découvrais que partager mon histoire aidait les autres gens à intégrer leurs propres
difficultés, à avancer et à trouver du sens dans leurs vies.’’
Cinq ans après son accident, Laura achève un livre pour les gens qui se rétablissent d’un
traumatisme crânien et maintenant, elle peut lire jusqu’à trois heures d’affilée. Elle et son
ami sont maîtres reiki. Son QI est revenu à la normal, mais l’expérience d’avoir ‘’perdu’’
son mental rationnel l’a changée à tout jamais. Elle a appris à se fier à quelque chose de
plus profond que le mental. Laura est désormais convaincue, comme beaucoup d’autres
avant elle, que son accident n’était pas réellement un accident, mais un ‘’coup de pouce’’ de
l’univers, l’événement catalyseur de son éveil spirituel.
L’histoire de Laura est un exemple classique du pouvoir alchimique de l’adversité. Une
compréhension profonde lui advint spontanément, comme une série d’intuitions.
Naturellement, Laura découvrit les pratiques que les Yoga Sutras de Patanjali appellent
kriya yoga, les trois actions yoguiques qui impactent la cause même de la souffrance. Dans
ces pratiques se trouvent beaucoup d’indications utiles pour une résilience réelle.
Selon les Yoga Sutras, nous ne souffrons pas parce que de mauvaises choses nous arrivent,
mais parce que nous sommes sous la coupe de forces ténébreuses appelées ‘’kleshas’’. Les
kleshas
– soit l’ignorance de qui nous sommes, l’égoïsme, l’attachement, l’aversion et la
peur de mourir – sont de puissantes cataractes, voiles épais qui faussent notre vision. Les
kleshas nous font imaginer que nous sommes séparés des autres et de l’univers, nous
trompent en nous faisant nous identifier à notre corps et à notre personnalité, en essayant
de plaire à notre moi imaginaire et d’éviter tout ce qui apporte de la douleur. Ils nous
maintiennent dans une crainte continue de l’anéantissement.
La meilleure raison de nous livrer aux pratiques yoguiques, c’est de triompher des kleshas,
puisque sans eux, nous faisons naturellement l’expérience de la liberté joyeuse de notre
Conscience d’origine, de notre propre Cœur dilaté. Et la méthode de base pour nous
débarrasser des kleshas se trouve dans les trois pratiques ou attitudes que Patanjali a
décrites dans ses Yoga Sutras comme tapas (effort, austérité intense), swadyaya
(introspection, auto-investigation) et ishwarapranidhan (nous en remettre à une Réalité
supérieure). L’austérité, l’introspection et le renoncement sont des pratiques profondes et
multidimensionnelles. Elles sont aussi le secret de la résilience authentique.
Tapas veut dire littéralement chaleur – la chaleur interne produite lorsque nous endurons
la discipline pour le bien de notre évolution. Si nous comprenons tapas, toute difficulté
peut être vue comme un feu purificateur qui fait fondre les voiles qui obscurcissent notre
conscience. L’effort intense et rigoureux de Laura pour rééduquer son cerveau a été un
tapas qui a littéralement purifié son esprit. En fait, pour un yogi, tout effort peut être
reformulé en tapas. Ainsi, mon ami Rick se fraye un chemin dans les embouteillages en se
disant qu’il s’agit d’un tapas imposé par l’univers. Il s’imagine que chaque instant d’attente
patiente l’aide à purifier et à dissoudre ses tendances à l’impatience et à la colère. Entendre
le concept de tapas comme une purification a fait traverser beaucoup de situations
éprouvantes à de nombreux yogis du monde – situations qui peuvent être aussi mondaines
Voir son blog, https://laurabruno.wordpress.com/ qui témoigne d’un parcours spirituel intéressant depuis
lors.
Afflictions