Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal INTRODUCTION : Le développement du commerce international a permis aux entreprises d’établir des nombreux liens d’affaires avec des partenaires étrangers. Bien que favorable sur un plan économique, cet événement a entrainé l’apparition d’un risque auquel plusieurs entreprises locales doivent maintenant faire face dans leur quotidien, en l’occurrence le risque de change dans le cadre des activités bancaires. Le risque de change provient des fluctuations des taux de change entre la devise domestique de la banque et les autres devises. C’est le décalage qui produit le risque, par lequel la banque est susceptible de subir des pertes, lorsque des fluctuations défavorables affectent le taux de change d’une devise donnée sur un période. Toutefois, le risque de change est de nature spéculatives et peut engendrer des profits ou des pertes, selon le sens des fluctuations des taux de change et selon que la position nette de la banque en devise étrangère est courte ou longue. Ce genre de fluctuations procède normalement des facteurs macroéconomiques et s’observent sur les périodes relativement longue, mêmes si la perception du marché des devise permet souvent de cerner plus vite les tendances. Les autres aspects macroéconomiques affectant la valeur de la devise nationale sont le volume et le sens des flux de marchandises et des capitaux dans les pays .des facteurs aux courts termes comme les éventements politique prévisible. L’évolution des anticipations des agents du marché et des opérations spéculatives sur les devises peuvent aussi engendrer des fluctuations des court de celle-ci .tous ces facteurs sont susceptible d’affecter l’offre et de la demande d’une devise et par conséquents les mouvements journalier des taux de changes sur les marchés des devises. Si les risques sont gérés, la banque supporte un cout de couverture. Dans la situation inverse, la banque ne subit pas des couts de gestion mais elle doit considérer la probabilité que se manifestent plus tard des partes susceptibles d’induire des graves difficultés financières et une mauvaise évaluation des pertes et de profit de change a un impact sur les résultats et donc sur la valeur de l’entreprise. De tout ce qui précède, il convient de dire que le métier du banquier est le métier du risque. En effet, les banques sont exposées à plusieurs risques dont le risque de change du fait de la détention des comptes libellés dans des devises étrangères. Les opérations de change font partie des marchés les plus liquides au monde et de grosse perte sont en jeu compte tenu du haute volume de transactions et des grands montants qui y sont échangés. Ces transactions importantes conduisent à des risques qui peuvent mettre en péril la pérennité des banques. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 1 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal L’absence ou l’insuffisance des mesures de maitrise de ces risques provoque inévitablement des pertes qui affectent la rentabilité et les fonds propres. Cependant, le risque est une source de profil et la banque qui ne prendrait aucun risque prendrait le plus grand d’entre eux : celui de ne pas être dans la quête d’une meilleure rentabilité. Ainsi, le risque n’est donc pas de prendre des risques mais d’en prendre trop ou de mal les contrôler. Il faut donc avoir un regard plus avisé sur ces opérations qui peuvent impacter directement le compte de résultat conformément a la réglementation bancaire. Dans une telle situation, il s’avère nécessaire de mettre en œuvre un processus de contrôle des opérations de change pour s’assurer de leur maitrise. C’est ce qui nous amène à voir dans une première partie les cadres théorique et méthodologique, puis dans une deuxième partie le cadre organisationnel et enfin dans une troisième partie le cadre analytique. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 2 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal PREMIERE PARTIE : CADRES THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 3 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE L’environnement bancaire est devenu très instable et très vulnérable face aux différentes fluctuations de la sphère monétaire. Faces à ces différentes perturbations les banques sont de plus en plus menacées par une diversité des risques nuisant à leurs activités et à leur position sur le marché financiers. Ce chapitre sera structuré en quatre sections : une première section qui définira la problématique à résoudre tout au long de ce cursus, une deuxième section qui présentera les objectifs de notre recherche, une troisième section qui portera sur les hypothèses et enfin la quatrième section va expliciter la revue critique de la littérature. SECTION 1 : PROBLEMATIQUE le développement du marché interbancaire avec comme corollaire l’intégration des marchés a engendré une grande volatilité des taux de change entre les devises les plus fréquemment échangées sur le marché de change. Cette volatilité exacerbe le risque de change qui se caracterise par des pertes potentielles souvent élevées. L’une des principales spécificités du marché de change est qu’il est parfaitement efficient ; ainsi toute prévision devient quasiment impossible car les cours évoluent en temps réel et en fonction de nouvelles informations non antérieurement disponibles. Cette meme efficience est d’ailleurs à l’origine de bulles spéculatives et de l’instabilité du marché. D’une manière générale, une bulle spéculative peut se définir comme un écart important et persistant du prix d’un actif par rapport à sa valeur fondamentale. Celles-ci peuvent ainsi etre issues d’anticipations rationnelles des investisseurs ; hypothèse dans laquelle le cours d’une devise est égal a son cours anticipé. Ces bulles peuvent aussi etre d’origine irrationnelle par les anticipations hétérogènes des agents microéconomiques du fait d’une certaine asymétrie d’information. En définitive, l’interaction entre les opérateurs rationnels et ceux irrationnels permet de comprendre comment peuvent se former de telles divergences par rapport à la valeur fondamentale d’une devise. Outre ces facteurs suscités, il apparait que la volatilité des cours de change peut ne pas etre absolument corrélée aux fontamentaux économiques. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 4 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal Ainsi, l’analyse du taux de change de la paire EUR/USD par rapport aux écarts macroéconomiques fais ressortir un paradoxe : le fait que la devise européenne se soit appréciée par rapport au Dollar durant une phase de très faible croissance. Globalement, depuis le début des années 90, le taux de change de cette paire a évolué en sens inverse de ce qu’auraient exigé les fondamentaux économiques. Cet exemple met clairement en évidence le fait que les fluctuations des devises, au-delà des fondamentaux macroéconomiques, peuvent avoir de multiples origines qui rendent excessivement difficile toute tentative de prévison de l’évolution des cours. C’est dans ce nouvel environnement financier hautement compétitif, incertain et instable quévolue ECOBANK SN dont le service de la trèsorerie est en charge du management Actif/Passif incluant entre autres la gestion de change et celle de la liquidité internationale. Dans cette gestion de la trésorerie, l’objectif fondamental est de maximiser le profit tout en minimisant les risques ; notemment le risque de change du fait de la très grande volatilité susmentionnée des devises sur le marché de change. Une bonne gestion de ce risque pourrait permettre de se prémunir contre les pertes potentielles qui lui sont inhérentes et meme dans certais cas susciter des gains. C’est dans ce cadre que s’inscrit la présent étude qui tentera d’évaluer la démarche d’ECOBANK SN en matière de gestion du risque de change. De manière spécifique, elle tentera de repondre à la question suivante : Dans un contexte d’extreme volatilité des devises, ECOBANK SN gère t-il son risque de change de manière efficiente ? SECTION 2 : LES OBJECTIFS DE RECHERCHE Pour répondre à ces différentes préoccupations il convient de s’intéresser au contrôler les risques liés aux opérations de change de la banque. C’est dans cette perspective que le thème de cette mission de gestion se formule comme suit « gestion du risque de change dans une banque : cas d’ECOBANK SN ». À partir de ce thème, nous allons définir l’objectif général qui impliquera des objectifs spécifiques. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 5 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal Sous-section 1 : L’objectif général L’objectif principal est d’analyser les déterminants du taux de change d’ECOBANK SN. Sous-section 2 : Les objectifs spécifiques Cette objectif implique des objectifs spécifiques autour de la gestion du risque des operations.il s’agit de : Présenter les méthodes de prévision de l’évolution des cours. Mettre en évidence les techniques de couvertures contre le risque de change. Analyser les différents risques auxquels est confronté ECOBANK SN et les méthodes de gestion de ce risque. Proposer des outils alternatifs permettant une gestion plus efficiente de ce risque. SECTION 3 : LES HYPOTHESES DES TRAVAIL Dans leur majorité, les systèmes de gestion des risques sont fondés sur la notion de mesurabilité du risque. Ils reposent essentiellement sur des modèles, sortes de boîtes noires, dans lesquelles les données entrent d’un côté et ressortent de l’autre sous la forme d’une mesure. Elle repose sur l’idée que le système financier peut être décrit par une succession d’équations mathématiques et qu’il suffit de trouver les bonnes équations pour mesurer le risque. C’est dans cet ordre d’idées que nous allons émettre les deux hypothèses ci-dessous : Hypothèse 1 : ECOBANK SN gère son risque de change de manière efficiente. Hypothèse 2 : La volatilité du marché de change affecte la rentabilité d’ECOBANK SN. SECTION 4 : LA REVUE CRITIQUE DE LA LITTERATURE L’importante volatilité du marché de change pose à nouveau le problème de la détermination a priori d’un taux de change d’équilibre pour pouvoir ainsi se couvrir au maximum contre le risque de change. Outre cela, l’efficacité du taux de change utilisé en politique monétaire est intimement corrélée à la possibilité de déterminer ce fameux niveau d’équilibre pour mieux appréhender le concept de sous-évaluation ou de sur évaluation d’une monnaie par rapport à une autre. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 6 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal D’après VAN GREUNING & BRATANOVIC (2004), le risque de change est « une conséquence des fluctuations des taux de change, et provient des décalages entre les valeurs des actifs et des passifs libellés dans des devises différentes. » L’un des premiers modèles de détermination du taux de change demeure la parité du pouvoir d’achat en ses versions absolue et relative. Cette théorie a été mise en évidence par CASSEL (1916), et stipule, en version absolue, que la valeur du taux de change nominal entre deux devises est égale au rapport des niveaux des prix entre les deux pays concernés. Rappelons que cette théorie est tirée de la loi du prix unique qui stipule que le prix d’un bien est partout le même dès lors qu’il est converti dans la monnaie locale. Ceci présuppose, cependant, que les taux de change réels bilatéraux sont toujours égaux ; ce qui est très rarement le cas, même à long terme comme le soutiennent les tenants de cette théorie. Dans ces conditions, le PPA se décline dans sa forme relative qui veut que ce soit la variation des niveaux de prix (inflation) qui soit la variable d’ajustement du taux de change. Cette théorie souffre, cependant, de certains limites notamment du fait qu’il ne fasse aucune référence aux performances économiques qui représentent des déterminants fondamentaux du taux de change. A ce propos, ROLL (1979à et ADLER & LEHMANN (1983) vont ressortir le fait que la PPA ne constitue pas un fondement absolu à la détermination des taux même à long terme. Les limites à cette théorie sont à l’origine de la mise en évidence d’autres approches ; en l’occurrence les approches monétaire (à prix flexibles et à prix rigides) et macroéconomique. En ce qui concerne le modèle monétaire à prix flexibles, il est basé sur quelques hypothèses cruciales : i) la parfaite flexibilité des prix ; ii) la parfaite substituabilité des actifs nationaux et étrangers ; iii) la PPA ; iv) la parité des taux d’intérêt sans couverture, qui d’après MC DONALD & TAYLOR (1992) postule qu’une hausse de la demande locale d’une monnaie comparée à celle étrangère entraine une augmentation incidente de la demande de cette monnaie et partant son appréciation du fait de sa raréfaction sur le marché. La principale limite imputable à cette théorie est certainement la même hypothèse de stabilité du taux de change réel que la PPA ; et c’est là tout le sens de l’introduction par DORNBUSH (1976) de la théorie monétaire des prix rigides qui fondamentalement vérifie la PPA avec la variabilité des taux de change et d’intérêts qui s’ajustent instantanément ; mais seulement en longue période et ainsi la corrélation entre l’offre de monnaie et les fluctuations du taux de change. A l’instant de la théorie de la PPA, celle monétaire souffre également de certaines insuffisance relevées par LANE (1991, 2001) parmi lesquelles les hypothèses de stationnarité BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 7 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal du taux de change réel et d’égalité des paramètres des fonctions de demande de monnaie dans deux pays. C’est dans une optique de pallier ces insuffisances que l’approche macroéconomique est élaborée par WILLIAMSON (1985, 1994), et qui veuille que le taux de change d’équilibre fondamental assure simultanément les équilibres interne et externe. Les travaux concernant cette approche par OBSTFELD & ROGOFF (1995) ainsi que SARNO (2001) pose le problème du choix des variables macroéconomiques sur lesquels les économistes ne s’entendent pas encore. C’est d’ailleurs, là, le sens de la question du taux de change de l’Euro pro cyclique posée par FITOUSSI (2004), et qui met e évidence le paradoxe de l’appréciation de la monnaie européenne par rapport à l’USD en sens inverse des fondements macroéconomiques et principalement de la croissance. Ainsi, du fait de ce quasi impossibilité de prévoir l’évolution des cours de change, la pertinence de l’élaboration d’une stratégie de gestion efficace du risque de change trouve toute sa justification. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 8 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal CHAPITRE 2 : CADRE METHODOLOGIQUE Le Sénégal est un pays sahélien situé dans la partie la plus occidentale de l’Afrique, en bordure de l’océan Atlantique, le Sénégal entoure la Gambie, son voisin de plus petite taille, et partage ses frontières avec la Guinée, le Mali et la Mauritanie. Le pays compte au moins 15,4 millions d’habitants (2016), dont environ un quart se concentre autour de la capitale, Dakar, et près de la moitié dans d’autres zones urbaines. Le Sénégal est l’un des pôles économiques les plus importants d’Afrique de l’Ouest. Traditionnellement, les systèmes bancaires étaient organisés selon un système comprenant un Institut d'émission (la banque centrale) faisant figure d'autorité suprême, et un ensemble d'établissements constitués par les banques dites de second rang. Les banques centrales ont pour rôle l'émission de monnaie et jouissent d'une autonomie particulière vis-à-vis des pouvoirs publics. Elles participent aussi à la stabilisation des relations monétaires entre un pays et ses partenaires commerciaux étrangers en assurant la gestion des réserves de change. Elles interviennent à cet effet sur le marché des changes à travers l'achat de devises étrangères lorsque la monnaie nationale s'apprécie ; et à travers la vente de devises lorsque la monnaie se déprécie. Aussi est-il que la banque centrale participe à la définition de la politique monétaire, et par la même occasion à la politique économique générale d'un pays car elle a une action non négligeable sur la croissance de la masse monétaire et sur le niveau des prix. SECTION 1 : LE CHAMP DE L’ETUDE Les opérations de change sont effectuées par des banques et des institutions financières qui interviennent directement pour leur propre compte, et des opérations extérieurs au marché pour le compte duquel les institutions financières achètent et vendent des devises. Sous-section 1 : Champ élargi de l’étude A. Caractéristique du marché de change Le marché interbancaire des devises est le marché international sur lequel s’échangent les grandes devises convertibles entre elles par le canal systèmes bancaires nationaux. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 9 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal C’est un marché dématérialise (pas de localisation géographique) et qui a la particularité d’être international et de fonctionner en continu 24/24. Les principaux intervenants du marché de change sont tout d’abord les banques centrales et commerciales qui constituent les fondements de ce marché interbancaire. En effet, c’est par leur intermédiaire que s’effectuent les transactions. A côté de ces deux éléments apparaissent aussi les entreprises et institutions financières non bancaire et les états qui, eux, évoluent sur ce marché soit par une logistique qui leur est propre soit pas l’intermédiaire respectif des banques commerciales et centrales susmentionnées. 1. Les banque centrales & Etats Les banques centrales et les Etats peuvent intervenir sporadiquement sur le marché de change, le plus souvent pour répondre à des impératifs monétaires. En effet, la très grande volatilité sur le marché peut induire d’importantes fluctuation des devises et qui ne seront pas forcement en adéquation avec les objectifs des autorités institutionnelles au regard des impacts que cela pourrait engendre sur les éléments du carré magique : inflation, chômage, taux d’intérêt et croissance ; ainsi, il arrive qu’elles interviennent pour apprécier ou déprécier une devise dans le souci d’atteindre les objectifs susvisé. Il convient, cependant de tempérer cette assertion dans la mesure où aucune banque centrale, à elle seule, ne peut influer pertinemment sur me marché de change. Les banques centrales se retrouvent ainsi dans l’obligation d’agir de concert pour espérer avoir un quelconque impact sur le marché. 2. Les banques commerciales et d’investissements La très grande majorité des transactions de change sont l’œuvre des banques commerciales sur les différentes places financières. Le principal motif de cette importance des transactions bancaires entre dans le cadre leur activité de gestion de portefeuille en exécution des ordres de leurs mandants. 3. Les entreprises et institutions financières non bancaires L’intervention des entreprises sur le marché interbancaire ne peut se faire que par l’intermédiaire des banques. Les transactions commerciales (transferts de fonds …) effectuées dans des devises autres que celles du pays de résidence expliquent ce besoin. En outre, le souci de se prémunir contre le risque de change concernant des échéances futures peut aussi expliquer leur intervention sur le marché de changes. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 10 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal Il convient de préciser ici que certaines multinationales (en Europe & USA notamment) disposent de la latitude d’intervenir sur le marché interbancaire de manière directe, sans l’intermédiation d’une banque ; c’est souvent le cas pour les entreprises dont la nature même de l’activité engendre un important risque de change. Pour ce qui est des institutions financières non bancaires, il convient de citer les investisseurs institutionnels tels que les fonds de pension, les sociétés d’assurance et les fonds d’investissement. B. Types d’opération du marché de change 1. Le marché au comptant ou marché « spot » Le change au comptant consiste en l’échange certain et immédiat de deux devises ; ainsi toutes les devises librement convertibles peuvent faire d’une transaction sur le marché spot. Cependant, seule une poignée de devises est régulièrement traitée et elles sont toutes cotées l’USD. Toutes les transactions sur le marché spot entrainent une livraison effective des devises J+2 ouvrés. GRAPHIQUE 1 : Structure de marché SPOT Comptant Sèches (outright solo) Opérations Terme Swaps cambistes/ Swaps tresorerie Source : les marchés de change et leur fonctionnement, Gilles MORRISSON, Institut Bancaire et Financier International (IBFI) 2. Cotation des devises au comptant Le taux de change est la détermination de la valeur d’une devise comparée à une autre. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 11 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal Les devises peuvent être cotées : - Soit au certain ou cotation indirect ; on cote la monnaie nationale contre les autres devises : c’est le cas pour l’Euro en Grande Bretagne, Australie… Ex : EUR/GBP, EUR/AUD - Soit à l’incertain ou cotation direct ; on cote la devises étrangère contre la monnaie nationale Ex : GBP/EUR, AUD/EUR Ainsi la cotation se fait sous la forme de deux prix : un prix acheteur (Bid) et un prix vendeur (Ask) pour le « market-maker ». EUR/USA= BID ASK 1,3050 1,3065 3. Le marché à terme ou marché « FORWARD » Une opération sèche de change a terme (dite opération à terme sec ou « outright-forward ») est une opération de change permettant de fixer aujourd’hui a quel taux de change seront échangées deux devises a une future et en quelle qualité. GRAPHIQUE 2 : Structure du marché FORWARD Livraison différée "Forward-cash Forward-terme sec" (OTC) Ferme Contrats standardisés "future" (Marchés organisés Opération à terme OTC (gré à gré) Conditionnelle (Optionnelle) Contrat d'option stantardisé (Marchés organisés) Source : les marchés de change et leur fonctionnement, Gilles MORRISSON, Institut Bancaire et Financier International (IBFI) BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 12 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal 4. Principe de détermination du court à terme INSTRUCTION : Soit les informations suivantes : Cours EUR/USD : 1,3050/1,3065 Taux d’intérêt USD : 5,25% Taux d’intérêt EUR : 3,75% Nombre de jour : 45 Après application numérique : Cours à terme EUR/USD = 1,3074/ 1,3089 5. Le marché des dépôts Le marché des dépôts est le marché interbancaire de la trésorerie devises. Une banque qui souhaiterait emprunter ou prêter des devises étrangères ira sur ce marché. Sans contrôle de change, les taux sur ce marché sont très proches de ceux pratiqués sur le marché domestique de la devise concernée. Il conviendra de spécifier que sur ce marché, les périodes sont standardisées : - Overnight : correspond aux opérations au jour le jour ; - Tom-Next : tomorrow-next ou de demain a après-demain ; - Spot-Next : d’après-demain au jour suivant ; - 1 semaine et plus (1 mois, 2 mois, 3mois, 6 mois, 12 mois). BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 13 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal C. Volume des échanges sur le marché de change TABLEAU 1 : Opérations de change Opérations 2001 2004 (en Mds US$) (en Mds US$) Comptant 387 621 Terme sec 131 208 Swaps cambistes 656 944 Ajustement 26 107 Total 1200 1880 Swaps de devises 7 21 Options 60 117 Autres 0 2 Total 1267 2020 Source : Enquête Triennale BRI, 2004 A l’exception de 2001, le volume des transactions sur le marché des changes augmente de manière exponentielle. Ainsi, le volume total est passé de 1267 Mds US$ en 2001 à 2020 Mds US$ en 2004 soit une hausse de 59,43%. En excluant le marché des produits dérivés, les montants échangés passent de 1200 Mds US$ à 1880 Mds US$ soit une augmentation de 56,7%. Il convient de préciser que sur ce marché, 83% des transactions sont l’œuvre des banques (48%) et des institutions financière, contre seulement 17% pour les institutions non financières. Notons qu’en 2001 et pour les structures suscitées ces proportions étaient respectivement de 85% et 15% avec notamment 56% des transactions gérées par les banques. Trois paires de devises animent principalement le marché, il s’agit de EURUSD avec 28% du marché, USDTPY (17%) et enfin USDGBP (14%). D. Logistique de la salle des marchés La salle des marchés (« Dealing Room ») peut être définie comme le cœur du système de gestion des transactions de change dans un établissement financier, c’est en son sein que se gère la direction des opérations sur le marché. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 14 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal 1. Plateforme de « trading » électronique Aujourd’hui, la plupart des transactions interbancaires au comptant sur les grandes devises se concentre sur la plateforme EBS (Electronic Brokerage System). C’est un système d’appariement des ordres en fonction : - De la comptabilité des ordres en termes de prix ; - De l’ordre d’arrivée dans le système ; - Des autorisations de transactions avec devises contreparties (ou non) ; - Des limites par contreparties. Une plateforme similaire « Reuters – Dealing » existe sur les grandes devises et les moyennes, et il convient de préciser ici que ces deux plateformes concentrent quasiment 80% de l’ensemble des transactions au comptant. Les coutiers traditionnels sont en voie de disparitions même le « trading » direct par téléphone perdue, c’est notamment le cas dans les banques africaines dont le volume traité sur le marché ainsi que le retard technologique n’autorisent pas le recours a ce système. Ainsi, chaque opérateur dispose d’un écran spécial EBS lui permettant de : - Suivre le marché des devises traitées ; - Entrer des ordres d’achat ou de vente à prix précis ; - Connaitre immédiatement sa contrepartie en cas d’exécution de l’ordre par le système et les conditions de la transaction par le ticket d’opérations. 2. Déroulement des opérations La salle des marchés peut être subdivisée en trois niveaux : FRONT OFFICE Ce sont les opérations (traders) qui réalisent les opérations sur le marché, qu’elles soient au comptant, à terme, ou sur les produits dérivés. Le « Front Office » agrège les compétences aussi diverses et complémentaires que l’analyse économique (prévisions), l’ingénierie financière et l’informatique (gestion des systèmes EBS, REUTERS…). Sa caractéristique principale est sa capacité de réaction, eu égard à l’importance du facteur temps par rapport à la compétitive du marché. MIDDLE OFFICE BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 15 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal Le « Middle Office » s’occupe principalement du suivi de l’ensemble des risques inhérents aux opérations de change, en d’autres termes identifier le type de risque et s’assurer que son ampleur reste dans les limites imparties. C’est par ailleurs, le niveau où se détermine l’élaboration des stratégies de marché et ce en étroite synergie avec le « Front Office ». BACK OFFICE Le « Back Office » est en charge de toute la logistique administrative des transactions sur le marché, en l’occurrence assurer la bonne fin des opérations (confirmation, messages au correspondants…) jusqu’au dénouement final. Par ailleurs, il s’occupe en appoint des positions des opérations par devises et par correspondants. Sous-section 2 : Délimitation de l’étude Avec 20 milliards de dollars de total bilan, ECOBANK estime avoir atteint la taille critique pour jouer pleinement le rôle de pivot entre les investisseurs internationaux et les acteurs africains. C’est en quelque sorte l’un des chaînons manquants entre la finance monde et la finance africaine : une plateforme de cotation de devises africaines dans les principales devises internationales, pour permettre aux investisseurs internationaux à la recherche de diversification de se positionner sur les actifs africains, caractérisés par des rendements élevés. Elle devrait aussi servir à tous les acteurs effectuant simplement des opérations de change entre l’Afrique et le reste du monde. Avec des rendements en moyenne de 2,5% sur dix ans en Europe, 6% en Amérique latine et 8 à 20% en Afrique, le choix de l’investisseur est, normalement, vite fait. A condition que l’aversion des investisseurs aux risques de change africains ne change la donne. Mise en place par ECOBANK, cette plateforme est le signal fort que la banque la plus panafricaine, arrivée à la fin de son expansion géographique, se tourne désormais vers la mise en place d’instruments modernes, pour faciliter la jonction entre les investisseurs et institutionnels internationaux et les acteurs africains. « Il n’y a pas de doute, l’Afrique est la nouvelle frontière de la finance internationale. Il y a un appétit certain des investisseurs internationaux pour le continent. Pour transformer le potentiel, on a besoin d’instruments comme cette plateforme de cotation de devises», explique Paul-Harry Aithnard, directeur groupe de la recherche d’ECOBANK, basé à Paris. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 16 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal La banque espère tirer profit des nouvelles tendances de l’Afrique avec l’émergence d’une classe moyenne et l’attrait, nouveau, du continent africain pour les hedge funds, les fonds d’asset management et les structures de private equity. « Nous sommes certainement la banque la mieux placée pour jouer ce rôle d’accompagnateur des investisseurs internationaux, forts de notre présence dans 33 pays africains (ECOBANK vient d’obtenir une licence en Guinée équatoriale), avec une présence effective à Paris, des bureaux de représentation à Londres, à Dubaï et certainement bientôt dans d’autres centres financiers internationaux », déclare pour sa part, Abdoul Aziz Dia, directeur groupe de la trésorerie d’ECOBANK. Il faut le dire, l’effet de taille que représente la prise de contrôle d’Océanie Bank plaide en faveur de ce saut qualitatif. Fort de 20 milliards de dollars de total bilan, la banque estime avoir atteint la taille critique pour jouer pleinement le rôle de pivot entre les investisseurs internationaux et les acteurs africains. Concrètement, ce sont les institutions internationales et les multinationales qui disposent de plusieurs succursales en Afrique qui économisent du temps et de l’argent à travers cette plateforme de cotation de devises : « Quand on est une multinationale et que, de Paris ou Londres, on veut effectuer des transferts vers quatre filiales, c’est plusieurs opérations de change qu’il faut entreprendre. Il fallait faire quatre transactions différentes, probablement avec quatre banques différentes. » Aujourd’hui, avec la cotation de 22 monnaies africaines par la salle de marchés d’ECOBANK à Paris, c’est un guichet unique qui est disponible et qui, poursuit M. Dia, rapprochera l’Afrique du marché financier international. Déjà des multinationales, des organismes internationaux, des investisseurs et autres banques internationales, mais également africaines, utilisent cette plateforme unique. « En plus de la cotation de ces devises, nous allons commencer à offrir une plateforme exclusive qui va permettre aux investisseurs internationaux de s’exposer aux actifs africains, devises, obligations, dettes qui offrent aujourd’hui l’un des meilleurs profils rendement-risque au monde », ajoute M. Dia. Un contexte international favorable. Le contexte international est favorable à un tel positionnement. Aujourd’hui, ces investisseurs ont des rendements très faibles sur les actifs des pays développés, à cause des politiques actuelles de taux d’intérêt bas, appliquées pour juguler la crise. Or, certains actifs africains (dettes souveraines, dettes corporate) dégagent des rendements intéressants, à deux chiffres. «Nous allons proposer aux investisseurs internationaux des instruments qui permettront d’accéder facilement aux actifs africains. » Ces solutions pratiques rapprochent incontestablement le continent africain du marché international. Le mur est en train de tomber. « Le problème que les investisseurs internationaux ont depuis plusieurs années, c’est BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 17 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal la difficulté d’accéder aux actifs africains. L’attrait du continent est une réalité, les taux d’intérêt sont élevés, les rendements sont plus intéressants mais il n’y a pas assez de véhicules d’investissements », rappelle Paul-Harry Aithnard. Et de poursuivre : «Nous allons structurer les actifs africains pour permettre à ces investisseurs de s’exposer plus facilement au marché africain. » Avec des rendements en moyenne de 2,5% sur dix ans en Europe, 6% en Amérique latine et 8 à 20% en Afrique, le choix de l’investisseur est, normalement, vite fait. A condition que l’aversion des investisseurs aux risques de change africains ne change la donne. SECTION 2 : LES METHODES D’INVESTIGATION Tout travail de recherche implique une démarche structurée et cohérente afin d’en assurer sa pertinence. Plusieurs investigations ont été réalisées dans le cadre de ce travail de recherche. Elles comprennent pour l’essentiel la collecte de données, la collecte documentaire et l’élaboration de guides d’entretiens. Sous-section 1 : les sources secondaires Elle a été établie sur la base des données chiffrées issues de nos recherches et portant notamment sur le Groupe ECOBANK SN, la BRVM et l’environnement économique de l’UEMOA. Pour la réalisation de notre étude, nous avons entrepris un recherche documentaire basée sur des rapports publiés par le Groupe ECOBANK SN et la BRVM notamment à travers des publications les plus récentes et disponibles. Cette recherche documentaire a été complétée par des études et ouvrages spécialisés en finance, lesquels constitueront en grand apport au niveau de la définition de notre cadre analytique. Sous-section 2 : les sources primaires Il nous a paru également nécessaire de recueillir l’avis de certains responsables d’ECOBANK et de la CGF bourse. L’objectif étant d’avoir une meilleure connaissance notamment du contexte et des conditions d’introduction de l’action ECOBANK SN mais également d’avoir leur appréciation sur les perspectives de cette action au niveau de BRVM. L’exploitation de ces guides d’entretien permet aussi de conforter nos recherches et analyses empiriques vis-à-vis de l’action ETI. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 18 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal A. Techniques qualitatives L’interview a été utilisée pour approfondir ou éclairer les informations collectées. Cette technique a permis de faire des rapprochements en termes d’observations entre les procédures décrites par le contrôle des opérations de change et les pratiques observées. B. Techniques quantitatives Le questionnaire de prise de connaissance est orienté sur l’application du dispositif prudentiel et des normes, du système de gestion du risque et de l’application de la procédure de contrôle des opérations de change. La prise de connaissance portera également sur le niveau de sécurité dans les opérations de change et les systèmes de surveillance mise en place. SECTION 3 : DIFFICULTES RENCONTREES Nous avons fait face à plusieurs difficultés dans la réalisation de ce mémoire. D’abord, le manque des documentations précise sur l’appel public à l’épargne de d’UEMOA. Ensuite, la difficulté dans la collecte de certaines données notamment celles concernant le nombre d’actions en circulation, le cours de l’action ETI, etc. De plus, nous avons rencontrés des difficultés par rapport à la prise de contact avec les responsables de CGF et du Groupe ECOBANK administrer les guides d’entretiens. Ainsi, ces difficultés susmentionnées ont constitué des limites dans notre travail de recherche. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 19 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal DEUXIEME PARTIE : CADRE ORGANISATIONNEL BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 20 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal CHAPITRE 1 : PRESENTATION D’ECOBANK SN ECOBANK SN développe une stratégie conforme à celle du groupe tout en adoptant des activités spécifiques à son environnement. Ce chapitre sera consacré tout d’abord à un bref historique d’ECOBANK SN et ensuite à la présentation d’ECOBANK SN à travers ses stratégies, sa vision et mission, son fonctionnement et enfin son organisation. SECTION 1 : HISTORIQUE ET CADRE JURIDIQUE D’ECOBANK SN ETI, une société anonyme à responsabilité limitée au capital autorisé de 100millons $ US, est créée en 1985 comme holding bancaire à l’initiative de la fédération des chambres de commerce d’Afrique de l’Ouest avec le soutien de la CEDEAO. Au début des années 1980 l’industrie bancaire en Afrique de l’Ouest était dominée par les banques étrangères et appartenant à l’Etat. Il existait pratiquement aucune banque en Afrique de l’Ouest appartenant ni étant gérée le secteur privé africain. ETI a été fondée dans le but de combler ce vide. ETI a commencé ses activités avec sa première filiale au Togo en Mars 1988. ECOBANK est aujourd’hui la première institution bancaire phare panafricaine présente dans 36 pays de continent africain et du reste du monde (Annexe n°2). Elle opère actuellement dans les pays de l’Afrique de l’Ouest, Centrale, Orientale et Australe, ECOBANK dispose également d’une filiale à Paris et de bureaux de représentation à Dubaï, Johannesburg, Londres, Luanda et Pékin. Créée en 1999, ECOBANK Sénégal (ESN) s’est installée comme la 12 ème banque sur la place financière avec un capital essentiellement composé de capitaux africains. C’est un établissement financier sous forme d’une société anonyme avec conseil d’administration dont le capital social s’élève à 16 776 900 000 FCFA aujourd’hui. Enfin 2009, la banque est devenue une référence sur le marché bancaire. En effet, ECOBANK est aujourd’hui la troisième banque au Sénégal en termes d’agence et de rentabilité. Conformément aux statuts, la société a pour objet la pratique des opérations de banque, et notamment de faire, tant pour son compte que pour le compte de tiers ou en participation avec la république du Sénégal et à l’étranger, toutes opérations financiers, commerciales, mobilières, immobilières. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 21 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal SECTION 2 : VISION, MISSION ET STRATEGIES D’ECOBANK SN ECOBANK exerce ses activités en tant que « Banque Unique » dotée d’une marque commune ainsi que de normes politiques et procédures communes. Pour cela, la vision et la mission sont les mêmes dans toutes les filiales. Sous-Section 1 : Vision La vision définie par ECOBANK est la suivante : construire une banque panafricaine de classe mondiale et contribuer au développement économique et financier de l’Afrique. Son expansion fulgurante est la résultante de sa vision et des valeurs qui sont : - Une vision de « Banque Unique » qui transcende des barrières géographiques ; - Une stratégie pour attirer, développer et retenir les meilleurs talents sur le continent Africain ; - Une technologie adéquate pour fournir des services accessibles, pratiques et fiables à ses clients ; - La standardisation des politiques et procédures ; - Une mode de fonctionnement basé sur la bonne gouvernance. Sous-Section 2 : Mission Conformément à ses statuts, ECOBANK a pour mission de fournir à ses clients des gros et détails des produits et services financier pratiques, accessibles et fiables. Sous-Section 3 : Stratégies Conformément à la stratégie globale du Groupe, ESN a poursuivi sa stratégie de présence parmi les premiers acteurs bancaires financiers locaux. La stratégie de la banque a été axée en 2011 sur la recherche de la productivité notamment en mettant l’accent sur : - Le développement de l’activité avec de nouveaux clients ; - La mobilisation des dépôts à moindre cout ; - La vente croisée avec l’accroissement de taux d’équipement ; - La recherche d’une meilleure qualité de service ; - L’amélioration de la qualité de service ; - La mise en place d’une stratégie de recouvrement efficace. Cette stratégie tout au long de l’année a été sous-tendue et supportée par les orientations du Groupe telles que la mise en place d’un organigramme plus fonctionnel, notamment en créant BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 22 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal trois lignes de métier au sein de l’activité commerciale : Corporate Bank, Domestic Bank et Ecobank Capital. Pour soutenir son action, de nouveaux produits et services ont été lancés. Ainsi les « Forum client » ont été introduits par les rencontres à thème régulier afin d’échanger avec les clients a prospects. SECTION 3 : STRUCTURES ORGANISATIONNELLES D’ECOBANK SN Sous-Section 1 : Organes et fonctionnement ECOBANK Sénégal, comme toutes les autres filiales, sont le dispatching opéré par le groupe dans son organisation. Elle comporte ainsi une séparation convenable des taches des différents acteurs de la banque. Dans ce souci, elle s’est organisée en 11 directions à savoir : La Direction Générale La Direction Générale a pour attribution la définition, l’élaboration de la politique globale, la mise en place des stratégies et veille à leur adéquation avec les objectifs globaux de développement décidés par le groupe. Elle coordonne les activités des autres directions. En collaboration avec le conseil d’administration, la Direction Générale assure la gestion quotidienne de la banque en appliquant les instructions provenant du siège conformément à la règlementation bancaire et aux actes uniformes de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) Les Directions de Contrôles Trois départements jouent le rôle de contrôle à savoir, la Direction de l’Audit Interne, la Direction du Contrôle Interne et celle de la conformité : La Direction de l’Audit Interne L’Audit Interne est caractérisé par l’ensemble des mesures permettant la maitrise de l’organisation et la réduction des différents risques auxquels la banque est confrontée. Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et les procédures visant à garantir la pérennité des activités de l’entreprise. Les auditeurs internes sont chargés de suivre les instructions de la Direction Générale et du comité d’audit allant dans le sens d’assurer la protection et la sauvegarde du patrimoine de l’institution, la justesse et l’intégralité de l’information, l’amélioration des performances. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 23 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal Les missions assignées à la Direction de l’Audit Interne sont réalisées selon la charte d’audit du groupe ECOBANK approuvée par son conseil d’administration, et la circulaire N° 003-2011/CB du 04 janvier 2011 de la BCEAO, relative à la réorganisation du contrôle interne se récapitulant comme suit : - S’assurer du respect des politiques institutionnelles, des dispositions législatives et règlementaires en vigueur, des normes et usages professionnels et déontologiques, des stratégies et procédures applicable à la fiable ; - Vérifier et apprécier la fiabilité, la conformité et l’application des principes comptables, financiers et autres contrôles opérationnels et promouvoir un contrôle efficace à moindre cout ; - S’assurer que les Actifs d’ECOBANK sont correctement évalués, comptabilisés et protégés des pertes et risques de tout genre ; - Vérifier que les limites fixées par l’organe délibérant en matière de risques, notamment de signature, de change et de taux d’intérêts sont strictement respectées ; - Veiller à la qualité de l’information comptables et financière, en particulier aux conditions d’enregistrements, de conservation et de disponibilité de cette information ; - Apprécier la qualité des performances par rapport aux responsabilités assignées ; - Recommander des améliorations dans les secteurs opérationnels et s’assurer de l’efficacité des actions correctives mises en place ; - Effectuer des missions spéciales d’audit. La Direction du Contrôle Interne La Direction du Contrôle Interne fait partie de l’architecture de contrôle de la banque. Elle a pour mission : - D’instituer une culture et un environnement de contrôle fiable, efficace, orienté vers les affaires et qui réduiront les infractions aux contrôles/règlements et leur impact sur les objectifs commerciaux et financiers de la banque ; - De fournir un service novateur, alerte et à valeur ajoutée en assistant la Direction dans le contrôle des risques, la surveillance de la conformité et l’amélioration de la performance du système de contrôle interne, en vue d’assumer sa responsabilité devant le conseil d’administration et les actionnaires. La Direction de la Conformité (Compliance) La Direction de la conformité a pour rôle de : BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 24 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal - S’assurer du strict respect des lois, des règlements et des normes du groupe ECOBANK ; - Coordonner le dispositif de lutte contre le blanchissement d’argent et financement du terrorisme ; - Former et sensibiliser le personnel de la banque aux règles d’éthiques de déontologie, aux procédures et à la lutte contre le blanchissement d’argent et le financement du terrorisme ; - Veiller à la mise à jour permanente des procédures de la banque. La Direction Commerciales Les trois centres commerciaux de la banque sont le Corporate Bank, le Domestic Bank et la Trésorerie : La Direction de la trésorerie La Direction de Trésorerie fait partie des trois centres de profit de la banque. Les principales sources de revenus de la Trésorerie sont le change, les commissions sur transfert et les intérêts sur placements interbancaires ou sur titres. La trésorerie doit également assurer une gestion Actif-passif efficiente du bilan en organisant et animant des réunions mensuelles « ALCO » et en procédant à une gestion prévisionnelle dynamique de la liquidité afin d’éviter toute défaillance dans le bouclage de la compensation tout en respectant les réserves obligatoires. Techniquement, les missions de la trésorerie sont de trois ordres essentiellement : - La gestion ALM (Assets & Liability Management) qui consiste à placer de la manière la plus optimale possible les excédents de liquidités de la banque tout en respectant les normes règlementaires de la BCEAO mais aussi en assurant le bon dénouement des engagements vis-à-vis de tiers ; - Le volet SALES consiste en la vente des produits la trésorerie ; - Foreign Exchange TRADING : Activité de trading sous tendue par des transactions commerciales et réalisée par les traders. La règlementation de change dans la Zone UEMOA interdit toute activité de spéculation. Cette activité est également interdite par les procédures du groupe. La Direction du Domestic Bank Domesic Bank fait partie des 3 pôles d’activité de la banque. Il couvre l’ensemble des produits et services offerts aux particuliers, aux PME/PMI et grandes entreprises locales et au secteur public (Administrations, Projets, Gouvernement, Agences…). Il a en charge la gestion de la « Banque de proximité », intervient dans les domaines de la stratégie, du développement commercial et de la veille économique par la coordination et le contrôle des divisions BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 25 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal suivantes : Réseau d’Agence, Marketing et Customer Service, Consumer Banking, Private Banking, Small Médium Entreprise (SME) et Local Corporate et Public Sector Services. La Direction du Corporate Bank La Direction Corporate Bank est la branche qui gère le portefeuille de la clientèle composée : - Des entreprises régionales, multinationales et parapubliques ; - Les organismes non gouvernementaux régionaux ou internationaux ; - Et les institutions financières (banques, assurances, SGI, fonds de pensions). Elle a comme objectif : le développement de la clientèle par l’acquisition de nouveaux clients et une meilleure pénétration de la clientèle existante, la maximisation du produit net bancaire à travers la vente de tous les produits de la banque, le suivi du portefeuille de prêts y compris le recouvrement, et l’amélioration de la qualité de service. Les autres Directions de support Les restes des Directions sont les suivantes : La Direction Financière La Direction Financière d’ECOBANK SN est composée de trois services ayant en charge le suivi budgétaire, la comptabilité générale, la gestion des immobilisations et les déclarations fiscales. Cette Direction comme son nom l’indique a pour rôle le suivi des réalisations par rapports aux budgets, de veiller aux différentes charges d’ECOBANK toute entité confondue, d’assurer la comptabilisation et le suivi des immobilisations. Par ailleurs, la Direction Financière gère la production de tous les rapports financiers mensuels, semestriels ou annuels et travaille en étroite collaboration avec le groupe et la banque centrale. La Direction des Risques La Direction des Risques s’articule autour de 5 pôles : l’administration du crédit, le recouvrement, le risque de crédit, le risque opérationnel et le risque de marché. Le risque de marché : ce service suit les risques de marché de (change, taux, liquidité, etc.), les reporting Groupe des risques identifiés et le suivi des engagements inter filiales. La Direction Juridique BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 26 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal Cette Direction a pour rôle d’assurer la sécurité juridique et de veiller au respect des différentes lois qui régissent le fonctionnement de la banque. Par ailleurs, elle assure aussi le secrétariat général du conseil d’administration. Elle est composée du : Service garantie qui s’occupe de tout ce qui est prise de garantie ; Service contentieux et acte qui veille à l’exécution correcte et à temps des actes émanant des autorités compétentes et allant dans le sens de saisir les comptes d’un client, d’informer ou de confirmer ses avoirs à la banque ; Service juridique qui accompagne la Direction dans ses prises de décisions en jouant un rôle de conseiller. De ce fait, il s’occupe de la vérification avec les lois et règlementations qui régissent l’activité bancaire, la rédaction de tous les contrats qui engagent la responsabilité de la banque. La Direction des Opérations et de la Technologie Elle est composée de trois divisions à savoir : Opérations (OPS), Ecobank Business Services (EBS), Informatique et Technologie (IT). La division des opérations Cette division est subdivisée en plusieurs services couvrant les différentes activités opérationnelles de la filiale. La division de l’informatique et des technologies L’IT est la division informatique d’Ecobank. Elle joue le rôle déterminant dans la mesure où le système d’exploitation ainsi que toutes les autres applications utilisées pour la banque dépendent de cette division. De ce fait, elle assure la sécurité, la disponibilité et la confidentialité de l’information. Elle gère un volet infrastructure et télécommunication qui s’occupe de la gestion des liaisons entres filiales et de la sécurité internet. Il existe aussi un volet développement d’application qui accompagne la banque dans ses projets. La division des services généraux ou Ecobank Business Services (EBS) Cette division est en charge du « fonctionnement interne de la banque » : Logistique, Fournisseurs, Protocole etc…. La Direction des Ressources Humaines La Direction des Ressources Humaines est chargée de l’administration du personnel et la gestion des dossiers du personnel, la gestion du capital humain (le recrutement, le suivi des plans de carrière, la formation, la promotion et le reclassement), la gestion des prêts et BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 27 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal avances sur salaire au personnel. Elle veille en permanence au respect de la règlementation du travail et du règlement intérieur (maintien du bon climat social dans l’institution). Apres 15ans d’exercice dans le milieu bancaire Sénégalais, ECOBANK Sénégal a connu 3 années consécutives, marquées par des performances remarquables sur la plupart des indicateurs bancaires. Sous-Section 2 : Organigramme (Voir annexe n°3) En sommes, ce chapitre nous a permis d’avoir une vue sur l’organisation, le mode de fonctionnement des différentes directions d’ECOBANK Sénégal. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 28 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal CHAPITRE 2 : ANALYSE DE L’ENVIRONNEMENT D’ECOBANK SENEGAL SECTION 1 : L’ENVIRONNEMENT MACROECONOMIQUE Sous section 1 : Sur le plan économique En 2006, la situation économique du Sénégal a noté un léger ralentissement avec un taux de croissance du PIB de 3,1% (XOF 463,5 Milliards) par rapport à l’année précédente durant laquelle cette croissance s’est établie à 5,5%. Durant cette période, l’inflation est demeurée relativement maitrisée à 1,9%, soit une très légère hausse de moins de 0,2 points, toujours rapporté à 2005. Ces mauvaises performances sont essentiellement imputables à l’impact sur l’économie de la hausse des cours mondiaux de l’énergie, incidemment de la fourniture erratique en (SENELEC) qui a été un déterminant essentiel des performances moyennes des entreprises sénégalaises, mais surtout de la cessation des activités des Industries Chimiques du Sénégal (ICS), l’une des plus grandes entreprises du pays couplée aux difficultés récurrentes depuis quelques années de la SAR. Par contre la bonne tenue de l’inflation qui reste maitrisée sous les 2% est due à la relative stabilité (ajustements inadéquats) des prix du gaz, de l’électricité et des transports qui sont subventionnés par l’état et ne suivent donc pas une tendance corrélative à celle des cours mondiaux. Ceci met en évidence combien le Sénégal demeure vulnérable aux chocs exogènes mais également dépendant des dons étrangers. Ainsi, le déficit compte courant hors dons à crû d’environ 6 points entre 2004 et 2006 pour s’établir à 12,1% du PIB ; pendant le même temps, l’assistance étrangère sous forme de dons, prêts concessionnels et rééchelonnement de dettes ramène ce déficit à des proportions beaucoup plus raisonnables à environ 7% du PIB. Sous section 2 : Sur le plan social ECOBANK a décidé de consacrer le premier samedi du mois d’octobre, au concept «ECOBANK Day», un programme d’activité RSE au profit des communautés. Pour la 1ère édition en 2013, au Sénégal, +400 agents se sont mobilisés avec un budget de 50 millions FCFA. 40 établissements scolaires en ont bénéficié avec, à l’appui, rénovation de bâtiments, peinture, matériel scolaire, ordinateurs… BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 29 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal En 2014, les actions se sont concentrées autour de la lutte contre le paludisme. Plus 1,6 millions de doses de SP (médicament contre le paludisme réservé aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 5 ans) ont été remis aux médecins- chefs de région, leur permettant d’être autonomes pendant 4 mois. Sous section 3 : Sur le plan politique La zone UEMOA est la première contributrice aux bénéfices d’ECOBANK Sénégal, avec 114 millions de dollars (+ 20 %), devant l’Afrique de l’Ouest anglophone (hors Nigeria), où le résultat net a chuté de -27 % à 71 millions de dollars, le Nigeria qui est en nette progression (+190 % à 66 millions de dollars) et la région Afrique orientale, centrale et australe (+182 % à 28 millions de dollars). Dans une note aux investisseurs, Ade Ayeyemi s’est engagé à poursuivre « sa stratégie quinquennale Feuille de route pour le leadership ». « En 2018 et au-delà, nous mettrons l’accent sur un point : l’exécution opérationnelle implacable. Nous mettrons toutes nos ressources à l’appui de nos efforts pour mieux servir nos clients, gérer nos activités plus efficacement et générer des rendements qui atteignent et dépassent le coût des capitaux propres », explique-t-il. Le rendement des capitaux propres d’ECOBANK Sénégal est redevenu positif à 11,6 %, contre -9,6 % en 2016. Mais il reste loin des niveaux atteints au début de la décennie, lorsqu’il frôlait régulièrement les 16 %. SECTION 2 : L’ENVIRONNEMENT MICROECONOMIQUE Les risques microéconomiques sont ceux liés aux facteurs internes à l’entreprise. Leur maitrise est à la portée des banques. Il s’agit, pour l’essentiel, des risques de marché. Le risque de marché est le risque de perte qui peut résulter des fluctuations des prix des instruments financiers qui composent un portefeuille. Le risque peut porter sur le cours des actions, des taux d’intérêts, des taux de change, des cours de matières premières, etc. Le risque de taux d’intérêts Le risque de taux sur le marché ou le taux trading est lié au mouvement de la courbe des taux sur le marché et entraine une diminution du PNB (Produit Net Bancaire). Les taux de marché sont instables et cette instabilité se répercute sur les résultats. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 30 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal Le risque de position sur actions Il s’agit du risque de perte lié a un changement des prix des actions dû à un mouvement général du marché (on de risque général) ou à une variation sur une valeur particulière (risque spécifique). Le prix d’une action est susceptible de varier en fonction de deux phénomènes : la détérioration de la situation de l’émetteur et la dégradation du marché des actions. Le risque de change C’est le risque de perte pour une banque suite à des fluctuations des taux de change entre la devise domestique de la banque et les autres devises. Le risque de change est analogue au risque de taux. Les banques ayant des activités internationales ont à la fois des risques de taux d’intérêts libellés sous différentes devises et des risques de change. Les corrélations entre taux d’intérêts des différentes devises et taux de change entre couples de devises créent des interactions entre risque de taux et risque de change. Le risque de règlement Le risque de règlement est le fait de livrer de la monnaie vendue et de ne pas recevoir la monnaie achetée car entre-temps, la contrepartie est défaillante. Ce risque est présent dans toutes les opérations de marché mais particulièrement aigu pour les opérations de change. SECTION 3 : ANALYSE CONCURRENTIELLE Sous-Section 1 : Concurrents Présents En 2015, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a listé 23 banques d’origines diverses et 2 établissements financiers actifs dans notre pays. En d’autres termes, le Sénégal peut se targuer aujourd’hui d’avoir un réseau bancaire assez dense. Le système bancaire sénégalais s’est beaucoup densifié ces dernières années. Les banques sont présentes partout dans la capitale sénégalaise. Dans les régions, certaines d’entre elles ont implanté leurs succursales, pour plus d’accessibilité à tous. Selon un document de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) publié récemment, pour le système bancaire en activité, ‘’23 banques et 2 établissements financiers à caractère bancaire ont été relevés au Sénégal en 2015’’. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 31 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal Un état des lieux qui confirme une certaine prolifération des banques au Sénégal. Et ces dernières, en fonction de leur secteur d’activités et de leur couverture, ont une certaine classification. Elles varient entre les banques généralistes à réseau national, (CBAO, SGBS, BICIS), les banques à réseau ouest africain qui mènent des politiques favorisant les clients des autres pays d’Afrique à effectuer des transactions économiques et financières dans le pays (Ecobank, Attijariwafa Bank…), les banques d’affaires spécialisées dans le financement d’entreprises (Citibank, Banque islamique du Sénégal) et enfin, les banques spécialisées dont les plus en vue sont la BHS et la CNCAS. Ainsi, ces institutions qui ont pour rôle essentiel la gestion des moyens de paiement et qui fournissent aux agents économiques les liquidités nécessaires au bon fonctionnement de l’économie sont une vingtaine au Sénégal. Au-delà, cet avocat explique que le paysage bancaire peut être réparti ainsi : il y a une première catégorie où l’on compte l’institution d’émission qui est la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), la deuxième catégorie où sont classées les banques primaires ou banques commerciales dont la SGBS, Ecobank, Attijariwafa Bank, entre autres. Il y a aussi les banques de développement comme la Banque nationale de développement économique (Bnde) qui a rejoint le système bancaire sénégalais en janvier 2014 et la Banque islamique du Sénégal (Bis). Enfin, nous avons les systèmes financiers décentralisés dont le Crédit mutuel du Sénégalais (CMS), le Partenariat pour la mobilisation de l’épargne et le crédit au Sénégal (Pamecas), etc. DAKARACTU.COM Le magazine "Réussir" a publié dans son dernier numéro, le rapport Total Bilan 2012 sur l'activité bancaire au Sénégal. Selon ce rapport, et contrairement à 2011, l'activité bancaire en 2012 a connu une hausse de 8 % au Sénégal, soit 3 379 199 millions de F CFA. Le duo de tête est constitué par CBAO et SGBS, qui dépassent les 600 milliards de total bilan. Soit 1 853 pour la CBAO et 1 962 pour la SGBS. Elles sont suivies par ECOBANK avec 410, 503 milliards qui a su gagner des marchés très vite avec la Sar et la Sénélec et la Bicis qui suit avec 321 milliards. Après le quarté leader, se distingue une banque émergente, la BHS avec 230, 443 milliards. Ce qui se justifie par une maitrise de son champ d'intervention et la génération d'une taille de bilan conséquente. Puis vient le gros de la troupe, un total de 6 banques qui oscillent entre la CNCAS avec 188, 431 milliards, UBA avec 102,456 milliards en passant par BRM, BAS, BOA et Crédit Mutuel BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 32 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal du Sénégal. La révélation reste tout de même UBA qui intègre le Middle Market, après seulement 4 ans de présence sur le marché. Toutes ces banques se situent dans la tranche de plus de 100 milliards de Total Bilan et sont pleinement engagées dans une vraie course vers la taille. Grandir et grossir à tout prix. Vite et bien! Pour cela, elles ne se font aucun cadeau et tous les moyens sont bons pour conquérir et fidéliser le client. Ce qui les pousse à faire du chiffre. Beaucoup de chiffres. Sous-Section 2 : Parts de Marché Au terme de l’exercice de l’année 2016, ECOBANK Sénégal se positionne en tant que troisième banques du Sénégal avec un total bilan de 741milliards FCFA contre 648 milliards pour l’année 2015, une progression très significative en une année. Concernant le résultat net de 2016 il est de 7,52 milliards après impôt comparé à 5,16 milliards en 2015. Une bonne opération pour les actionnaires qui peuvent bien se frotter les mains avec cet important bénéfice. Cela s’explique par une bonne tenue de son portefeuille d’ECOBANK par l’assainissement et mettre l’accent sur les emplois de qualité et le recouvrement des clients en difficulté a laissé entendre Gabriel Fal Président sortant du conseil d’administration. Le Groupe ECOBANK est une filiale africaine implantée dans plusieurs régions de l’Afrique et notamment en Afrique de l’Ouest. Et par conséquent il est tenu de se conformer aux politiques bancaires de l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest. C’est dans ce sens que Serges Ackré, directeur général de l’Institution bancaire dira « Nous sommes en train de développer le paiement électronique pour faciliter les transactions financières, mais surtout à des coûts relativement bas». En définitive, poursuit-il «l’objectif, c’est d’avoir un maillage intégral sur tout le territoire national». Pour réussir ce pari l’institution travaille à augmenter le volume de son portefeuille d’offres et de services sur le marché pour consolider son positionnement par rapport à ses concurrents. Le marché financier et bancaire du Sénégal est très bien approvisionné avec la présence de plusieurs banques sur son territoire. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 33 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal TROISIEME PARTIE : CADRE ANALYTIQUE BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 34 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal CHAPITRE 1 : PRESENTATION DU RISQUE DE CHANGE SECTION 1 : POSITION DE CHANGE La position de change constitue le révélateur de l’exposition au risque de change dans une devise étrangère pour la banque. La position de change (PC) est la somme des créances et des engagements dans une devise à un temps « t » donné. Ainsi, la position de change est la somme des devises détenues et à recevoir défalquées de celle à payer : Position de change = Devises détenues + Devises à payer La position de change peut être définie comme fermée ou couvert si PC = 0, c’est-à-dire que les avoirs sont égaux aux engagements. Elle est dite ouverte ou spéculative si PC # 0, dans cette deuxième configuration, on distingue : La position longue : lorsqu’en un instant « t », le montant des devises détenues et à recevoir est supérieur à celle à livrer. Dans une telle situation, le risque provient d’une baisse des cours de la devise considérée. La position courte : si les devises à livrer sont supérieures à celles détenues. En cette occurrence, le risque résulte de la hausse des cours. Ainsi, une banque doit disposer de règles écrites régissant ses activités en devises étrangères et limitant son exposition au risque de change, et donc aux pertes éventuelles. SECTION 2 : LES DIFFERENTS TYPES DE RISQUES DE CHANGE Au regard des multiples crises qui ont accompagnées le développement des marchés financiers durant ces dernières décennies, la maitrise des risques constitue un impératif dans la perspective d’une meilleure sécurisation des transactions internationales. Les préalables à toute maitrise de ces risques demeurent sans aucun doute leur identification et classification en fonction des activités au cours desquelles ils peuvent survenir. Sous-section 1 : Typologie du risque de change Le risque de change est l’impact sur le patrimoine que pourrait avoir la fluctuation des cours d’une devise considérée, ou comme sur évoqués « les pertes potentielles engendrées par BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 35 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal l’extrême volatilité des taux de change ». Selon une autre définition, le risque de change est une conséquence des fluctuations des taux de change, et provient des décalages entre les valeurs des actifs et des passifs libellés dans des devises différentes. Généralement, le risque de change peut se présenter de 3 manières : Risque de transaction qui peut affecter une entreprise ayant des créances ou des dettes en devises à la suite d’une transaction avec une société d’un autre pays ; Risque de traduction qui découle de la consolidation des états financiers des filiales étrangères d’une entreprise établis en devises, dans la monnaie de référence ; Risque économique qui correspond à la probabilité de voir ses opérations financières affectées par une évolution imprévues des cours de change. Il conviendra de préciser que sur le marché de change, le risque peut être ramené essentiellement à un risque économique. Sous-section 2 : Origine du risque de change L’origine fondamentale du risque de change vient sans doute de la volatilité des cours et de la parfaite inefficience de ce marché où il est totalement impossible de prévoir avec certitude l’évolution des cours. Les devises les plus couramment échangées sur les marchés sont l’Euro et le Dollar US dont les cours sont les plus volatiles qui soient du fait de la très grande spéculation sur cette paire. Dans le cadre de ses activités de couverture, la salle des marchés effectue le gros de ses transactions dans ces deux devises, lesquelles affectent les positions de manière plus ou moins importante. Dans ce cas, le risque est la résultante du fait que les performances de la banque sont affectées par les fluctuations de la devise considérée. Exemple : Durant une journée du mois de décembre 2006, le Dollar a brusquement entamé une chute par rapport à l’Euro et incidemment au F CFA qui l’a amené au niveau de 1$ = 491 F CFA. Il convient de préciser ici que cette occurrence est corrélative à un mouvement d’ensemble des traders sur les marchés européens et asiatiques qui ont brusquement soldé leurs positions BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 36 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal longs en US ($) Dollar accumulés durant une période précédente de raffermissement par rapport à la devise européenne. A ce moment, la banque est en position longue de 50 000 US $ acquis à un prix moyen de 498 F CFA, le cout moyen d’achat s’élève à 24 900 000 F CFA. Ainsi, cette position relativement modérée a tout de même engendré une perte immédiate de F CFA 35 000. Pour peu importante qu’elle ait pu être, cette occurrence met en évidence l’ampleur que ce risque peut atteindre pour peu que la position dans une devise donnée soit longue, mais dans de plus grandes proportions et qu’il y ait une très grande volatilité conjoncturelle. SECTION 3 : TECHNIQUE DE COUVERTURE DU RISQUE DE CHANGE Il existe aujourd’hui une multitude de techniques de couverture contre le risque de change que l’on peut essentiellement scinder en deux catégories : les techniques externes s’appuyant sur des produits dérivés et les techniques internes. Les produits dérivés sont des instruments financiers de nouvelles générations et dont la spécificité réside dans le fait qu’ils sont construits sur la base d’un actif existant dénommé le « sous-jacent » (actions, obligations, monnaies…). Le mécanisme de fonctionnement des produits dérivés est d’une grande simplicité puisque ne consistant qu’en un transfert du risque vers une tierce. Sous-section 1 : Les options En terme simples, l’option est le droit et non l’obligation d’acheter ou de vendre un actif financier à un certain prix et à une date définie ou non dans le futur. Il existe deux types d’options : le « Put » et le « Call ». Put Le « put » confère à son détenteur le droit de vendre une certaine quantité d’un actif à un prix donnée, à une date future, et ce moyennant le versement d’une prime. Call BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 37 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal Inversement, le « call » confère à son détenteur le droit d’acheter une certaine quantité d’un actif à un prix donnée, à une date future, toujours moyennant le versement d’une prime. L’illustration suivante, un graphique de « profil/perte » permet de mettre en évidence le montant des pertes maximums que pourrait subir le détenteur d’une option. GRAPHIQUE 3 : Profil/Perte Option Supposons qu’un « call » avec un prix d’exercice égal au sous jacent (100) soit acheté 1 US $. A l’expiration, si le prix du titre est inferieur au prix d’exercice, l’option pourra expirer sans valeur et la perte sera de 1 US $ représentant la prime. Par contre, si le prix du sous jacent monte, l’option sera exercée et engendrera un gain de 1 US $ pour toute hausse de 1 US $ du prix du sous jacent au dessus du prix d’exercice, nonobstant la prime. Lors de l’achat d’un « put », c’est le processus exactement inverse avec un gain qui sera proportionnel à la baise du prix du sous-jacent en dessous du prix d’exercice, compte toujours non tenu de la prime. Sous-section 2 : Le contrat a terme C’est un engagement de livraison standardisé, dont les caractéristiques sont connues à l’avance, et portant sur une quantité déterminée d’un actif sous jacent, à une date précisément définie et négocié sur un marché a terme organiser. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 38 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal En terme simples, il représente un engagement à acheter ou vendre une quantité définie d’une devise à un prix et a une échéance prédéterminée. Ces types de contrat sont différenciés en « forward » selon qu’ils sont traités « over the counter » (gré à gré) ou « future » selon qu’ils sont traités sur des marché organisés. Sous-section 3 : Les swaps Les swaps sont des contrats passés entre deux parties qui conviennent d’échanger, selon des règles préétablies, des paiements relatifs à un montant spécifié d’endettement. Dans le cas de la couverture contre le risque de change, deux types de swaps sont communément utilisés : Le « swap » de change ; Le « swap » de devise, portant sur l’échange de montants spécifiés de deux monnaies différentes et intégrant, à un date donnée, les remboursement du capital. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 39 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA GESTION DU RISQUE DE CHANGE A ECOBANK SENEGAL SECTION 1 : EXPOSITION AU RISQUE DE CHANGE Le marché de change, du fait de sa volatilité et de l’ampleur des échanges, peut être extrêmement dangereux et exposer les intervenants à une multitude de risque. Ainsi, dans ses activités habituelles, de multiple situation peuvent exposer la banque au risque de change. Sous-section 1 : le financement du commerce international A travers les activités d’import et d’export de sa clientèle, ECOBANK SN finance le commerce international de la même manière qu’elle reçoit des devises, par le biais d’un certain nombre d’instruments : la remise documentaire import (RDI), la remise documentaire export (RDE) et le crédit documentaire. Cet ensemble de dispositifs de financement du commerce international sont de nature à augmenter l’exposition au risque de change dans la même où la position de la banque dans les différentes devises fluctue au gré des opérations commerciales de sa clientèle. Sous-section 2 : Transfert de fonds Le risque de change lors de transferts est généralement constaté dans le cas de réception de devises. Ainsi, si un client reçoit des devises, la banque le crédite de la contre-valeur en F CFA et détient désormais la devise considérée, ce qui peut être de nature à échanger la position de la banque dans de grandes proportions et l’exposer de ce fait à un risque de change. Sous-section 3 : Détermination des taux quotidiens et change manuel Les taux appliqués au change manuel sont déterminés une fois par jour, très tôt dans la matinée, ainsi qu’elle achète et vend des devises sur la base de ces taux qui demeurent rigides tout au long de la journée. Le risque, à l’achat est que le cours de la devise se déprécie, auquel cas la banque est dans l’obligation de continuer à l’acheter au cours déterminé au préalable. Cependant, les volumes du change manuel sont assez insignifiants au regard du volume quotidien de l’activité de change. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 40 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal Sous-section 4 : Défaut de contrepartie C’est là une occurrence très courante, également corrélée à la variabilité des cours de change. Ainsi, si la banque, pour honorer des engagements pris, conclue une opération d’achat d’une devise contre une autre à un certain taux, la défaillance de la première contrepartie dans la livraison de la devise considérée peut avoir des conséquences graves dans la mesure où les engagements pris par la banque doivent de toute façon être respectée. Elles se trouvent donc dans l’obligation d’acquérir la devise initiale mais à un taux qui, en fonction de la volatilité du marché peut engendrer une perte par rapport aux engagements susdits. SECTION 2 : STRATEGIES DE GESTION DU RISQUE DE CHANGE Sous-section 1 : limitation de l’activité de change L’activité de change à ECOBANK SN est essentiellement dirigée par les besoins exprimés par la clientèle. Les prises de position sont exclusivement à usage de couverture ; toute position conjoncturelle prise sur le marché doit faire face à une opération inverse. Ainsi, dans un souci de minimiser les risques encourus sur ce marché, la spéculation et l’arbitrage, sauf approbation expresse de la direction, sont interdits. Sous-section 2 : analyse macroéconomique des marches Outre la limitation de l’activité de change, une analyse quotidienne des marchés financiers internationaux est requise dans le but de prévoir l’évolution que pourrait avoir les cours des principales devises, sur la base des déterminants des taux de change susmentionnés. Il convient, cependant, de préciser ici que l’évolution des cours sur la paire EUR/USD ne suit pas toujours la logique des fondamentaux économiques. C’est tout le sens de la question de l’Euro pro cyclique évoqué. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 41 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal GRAPHIQUE 4 : Ecarts macroéconomiques UE/USA Source : la question du taux de change de l’Euro, la lettre de l’OFCE n° 247 Si l’on accepte le fait que le différentiel de taux d’intérêt est le principal déterminant de l’appréciation de l’Euro dans la première moitié des années 1990, la dépréciation de cette devise, à partir de 1997 est par contre un peu plus difficile à expliquer. Le différentiel de croissance qui a longtemps été considéré comme la principale cause ne peut pas tout expliquer ; en effet, celui-ci a été plus faible à partir de 1997 qu’il ne l’était antérieurement : dans la période 1997-2000, l’écart de croissance ne peut pas constituer le seul fondement. L’écart négatif d’inflation peut être considéré comme une explication secondaire, mais son ampleur depuis 1994 a été trop faible pour en faire une cause majeur ; ce qui permet de supputer un rôle essentiel du différentiel de taux d’intérêt. En ce qui concerne la période 2000-2003, les différentiels décrits ne permettent pas d’expliquer les variations de change ; en effet, l’écart des taux permet une explication partielle mais les écarts sont si faibles qu’ils ne peuvent fonder le soubassement de variations aussi amples du taux de change. En définitive, la seule hypothèse plausible consisterait à supporter que l’appréciation de l’Euro est liée au fait de la plus grande attractivité supposée de l’UE par rapport aux USA pour les investisseurs. Cette occurrence permet de saisir la difficulté de pouvoir prédire les cours futurs des taux de change, et ce en dépit de l’analyse fondamentale macroéconomique exigée. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 42 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal Sous section 3 : Le suivi de la position de change La position de change susmentionnée doit être suivi avec la plus grande attention, et ce pour éviter une exposition imprévu au risque de change. Pour cette occurrence, ECOBANK SN préconise la tenue régulière d’un journal des opérations (« Blotter ») (voir annexe A4) dans lequel toutes les opérations de change doivent être consignées en temps réel. Le « Blotter » permet ainsi de pourvoir connaitre sa position dans n’importe quelle devise à tout moment de la journée et de pouvoir gérer sa liquidité avec un maximum d’efficience et de sécurité. Le « Blotter » est un fichier établissant un récapitulatif de toutes les opérations de transferts en devise durant une journée. Elle permet, par ailleurs, de voir la contre-valeur en F CFA des différentes positions ainsi que le montant en date des gains de change réalisés. Sous-section 4 : la compensation La compensation (« clearing » en anglais) est un mécanisme permettant aux banques et institutions financières d’effectuer des transactions. Cette technique nécessite l’ouverture d’un compte en devises chez le correspondant appelé « NOSTRO » ; lequel correspondant détient également un compte en devises appelé « VOSTRO ». Ainsi, lors d’opérations en devises, les transferts se font sur la simple base des débits et crédits de ces comptes. Au-delà de ce cas particulier, il convient de souligner que la compensation est une pratique largement répandue dans la zone UEMOA. Sous-section 5 : les techniques internes Subséquemment à la compensation, il existe un certain nombre de techniques internes de couverture contre ce risque de change mais elles concernent essentiellement les entreprises et ne sont donc pas d’une grande utilité sur le marché de change : Choix de la devise ; méthode qui peut être opportune dans le sens où l’entreprise reporte le risque sur la contrepartie commerciale. Le termaillage ; technique permettant de profiter de l’évolution favorable des cours et qui exige une maitrise des techniques d’analyse et de prévision des cours de change. Il BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 43 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal consiste en un raccourcissement (« leading ») ou un rallongement (« lagging ») des délais de paiement pour profiter d’une évolution favorable des cours. Le « netting » ; qui s’apparente à la compensation et qui consiste à profiter des entrées dans une devise pour effectuer des règlements dans cette même devise. SECTION 3 : LA VERIFICATION DES HYPOTHESE Les difficultés à mesurer le risque financier influent directement sur la régulation des établissements. Depuis quelques années, celle-ci tend à s’appuyer toujours plus sur la sensibilité au risque. En principe, la sensibilité au risque est sensée : les établissements financiers doivent renforcer leurs fonds propres lorsque leurs activités sont risquées et gérer le risque en recourant à des méthodes de pointe. Parmi les récentes propositions de réforme du système financier, un nombre élevé est axé sur le risque systémique. À l’avenir, les systèmes de régulation auront vraisemblablement pour vocation de minimiser le risque systémique ; à la charge des superviseurs de mesurer celui-ci et réagir de manière appropriée lorsqu’il est perçu comme élevé. C’est un concept théoriquement séduisant, mais sa mise en pratique n’est pas encore à l’ordre du jour. Le risque systémique est un problème bien plus délicat que les mesures du risque pour un établissement financier individuel, sans parler de celles pour actif donné. La modélisation doit prendre en considération les positions individuelles et agrégées au sein d’une banque, puis les agréger à l’échelle de tout le système financier, incluant explicitement les effets de contagion entre établissements. L’un des aspects cruciaux est la façon dont les établissements réagissent aux signaux : si l’un perçoit un choc négatif et se met à vendre, quelles sont les répercussions sur les autres ? Ces externalités devront constituer l’un des principaux paramètres de tout futur modèle de risque systémique. Ce qui importe pour ces modèles est le risque endogène. De tels modèles sont en cours d’élaboration, et font l’objet d’importantes recherches mais ne sont pas encore prêts à être mis en application. ECOBANK Sénégal en s’appuyant sur ce modèle a pu gérer ses risques liés en général à la défaillance des clients emprunteurs. De cette explication, nous pouvons dire que l’hypothèse 1 est vérifiée. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 44 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal Hypothèse 1 : ECOBANK SN gère son risque de change de manière efficiente. Les modèles statistiques financiers exercent des effets procycliques sur les prix des actifs et sur le risque, provoquant des bulles. Lorsque les modèles les plus courants s’appuient sur des hypothèses de distribution analogues, ils ont tendance à envoyer des signaux similaires aux intervenants de marché. Supposons que la valeur des actifs augmente. Les modèles intègrent ce mouvement pour prévoir une appréciation des actifs à l’avenir. Le fait que les établissements financiers prennent en compte ces modèles provoquera, de manière endogène, une hausse de la valeur des actifs. De la même façon, le risque mesuré diminuera. Ces processus s’auto-renforcent progressivement et finissent par produire des valeurs nettement déconnectées par rapport aux fondamentaux économiques sous-jacents, tandis que les mesures du risque sous-estiment significativement le risque réel. D’après les résultats obtenus, les contraintes sur la prise de risque accroissent la volatilité et les corrélations. En période de turbulences financières, les corrélations des rendements augmentent avec la hausse de la volatilité. Le modèle rend compte d’une caractéristique commune aux bulles des prix des actifs qui sont suivies d’une crise financière : les marchés connaissent de longues phases de rendements élevés dans un contexte de volatilité faible. Puis, brusquement, au premier signe de turbulences, la bulle éclate, donnant naissance à un schéma que les opérateurs de marché décrivent par l’image suivante : on « monte par l’escalator mais on descend par l’ascenseur ». De ces différentes considérations, nous pouvons juger « raisonnable » l’hypothèse 2 Hypothèse 2 : La volatilité du marché de change affecte la rentabilité d’ECOBANK SN. A l’heure actuelle, l’ensemble des transactions sur le marché de change se fait par téléphone ; dans ces conditions, cela crée un certain déséquilibre puisque le sens de la transaction est immédiatement connu de la contrepartie, qui peut ainsi déterminer son prix sur cette base. En outre la mise en place d’une telle salle de marché ne nécessite même pas de gros investissements. En effet le cout de l’abonnement à un des systèmes de référence ; Bloomberg ou routers, demeure relativement modique au regard du surcroit d’efficience qu’il permet de glaner. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 45 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal RECOMMANDATIONS Au terme de ce diagnostic ; il est vrai loin d’être exhaustif, de la stratégie de gestion de change au sein d’une des banque les plus dynamique sur le marché sénégalais, il nous est clairement apparu la nécessité pour ECOBANK SN de prendre un certain nombre de mesures afin de réduire encore plus son exposition au risque de change ; quand on sait que, de par son orientation même, elle est très active sur le marché de change sous régional. I. Création d’une salle de marche Pour une plus grande efficience dans les transactions, la mise en place d’une véritable salle de marché est une nécessité. A l’heure actuelle, l’ensemble des transactions sur le marché de change se fait par téléphone ; dans ces conditions, cela crée un certain déséquilibre puisque le sens de la transaction est immédiatement connu de la contrepartie, qui peut ainsi déterminer son prix sur cette base. Ainsi, cette nouvelle sale serait-elle équipée d’une plateforme de « trading » électronique ; ESB (Electronic Brokerage Service), Routers Dealing et Bloomberg Add In ; a l’instar des salles de marché occidentales et qui sont des systèmes d’appariement des ordres en fonction de : De la comptabilité des ordres en termes de prix ; De l’ordre d’arrivé dans le système ; Des autorités de transaction avec les diverses contrepartie ou non ; Des limites par contrepartie. On outre, cette technique permet d’annuler totalement l’asymétrie d’information susmentionnée puisque toute transaction se fera sur la base de la proposition cours acheteur et d’un cours vendeur (Bid & Ask), sans possibilité pour la contrepartie de connaitre le sens de la transaction. Hormis cela, il permet aussi : Suivre le marché des devises traitées Entrer des ordres d’achat ou de vente a prix précis Connaitre immédiatement sa contrepartie en cas d’exécution de l’ordre par le système et les conditions de la transaction par le ticket d’opération. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 46 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal En outre la mise en place d’une telle salle de marché ne nécessite même pas de gros investissements. En effet le cout de l’abonnement à un des systèmes de référence ; Bloomberg ou routers, demeure relativement modique au regard du surcroit d’efficience qu’il permet de glaner. II. Mise en œuvre d’un VaR (Value at Risk) Cette méthode initiée par JP MORGAN permet de valorisé les montant maximum des pertes possible par rapport au budget alloué. Il tien compte de la volatilité historique du marché de change. GRAPHIQE 5 : Volatilité historique EUR/USD ILLUSTRATION Sans entré dans la démonstration de la formule la VaR, et si l’on postule que la distribution de la volatilité suit une Loi Normale, celle-ci s’établit comme suit : Soit, VP= Valeur du portefeuille ; σ=écart type ; Va=Volume annuelle ; δ=1,65=quantile d’ordre 95%. VaR= 1,65 × Va × VP Ce tableau met en évidence la volatilité historique de la paire EUR/USD avec les valeurs suivantes : BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 47 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal σ = 0,53620% ; Va = 10,2242% Pour position longue de 20 000 000 USD : VaR = 1,65 × 20 000 000 × 10,2442% VaR = 3 380 575 USD En terme clair, cela signifiera qu’avec une certitude de 95%, la banque ne perdra pas plus d’USD 3 380 575 en une journée sur le marché du fait de la dépréciation des cours d’une devise. L’application de la VaR est d’une importance capitale, dans le sens ou elle permettrait à la banque de pouvoir géré ses positions de change en tout connaissance de s risque encourue et adapter sa stratégie en conséquence. III. Détermination des taux quotidiens Comme il a été montré précédemment, la détermination des taux du change manuel, une fois par jour, est de nature à exposer à un risque de change. Cette insuffisance peut être facilement pallié par une réévaluation de ces taux plusieurs fois par jour ; ceci dans un double objectif. Tout d’abord, cela permettra de supprimer les pertes de change engendrées par une fluctuation des taux ; ensuite, cela sera de nature à mettre en confiance la clientèle qui saura ainsi pouvoir bénéficier des meilleurs taux possibles sur le marché IV. Utilisation des produits dérives L’une des propositions qui semblent très pertinente demeure sans nul doute l’utilisation des produits dérivés ; en effet, il apparait qu’ECOBANK SN n’en a qu’une utilisation marginale pour ne pas dire inexistante. En ce qui concerne, les options, leur recours permettrait de se couvrir contre le risque de change en cas de position longue dans une devise, et en cas de forte volatilité du marché. Dans une telle circonstance, la perte potentielle se limiterait à la prime d’achat de l’option BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 48 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal tandis que la banque pourrait profiter de manière illimitée d’une fluctuation favorable de la devise sous-jacente. Les « Swaps » de devises pourraient également être envisageables ; mais cela nécessitera au préalable une certaine maitrise des techniques de prévision des taux de change. Cela permettra de pouvoir recourir à une devise contre une autre à un taux négocié sans être exposé à la volatilité du marché. Dans une même perspective, on pourrait citer les « futures » , qui pourraient permettre à ECOBANK SN de faire face à un besoin futur d’une certaine devise à un taux négocié en évitant toujours la volatilité susmentionnée ; le seul danger étant que les taux de change fluctuent de manière adverse à ce qui escompté. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 49 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal CONCLUSION Incidemment à la mondialisation née à la faveur de la chute du bloc de l’Est à la fin des années 80, les marchés financiers ont connu un développement exponentiel, notamment le marché de change interbancaire qui demeure le plus dynamique et le plus important en termes de volumes échangés. Les banques africaines, dans une optique d’adaptation à ces mutations, sont de plus en plus tournées vers l’extérieur et veulent s’ériger en acteurs incontournables sur ces marchés financiers. Dans cet environnement hautement compétitif, elles sont confrontées à un risque de change qu’il est impératif de pouvoir maitrisé et gérer de façon efficiente sous peine de s’exposer à des pertes potentielles très importantes. La spécificité d’ECOBANK SN réside dans le fait qu’elle demeure l’une des rares banques de la zone UEMOA dont l’activité de change, et principalement le « Trading » est l’une des plus importantes en termes de produits générés et de concours au résultat final. Malgré l’existence des méthodes de prévisions économiques et numérique du risque de change, il est sujet à des fluctuations erratique et pro cycliques par rapport à ce qu’exigeraient les fondamentaux macroéconomiques. Ainsi, a coté de toute cette palette de méthodes éprouvées, ECOBANK SN a développé un certain nombre de stratégie internes visant à rendre le plus marginal possible son exposition au risque de change. Cela demeure, cependant, insuffisant dans la mesure ou malgré tout cela, la banque est sporadiquement à des pertes au-delà des limites imparties. Ainsi, il conviendrait, au-delà des techniques susmentionnées, de mettre en œuvre un certains nombre d’actions qui rendraient beaucoup plus efficiente la gestion du risque de change ; il s’agit de : La création d’une véritable salle de marchés ; L’utilisation de VaR qui permettrait de connaitre à tout moment l’état de son niveau maximum d’exposition ; L’utilisation des produits dérivés dont la maitrise permettrait de pouvoir se couvrir totalement contre tout type de risque de change. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 50 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal La banque de la zone UEMOA se trouve aujourd’hui dans l’obligation de faire évoluer leur stratégie de gestion du risque de change pour la mettre aux normes des pays occidentaux, pour plusieurs raisons. La menace principale provient, cependant, de l’incertitude qui règne dans l’environnement macroéconomique de la zone avec, tel que certains économistes me préconisent, le désarrimage du FCFA par rapport à l’Euro. Dans une telle occurrence, au demeurant relativement probable, une gestion optimale du risque de change deviendrait une nécessité sous peine de disparition du paysage bancaire. BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 51 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal BIBLIOGRAPHIE OUVRAGES ANALYSE ET GESTION DU RISQUE DE CHANGE, DUNOD 1° Edition p. 261 BLANCHARD & WATSON (1982) « Modèle d’Equation différentielle stochastique » JURA, M. « Techniques financières internationales, DUNOD, 2° Edition, P. 175 » KRUGMAN R.P. & OBSTFELD M. (2001), Economie Internationale, 3° Edition ROGOFF KENNETH, (1999), « Monetary Models of Dollar/Yen/Euro Nominal ROLL R. 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Résultats financiers d’ECOBANK SN. …………………………………………………………………………………..... …………………………………………………………………………………..... 4. Quels sont les gains de change mensuels réalisés par la trésorerie ? …………………………………………………………………………………..... …………………………………………………………………………………..... 5. Quels sont les objectifs mensuels ? …………………………………………………………………………………..... …………………………………………………………………………………..... 6. Concours de gains de change par rapport au total bilan ? (3 dernières années) …………………………………………………………………………………..... …………………………………………………………………………………..... 7. Impact du risque de change sur les résultats financiers ? BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 55 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal …………………………………………………………………………………..... …………………………………………………………………………………..... 8. suggestions en vue de réduire l’exposition au risque de change ? ANNEXE N°2 : Présence d’ECOBANK Sénégal Source : Livret d’accueil 2014 Ressources Humaines ESN BILAN DAHER YONIS L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE Page 56 Gestion du Risque de Change dans une Banque de l’UEMOA : Cas d’ECOBANK Sénégal ANNEXE N°3 : ORGANIGRAMME D’ECOBANK SENEGAL MANAGING DIRECTOR AUDIT LEGAL COUNSEL/COMPANY SEC FINANCIAL CONTROL RISK MANAGEMENT COMPLIANCE HUMAN RESSOURCES INTERNAL CONTROL OPERATIONS & TECHNOLOGIES BILAN DAHER YONIS DOMESTIC BANK CORPORATE BANK L3 GFCE 2017-2018 AFI-UE TREASURY Page 57