites que vous ne possédez pas un attribut ou
une aptitude particulière, cela vous affectera négativement, psychologiquement.
Développez le sentiment courageux que vous pouvez accomplir beaucoup et alors,
vous serez en mesure de le faire…’’42
Par ailleurs, il vaut mieux éviter une attitude suffisante ou supérieure due à ses
habitudes alimentaires. Avoir l’impression que l’on est meilleur qu’un autre,
parce que nos habitudes alimentaires sont ‘’meilleures’’ ou plus saines n’est qu’un
39
Thomas, J. Life is a Game, Play It !, p. 261
Sathya Sai Speaks, Vol. III. 1987, chapter 2, p. 10
41
Ibid. 1987, chapter 6, p. 28
42
Thomas, J. Life is a Challenge, Meet it! 1991, p. 11
40
15
signe d’ignorance. Quand seul Dieu existe, où est la question d’être meilleur ou
pire ? Comme le dit Swami : ‘’Deux n’est pas. Comment peut-on parler de bon et de
mauvais, alors ? Voir double, là où il n’y a que l’Un, c’est cela l’illusion ou
l’ignorance.’’43 L’Un s’est simplement manifesté sous la forme du multiple et nous
devons toujours être attentifs à voir l’Un.
En conclusion, permettez à ce que ces modifications s’opèrent graduellement.
Swami dit : ‘’Personne ne peut devenir un saint ou un sage du jour au lendemain.
Nous devons nous lever de bonne heure et avancer prudemment pour atteindre
notre objectif sans encombre. La précipitation génère des pertes et des gaspillages
et ceux-ci génèrent des tracas. Le vrai sadhaka (aspirant spirituel) développera des
qualités de patience et de persévérance pour atteindre le but ultime de
l’illumination spirituelle.’’44
43
44
Gita Vahini, p. 21
Summer Showers in Brindavan 1979, p. 98
16
‘’Parmi les moyens pour garantir la santé, la discipline spirituelle est le plus
important.’’1
‘’La maladie survient pour deux raisons : une alimentation et des activités
défectueuses.’’2
CHAPITRE 3 : DES HABITUDES SAINES
‘’Mieux vaut prévenir que guérir’’, dit l’adage et Sai Baba nous dit : ‘’Il est plus sage
de prévenir la maladie que de de courir après des médicaments une fois que celle-ci
s’est déclenchée ou qu’elle dépasse tout contrôle.’’3 Des habitudes saines
maintiennent nos corps vibrants et forts afin qu’ils puissent devenir des
instruments utiles au service du Seigneur.
LE CONTRÔLE DES SENS
Swami dit : ‘’La discipline la plus efficace que l’homme puisse adopter, c’est le
contrôle des sens. Evitez les erreurs et les maux que les yeux, les oreilles, la langue,
le mental et les mains sont enclins à commettre.4 Il nous dit : ‘’Parmi les cinq sens,
deux sont particulièrement importants, les yeux et la langue, et à cause de leur
importance exceptionnelle, le Seigneur les a dotés du moyen de réguler leurs
activités. Le Seigneur signale : ‘’Ne sois pas stupide, homme ! Note que Je t’ai doté de
moyens naturels pour fermer tes yeux et ta bouche.’’ Si vous ne voulez pas voir
quelque chose d’indésirable, vous avez le loisir de fermer vos yeux avec vos
paupières. Les oreilles et le nez n’ont pas ce genre de dispositifs pour les fermer. La
bouche possède des lèvres qui peuvent bloquer la langue. Par conséquent, observez
de la retenue dans vos paroles et contrôlez votre langue.
Contrôlez aussi vos yeux. Si vos yeux vagabondent librement, la langue commence à
frétiller sans aucune retenue. Et quand la langue s’engage dans des bavardages
interminables, vos yeux veulent tout voir. Quand ces deux organes s’associent sans
restriction, la vie peut devenir une vraie calamité. Par conséquent, ne dirigez votre
regard que vers de bonnes choses. Quand vous contrôlez votre langue, vous pouvez
facilement contrôler les autres sens.’’5 Contrôlez votre langue, disent les Vedas, et
la victoire vous appartient.
Swami dit : ‘’Ce n’est pas l’environnement qui compte dans le contrôle des sens et des
émotions. C’est la pureté des élans, la sincérité des intentions et la détermination à
suivre la voie divine qui comptent plutôt que l’environnement qui n’a que peu ou pas
de conséquences à cet égard.6 Et : ‘’Vous ne devez pas vous sentir découragés par la
1
Sathya Sai Speaks, Vol. IV. 1984, chapter 34, p. 196
Sadhana, the Inward Path. 1986, p. 213
3
Sathya Sai Speaks, Vol. VII. 1985, chapter 22, p. 110
4
Sathya Sai Speaks, Vol. X. 1987, chapter 21, p. 136
5
Thomas, J. Life is a Dream, Realize It! 1992, p. 165
6
Summer Showers in Brindavan 1990, p. 46
2
17
crainte de ne pas pouvoir contrôler vos sens. Si vous développez une dévotion
focalisée sur l’Un et si vous vous en remettez totalement à Dieu, les sens peuvent
certainement être contrôlés.’’7
Baba nous dit encore : ‘’Ne troublez pas votre esprit avec des désirs de pacotille, des
faims et des soifs passagères assouvis par quelques bouchées. Aspirez à
l’intronisation de votre âme comme monarque incontesté de l’univers. Lorsque vous
vous fondrez dans l’Universel, célébrez votre triomphe sur les ennemis internes qui
ont freiné votre marche vers la victoire. Permettez-Moi de conduire votre char et Je
vous guiderai jusqu’à cet accomplissement. Méritez cette grâce infaillible par votre
sincérité, par votre simplicité et par votre sadhana.’’8
MOINS PARLER, TRAVAILLER PLUS
‘’La première étape de la sadhana, c’est la purification du langage. Parlez gentiment
et sans vous mettre en colère. Ne vous vantez pas de votre érudition ni de vos
accomplissements. Soyez humbles et désireux de servir. Economisez vos mots.
Pratiquez le silence. Ceci vous épargnera les querelles et le gaspillage de votre
temps. Des paroles douces et gentilles favorisent beaucoup la méditation.’’9
Dans un discours prononcé à l’attention de fidèles étrangers réunis à Kodaikanal,
en 1991, Swami a dit : ‘’Il y a trop de bavardages. En raison de bavardages excessifs,
l’énergie spirituelle est gaspillée. Petit exemple : la radio. Quand on l’allume et que
le son en émane, cela consomme de l’énergie électrique. Parfois, le corps est pareil à
une radio. L’intellect est l’interrupteur. Le bavardage est le son et l’électricité est
notre énergie. Ainsi, à cause du bavardage, vous gaspillez beaucoup d’énergie. Et à
cause de ce gaspillage d’énergie, vous développerez des allergies et à cause de ces
allergies, vous développerez des faiblesses et à cause de ces faiblesses, vous ne
pourrez plus rien accomplir et finalement, vous deviendrez fou ! Ce n’est pas
l’objectif de la sadhana.’’10 Swami nous dit que d’un point de vue physiologique, ‘’le
système humain ne peut pas supporter de trop parler…Personne ne peut parler
continûment – c’est-à-dire personne, à l’exception de Swami qui le fait depuis des
années et des années.’’11
‘’N’ayez qu’une seule pensée : moins parler et travailler plus.’’12
LA PROPRETÉ EST PROCHE DE LA SAINTETÉ
La propreté inclut la pureté de nos pensées, de nos paroles et de nos actes, ainsi
que l’entretien et la pureté de nos corps physiques. Swami dit : ‘’Considérez le
corps comme un habit ou comme un vêtement et lavez-le régulièrement, tout comme
7
Ibid., p. 45
Sathya Sai Speaks, Vol. VI. 1983, chapter 54, p. 265
9
Sathya Sai Speaks, Vol. II. Chapter 7, p. 35
10
Thomas, J. Life is a Challenge, Meet It! 1991, p. 167
11
Hislop, J. Conversations with Bhagavan Sri Sathya Sai Baba. Indian edition, p. 151
12
Thomas, J. Life is a Challenge, Meet It! 1991, p.167
8
18
le blanchisseur lave des vêtements sales. Tout ce que fait le blanchisseur, c’est
enlever la saleté du vêtement, lui permettant ainsi de retrouver sa blancheur
d’origine. De même, la pureté est naturelle pour le corps humain, mais celui-ci se
souille en raison d’un usage impropre. Par conséquent, vous devriez le nettoyer avec
l’aide de Dieu comme blanchisseur en ayant recours à des pratiques comme la
prière, le japa (la répétition du Nom de Dieu), la méditation et l’amour de Dieu. Seul
le blanchisseur peut laver les vêtements, pas le barbier. De même, il n’y a que Dieu,
et personne d’autre, qui peut purifier votre cœur de ses impuretés. N’oubliez jamais
que ce corps n’est qu’un vêtement. C’est à cause de l’ignorance que vous considérez
le corps comme votre vrai Soi. C’est seulement lorsque vous vous débarrasserez de
cette ignorance que vous rayonnerez comme un soleil brillant de sagesse.’’13
Nous avons tous entendu à un moment ou l’autre que la propreté est proche de la
sainteté.14 Swami nous dit : ‘’On lave le corps avec de l’eau et du savon, mais la vraie
propreté ne peut s’obtenir que de l’intérieur. Laver le corps peut éloigner la maladie
physique, mais la maladie de l’absence de paix de l’esprit réclame la pureté
intérieure. Un parfum appliqué sur le corps pourra plaire à votre entourage, mais
de bonnes pensées et des paroles douces lui plairont davantage et pendant plus
longtemps. La vérité est à la parole ce que le savon est pour le corps ; tous les deux
ont un puissant effet purificateur. L’esprit doit être purifié par le renoncement.
L’intellect doit être purifié par la vision universelle conférée par la sagesse.’’15
En ce qui concerne la propreté physique, Swami dit : ‘’Des millions de minuscules
particules et des millions de vibrations émanent constamment et sans interruption
de tout ce qui vit. Certaines substances, comme le camphre, en émettent tellement
qu’un morceau de camphre disparaît au bout de quelques jours. Les corps des
autres nous affectent par leurs émanations et nous les affectons similairement. Pour
le meilleur ou pour le pire, nous communiquons inévitablement de la sorte.
Naturellement, la croissance du corps en est affectée, ainsi que sa santé et sa force.
Ces émanations s’intensifient, quand la saleté s’accumule, quand les eaux usées sont
collectées ou quand les égouts se bouchent. Les règles d’hygiène publique sont
conçues afin de limiter la propagation des maladies à partir de tels endroits.
Les Ecritures hindoues prescrivent cinq types de bains pour protéger son immunité
physique des émanations des autres. Premièrement, nous avons le bain de boue : on
applique et on garde sur le corps pendant quelque temps une fine boue avant de
l’enlever. Deuxièmement, le bain de soleil est recommandé, parce que les rayons du
soleil sont de puissants désinfectants. Ils nourrissent et ils ravivent. Troisièmement,
les bains aquatiques. Si l’eau est celle d’une rivière considérée comme sacrée et si le
bain est pris après des hymnes propitiatoires, etc., le bain purifiera le corps et
élèvera l’âme simultanément. Le quatrième type de bains est le bain d’air où le corps
est exposé à une brise fraîche et à son effet salutaire. Et le cinquième et dernier type,
c’est le bain de vibhuti, où le corps est recouvert de cendre fine ou de vibhuti révérée
comme la marque de Shiva. La cendre protège le corps des contacts négatifs et des
effets nuisibles des vibrations émanant des autres. Elle sanctifie et elle purifie aussi
les vibrations de l’individu porteur de cendre, car elle lui rappelle toujours la fin
13
Summer Showers in Brindavan 1990, pp. 21-22
Sathya Sai Speaks, Vol. IX. 1987, chapter 26, p. 141
15
Sathya Sai Speaks. Vol. X. 1987, chapter 60, p. 384
14
19
inévitable de tout ce que l’on considère comme étant à soi, hormis le Seigneur qui est
la Personne Elle-même.’’16
‘’Il est aussi nécessaire de garder le cadre des endroits où l’on travaille et où l’on vit
non pollué par la fumée, par la poussière ou par la saleté.’’17 La raison en est que
‘’l’endroit où l’on passe sa vie a une influence subtile sur le caractère et les
idéaux’’18, selon Swami.
EXERCICE ET ÉNERGIE
Comme c’est le cas pour tant de prescriptions de Sai Baba, ses instructions
concernant l’exercice insistent sur la modération et le bon sens. Swami dit :
‘’L’exercice et le travail rendent le corps sain.’’19 Mais il nous réprimande pour le
degré d’importance excessif que nous accordons parfois à nos corps en disant : ‘’Il
est regrettable que nous dépensions beaucoup de temps, d’effort et d’argent pour
embellir le corps éphémère et inerte, tout en oubliant notre Soi réel qui est
permanent et conscient.’’20
Néanmoins, Swami nous dit aussi de garder nos corps robustes et nous encourage
à rester actifs pour préserver notre santé. ‘’La maladie’’, nous dit-il, ‘’ est la
conséquence inévitable de l’oisiveté et du laisser-aller et la santé est le résultat
d’une vie rude, à la dure. Si chacun se décidait à accomplir lui-même tout service
personnel plutôt que de dépendre de domestiques ou d’aides, l’état de santé
s’améliorerait sans aucun doute et les hôpitaux auraient beaucoup moins de travail.
Le fait de garder son esprit fixé sur Dieu et sur de bonnes idées et de bonnes choses
préserve aussi la santé. Gardez le contrôle de vos yeux, de vos oreilles, de votre
langue, de vos mains et de vos pieds. Ne lisez pas des trucs débilitants ou qui excitent
et n’allez pas voir non plus des films qui épuisent ou qui embrasent l’esprit. Ne
perdez pas foi en vous-même, car vous êtes le Divin encapsulé dans le corps.’’21
Swami a dit à l’auteur par l’entremise de sa voix intérieure : ‘’Gardez votre corps
robuste, car vous ignorez toujours quand Je ferai appel à vous pour Me servir.’’ Et il
a dit à ses étudiants : ‘’Le corps doit faire de l’exercice, de manière à être un
instrument performant pour servir vos semblables. Dieu ne vous a pas donné un
corps pour manger, pour vous pomponner et pour parader fièrement. Plongez-vous
au cœur des problèmes de la société, assumez vos charges familiales et promouvez
les intérêts de votre pays. Rayonnez comme des exemples de service aimable.’’22
Mais les six ennemis de l’homme font sournoisement obstacle à un tel service
aimable : la convoitise, la colère, l’avidité, l’attachement, l’orgueil et la
16
Sathya Sai Speaks, Vol. IX. 1987, chapter 26, pp. 139-140
Sathya Sai Speaks, Vol. X. 1987, chapter 12, p. 69
18
Sathya Sai Speaks, Vol. VII. 1985, chapter 29, p. 150
19
Sathya Sai Speaks, Vol. III. 1987, chapter 10, p. 49
20
Summer Showers in Brindavan 1990, p. 18
21
Sathya Sai Speaks, Vol. VII. 1985, chapter 22, p. 113
22
Sathya Sai Speaks, Vol. XI. 1986, chapter 19, p.115
17
20
malveillance.23 Swami dit : ‘’Laisser libre cours à des émotions négatives, comme la
colère, l’avidité, l’envie et la jalousie consomme de grosses quantités d’énergie qui
pourraient être plus profitablement utilisées d’une manière positive. Les
bavardages intempestifs et les commérages ne sont pas seulement de la perte de
temps, ce sont les principales causes du gaspillage d’énergie.’’24 Et bien entendu,
Swami ne veut pas que nous gaspillions notre énergie pour des choses inutiles. Il
dit : ‘’L’énergie provient de l’expansion du cœur. Un cœur mesquin et fermé n’a pas
d’énergie. Si Baba est connu dans le cœur, alors le cœur se dilate. Le corps est le
temple. Le cœur est le siège sur lequel Dieu est installé.’’25
Swami utilise encore le cœur pour nous enseigner une leçon essentielle sur
l’énergie et le travail. Il dit : ‘’Le cœur paraît battre inlassablement et sans arrêt,
mais en fait, il peut se reposer durant de brefs intervalles entre un battement et le
suivant. Le cœur nous enseigne comment nous reposer tout en travaillant. Je dis
souvent aux étudiants : ‘’Changement de travail = repos. C’est ainsi que le cœur
opère, quand il pompe le sang d’une chambre à l’autre.’’ 26
HÂTONS-NOUS, INQUIÉTONS-NOUS, ENGRAISSONS-NOUS
‘’Quelle est la cause des maladies cardiaques ? Beaucoup de docteurs disent qu’elles
sont dues au tabac, à la consommation d’aliments gras, à la tendance à trop manger
et à d’autres habitudes. Le lien entre la nourriture et les habitudes devrait être bien
compris. Nous devrions veiller à ce qu’un bon équilibre soit préservé entre le corps
physique et les sentiments intérieurs. L’homme moderne est perpétuellement pressé
et la hâte provoque des soucis qui affectent la santé physique. On peut dire que les
causes principales des problèmes cardiaques sont la hâte, les soucis et une
alimentation trop grasse. Beaucoup de médecins ont fait des recherches dans ce
domaine, mais leurs résultats ne sont pas bien connus. On a découvert que les
maladies cardiaques prévalaient chez les non végétariens et que les végétariens
n’étaient pas autant sujets aux maladies cardiaques. C’est à cause du pourcentage
de graisse plus élevé dans la nourriture non végétarienne qui augmente le
cholestérol dans le sang. Le souci provoque de l’hypertension artérielle et la hâte
provoque le diabète. Tous les deux sont comme des jumeaux, l’un agissant à
l’intérieur sur le cœur, et l’autre à l’extérieur sur le sang.
Tout le monde devrait savoir comment contrôler ces causes. Certaines personnes ne
font aucun exercice et mènent des vies sédentaires. Je recommande à ceux qui
travaillent dans des bureaux et aux étudiants de faire leurs trajets à vélo et de
rouler au moins 5 ou 6 km par jour. Cet exercice est très utile, non seulement pour
préserver sa santé, mais aussi pour réduire les dépenses liées aux voitures. De plus,
il contribue à diminuer la pollution atmosphérique provoquée par les échappements
de fumées toxiques des automobiles. Le dioxyde de carbone des véhicules à moteur
pollue l’air et il affecte la couche d’ozone au-dessus de la Terre.’’ 27
23
Sathya Sai Speaks, Vol. VII. 1985, chapter 21, p. 107
Krystal, P. Sai Baba, The Ultimate Experience, pp. 262-263
25
Hislop, J. Conversations with Bhagavan Sri Sathya Sai Baba. Indian edition, pp. 198-199
26
Sathya Sai Newsletter. 18 :3; Spring 1994, p. 37
27
Ibid., pp. 4-5
24
21
PURIFIER L’ENVIRONNEMENT
Sai Baba nous dit que tout comme le corps humain est unique, la planète sur
laquelle nous demeurons l’est tout autant. Il dit que bien qu’il y ait de la vie dans
tout l’univers, ‘’dans tout l’univers, il n’y a pas d’autre planète qui possède la vie
humaine ou une forme de vie similaire…Sur la Terre, l’expression se verticalise via
l’humain jusqu’au divin. Ceci ne peut se produire que sur la Terre. Une telle
opportunité n’existe sur aucune autre planète ni dans aucune région dans toute la
grandeur indescriptible de l’univers. C’est unique et limité à cette Terre.’’28
Notre santé et la santé de cette planète unique sur laquelle nous vivons sont
intimement liées. Aujourd’hui, ‘’l’air que nous respirons n’est pas pur. La
nourriture que nous consommons n’est pas pure. Les sons que nous entendons ne
sont pas purs. Tous les cinq éléments de la nature sont pollués. Une telle pollution a
engendré des maladies inédites. Toute violation des lois de la nature conduit à la
maladie. La nature a un maître. Ce maitre, c’est Dieu. Nous devrions connaître le
maître de la nature.’’29
Avec une Terre qui a tant besoin d’être guérie, notre tâche est devenue de
‘’purifier l’environnement touché par la pollution de l’air, de l’eau et de la
nourriture…On devrait diminuer l’utilisation des voitures et contrôler les émissions
d’effluents industriels nocifs... Les arbres jouent un rôle vital en aidant les hommes
à recevoir l’oxygène de l’atmosphère ; ils absorbent le dioxyde de carbone rejeté par
les humains. C’est ainsi que les anciens favorisaient la croissance des arbres pour
contrôler la pollution atmosphérique. Mais de nos jours, on coupe les arbres sans
aucun discernement et la pollution augmente.’’30
Que peut-on faire ? Appliquer le Programme de Limitation des Désirs aide
certainement.31 En ne gaspillant pas l’argent, la nourriture, le temps et l’énergie,
nous réduisons la consommation excessive et la pollution inutile. ‘’Une vie simple
et des pensées élevées. Ceci devrait être l’idéal.’’32 Swami dit : ‘’Le monde ne peut
être sauvé que par le pouvoir de l’Atma inhérent en chacun. Celui-ci peut être capté
par la sadhana individuelle et par la grâce de Dieu que l’on obtient par l’amour, par
la pureté et par le service. Si la sadhana et la grâce font défaut, la dévastation et la
destruction sont inévitables…’’33
Comme exemple de sadhana, on peut citer les puissants bhajans que les fidèles Sai
aiment chanter. Baba dit que dans le chant de groupe, ‘’vous avez une vague de
vibrations. Celles-ci pénètrent dans l’atmosphère et purifient l’air pollué.
Aujourd’hui, l’atmosphère est polluée par de mauvaises pensées et par de mauvais
sentiments. Quand vous chantez la gloire de Dieu, les mauvais germes qui sont dans
28
Hislop, J. Conversations with Bhagavan Sri Sathya Sai Baba. Indian edition, pp. 198-199
Sathya Sai Newsletter. 18: 3. Spring 1994, p. 10
30
Ibid., p. 5
31
Succinctement, le Programme de Limitation des Désirs nous dit : ‘’Ne gaspillez pas l’argent. Ne gaspillez
pas la nourriture. Ne gaspillez pas le temps. Ne gaspillez pas l’’énergie.’’ Pour plus de détails, on pourra
consulter ‘’Le Singe Piégé’’, de Phyllis Krystal, publié aux Editions du Roseau.
32
Summer Showers in Brindavan 1979, p. 3
33
Sathya Sai Speaks, Vol. VII. 1985. Chapter 61, p. 355
29
22
l’air sont détruits et l’air est purifié comme s’il était traité par des antibiotiques,
pour ainsi dire.’’34
ALCOOL ET TABAC
Sai Baba nous met en garde contre le fait que ‘’n’importe quel stupéfiant ou
stimulant est nocif, car il trouble l’équilibre naturel.’’35 Les dommages que l’alcool
et que les produits dérivés du tabac font encourir au corps sont graves et Swami a
très clairement dit à Ses fidèles qu’Il veut qu’ils renoncent totalement à ces
substances intoxicantes. ‘’L’eau que l’on boit donne la vie ; elle est sacrée. Il est
mauvais de boire des boissons alcoolisées à la place d’une boisson aussi saine. Les
boissons alcoolisées sont tout à fait exécrables : elles font oublier aux gens leur
véritable nature. Elles avilissent la personne qui s’adonne à la boisson et lui font
oublier Dieu. Les alcooliques ne sont pas conscients de ce qu’ils disent ni de ce qu’ils
font. La seule vision de telles personnes est révoltante. Boire et jeter son argent dans
l’alcool a ruiné d’innombrables familles. En quoi de telles épaves peuvent-elles bien
être utiles au monde ?’’
‘’En plus de boire, certains fument. Fumer provoque de l’asthme, de l’emphysème, le
cancer du poumon et des maladies cardiaques. Vous pouvez facilement démontrer le
danger provoqué par le tabac en gardant un tissu blanc près de la fumée : il y aura
des taches rouges sur le tissu blanc. Si un tissu peut être altéré par la fumée, à quel
point alors les vaisseaux sanguins seront-ils touchés par la fumée ? Elle ruinera
totalement la santé de la personne et la durée de sa vie sera diminuée.’’36 Sai Baba
dit sans ambages : ‘’Trois quarts du corps sont ruinés par le tabac et un quart par la
boisson… Les gens sont ravagés à 100 % à cause du tabac et de la boisson !’’37
‘’Ainsi, les vrais dévots de Dieu devraient totalement renoncer à l’alcool et au tabac.
On ne peut arriver à ceci par des lois gouvernementales ; chacun doit décider pour
lui-même. Vous devez réaliser la vérité et vous transformer de vous-même et non à
cause d’une pression exercée par autrui.’’38
Même si nous savons maintenant que les dépendances à l’égard de substances
comme les drogues et l’alcool ont des composantes et des éléments héréditaires et
biochimiques, on ne devrait pas négliger le rôle de la volonté dans ces
dépendances. Swami dit : ‘’Avec la multiplication des désirs, la volonté s’affaiblit et
vice versa. Vous découvrirez par vous-même que lorsque la dépendance au café, au
thé et au tabac diminue, la volonté se renforce. On pourra constater les résultats
après une seule semaine de pratique. A cause de la dépendance à l’égard de
34
Sanathana Sarathi. January 1995, p. 27
Sathya Sai Speaks, Vol. I. 1984, Chapter 28, p. 168
36
Sathya Sai Newsletter. 19:3 ; Spring 1995, pp. 33-34
37
Ibid. p. 16
38
Ibid. p. 34 (C’est un extrait du discours du 69ème anniversaire via lequel Swami a demandé à tous ses
fidèles, quelle que soit leur nationalité, de renoncer à la viande, à l’alcool et au tabac. Voir la partie sur la
viande au chapitre 2 pour plus d’informations.)
35
23
pratiques nocives, la volonté de l’homme et d’autres facultés déclinent. La volonté
devrait être renforcée et devrait être orientée vers le service social.’’39
LE SOMMEIL
Bien sûr, Swami n’a pas besoin de dormir, mais Il éteint la lumière au milieu de la
nuit parce que, ‘’si la lumière est allumée, les fidèles se rassemblent…Swami ne se
repose jamais. Il n’est jamais fatigué. Il travaille toujours.’’ Mais les humains ‘’ont
besoin d’au moins quatre heures de sommeil. C’est indispensable pour eux.’’40
Swami a noté qu’en général, il nous faut un minimum de huit heures de sommeil
par jour jusqu’à l’âge de 21 ans, pas moins de six heures de sommeil par jour entre
21 et 60 ans et au moins quatre heures de sommeil par la suite.41
‘’Chaque jour, en vous éveillant à l’appel de l’orient qui s’éclaire, récitez le Nom et
méditez sur la Forme. Gardez le Nom et la Forme comme compagnon, guide et
gardien durant les heures de veille. Et lorsque vous vous retirez pour la nuit, rendez
à Dieu un hommage reconnaissant sous cette Forme et avec ce Nom pour être avec
vous et à vos côtés, devant vous et derrière vous, durant toute la journée.’’42
LA POSTURE
‘’Aujourd’hui, les jeunes ne savent pas comment s’asseoir convenablement, quand ils
lisent ou quand ils écrivent, etc. Ils s’asseyent avec un dos voûté qui se tasse, comme
des personnes de 80 ans ! Ceci entraine diverses maladies et conduit à un
vieillissement prématuré. Que vous marchiez ou que vous vous asseyiez, vous
devriez rester droit comme des ‘’I’’, en gardant bien droite votre colonne vertébrale.
Et lorsque vous dormez, vous devriez vous allonger bien droits et non pas vous
mettre en boule…Il y a une raison physiologique. Un nadi (canal énergétique subtil)
très important appelé le sushumna nadi parcourt la colonne vertébrale depuis sa
base dans le mooladhara (le premier chakra à la base de la colonne vertébrale)
jusqu’au sahasrara (le septième chakra) au sommet de la tête. S’il est courbé, il
s’ensuit des conséquences graves. L’importance du sushumna nadi n’est connue que
de ceux qui pratiquent le Kundalini Yoga.’’43
Donc, une bonne posture est indispensable pendant toutes nos activités, ce qui
inclut la méditation. Swami dit : ‘’S’asseoir bien droit est important. La force vitale
se situe entre la 9ème et la 12ème vertèbre. Si la colonne vertébrale est endommagée à
ce niveau, la paralysie survient. Si le corps reste dans cette position droite comme
s'il était rigidement attaché à un poteau, l'énergie vitale peut monter à travers le
corps et fournir au mental la qualité d'une intense concentration. Comme un
paratonnerre sur le toit d'un immeuble attire la foudre, la position parfaitement
39
Sanathana Sarathi. January 1995, p. 3
Hislop, J. Conversations with Bhagavan Sri Sathya Sai Baba. Indian edition, p. 87
41
Summer Showers in Brindavan 1990
42
Thomas, J. Life is a Game, Play It ! p. 143
43
Summer Showers in Brindavan 1990, p. 62-63
40
24
droite du corps sert, pour ainsi dire, à aider le pouvoir divin à pénétrer dans le
temple de votre corps et vous donne la force pour accomplir votre devoir et pour
atteindre votre objectif.’’44
LA RESPIRATION
Swami dit : ‘’Cultivez l’habitude de vous souvenir du Seigneur chaque fois que vous
respirez, c’est alors seulement que vous vous souviendrez de Lui avec votre dernier
souffle.’’45 Baba nous dit aussi que la respiration elle-même est un genre de
mantra qui répète ‘’Soham’’ (je suis Lui), avec (‘’So’’ ou Lui) à chaque inspiration et
(‘’Ham’’ ou je) à chaque expiration, plus ou moins 21 600 fois par jour. Il dit :
‘’Identifiez-vous au mantra que la respiration répète. Vous pourriez oublier toute
autre sadhana ou devoir envers vous-même, mais la respiration n’oublie jamais, pas
même un seul instant, cette sadhana qui vous rappelle votre réalité innée, à savoir,
Soham. Je suis Lui, Il est moi. C’est le refrain de chaque respiration. De quelle
instruction plus profonde, de quelle inspiration plus grande avez-vous besoin pour
conserver l’équilibre de l’équanimité ?’’46
LE SOLEIL
‘’Séjournez au soleil ; permettez aux rayons solaires de pénétrer à l’intérieur de la
maison, permettez-leur de toucher votre corps pendant quelque temps, permettezleur de réchauffer et d’illuminer les vêtements et les aliments ; cela les imprégnera
de santé.’’47 Mais comme c’est le cas avec quasiment tout ce qui est censé être bon
pour nous, la modération, lorsque nous nous exposons au soleil est toujours de
mise.
VITAMINES, SUPPLÉMENTS, MINÉRAUX ET TONIQUES
Occasionnellement, Swami pourra dire à un fidèle de prendre des vitamines et/ou
des suppléments minéraux, mais il dit : ‘’La modération dans l’alimentation, les
paroles, les désirs et les passe-temps, la satisfaction avec ce que l’on peut obtenir
par l’entremise d’un travail honnête, l’enthousiasme à servir les autres et à donner
de la joie à tout le monde sont les toniques et les préservateurs de santé les plus
puissants connus de la science de la santé, le Sanathana Ayurveda, le Veda de la vie
pleine.’’48
Néanmoins, nous parvenons à nous illusionner en pensant que des objets qui se
situent à l’extérieur de nous-mêmes nous donneront cette ‘’vie pleine’’. Swami
dit : ‘’Les docteurs parlent de carences en vitamines ; personnellement, Je parlerais
de carences en vitamine G (G comme GOD = DIEU) et Je recommanderais la
44
Hislop, J. Conversations with Bhagavan Sri Sathya Sai Baba. Indian edition, p. 187
Sathya Sai Speaks, Vol. III. 1987, Chapter 20, p. 92
46
Sathya Sai Speaks, Vol. IX. 1987, Chapter 29, p. 155
47
Sathya Sai Speaks, Vol. VII. 1985, Chapter 22, p. 113
48
Sathya Sai Speaks, Vol. I. 1984, Chapter 28, p. 168
45
25
répétition du Nom de Dieu en contemplant Sa splendeur et Sa grâce. C’est cela, la
vitamine G. Voilà le remède : une vie et des habitudes bien réglées constituent deux
tiers du traitement, et la médecine, c’est seulement un tiers.’’49
Swami nous dit que nous disposons d’une source généreuse de vitamines et de
minéraux dans les fruits et les légumes frais et crus, à condition que nous
mangions ces aliments dans leur état naturel, comme ils sont donnés par Dieu.
‘’Prenez les fruits, par exemple, qui sont pleins de vitamines et les légumes qui
peuvent vous donner plein de force. Pour ce qu’ils nous donnent aujourd’hui, on
pourrait parler de vitamines artificielles. Autrefois, l’usage courant était de donner
aux plantes de l’engrais naturel sous la forme de fumier de vache. Les légumes
produits étaient peut-être petits, mais leur contenu était riche. Aujourd’hui, les
légumes sont d’un gros calibre, mais il leur manque leur saveur d’antan. Quelle en la
raison ? Les plantes sont maintenant nourries à l’aide d’engrais artificiels et ne
possèdent réellement pas la force innée qui devrait être là. En résultat, il y a une
augmentation des cas de cancers et de problèmes cardiaques.’’50 Les pesticides
modernes aggravent ce problème, dit Swami, ils contribuent au cancer et à
d’autres maladies.51
UN PAS À LA FOIS
Sai Baba ne conseille pas l’ascétisme ni des austérités sévères – simplement la
modération. ‘’Un pas à la fois, cela suffit, à condition que cela soit dans la bonne
direction.’’52 Il nous met en garde contre les pratiques spirituelles qui pourraient
nous causer des torts physiques en disant : ‘’C’est le devoir primordial de l’homme
de ne pas négliger le temple sacré du corps, mais de veiller le plus soigneusement
possible à son entretien adéquat et à l’utiliser pour l’accomplissement de ses devoirs
et de ses obligations dans la vie. Ceux qui ne reconnaissent pas cette vérité
soumettent le corps à toutes sortes d’épreuves au nom de la pratique religieuse, de
vœux religieux, du jeûne et de la pénitence. Ils manquent par là même le but qui est
de reconnaître le principe atmique éternel…Pouvez-vous réaliser l’Atma en
soumettant le corps à la torture ? Pouvez-vous atteindre la libération en renonçant
à la bonne nourriture et à l’eau ? Réaliser le Soi n’est possible qu’en connaissant
votre propre nature réelle.’’53
Découvrir notre vraie réalité est certainement une tâche sérieuse, mais qui peut
aussi être joyeuse et pleinement épanouissante de toutes les manières possibles.
Chaque fois que vous vous trouvez en train de trépigner comme si le destin du
monde dépendait de vos actions, détendez-vous simplement. Relax ! Riez de vousmême et de vos petits jeux. Oubliez vos soucis. Swami veut que nous soyons
heureux, pas triste ou morose. Il dit : ‘’Votre nature véritable, c’est la Félicité.
Connaissez-la et soyez toujours heureux.’’54 Mais Il nous dit aussi : ‘’Prenez l’échec,
49
Sathya Sai Speaks, Vol. V. 1984, Chapter 10, p. 55
Sathya Sai Newsletter. 8 :4 ; Summer 1984
51
Sanathana Sarathi. N°3, 1993
52
Sathya Sai Speaks, Vol. V. 1984, Chapter 31, p. 154
53
Summer Showers in Brindavan 1990, p. 25
54
Summer Showers in Brindavan 1979, p. 167
50
26
s’il vient, comme un défi pour plus d’efforts. Analysez les causes de votre échec et
tirez profit de l’expérience. En tant qu’étudiants de la vérité, apprenez comment
réussir dans le tumulte de la vie et à vivre votre vie sans causer de la peine à autrui
et sans subir vous-même la douleur.’’55
55
Sathya Sai Speaks, Vol. I. 1984, Chapter 6, p. 41
27
‘’Tout est jugé par nous sur la pierre de touche de l’ego. L’esprit est une épée à
double tranchant qui peut sauver, mais qui peut aussi attacher…’’1
CHAPITRE 4 : L’ESPRIT
Sai Baba dit : ‘’L’esprit est la clé de la santé et du bonheur et donc, il faut choisir la
nourriture de manière à ce qu’elle n’ait pas un impact négatif sur l’esprit. Avec la
nourriture sattvique, l’esprit doit aussi bénéficier d’un régime spécial comme
dhyana (la méditation), japa, namasmarana (la répétition des Noms de Dieu et de
mantras), etc. pour le garder sain et stable.’’2
‘’La personne qui est l’esclave de son mental ne trouvera ni la paix, ni le bonheur
dans la vie. Le corps est une demeure construite par l’esprit pour sa propre joie et sa
protection. L’esprit est la cause et le fondement de chaque corps, de chaque être
humain. Certains gaspillent leurs vies en dépensant toute leur énergie à s’occuper
de leur corps et en ne basant leur vie que sur la nourriture. D’autres augmentent
leur attachement au corps par la répétition irréfléchie de pratiques spirituelles, les
réduisant à de simples exercices physiques. Celui qui est sage contrôle son esprit et
purifie son cœur en extirpant les mauvaises pensées et en les remplaçant par de
bonnes pensées. Ne sous-estimez pas le pouvoir des bonnes pensées. Elles sont
sacrées et divines et elles ont beaucoup d’impact sur celui qui les entretient. Le jour
où nous nous délivrerons nous-mêmes des mauvaises pensées qui se sont solidifiées
en nous, nous pourrons avoir la vision de Dieu.’’3
CULTIVER DE BONNES PENSÉES
‘’Tout ce que vous expérimentez dépend des ordres, des aspirations, des instigations
et demandes de l’esprit, vos pensées ou sankalpas. Toute décision que l’esprit prend,
que ce soit de garder une pensée en mémoire, d’agir sur base de celle-ci, ou de la
rejeter totalement a un impact énorme sur l’individu, car la création et tout son
contenu varié résultent des sankalpas. La pensée donne des fruits qui sont
conformes à la semence dont ils émanent. Si vous voulez récolter de bons fruits, il
faut cultiver de bonnes pensées. Vous pouvez facilement donner libre cours à de
mauvaises pensées concernant autrui, mais souvenez-vous que vous devrez vousmême supporter les conséquences de ces mauvaises pensées. Personne ne peut
échapper aux fruits des sankalpas, qu’ils soient bons ou mauvais. Par exemple, une
personne pourrait entretenir le désir de nuire ou de faire du mal à quelqu’un, désir
qui pourrait fructifier, mais soyez certain que le sankalpa se retournera contre la
personne qui l’a initialement accueilli dans son esprit et entraînera à sa suite cent
fois plus de nuisances et de maux. Toute mauvaise pensée cause à la fois du tort à
l’émetteur et à sa cible. Il est d’une importance vitale que vous réalisiez ce fait
concernant les pensées.’’4
1
Sadhana, the Inward Path, 1996, p. 156
Sathya Sai Speaks, Vol. VII. 1985, Chapter 16, p. 76
3
Thomas, J. Life is a Game, Play It ! p. 106
4
Ibid., p. 74
2
28
Non seulement nous devrions surveiller nos pensées à l’égard des autres, mais
nous devrions observer comment nous nous jugeons nous-mêmes. ‘’Vous ne
devriez jamais faire usage de descriptions dévalorisantes à propos de vous-même,
telles que : je suis une mauvaise personne, je suis faible, je suis un pécheur, etc.’’5
Vous n’êtes rien de tout cela, dit Swami : vous êtes l’Atma. ‘’Réaliser que vous êtes
l’Atma et qu’il n’y a rien d’autre, n’importe où, n’importe quand, c’est cela,
l’autoréalisation’’6dit-il. Bien entendu, l’humilité et la discipline sont nécessaires,
si nous voulons jamais être en mesure de visualiser notre vrai Soi, mais nous
démolir avec de la culpabilité et en nous condamnant nous fait perdre la vision de
cette réalité. Le conseil de Swami de ‘’ne jamais blesser’’ et de ‘’toujours aider’’
s’applique autant à nous-mêmes qu’à notre entourage.
Swami nous dit aussi que tout ce que nous avons à faire pour arriver à la pureté de
pensée, de parole et d’action, c’est de :
‘’Ne pas mal penser, penser au bien.
Ne pas mal voir, voir le bien.
Ne pas mal entendre, entendre le bien.
Ne pas parler en mal, parler en bien.
Ne pas mal agir, bien agir.’’7
DIMINUER LES TRACASSERIES
Swami dit : ‘’Les maladies sont plus la conséquence de la malnutrition mentale que
physique.’’8 Et donc, une des plus importantes méthodes pour éviter la maladie,
c’est de ‘’diminuer l’inquiétude mentale. Je m’aperçois maintenant que les gens se
tracassent plus au sujet de choses qu’ils ne comprennent pas et qu’ils ne sont pas en
mesure de corriger ni de réformer. La radio, la presse et d’autres moyens de
communication ou d’information suscitent tellement de peur et d’insatisfaction que
l’inquiétude et l’angoisse sont en augmentation et que l’esprit de l’homme s’affaiblit.
‘’La peur est la plus grande cause de maladie. Sitôt que vous avez un peu de
température, vous commencez à imaginer que c’est le début d’une fièvre importante.
Vous vous souvenez d’une connaissance qui a également eu un peu de température
et dont le cas s’est aggravé par la suite pour entraîner des complications et ainsi,
vous devenez plus sujet et enclin à la maladie que précédemment. Pensez plutôt aux
cas où la fièvre a été évitée ou surmontée, pensez à la grâce du Seigneur qui rétablit
et qui sauve.’’9
Si importante est notre sadhana dans la conquête de la peur et pour la promotion
de la santé que Swami dit : ‘’La dévotion et la moralité sont aussi importantes pour
la santé physique que pour la santé mentale. Elles libèrent l’esprit de l’agitation.
Elles l’alimentent en joie et en contentement. Elles calment les nerfs et elles aident
5
Thomas, J. Life is a Challenge, Meet It ! 1991, p. 11
Sathya Sai Speaks, Vol. 7. 1985, p. 334
7
Summer Showers in Brindavan 1990, p. 86
8
Sathya Sai Speaks, Vol. V. 1984, Chapter 10, p. 55
9
Ibid. Chapter 9, p. 50
6
29
même les processus corporels.’’10 Dans un même ordre d’idées, il nous dit encore :
‘’De simples médicaments ne guériront pas une personne malade. Elle doit aussi
contrôler son régime alimentaire pour se rétablir rapidement de la maladie. Il
n’existe pas une seule panacée pour les grands malheurs du monde. Chaque individu
a son propre type particulier de souffrance. Cependant, méditer sur Dieu est un
remède infaillible contre la souffrance humaine, si cette méditation est complétée
par la pratique du dharma et par la stricte observance de mesures morales.’’11
PARDONNER ET OUBLIER
‘’Le moyen de prolonger ou de raccourcir votre vie réside entre vos propres mains.
La durée de votre vie est prolongée, lorsque vous êtes rempli de joie, lorsque vous
êtes calme et rempli de pensées pures. Mais si vous êtes rempli de jalousie, de colère,
de haine et d’arrogance, la durée de votre vie est raccourcie.’’12 La colère en
particulier est spécialement dangereuse, car ‘’ses effets sont débilitants : les nerfs
s’affaiblissent, le sang s’échauffe et sa composition s’altère. Une simple explosion de
fureur consomme la force obtenue par trois mois de nourriture ! La colère diminue
dramatiquement notre résistance.’’13 Chaque fois que nous cédons à la colère, dit
Swami, nous nous hâtons vers la vieillesse.14
Swami nous dit aussi : ‘’Adoptez le silence, si vous êtes envahi par la colère, ou
souvenez-vous du Nom de Dieu. N’essayez pas de vous remémorer des choses qui
embraseront encore plus votre esprit et vos sentiments.’’15 Pardonnez et oubliez, dit
le vieil adage.
‘’L’homme gaspille sa vie en ruminant le passé et en s’inquiétant pour l’avenir.
Quelle est la cause profonde de la peine de l’homme et de sa maladie ? Insatisfait de
ce qu’il a et rêvant de ce qu’il n’a pas, l’homme perd la paix de l’esprit. Il est vain de
penser au passé ou de penser à ce que l’avenir nous réserve. A quoi cela sert-il de
penser au passé qui est irrévocable ou de s’inquiéter pour un avenir incertain ? C’est
du pur gaspillage de temps ! Le passé est passé et l’avenir est encore à venir. Vous
n’y pouvez rien du tout. Le plus important, c’est le présent. Le présent n’est pas
ordinaire, car il est ‘’omniprésent’’. Les résultats du passé et de l’avenir sont tous les
deux présents dans le moment présent. Vous récoltez dans le présent ce que vous
avez semé dans le passé et ce que vous semez dans le présent, vous le récolterez
dans le futur. Ainsi, le passé et l’avenir sont contenus dans le présent uniquement.
Donc, utilisez au mieux le présent. Renoncez à tout type d’inquiétude et vivez des
vies idéales qui mènent à l’immortalité et à l’accomplissement du but de la vie
humaine.’’16
10
Sathya Sai Speaks, Vol. IV. 1984, Chapter 34, p. 195
Summer Showers in Brindavan 1979, p. 92
12
Sathya Sai Newsletter. 18 :2 ; Winter 1993-1994, p. 29
13
Sathya Sai Speaks, Vol. XI. 1986, Chapter 32, p. 181
14
Sathya Sai Speaks, Vol. VIII. 1987, Chapter 40, p. 211
15
Thomas, J. Life is a Dream, Realize It ! 1992, p. 121
16
Summer Showers in Brindavan 1990, pp 30-31
11
30
‘’PERDRE L’ESPRIT’’
Swami dit : ‘’Il est important de reconnaître que tant que le mental est là, les désirs
ne vous quitteront pas. Tant que vous avez des désirs, la fausse idée du ‘’je’’ et du
‘’mien’’ ne vous quittera pas. Tant que le sentiment du ‘’je’’ et du ‘’mien’’ ou que
l’ahamkara est là, votre identification erronée au corps ne vous quittera pas. Tant
que l’ahamkara ne vous quitte pas, l’ajnana ou l’ignorance ne vous quittera pas.
Cela signifie en fait qu’il n’y a pas d’autre moyen que l’anéantissement du mental
pour atteindre l’Atmajnana, la connaissance du Soi ou l’Atmadarshan, la vision du
Soi, ou l’Atmananda, la Félicité du Soi, quel que soit le nom que vous lui donniez.’’17
‘’Comment espérer un succès rapide dans le contrôle de l’esprit ? Il est très difficile
de triompher de ses divagations, car il a beaucoup de facettes et il est très
résolu…Seules la constance et la persévérance vous permettront de dompter votre
mental et ce n’est que par l’entremise d’un mental dompté que vous pouvez faire
l’expérience de Dieu. Vous devez devenir votre propre tuteur. Entrainez-vous en
utilisant l’étincelle de sagesse qui vous a été insufflée. Lorsque vous essayerez de
toutes vos forces, la grâce du Seigneur sera là pour vous aider à progresser.’’18
‘’Si vous ne parvenez pas à contrôler votre mental ni à méditer sur Dieu, alors
engagez-vous dans le service désintéressé. Vous ne devez pas trop vous inquiéter.’’19
Si contrôler son esprit devient trop pénible, on nous dit de ‘’pratiquer une autre
sadhana – la sadhana de voir le divin tout autour de vous. Croyez que ce même Atma
qui est en vous est le même Atma qui active tout le reste, qui le fait vivre et
bouger.’’20
17
Ibid., pp. 116-117
Sathya Sai Speaks, Vol. II, p. 34.
19
Thomas, J. Life is a Challenge, Meet It ! 1991, p. 176
20
Ibid., p. 24
18
31
‘’Les hommes naissent avec un cri d’impuissance, mais ils devraient mourir avec le
sourire de la joie heureuse (de connaître leur réalité). C’est l’objectif des années
entre la naissance et la mort.’’1
CHAPITRE 5 : VIEILLIR AVEC GRÂCE
‘’Le corps enregistre des changements à cause de la nourriture et d’autres habitudes
de vie. Quels que soient les changements du corps, l’individualité demeure
inchangée. Les modifications de nom et de forme, comme l’enfance, l’adolescence,
l’âge adulte et la vieillesse ont trait au corps et sont donc illusoires. Par conséquent,
vous ne devriez pas du tout considérer le corps comme étant réel et permanent. Il
vous incombe toutefois de veiller à ce que le corps ne soit pas exposé aux maladies et
de l’entretenir comme un instrument performant. Aussi longtemps que vous
naviguez sur le fleuve de la vie, vous devez veiller à ce que l’embarcation du corps ne
subisse pas de fuites ou de dommages, et à prévenir ainsi l’eau d’entrer dans le
bateau. Restez dans le monde et occupez-vous de vos devoirs, mais ne permettez pas
aux soucis de s’immiscer dans votre esprit et de rendre votre corps vulnérable à
toutes sortes de maladies. Considérez le corps comme uniquement un instrument.’’2
‘’Nos anciens voulaient vivre longtemps pour le bénéfice d’une vie pieuse et donc,
dans cette optique, ils s’efforçaient de préserver leur santé physique et mentale.
Aujourd’hui, on dit qu’un homme est vieux, s’il atteint l’âge de 60 ans ou de 70 ans,
mais jadis, les gens étaient considérés comme jeunes, même à l’âge de 80, 90 ou 100
ans ! Vous avez peut-être lu dans le Mahabharata qu’à l’époque de la guerre de
Kurukshetra (il y a 5500 ans), Krishna et Arjuna avaient respectivement 86 et 84
ans. Mais ils étaient de prime jeunesse et prirent part à la guerre avec vigueur,
vitalité et vaillance. Qui était le commandant en chef de l’armée des Kauravas ?
Bhishma, qui avait 116 ans ! Aujourd’hui, un homme de 116 ans resterait confiné
dans son lit, le corps tout tremblant, et il aurait besoin des autres pour simplement
en sortir, mais Bhishma a lutté farouchement durant neuf jours. Comment expliquet-on cela ? Grâce à leur force mentale, une alimentation nourrissante et surtout, leur
foi dans le Soi (c’est-à-dire la confiance dans leur Soi réel ou l’Atma).’’3
Néanmoins, Swami insiste sur le fait qu’ ’’une vie pieuse est plus importante que la
longévité.’’4 Il demande : ‘’Qu’est-ce que l’immortalité ? La suppression de
l’immoralité, c’est l’immortalité ! Qu’est-ce que l’immoralité ? Cela veut dire de
mauvaises qualités, comme l’ego, la colère, la jalousie, le désir, etc. Supprimez les
mauvaises qualités et vous obtiendrez alors l’immortalité. C’est très important.’’5
‘’La vie est une foire d’un week-end ; elle est comme une fleur qui se fane à la tombée
du jour. La vieillesse, quand tout charme physique est perdu et quand il vous faut
dépendre des autres pour tout, arrivera bientôt pour tous…Préparez-vous…à la
1
Sathya Sai Speaks, Vol. V. 1984, Chapter 46, p. 236
Summer Showers in Brindavan 1990, p. 21
3
Ibid., p. 36
4
Sathya Sai Newsletter. 18 :3 ; Spring 1994, pp. 5-6
5
Thomas, J. Life is a Challenge, Meet It ! 1991, p. 79
2
32
mort, soyez équipé pour la rencontrer calmement, joyeusement, en vous résignant
tranquillement à la volonté du Seigneur. Cela, vous ne pouvez pas l’obtenir en
claquant des doigts, quand vous le voulez ; c’est le résultat de longues années de
pratique.’’ 6 Baba explique : ‘’C’est pourquoi le Seigneur recommande que depuis la
naissance jusqu’à la mort, on s’engage dans la recherche de la Vérité. Si au lieu de
cela, vous reportez la sadhana jusqu’au tout dernier moment, vous serez comme
l’étudiant qui parcourt les pages de son manuel scolaire pour la première fois juste
avant d’entrer dans la salle d’examen !’’7 Comme le grand-père de l’auteur le
disait : ‘’Pourquoi attendre d’avoir soif avant de commencer à creuser un puits ?’’
A cet égard, Swami dit : ‘’Le temps est très important. Gaspiller son temps, c’est
gaspiller sa vie. Chaque fois que vous avez le temps, pensez à Dieu et à la spiritualité
– et pas au mariage, etc.’’8 Il nous prévient : ‘’S’il n’y a pas de transformation
spirituelle dans votre mode de vie au fil des ans, vous êtes coupable d’avoir gaspillé
toutes vos énergies, votre temps et vos opportunités.’’9
‘’La mort ne fait aucun doute. Tant que nous avons ce corps, nous devons remplir nos
obligations d’une manière exemplaire. Quand un photographe vous prend en photo,
il vous dit d’être prêt avant d’appuyer sur le déclic et si vous ne prenez pas une
bonne pose à cet instant, la photo prise ne sera pas bonne. Mais le Seigneur, Lui, est
un photographe qui prend votre photo sans prévenir. Par conséquent, pour être bien
photographié sur la plaque sensible du cœur du Seigneur, nous devrions toujours
être prêts.’’10
LE QUATRIÈME STADE DE LA VIE
‘’La vieillesse est le quatrième stade de la vie. A ce stade du voyage, la personne doit
avoir découvert que les joies qui sont disponibles dans ce monde sont insignifiantes
et éphémères. Elle doit s’être dotée de la connaissance supérieure de la joie
spirituelle qui est accessible en plongeant dans la source intérieure de félicité, via
ses expériences. Son cœur doit s’être attendri et s’être rempli de compassion. Elle
doit être prise par la promotion du progrès de tous les êtres, sans distinction. Elle
doit être désireuse de partager avec les autres la connaissance qu’elle a accumulée
et de leur offrir le bénéfice de ses expériences.’’11
Swami utilise le poids des années comme un instrument pour examiner le sens
plus profond de la vie. Il dit : ‘’En Inde, à l’âge de 60 ans, les gens célèbrent un
second mariage qui est la renaissance de leur mariage dans la vie spirituelle et qui
est orienté vers Dieu et non plus préoccupé par les sens. Avant l’âge de 60 ans, le
couple est autorisé à jouir des fruits des sens. A l’âge de 70 ans, le 7 a également un
sens. Il y a les 7 grands rishis (sages) et la personne devrait s’unir à ces saints. A
l’âge de 80 ans, il y a les 8 déités qui gouvernent les directions et à l’âge de 80 ans,
6
Sathya Sai Speaks, Vol. IV. 1984, Chapter 52, p. 300
Sathya Sai Speaks, Vol. III. 1983, Chapter 20, p. 93
8
Thomas, J. Life is a Challenge, Meet It ! 1991, p. 179
9
Thomas, J. Life is a Game, Play It ! p. 271
10
Sathya Sai Speaks, Vol. VI. 1983, Chapter 36, p. 157
11
Sathya Sai Speaks, Vol. V. 1984, Chapter 10, p. 52
7
33
nous devrions nous unir à ces déités. A l’âge de 90 ans, il y a les 9 planètes spéciales
et nous devrions nous unir à elles. A l’âge de 100 ans, nous devrions être les maîtres
des 5 organes d’action et des 5 organes des sens et nous fondre en Dieu. Les 5
organes d’action concernent la parole, la préhension, la marche, l’excrétion et
l’alimentation ; les cinq organes des sens sont l’ouïe, le toucher, la vue, le goût et
l’odorat.’’12
Au fur et à mesure que nos corps changent et se développent, il en va de même
avec notre style de vie et nos habitudes. Swami nous dit : ‘’Il est préférable de ne
pas trop manger après 60 ans.’’13 Il ajoute : ‘’Les gens pourront vivre plus longtemps
et vivre des vies plus saines, s’ils mangent seulement le minimum.’’14 Bien entendu,
le bon sens est toujours nécessaire pour veiller à ce que le corps rencontre ses
besoins nutritionnels durant ses dernières années.
Mais toutes ces préoccupations concernant les changements qui surviennent avec
l’âge peuvent conduire à une inquiétude excessive concernant les faiblesses du
corps. Swami nous conseille de ‘’laisser tomber l’illusion que vous êtes devenus
vieux ou malades ou que vous êtes devenus faibles et amoindris. Certains se mettent
à décompter les années et à se lamenter à propos de l’âge qui avance et tremblent
comme des lâches qui craignent la mort. Mais souvenez-vous, l’allégresse, c’est le
ciel et l’abattement, l’enfer. Ayez toujours quelque chose à faire et faites-le bien de
manière à en retirer de la joie.’’15 Swami nous dit que nous devrions aspirer, ‘’non
pas à une longue vie, mais à une vie divine.’’ 16
COMME SI ON SE DÉBARRASSAIT DE VIEUX VÊTEMENTS
‘’Nous devrions essayer de vivre sans être affectés par la joie et par le chagrin
provoqués par la naissance et la mort du corps. Nul ne pleure, en découvrant que la
glace est froide ou en apprenant que le feu brûle. Il est naturel que la glace soit
froide et que le feu brûle. De même, la mort est naturelle pour tout corps qui naît.
Pourquoi devrions-nous pleurer là-dessus ? Nous devenons les victimes du chagrin
en considérant un phénomène naturel comme non naturel.’’17 Sai Baba dit que tout
comme nos vêtements couvrent temporairement nos corps, de même nos corps
couvrent temporairement l’Atma. ‘’Personne ne tient spécialement à porter la
même tenue pendant des années et des années. La mort n’est que se dépouiller de
vieux vêtements. Quand même les Avatars quittent le corps après avoir accompli
leur tâche, comment l’homme pourrait-il être sauvé de la dissolution inévitable ?’’18
‘’C’est uniquement quand toute l’histoire se sera déroulée que vous apprécierez Son
Plan et pas avant. Pour cela, il vous faut franchir l’écran de Maya (l’illusion) et
contacter le Metteur en scène en personne. En étant acteur sur la scène et en
12
Hislop, J. Conversations with Bhagavan Sri Sathya Sai Baba. Indian edition, p.42
Krystal, P. Sai Baba, the Ultimate Experience, p.154
14
Sathya Sai Speaks, Vol. VII. 1985, Chapter 22, p. 111
15
Voice of the Avatar, Vol. I. 1987, p. 39
16
Summer Showers in Brindavan 1990, p. 105
17
McMartin, G. Baba, the Breath of Sai. 1984, p. 127
18
Sathya Sai Speaks, Vol. VII. Chapter 22, p. 113
13
34
récitant vos répliques, vous ne pouvez pas saisir le sens de toute la pièce qui a
comme scène le monde et les siècles comme durée. Si en jouant bien votre rôle, vous
développez prema (l’amour universel) à l’égard des autres acteurs, c’est plus
important que la bhakti (la dévotion) à l’égard de Dieu.’’19
Finalement, c’est seulement le corps qui périt, car ‘’l’Atma ne meurt pas…Lorsque
l’homme le sait, la mort perd son épée de Damoclès ou sa faucille, elle n’est plus
crainte, mais c’est un voyage bienvenu vers un port bien connu.’’20 Nous devrions
par conséquent nous résoudre à ‘’permettre à la mort qui va vous advenir d’être la
dernière.’’21
19
Gokak, V.K. The Advent of Sathya Sai, p. 9
Sathya Sai Speaks, Vol. VI. 1983. Chapter 36, p. 157
21
McMartin, G. Baba, the Breath of Sai. 1984, p. 147
20
35
‘’Au fur et à mesure que la science se développe et que la technologie progresse,
l’humilité et l’amour devraient aussi se développer dans la même mesure.’’1
CHAPITRE 6 : LES SCIENCES MÉDICALES
‘’Dans un corps sain, il y aura un esprit sain et un esprit sain assure un corps sain.
La peur est la plus grande cause de maladie. Les gens s’angoissent et ont peur de
choses qu’ils ne comprennent pas. La radio, la télé, les journaux, le cinéma, tous
effraient les gens et les font paniquer, par rapport à leur santé, leur niveau de vie, la
sécurité sociale et la sécurité nationale. Chaque heure d’écoute et chaque heure de
lecture donnent une dose supplémentaire d’inquiétude. Dans le passé, on guérissait
les maladies à l’aide de simples remèdes fournis par la nature – le repos, la
régulation du régime alimentaire et les pratiques spirituelles. Mais de nos jours,
l’homme vit à l’ère des cachets et des piqûres. Ne croyez pas que la santé est
conservée ou préservée par les docteurs ou que les médicaments peuvent la
garantir. Si c’était le cas, alors tous les morts seraient vivants maintenant. ‘’2
LES HÔPITAUX
Swami désapprouve le milieu tourné vers le profit de beaucoup d’hôpitaux
modernes et dit que ces institutions devraient plutôt servir comme des centres de
service et de compassion. ‘’Malheureusement, les hôpitaux qui traitent les patients
avec amour et attention, dévouement et dévotion sont très rares. Il y a des hôpitaux
qui disposent d’équipements coûteux, de spécialistes, de bâtiments énormes et
d’intérieurs nickel, mais ils se préoccupent plus de faire des bénéfices que
d’apporter un soulagement. Leurs services sont destinés à ceux qui peuvent payer de
grosses sommes d’argent.’’3 Baba nous a dit : ‘’Swami veut plus d’hôpitaux qui
prodiguent des soins gratuits aux pauvres.’’4
‘’Le progrès d’un hôpital ne doit pas se juger au nombre de patients qui viennent s’y
faire soigner. Il doit éduquer les gens aux principes de la santé et veiller à ce que la
zone à l’entour soit délivrée de la maladie.’’5 Baba dit : ‘’La prévention de la maladie
devrait être l’objectif. Nous devrions avoir l’idéal d’une société humaine délivrée des
maladies. Ce sera une excellente journée lorsqu’un hôpital ne recevra plus de
patients.’’6
‘’L’hôpital, c’est pour ceux qui ont foi dans les médicaments et les docteurs. Mais que
peuvent faire les médicaments et les docteurs sans la grâce de Dieu ? Le jour où
l’hôpital sera superflu viendra sûrement, puisque tous seront en bonne santé et
1
Thomas, J. Life is a Game, Play It ! p. 257
Sathya Sai Speaks, Vol. IX. 1987, Chapter XXVI, p. 142
3
Sathya Sai Speaks, Vol. X. 1987, Chapter XII, pp. 70-71
4
Sathya Sai Newsletter. 18 :3 ; Spring 1994, p. 34
5
Sathya Sai Speaks, Vol. IV. 1984, Chapter 34, p. 196
6
Sathya Sai Newsletter. 18 :3. Spring 1994, p. 34
2
36
délivrés de la maladie en acceptant la voie de la sadhana, la voie sereine de la paix
et du bonheur.’’7
Les hôpitaux de Swami sont la norme de référence en matière de services et de
soins rendus aux pauvres. Même si beaucoup de fidèles connaissent son hôpital
super spécialisé et les services gratuits qu’il offre aux pauvres, moins de gens
connaissent ses autres hôpitaux et cliniques. Swami dit : ‘’L’Hôpital Général de
Puttaparthi, c’est pour ceux qui croient en les docteurs et en les médicaments. C’est
la foi qui compte, qui guérit. L’hôpital sert aussi à loger ceux qui sont trop malades
pour se déplacer et qui viennent tout de même ici pour être guéris. Ceux qui
séjournent à l’hôpital entendront aussi le Pranava (Om), les sankirtans et les
bhajans (chants dévotionnels) et ils profiteront des vibrations spirituelles qui
saturent l’air de Prasanthi Nilayam.’’8
LA PROFESSION MÉDICALE
Swami accorde souvent généreusement son temps à ceux qui sont dans la
profession médicale, puisque inlassablement, il s’efforce d’actualiser les bénéfices
potentiels qu’ils peuvent apporter à la société. Voici quelques extraits de discours
que Swami a prononcés spécifiquement à l’intention de professionnels de la
médecine :
‘’…Davantage même que les médicaments prescrits par les docteurs, les paroles
douces qu’ils prononcent ainsi que l’amour et la compassion qu’ils prodiguent
peuvent mieux et plus rapidement guérir les maux de leurs patients. Considérez-les
comme votre propre famille, vos invités particuliers et vos amis les plus proches et
veillez affectueusement sur eux avec une attention déterminée. Je vous exhorte à
maintenir une telle attitude en toute situation. Souvenez-vous que le patient doit
coopérer avec vous pour que vous puissiez rendre effective la guérison et que
lorsqu’il est guéri, le patient vous confère le contentement, la joie et un sentiment
d’allégresse. Soyez reconnaissants à l’égard du patient pour tout ceci.’’9
‘’Selon mon opinion, il n’est pas nécessaire que vous (les docteurs) vous vous
tracassiez à propos de l’argent et des ressources. Traitez vos patients avec amour.
Le devoir est Dieu. Cet amour devrait circuler. Vous pouvez demander des
honoraires pour vos services, mais faites-le avec amour. C’est la bonne marche à
suivre, pour vous. En rendant service dans cet esprit, vous réussirez dans tous les
cas. En traitant le patient avec amour, vous gagnerez l’amour du patient. Ainsi,
votre devise devrait être ‘’Débuter la journée dans l’amour, remplir la journée
d’amour, terminer la journée dans l’amour. C’est la voie qui mène à Dieu.’’10
‘’…Les docteurs qui se disputent la bourse de leurs patients ou qui tentent de mettre
la main sur un patient avant qu’un rival ne se l’approprie représentent un danger
pour la société. Le docteur qui snobe ses collègues, ou qui s’en tient à ses propres
7
Sathya Sai Speaks, Vol. V. 1984, Chapter 9, p. 51
Sathya Sai Speaks, Vol. VII. 1985, Chapter 22, p. 115
9
Sathya Sai Speaks, Vol. X. 1987, Chapter 12, p. 72
10
Sathya Sai Newsletter. 18 :3 ; Spring 1994, pp. 38-39
8
37
solutions en dépit de ses expériences d’échec, qui est plus guidé par ses lubies, ses
fantaisies et ses préjugés ou qui considère que la caste du patient est plus
importante que sa maladie – de tels hommes sont aussi dangereux.’’11 Dans la
même veine, Swami dit encore : ‘’Certains docteurs déconseillent à leurs patients de
fumer et de boire, alors qu’eux-mêmes fument et boivent ! Un tel écart entre la
parole et la pratique soulève des doutes dans l’esprit du patient, quant au bon sens
du conseil médical prodigué. De tels docteurs qui ne respectent pas l’harmonie entre
la parole et l’acte égarent les patients.’’12
‘’Les docteurs…à qui l’on a assigné le devoir de partir en tournées à la recherche de
personnes susceptibles de requérir leur attention doivent se montrer
particulièrement cordiaux et considérés. N’aboyez pas vos instructions à la tête des
patients. Faites preuve de patience en écoutant leur histoire, car la moitié de la
guérison s’effectue par la gentillesse, par la douceur et la compassion. Les Ecritures
disent : ‘’Le docteur est Dieu sous forme humaine.’’ C’est dans cet esprit et avec une
telle révérence que les gens viennent vous voir et qu’ils reçoivent les médicaments
que vous leur donnez. Montrez-vous dignes de cette estimation de vos services ! De
nos jours, les docteurs ont perdu l’art de la parole douce et aimable. Apprenez donc
à vous exprimer avec compassion et ayez à votre disposition dans vos sacs tous les
médicaments nécessaires au traitement de tout type de maladies. Ne tardez pas ou
ne différez pas, parce que vous n’avez pas emporté avec vous le médicament. Les
docteurs n’ont pas conscience de la détresse qu’ils provoquent par leur négligence
ou leur colère et les infirmières ne sont pas conscientes de la peine qu’elles infligent
par des paroles empreintes de colère ou même par un geste dédaigneux ou empreint
de ressentiment. Imaginez ce qu’un tel geste pourrait signifier pour vous, si vous
étiez à leur place et évitez-le. Efforcez-vous toujours de vous mettre à la place de
l’autre et évaluez votre action dans ce contexte. Alors, vous ne vous tromperez pas.’’
‘’Soyez purs en paroles et en actes et tenez toute pensée impure éloignée. Je suis en
chacun de vous et J’ai ainsi conscience de la moindre de vos pensées. Voyez-Moi
comme Celui qui réside en chacun et offrez à chacun toute l’aide possible et tous les
services requis. Ne soyez pas avares en paroles aimables, en gestes de soutien, en
sourires rassurants, en compagnie réconfortante et en entrevues consolatrices. Si
vous ne servez pas l’homme qui est votre prochain et qui est doté des mêmes
sentiments, pulsions et instincts que vous et qui se trouve devant vous, vivant et
acceptant volontiers votre service avec un sourire de gratitude, comment pourriezvous bien servir Dieu qui est si loin au-dessus de vous, au-delà de vous, si différent et
si puissant, si vaste et si mystérieux ? Entrainez-vous à servir Dieu en servant
l’homme en qui Dieu est installé dans le cœur. Persuadez-vous que servir l’homme,
c’est servir Dieu.’’
‘’Les docteurs qui parmi vous peuvent servir les pauvres en les soignant sans
insister sur leurs honoraires, qu’ils donnent aux pauvres toute l’attention et tous les
soins que vous prodiguez libéralement aux riches patients payants. Faites-le par
amour de Dieu ; sentez que c’est le culte que vous Lui rendez. Et s’il y a des avocats
parmi vous, ils peuvent aider ceux qui ont besoin d’un avocat expert et qui doivent
comparaître sans défense ou qui souffrent aux mains d’hommes peu scrupuleux. Ne
11
12
Sathya Sai Speaks, Vol. VII. 1985, Chapter 20, p. 104
Sathya Sai Newsletter. 18 :4 ; Summer 1994, p. 4
38
publiez pas de tels actes de compassion ; faites-les spontanément, sans fanfare. Cela
aura plus de valeur que de faire la démonstration de vos services à l’aide de gros
titres, photographies à l’appui, ce qui diminue la valeur des actes de compassion.
Vous devriez vous sentir mal à l’aise, quand il y a des gens qui sont malheureux dans
votre entourage. En les soulageant de leur inconfort, vous les rendrez heureux et
vous vous rendez par là même heureux, n’est-ce pas ? Similairement, vous devriez
être heureux, quand les gens qui vous entourent sont heureux. C’est encore plus
difficile, mais c’est le signe de la personne qui est vraiment bonne.’’
‘’Aidez les autres dans la mesure du possible et si vous ne pouvez pas les aider de
manière appropriée, ressentez au moins leur douleur. ‘’Hélas ! Quelle souffrance ils
endurent là ! Seigneur, hâte-Toi de la soulager !’’ Priez ainsi de tout votre cœur.
Souvenez-vous que les personnes que vous servez sont les temples où Dieu est
installé. Vénérez-les avec les fleurs des bonnes paroles, de l’aide opportune et de
l’attention vigilante.’’13
Swami nous avertit d’être prudents vis-à-vis des ‘’guérisseurs miraculeux’’ qui
prétendent agir comme un canal du pouvoir de guérison de Dieu, car le Seigneur
n’a pas besoin de tels intermédiaires. Swami dit : ‘’Tout bénéfice n’est qu’un
sentiment de soulagement temporaire et n’est pas réel. Si la guérison se produit,
c’est parce que la personne a eu le sentiment ou la pensée de Dieu.’’14
Quand John Hislop demanda si le pouvoir de Dieu ne s’écoulait pas dans une
personne lors de telles guérisons, Swami répondit : ‘’Où est Dieu ? Il est en vous. Il
guérit de l’intérieur.’’ Dans tous les cas, Swami nous conseille de nous appuyer sur
‘’les moyens médicaux ordinaires et…sur la prière pour être guéris.’’15
LES ÉTUDES DE MÉDECINE
‘’La situation délicate des docteurs mérite la sympathie. Beaucoup d’entre eux
doivent dépenser de grosses sommes d’argent pour être admis dans une faculté de
médecine et faire leurs études. Le docteur s’inquiète de récupérer l’argent qu’il a
investi dans ses études. Quelque chose devrait être fait pour résoudre ce problème.
Par exemple, personne ne devrait pouvoir être admis dans une faculté de médecine,
simplement parce qu’il est en mesure de verser une grosse somme d’argent. Seuls
ceux qui ont le talent et l’aptitude pour faire des études de médecine devraient être
admis. Ces étudiants retireront énormément de bienfaits de leurs études de
médecine et ils seront utiles à la société. Aujourd’hui, soit il vous faut beaucoup
d’argent, soit un soutien influent pour entrer dans une faculté de médecine. Il faut
parfois jusqu’à 12 ans aux étudiants qui entrent ainsi pour terminer les cinq années
du cursus de médecine. A quoi servent de tels docteurs ? L’accent devrait être mis
sur la qualité et non sur la quantité dans le domaine des études médicales.’’
‘’Auparavant, les étudiants en médecine travaillaient dur, jusqu’à 18 heures par
jour et sans ce dur travail, personne n’aurait obtenu son diplôme. Mais aujourd’hui,
13
Sathya Sai Speaks, Vol. V. 1985. Chapter 20, pp. 104-105
Hislop, J. Conversations with Bhagavan Sri Sathya Sai Baba. Indian edition, p. 145
15
Ibid., p. 145
14
39
les choses sont différentes. Les étudiants passent sans étudier beaucoup. Des
docteurs aussi pauvrement instruits sont une calamité pour le pays. Tous les
docteurs ne sont pas de cet ordre. Beaucoup sont compétents. Il incombe à la
profession médicale de rectifier cette situation. Elle devrait contacter les autorités
pour introduire des réformes. C’est seulement alors que la nation progressera.’’16
Swami décrit la gratitude comme une vertu et dit que ceux qui oublient leurs
bienfaiteurs commettent un grand péché. ‘’Les docteurs devraient réaliser ce qu’ils
doivent à la société. La société a préservé et transmis aux docteurs les
connaissances de la science médicale et les connaissances médicales se sont
enrichies des contributions de chercheurs dévoués au fil des siècles. Les médecins
devraient être reconnaissants à l’égard de la société pour toutes les connaissances
et aptitudes qu’ils ont acquises grâce au labeur dévoué des autres. Ils devraient
comprendre leur endettement à l’égard de la société pour tout ce qu’ils ont reçu.
C’est seulement alors qu’ils utiliseront leurs connaissances et leurs compétences à
bon escient…’’17
‘’L’éducation ne trouve son sens que quand elle est testée sur la pierre de touche de
la pratique. Il faut toujours travailler. C’est l’activité qui confère l’autorité. Un
docteur ne trouve le bonheur qu’en proportion du travail qu’il accomplit. Le vrai
docteur se délecte de son travail.’’18
Sai Baba stigmatise la tendance chez certains médecins à réduire leur pratique à
des spécialités et matières obscures. Il dit : ‘’J’ai un petit conseil à donner aux
docteurs qui sont présents ici (lors d’un symposium de cardiologie à Prasanthi
Nilayam). La tendance à la spécialisation dans le traitement des maladies
cardiaques prend des proportions absurdes. Je recommanderais aux docteurs de
traiter le cœur comme un tout et non d’en fragmenter chaque partie pour un
traitement spécialisé. La spécialisation a atteint des proportions alarmantes dans le
monde actuellement. Les docteurs devraient être des praticiens généraux (c’est-àdire des médecins généralistes) qui savent comment traiter les différentes maladies
des patients.’’19
L’AYURVEDA
‘’Parmi les quatre Vedas, l’Atharva Veda est celui qui a donné la science relative à la
longévité, l’Ayurveda. L’Ayurveda transcende le temps et l’espace, il est valable
partout et toujours. Il a trait à l’âme, à l’esprit et au corps et il a une approche
intégrale. Le système allopathique est venu beaucoup plus tard. Celui-ci se fonde sur
une approche objective et extérieure, tandis que l’Ayurveda est subjectif. Il faut
coordonner les deux pour obtenir de meilleurs résultats. Comme l’Ayurveda est
subjectif, il est plus efficace que le système allopathique. Il y a un sens supérieur,
artistique dans l’Ayurveda.’’
16
Sathya Sai Newsletter. 18 :3 ; Spring 1994, p. 38
Ibid., p. 37
18
Sathya Sai Newsletter. 18 :4 ; Summer 1994, p. 33
19
Sathya Sai Newsletter. 18 :3. Spring 1994, p. 37
17
40
‘’Les docteurs doivent comprendre la différence entre l’approche subjective et
l’approche objective. La dernière a une vision extérieure, alors que la première a
une perspective intérieure. L’objet est un reflet du sujet. Sans comprendre le lien
entre l’Ayurveda et l’allopathie, les docteurs perdent leur temps à discuter.
L’Ayurveda affirme que la pureté de l’esprit est essentielle pour la santé de la
personne, alors que les docteurs allopathiques ne considèrent pas que l’esprit soit
aussi important. Ils accordent de l’importance à l’éradication des germes et
considèrent ceci comme l’unique moyen de guérir les maladies. Ceci ne tient pas
compte du rôle de l’esprit et de l’âme dans l’éradication de la maladie. L’allopathie
se base sur la connaissance extérieure et l’expérimentation, et l’Ayurveda sur la
connaissance intérieure et l’expérience. Il y a un gouffre entre l’expérimentation et
l’expérience. En raison de la différence entre les approches subjective et objective,
au cours du temps, l’allopathie a eu recours à l’utilisation d’antibiotiques pour
traiter diverses maladies. Les antibiotiques agissent puissamment et ils donnent des
résultats rapides pour guérir une maladie, mais dans le processus, ils génèrent des
effets secondaires négatifs. Les docteurs allopathiques n’expérimentent qu’avec la
matière. Ils ne tiennent pas compte de la conscience…’’
‘’D’après l’Ayurveda, il y a trois facteurs essentiels qui sont responsables de la santé
ou de la maladie du corps humain : ce sont vata (le souffle vital), pitta (la bile) et
kapha (le phlegme).20 Vata totalise 36 maladies, pitta, 98 et kapha, 96. Ces trois
facteurs sont essentiels pour le corps humain, mais ils devraient rester en équilibre
sans dépasser leurs limites respectives. En équilibre, il n’y aura pas de maladie. La
modération est la règle d’or d’une bonne santé.’’21
L’AMOUR EST LE REMÈDE
A une époque qui précéda les études de médecine de l’auteur, Swami m’a donné
du temps pour étudier des pratiques comme l’Ayurveda, l’homéopathie et d’autres
approches holistiques ou non-traditionnelles des soins de santé et après m’être
frayé un chemin dans quelques-unes de ces pratiques, j’ai trouvé que c’est l’amour
– l’amour divin, inconditionnel – qui détient l’ultime pouvoir de guérison. L’amour
est le remède, m’a dit Swami, et Dieu est la source. Il dit : ‘’Plus encore que les
remèdes prescrits par les docteurs, les paroles douces et aimables qu’ils prononcent
et l’amour et la compassion dont ils témoignent peuvent mieux guérir et plus
rapidement les maladies de leurs patients.’’22
LA RÉGULATION DOIT VENIR DE L’INTÉRIEUR
Alors que la population mondiale continue d’augmenter spectaculairement,
certains fonctionnaires de l’arène de la santé publique défendent les moyens
artificiels de contrôle des naissances comme un additif normal pour contrôler la
croissance. Mais pour Sai Baba, ‘’Limiter les naissances par des moyens artificiels
20
Ces définitions ne sont que des traductions grossières. Il n’y a aucune approximation précise en anglais.
Sathya Sai Newsletter. 18 :3 ; Spring 1994, pp. 3-4
22
Sathya Sai Speaks, Vol. X. 1987, Chapter 12, p. 72
21
41
est une mesure ridiculement mauvaise. Comme se couper la tête, comme la porte est
trop basse et comme on ne veut pas entrer en se baissant.’’23 Il dit : ‘’Même si de
telles méthodes semblent réussir, elles sont semées d’embûches ; elles conduiront
inévitablement à une démoralisation du caractère à grande échelle et à affaiblir
l’endurance morale, endurance dont dépend la force des gens, en dernier recours. La
régulation doit venir de l’intérieur et non de l’extérieur. Les gens doivent se
maîtriser à l’aide de leur force innée, et pas être contrôlés via la crainte de
quelqu’un ou le désir d’un bénéfice temporaire. Le contrôle de soi favorise
l’autonomie, la connaissance de soi et le progrès personnel. Ceux qui sont partisans
de la planification familiale ne considèrent que les conséquences immédiates et
ignorent les conséquences à long terme.’’24 Swami dit que ‘’ceux qui encouragent de
telles tactiques dangereuses doivent plutôt encourager le contrôle des sens et la
maîtrise de soi par l’entremise du yoga et du seva (service désintéressé), méthodes
préconisées dans les Ecritures par les sages qui étaient au courant des calamités qui
sont les conséquences d’une paternité irresponsable ou d’une maternité frustrée.’’25
A la connaissance de l’auteur, Swami n’a jamais répertorié la surpopulation et ses
difficultés concomitantes comme un des problèmes du monde. Les Ecritures de
toutes les religions nous disent plutôt que : ‘’Dieu a le pouvoir de vous combler de
toutes sortes de grâces, pour que, disposant toujours et en tout du nécessaire, vous
ayez encore du superflu pour toute œuvre bonne.’’26
Pour que cette abondance soit accessible, il faut simplement que l’humanité mette
en pratique les enseignements de Swami : ‘’Il y a trois maximes suprêmes dont on
devrait toujours se souvenir : aimez Dieu, appréhendez le péché et observez la
moralité dans la société.’’27
23
Ibid. Chapter 19, p. 99
Sathya Sai Speaks, Vol. V. 1984, Chapter 42, p. 217
25
Sathya Sai Speaks, Vol. VII. 1985, Chapter 19, p. 99
26
Bible, II Cor. 9.8.
27
Thomas, J. Life is a Game, Play It ! p. 273
24
42
‘’Prenez conscience de votre réalité et vous perdrez le sentiment d’identification au
corps. Cela vous délivrera de la maladie.’’1
CHAPITRE 7 : SUR LA FOI ET LES GUÉRISONS
Presque tous ceux qui ont lu des choses concernant Sai Baba sont au courant des
guérisons miraculeuses qu’Il a accomplies pour des personnes souffrant de
troubles divers. Swami dit : ‘’Je suis venu pour aider tout le monde à acquérir la
nature sattvique. Vous avez peut-être entendu des gens parler de Mes miracles, ou
dire que J’avais matérialisé ceci ou donné cela, dire que Je réalise tous vos désirs ou
que Je guéris vos maladies. Mais tout cela n’est pas aussi important que la qualité
sattvique (pureté) que J’apprécie, que J’encourage et que J’insuffle. Bien sûr que Je
vous confère ces faveurs que sont la santé et la prospérité, mais seulement pour que
vous puissiez procéder avec plus d’enthousiasme et moins d’interruptions à la
sadhana spirituelle.’’2 De telles faveurs sont les expressions de Son amour infini
pour nous, Ses enfants.
Quand la maladie survient, Swami dit : ‘’Accordez à chaque problème l’attention
qu’il mérite, mais ne le laissez pas vous accabler.’’3 Il dit : ‘’Si vous souffrez, essayez
dans la mesure du possible d’élever vos pensées jusqu’aux nombreux dons que le
Seigneur vous a faits – la beauté, l’amour, la patience, le pardon et cette grâce
incomparable. Souvenez-vous de ces instants de grâce et de douceur incomparables
dont le Seigneur vous a bénis. Cherchez le bien en tout pour que vous puissiez voir
Dieu qui est tout.’’
LA FOI
Swami nous dit sur un ton rassurant : ‘’La foi est pouvoir…c’est le souffle même par
lequel nous vivons.’’4 ‘’La foi en Dieu est la fondation sûre sur laquelle doit s’ériger
l’espoir. La foi doit être stable et solide. Le sentiment que Dieu viendra à notre
secours doit être vif, vital, motiver, activer tout ce que nous faisons, disons ou
pensons.’’5
‘’Transférez la foi que vous avez dans les médicaments en Dieu ; mettez votre
confiance, non pas dans la médecine, mais en Dieu. Le nombre de personnes qui ont
recours aux pilules et aux toniques Me stupéfie ! Recourez à la prière, à la sadhana,
au japa (répétition du Nom de Dieu) et à dhyana (la méditation). Ce sont les
vitamines dont vous avez besoin et qui vous rétabliront. Aucun comprimé n’est aussi
efficace que le Nom de Dieu.’’6
1
Sathya Sai Speaks, Vol. III. 1987, Chapter 16, p. 76
Voice of the Avatar, Vol. I. 1987, p. 38
3
Sathya Sai Speaks, Vol. IV. 1984, Chapter 28, p. 167
4
Sathya Sai Speaks, Vol. XI. 1986, Chapter 19, pp. 107-108
5
Sathya Sai Speaks, Vol. VII. 1985, p. 232
6
Sathya Sai Speaks, Vol. V. 1984, Chapter 9, p. 50
2
43
Comme Swami le dit souvent : ‘’Là où la foi rencontre l’amour, il y a guérison.’’ Et
quand notre foi et notre abandon à Dieu sont entiers, le Seigneur Lui-même se
charge du fardeau de notre bien-être. Baba nous dit : ‘’Je serai toujours avec vous,
où que vous soyez, Je vous protégerai et Je vous guiderai. Continuez à avancer.
N’ayez pas peur.’’7
FOI OU / ET SOINS PROFESSIONNELS ?
Lorsque John Hislop interrogea Swami à propos de l’emploi de la vibhuti (cendre
sacrée) par certains fidèles comme unique forme de remède contre leurs
maladies, ce dernier répondit : ‘’N’accordez aucune importance aux maladies et aux
blessures mineures. Pour des cas plus graves, il vaut mieux prier Swami. C’est ce qui
est important. On peut utiliser la vibhuti ou non, mais on devrait prier.’’ M. Hislop
poursuivit ses questions et observa que ‘’certaines personnes craignent que si elles
font quelque chose sans utiliser la vibhuti, elles démontrent leur manque de foi en
Swami.’’ Swami répondit : ‘’En fait, les deux peuvent aller de pair. Les docteurs
peuvent être consultés et la vibhuti peut aussi être utilisée. Mais indépendamment
du degré de foi, il vaut mieux prier Swami pour obtenir Sa grâce…’’8
Quand Swami nous dit de ‘’n’accorder aucune importance aux maladies et
blessures mineures’’, Il ne nous dit pas de les ignorer. Nous devrions plutôt nous
acquitter de nos devoirs à l’égard de nos corps en nous occupant de nos maladies,
mais nous devrions prendre garde à ce que ces maladies n’éclipsent pas notre but
ultime dans la vie. Sai Baba dit : ‘’Ne vous tracassez pas pour des peccadilles et des
afflictions temporaires. N’exagérez pas les inconvénients qu’elles provoquent.
Supportez-les avec courage et avec le sourire…Pourquoi faire preuve de trop de
considération à l’égard du corps, être trop préoccupé par l’état de santé, être trop
soucieux pour des biens matériels ? Inquiétez-vous plutôt d’acquérir le statut de
l’immortalité ! Luttez pour la Vérité éternelle, même si la victoire peut être lointaine
et difficile.’’9
Swami nous a encore dit que ‘’pour ceux qui font confiance au suprême Docteur, Son
Nom est un remède suffisant. Je vous recommande d’éviter la maladie, les
médicaments et les hôpitaux en renforçant votre élan spirituel et en invoquant la
grâce de Dieu.’’10 Et si la maladie devait survenir, en dépit de toutes ces mesures,
‘’la préférence de Swami serait qu’il soit accordé aux moyens d’aide ordinaires la
place qui leur est due.’’11
LE CANCER
Les causes du cancer peuvent être multiples, mais Swami nous met en garde
contre le fait que ‘’le sucre provoque le cancer’’ à cause du charbon d’os (aussi
7
Sathya Sai Speaks, Vol. IX. 1987, Chapter 247, p. 246
Hislop, J. Conversations with Bhagavan Sri Sathya Sai Baba. Indian edition, pp. 192-193
9
Sathya Sai Speaks, Vol. VIII. 1987, Chapter 9, pp. 49-50
10
Sathya Sai Speaks, Vol. V. 1984, Chapter 46, p. 237
11
Hislop, J. Conversations with Bhagavan Sri Sathya Sai Baba, Indian edition, p. 193
8
44
appelé ‘’noir d’os’’) employé dans le processus de la décoloration pour la
fabrication du sucre blanc.12 Swami dit : ‘’Le cancer se développe souvent à partir
d’une petite pustule. Il y a de l’inflammation, du gaz, et à partir de là, le cancer se
développe.’’13
Très important pour ceux qui souffrent du cancer, Son admonition suivant
laquelle le cancer ‘’ne peut se guérir que par la grâce de Dieu et l’amour.’’14 Cela ne
signifie pas, bien entendu, que nous renoncions à tout traitement médical pour
prendre le prochain vol à destination de Puttaparthi. La grâce de Dieu opère via
tous les canaux et nous devrions être toujours attentifs à Le voir opérer via tout ce
qui nous entoure.
UNE GRÂCE INFINIE
Une fois, lorsqu’on interrogea Sai Baba sur Ses guérisons miraculeuses et Ses
bénédictions de santé, il dit : ‘’Cela ne se fait pas systématiquement. Selon Mon
expérience, Je suis dans le cœur de chaque être vivant. Je M’y trouve, que la personne
Me reconnaisse ou non. Par conséquent, J’aime chacun, car dans un sens, Je M’aime
Moi-même. Si c’est le cas et si l’autre personne M’aime aussi et Me répond, alors le
négatif et le positif se rencontrent. Mon amour et son amour fusionnent. Il y a
conjonction et alors, il y a guérison. Sans une réponse d’amour, il n’y a pas de
guérison.’’15
Mais pourquoi Swami guérira-t-Il une personne tout en paraissant ignorer les
afflictions d’une autre ? Beaucoup se sont interrogés et Swami a répondu à un
fidèle qui Lui avait posé cette question : ‘’Cela dépend de la personne concernée.
Dans le cas d’un fidèle qui a des pensées pures et un cœur pur et qui s’est abandonné
à Dieu, alors Swami prend toute la responsabilité de cette vie et Il prend soin de ce
fidèle. Mais si une personne a un gros ego et s’appuie sur le désir de l’ego et non sur
Dieu, alors Swami garde Ses distances et n’interfère pas.’’16 En d’autres termes, ‘’si
Swami est content de la personne, Il guérit immédiatement la personne. Le karma
ne peut avoir aucune incidence là-dessus…Si la personne a un cœur pur et si elle vit
les enseignements de Swami, la grâce de Swami est automatique. Aucun karma ne
peut empêcher cela.’’17
QUAND LA SOUFFRANCE CONTINUE
‘’Des problèmes surgissent de temps à autre pour nous avertir d’être sur nos gardes.
Reconnaissez la vérité que, quoi qu’il arrive, c’est pour votre propre bien en disant :
12
Samuel Sandweiss citant Sai Baba à l’occasion d’une retraite Sai à Santa Barbara en Californie, le 3 juillet
1994. Voir aussi : Sathya Sai Newsletter. 8 :4 ; Summer 1984 et Sanathana Sarathi, November 1983
13
Hislop, J. Conversations with Bhagavan Sri Sathya Sai Baba. Indian edition, p. 143
14
Krystal, P. Sai Baba, the Ultimate Experience, p. 266
15
Gokak, V.K. The Advent of Sathya Sai, p. 9
16
Hislop, J. Conversations with Bhagavan Sri Sathya Sai Baba. Indian edition, pp. 173-174
17
Ibid., p. 144
45
‘’C’est pour mon bien, c’est pour mon bien, c’est pour mon bien’’. Réalisez que, même
ce qui paraît mauvais, c’est pour votre bien.’’18
‘’Croyez-vous que Je vous confronterais à la douleur, s’il n’y avait pas une raison à
cela ? Ouvrez votre cœur à la douleur, comme vous le faites maintenant au plaisir,
car c’est Ma volonté, pour votre bien. Accueillez-la comme un défi. Ne vous en
détournez pas. N’écoutez pas votre mental, car le mental n’est qu’un synonyme de
besoin. Le mental génère le besoin. Il s’est manifesté sous la forme du monde, parce
qu’il en avait besoin. Tout cela est Mon plan pour vous pousser, par l’entremise des
affres du besoin insatisfait, à écouter Ma voix qui, quand elle est entendue, dissout
l’ego et le mental avec lui.’’19
C’est pourquoi dit Swami, ‘’…la peine, qui enseigne la prudence, la circonspection, le
discernement, le détachement, l’attention et la vigilance est le précepteur réel. La
mort n’est pas l’ennemi impitoyable que l’on s’imagine. Elle est l’amie, la compagne,
l’instructrice, la parente bienveillante qui vous prend dans son giron et qui vous
pare de l’auréole du rappel. Le cœur de l’homme doit être trempé, pas endurci,
attendri, et non pas rendu rampant. Cela ne peut s’accomplir que par les chocs de la
perte, du chagrin et du malheur. C’est ainsi que Dieu nous façonne dans le moule
divin. Mais l’homme est aveugle à Sa miséricorde et se rebelle au premier coup de
marteau du sculpteur !’’20
‘’Quand vous êtes confronté à une calamité, vous devez vous attacher à répéter le
Nom de Dieu plus fermement, au lieu de perdre foi en lui et de vous relâcher. Le
remède ne devrait pas être abandonné, quand il est le plus nécessaire.’’21 Sai Baba
dit que nous ne devons ‘’jamais abandonner Dieu en Le tenant responsable de tous
vos maux. Croyez plutôt que les maux vous rapprochent de Dieu.’’22
Mais ultimement, c’est ‘’l’ignorance qui est la cause de toute souffrance. Au moment
où vous parvenez à savoir qu’il n’y a que l’Un, que tout ce qu’il y a, c’est Dieu, alors il
ne peut plus y avoir de problèmes. Les problèmes ne surviennent que parce que vous
pensez être différents de Dieu.’’23
LA MALADIE LA PLUS CHRONIQUE DE L’HOMME
‘’La maladie la plus chronique de l’homme, c’est ajnana, l’ignorance de l’Atma (du
Soi) immortel en lui. On doit connaître les raisons de cette amnésie et essayer de s’en
guérir. Globalement, la cause de cette maladie, c’est l’engouement pour le monde
objectif et l’asservissement aux sens. Il y a une cause plus profonde encore : la
prééminence indue qui est accordée au corps en le prenant pour la pierre de touche
de la valeur. Le corps est comme un abri temporaire où vous résidez un moment
18
Sathya Sai Newsletter, 18 :2 ; Winter 1993-1994, p.29
Sanathana Sarathi. August 1974, p. 185
20
Sathya Sai Speaks, Vol. VI. 1983. Chapter 54, p. 261
21
Sathya Sai Speaks, Vol. V. 1984, Chapter 47, p. 238
22
Thomas, J. Life is a Dream, Realize it ! 1992, p. 121
23
Ibid., pp. 126-127
19
46
pendant votre voyage…Le but, c’est la Libération. La Libération vous procure la
Félicité suprême.’’24
‘’Si vous voulez entrer dans le palais de la Libération, vous rencontrerez deux gardes
à l’entrée principale. Cette entrée est le lieu où vous vous présentez et on peut
l’appeler la porte de l’abandon. Et les deux gardes sont srama (l’effort) et dama (la
patience). Vous pouvez vous abandonner autant que vous voulez, il n’est pas
possible d’entrer dans la demeure de Dieu sans effort ni sans patience.’’25
AU-DELÀ DE LA SANTÉ
‘’Et qu’y a-t-il au-delà de la santé ? Quel est l’accomplissement que vous devez viser ?
Retourner d’où vous êtes venu ! L’Atma est votre destination. Jusqu’au moment où
vous arrivez à destination, consacrez votre temps, votre corps et tout ce que vous
avez à de bonnes actions et en faisant le bien aux autres.’’26
Partage-pdf.webnode.fr
24
Sathya Sai Speaks, Vol. IV. 1984, Chapter 36, p. 203
Summer Showers in Brindavan 1973, pp. 129-130
26
Sathya Sai Newsletter. 8 :4 ; Summer 1984
25
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