l’idée que dans ce pays, il y’a des gens qui sont dans l’action et qui bossent et d’autres qui
critiquent sans rien proposer.
Il y a beaucoup à faire. La politique macro-économique permet de créer un
environnement favorable au développement de l'offre productive au sein d'une économie
ouverte. Elle devrait surtout consentir désormais d’assumer la charge d’une politique
ambitieuse pour résoudre la demande sociale : réduction du couple pauvreté/chômage, l’Ecole
et la Santé pour tous, logement assuré au plus grand nombre. Ces tâches devraient absorber la
totalité de nos efforts : réconcilier l’économique et le social, parachever l’édification d’une
économie sociale de marché à la fois juste et performante. C’est cette option que tente de
concrétiser au quotidien le Président de la République.
2)
Le système politique est un archétype de démocratie et de
bonne gouvernance.
Le Président Abdoulaye Wade, a fait parcourir au Sénégal un bon bout de chemin sur
la voie de l'achèvement d'une démocratie ouverte, libérale, pluraliste, favorable au
développement de l'initiative privée et à la bonne marche des affaires. Par rapport au reste de
l’Afrique, la construction d'un Etat de droit appuyé sur des institutions administratives et
judiciaires indépendantes y compte un temps d'avance. Le pluralisme politique, le contrôle de
légalité, ainsi que, désormais, la décentralisation, ont fini par former un cadre juridique au
sein duquel les "prérogatives exorbitantes du droit commun", le "fait du prince" et autres
privilèges dont la puissance publique pouvait se prévaloir, ont été progressivement éliminés.
La publicité des procédures de passation des marchés publics et la modernisation de la gestion
administrative participent, en effet, de la même dynamique de stabilisation du droit et des
institutions.
Récemment, l'engagement du gouvernement de traduire au niveau législatif et
réglementaire les principes de "Bonne Gouvernance" a parachevé le mouvement. Les
concertations sont en cours pour mettre en route un organisme consensuel de gestion et de
contrôler du processus électoral. De même, le transfert à l’échelon local de compétences
auparavant détenues par le pouvoir central témoigne de la volonté de gérer les affaires
publiques au plus près des besoins des populations, dans le respect de l’intérêt général.
Aujourd’hui, les Sénégalais peuvent parler, écrire et imprimer librement. La Presse
exerce son métier en toute indépendance et en toute quiétude. La dépénalisation de certains
délits la concernant est la dernière avancée : les organes se multiplient et les radios
prolifèrent. Il est loisible à tout un chacun d’aller et venir, de participer à la gestion des
affaires publiques comme d’entreprendre, sans que ces libertés puissent être obstruées ni
remises en cause par la puissance publique. La meilleure preuve aucune initiative ne fait
l’objet d’aucune interdiction : les marches, les grèves, les pétitions et autres prises de position
sont tolérées ou autorisées.
Cependant, ici comme ailleurs dans les démocraties modernes des dysfonctionnements
peuvent apparaître au niveau de la justice, de l'administration centrale, de la décentralisation,
de l'organisation de la participation de la société civile aux affaires et de la lutte contre la
corruption. Toutefois, ces dysfonctionnements lorsqu’ils portent préjudice aux citoyens ou
entraînent des coûts d’agence sont corrigés par le sommet même de l’Etat.