tout le reste disparaissaient, il reste encore le sentiment de pure existence, la
Conscience, Je suis. Cela, réalisa-t-il est ce que le ‘’Je’’ est vraiment. Pas le corps, ni le
mental, ni la personnalité, ni le sentiment d’être un être distinct(if) qui meurent tous,
mais plutôt le ‘’Je’’ éternel. Dans le cas de Ramana Maharshi, ceci est la
compréhension essentielle et donc, son enseignement reflétait cela. Il disait à ses
auditeurs de ‘’simplement être’’, de ‘’suivre le Je suis’’ et de ‘’demeurer dans le Je’’.
Le récit de Nisargadatta Maharaj sur la façon dont la Réalisation s’est produite est
très différent. Il déclare que son guru lui a dit qu’il n’était pas qui il pensait, qu’il
n’était pas le corps, mais plutôt, qu’il n’était en vérité rien d’autre que l’Absolu. Il dit
qu’il a cru son guru, qu’il a pris à cœur ses paroles et qu’après trois ans de
concentration et de méditation là-dessus, la Compréhension était complète. Et donc,
ceci est le point sur lequel tout l’enseignement de Maharaj se focalise et il s’adressait
à ses auditeurs sans faire aucun compromis en parlant à la première personne,
comme s’il était l’Absolu, ‘’Je suis Cela’’, et pas comme un individu distinct(if) et il
insistait pour qu’aucune question ne soit posée, basée sur l’identification avec le
corps.
De la part de quelqu’un qui a étudié avec un maître ou un guru avant que l’Eveil n’ait
lieu viendra certainement un enseignement qui dit que le maître ou le guru est la
voie. De la part de quelqu’un chez qui l’Eveil s’est produit spontanément sans maître
pourra suivre l’idée qu’un guru n’est pas nécessaire. Quelqu’un chez qui l’Eveil a
suivi une période intense de méditation et est inextricablement lié à une puissante
expérience mystique pourra enseigner la méditation et le mysticisme.
Vous pouvez lire des anciens maîtres, tels que Houang-Po, Houei-Neng et d’autres
ou des maîtres modernes, comme Tony Parsons ou Adyashanti et encore trouver
d’autres exemples. Ces expressions de l’enseignement fondamental, ce à quoi l’on
revient toujours, comme étant l’essentiel, peuvent sembler varier très fort ou à tout le
moins être très différentes dans ce sur quoi on met l’accent. Et cette différence est
prioritairement due aux antécédents, aux milieux, aux cultures, aux penchants, aux
circonstances et aux événements variables pour chacun des instruments corps-esprits
et particulièrement en rapport avec l’événement de l’Eveil lui-même.
Dans le cas de celui que j’en suis venu à appeler avec une certaine affection ‘’David
Machin Chose’’
, le cœur irréductible de la Compréhension s’exprima par la
première pensée qui se forma au moment où il y eut ce changement soudain de
perception et où il fut clairement vu qu’il n’y avait ‘’ici personne’’. Il y a une
Présence, un Etre, une Conscience. Il y a ce corps-esprit apparent, via lequel et sous la
forme duquel la Présence se diffuse, opère et expérimente. Et c‘est tout ! Il n’y a pas
de moi individuel distinct(if), d’entité ou de personne en dehors d’une simple
construction de la pensée.
Et donc, l’expression ici tourne nécessairement autour de cette base et elle revient
toujours à ceci : c’est le sentiment du moi individuel qui est l’illusion, l’esclavage,
C’est-à-dire David Carse lui-même, NDT.