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Beaucoup de faux négatifs dans le dépistage du coronavirus - Association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS) - ﺔﯿﺑﺮﻐﻤﻟا ﺔﯿﻌﻤﺠﻟ
ﺔﻳزﺎﮫﺠﻟاو ﺔﯿﺗاﺬﻟا ﺔﻋﺎﻨﻤﻟا ضاﺮﻣﻷ
l’arbre respiratoire en enfonçant un écouvillon dans le nez jusqu’à l’arrière de la tête. Il
nécessite du personnel expérimenté, faute de quoi, le test risque d’être
infructueux. Pour compliquer la situation, le virus est parfois indétectable dans les
voies respiratoires supérieures mais présent dans les poumons !
A cause de ces deux « écueils » notamment, on estime que la fiabilité du test se situe en
fait entre 60 et 80 %.
Une étude, réalisée par des biologistes de la Johns Hopkins Medicine University, a bien
confirmé ces difficultés en établissant que les sujets infectés présenteraient pourtant un
test négatif à :
pratiquement 100 % le jour de la contamination ;
67 % au 4ème jour suivant la contamination ;
38%, le jour de l’apparition des symptômes ;
20 % en moyenne 3 jours après la survenue des symptômes ;
66 % au 21ème jour après la contamination ;
Les Tests sérologiques : un outil précieux en appui du PCR
Pour remédier à ce problème des faux-négatifs, on peut faire un tests sérologique en cas
d’un test PCR négatif, pour confirmer une infectiosité dès lors qu’un patient présente des
symptômes.
Ces tests s’effectuent sur un prélèvement de sang et détectent les anticorps élaborés par
notre organisme pour combattre le virus, appelés également Immunoglobulines (Ig en
abréviation) sous forme de 2 types, les IgM et les Ig G. Les IgM sont détectables à partir
du 7ème jour après l’intrusion du virus dans l’organisme chez les patients les plus sévères
et au cours de la 2ème semaine pour les autres ; ils disparaissant environ 3 semaines
après l’infection. Quand aux IgG, ils ne sont détectés qu’à partir du 14ème jour après la
contamination et diminuent par la suite progressivement pour disparaitre en moyenne en
40 jours. Ainsi, les tests sérologiques identifient ceux qui ont contracté récemment
l’infection, et ce même sans avoir eu de symptômes.
Le test PCR : quand même décisif !
Le test décisif reste plus que jamais le PCR dans la mesure ou il permet de repérer si oui
ou non une personne est porteuse du virus à un moment donné. Ce qui implique que
cette opération soit renouvelée malheureusement assez fréquemment, en particulier
dans les entreprises, pour « traquer » ces cas trompeurs de faux-négatifs. La mise au
point et/ou l’arrivée de nouveaux tests toujours plus performants réduira quelque peu
cette part d’incertitude qu’on connaît, comme les tests salivaires moins invasifs, les tests
sérologiques rapides (déterminant en quelques minutes si quelqu’un a été en contact
avec le virus) En attendant, on comprend mieux pourquoi les autorités sanitaires sont
obligées de procéder, à juste raison, à des reconfinements locaux, là où nait un foyer
d’envergure susceptible de dissémination épidémique du fait d’une proportion de