La production crevettière occupe une place importante dans la production halieutique à
Madagascar, elle représente 73% des produits exportés. Cette exploitation engendre, par
l’étêtage et le décorticage, des coproduits en masse. Soit 60%de la crevette sont
majoritairement rejetés comme déchets, pourtant ils contiennent des biomolécules d’intérêts
biotechnologiques capables d’influencer sur la physiologie des organismes. Dans l’objectif de
proposer une voie de valorisation des SP de crevettes transférable dans la nutrition piscicole,
une étude a été réalisée du Novembre 2016 au Janvier 2017, dans le laboratoire
VALOREMAR de l’ Institut Halieutique et des Sciences Marines.
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2018
Introduction
Agriculture
Alimentation
animale
Cosmétique
Alimentation
humaine
Nutraceutique
/Santé
Résultats et discussion
Biomolécules
Matériel et Méthodes
Conclusion et perspectives
Un degré d’hydrolyse moyen de 35,63 ± 1,49 % et un rendement en
autolysat de 8,21 ± 2,49 % ont été enregistrés sur quatre essais.
La cinétique d’hydrolyse ne présente que deux phases:
Corrélation Positive
Allométrie minorante
Les lots tests révèlent significativement des plus fortes
performances par rapport au lot témoin (p<0,05). Ils ont
un gain moyen de poids et de taille journalier beaucoup
plus élevé en particulier ceux nourris avec l’aliment A100.
L’autolyse modifie la charge et
la taille des protéines contenues
dans les têtes de crevettes et
augmente leurs propriétés
fonctionnelles et nutritionnelles ainsi que la digestibilité. D’ailleurs
La Lysine, la Méthionine et la Valine, qui sont des facteurs limitants chez le
Tilapia, y sont en abondance et la teneur en acides aminés essentiels est
supérieure à celle de la farine de poisson. Tout ceci aurait donc facilité l’ingestion
par les enzymes digestives du poisson et seraient les facteurs à la différence entre
les performances zootechniques des trois lots puisqu’en effet, elles sont plus
importantes en fonction de la composition en autolysat.
Application piscicole : L’autolysat est incorporé dans la
ration expérimentale à raison de 50% (aliment A50) et 100%
(A100) de la source protéinique animale étant apportée, dans
l’aliment témoin, par la farine de poisson. Les aliments ont
été distribués respectivement à trois lots d’alevins mâles
de tilapias, Oreochromis niloticus, 2 fois par jour dans les
mêmes conditions d’élevage. Les performances
zootechniques sont suivi hebdomadairement
pendant 6 semaines. Les tests statistiques ont
été fait sur Systat 12.
Autolyse : Le processus consiste à libérer les
peptides et acides aminés contenus dans les têtes
de crevettes collectées au marché de Bazar-Be de
Toliara, à l’aide de la pepsine endogène.
Perspectives : Augmenter l’accessibilité à une alimentation plus nutritive par la promotion de l’utilisation d’autolysat pour augmenter la production
aquacole dans un temps réduit et éventuellement comme complément alimentaire pour son taux élevé (36 à 41%) en acides aminés essentiels.
Etudier d’autres voies de valorisation des peptides biologiquement actifs libérés par autolyse des SP de crevettes, ainsi que d’autres biomolécules
d’intérêts biotechnologiques.
Broyage têtes
de crevettes
Homogénéisation
Activation de
l’enzyme à
pH=2 et
T°=40°C
Suivi de
l’autolyse
(Méthode de
pH-stat)
Arrêt de l’autolyse:
inactivation
thermique
Centrifugation Cristallisation
par étuvage à
70°C
Atomisation
2h
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