Hamza zargui : Analyse financière
Analyse patrimoniale
L’analyse patrimoniale ou analyse liquidité exigibilité consiste à prendre les montants net de tous les éléments d’actif qui représentent les avoirs
ou bien le patrimoine de l’entreprise et les valeurs de tous les éléments du passif et les classer en terme de liquidité croissante ( actifs) et en terme
d’exigibilté (passif) et prendre en compte ( à travers les retraitements) les valeurs réelles ou vénales des élément d’actif afin d’établir le Bilan
financier ( bilan patrimoniale = bilan liquidité- exigibilité)
Pour ce faire il faut établir la fiche de retraitement (voir annexe)
Après, on établit un bilan financier condensé
Montant
%
Montant
%
Actif immobilisé
Capitaux propres
Stocks
Dettes à long et moyen terme
Créances
Dettes à court terme
Trésorire actif (TA)
Trésorerie passif (TP)
Après, on calcule les agrégats suivants
Fonds de roulement net = CP + DLMT AI = Stocks + Créances + TA - (DCT + TP)
Besoin en fonds de roulement net = (Stock + Créances + TA) (DCT+TP)
Trésorerie nette = TA TP = FR BFR
Analyse fonctionnelle
L’analyse fonctionnelle (on l’appelle ainsi car on se base sur le bilan fonctionnelle = bilan du plan comptable marocain) consiste à calculer les trois
agrégats : Fonds de roulement (FR), Besoin en fonds de roulement (BFR) , et la trésorerie nette et apprécier la structure financière de l’entreprise
Fonds de roulement= Financement permanent Actif immobilisé
BFR d’exploitation = Actif circulant d’exploitation Passif circulant d’exploitation
BFR hors exploitation = Actif circulant hors exploitation Passif circulant hors exploitation
BFR= Actif circulant passif circulant
Trésorerie nette = Trésorerie actif Trésorerie Passif = Financement permamanet Actif
Attention prenez tous les postes pour leurs valeurs nettes
6 scénarios possibles
BFR positif
FR +, BFR +, TN+
Cette situation décrit en général une position d'équilibre financier satisfaisante. Les BRF
sont entièrement financés par des ressources (FR+) dont l'importance permet de dégager
des disponibilités dont il convient de rechercher si elles ne recouvrent pas un sous-emploi
de capitaux.
FR +, BFR +, TN-
Les BER sont financés, partie par des ressources stables (FR+), partie par un excédent des
concours bancaires courants sur les disponibilités. La situation est déséquilibrée et doit
s'apprécier en relation avec la rentabilité de l'entreprise. Il convient également d'apprécier
l'importance du risque bancaire courant.
FR - , BFR +, TN-
Situation dangereuse et déséquilibrée. L'entreprise n'a aucune marge de sécurité et
dépend complètement des crédits bancaires pour le financement des besoins
d'exploitation. Ces crédits financent aussi une partie des immobilisations. Cette situation
si elle n'est pas occasionnelle, il exige de reconsidérer les structures de financement.
BFR négatif
FR +, BFR - , TN+
Situation intrinsèquement favorable. Les ressources induites par le cycle d'exploitation
s'ajoutent à un excédent de ressources stables pour donner des liquidités importantes
dont il est utilede juger si elles ne recouvrent pas un sous-emploi des capitaux.
FR - , - BFR - , TN-
Situation déséquilibrée mais acceptable si elle est permanente. La trésorerie et une
fraction des immobilisations sont financées par des ressources issues du cycle
d'exploitation. En général, un renforcement des ressources stables est à examiner.
FR +, BFR +, TN+
Situation déséquilibrée. Les ressources permanentes ne couvrent qu'une partie de l'actif
immobilisé (FRF-) et leur insuffisance est compensée par les ressources d'exploitation et
les concours bancaires courants. La dépendance financière externe de l'entreprise est
grande et la structure des financements est à revoir.
Hamza zargui : Analyse financière
Ratios
Commentaire
Actif total/dettes totales > 1
la capacité de l'entreprise à
rembourser l'intégralité de ses
dettes (long, moyen et court
terme) par la vente de tous ses
actifs
NB : Ce ratio doit toujours être
accompagné de ratios de liquidité
> 1 : l’entreprise est solvable
vu que la valeur de ses actifs
en cas de liquidation lui
permettrait d’honorer tous ses
engagements
<1 L’entreprise n’est pas
solvable mais ça dépend des
perspectives, si l’entreprise
présente des perspectives
prometteuse , on peut
…………
Actifs à moins d’1 an / dettes à
moins d’un an > 1
Exprime la capacité à faire face à
son passif exigible de court terme
avec son actif circulant (En
vendant aujourd'hui son actif
circulant, pourrait-elle
rembourser ses dettes de court
terme ?)
Actifs à moins d’1 an ( hors
stocks) / dettes à moins d’un an >
1
Il doit être voisin de 1
Liquidités (trésorerie actif) /
dettes à moins d’un an
Total dettes / total actifs
Plus ce ratio est élevé et plus
l'endettement de l'entreprise est
important
Fonds propres / dettes financière
à long terme
* D’évaluer le degré
d'indépendance de l'entreprise
vis-à-vis de ses prêteurs. En effet,
une entreprise risque de devenir
dépendante de ses prêteurs si elle
est trop endettée.
* D'apprécier la capacité
d'endettement
Capitaux permanents/ actif
immobilisé
Quand il > à 1 ça veut dire les
capitaux permanents financent
non seulement l’intégralité des
immobilisations mais également
une partie de l’actif circulant
Gestion du BFR
Quand le déséquilibre entre le BFR et le FR est trop important et conduit à une trésorerie négative, il est possible d'essayer de diminuer le BFR en
agissant sur ses trois composantes : les stocks, les créances clients et les dettes fournisseurs. Diminuer le BFR suppose de réduire les stocks et
créances et /ou d'augmenter les dettes fournisseurs. Attention, il ne s'agit pas d'agir sur les prix mais sur les délais (vendre moins cher pour
diminuer ses créances clients n'a pas de sens !). En effet, le BFR existe de par le décalage entre le jour de la réalisation d'une vente ou d'un achat et
le jour du paiement correspondant.
1) Délais de règlement des créances clients
Créances client / Chiffre d’affaires * 360
imposer d'imposer des délais de paiement plus courts aux clients,
Une autre solution est de proposer un escompte de règlement aux clients qui acceptent de payer comptant
2) Les délais de règlement fournisseurs=
Dettes fournisseurs / (coûts d’achats TTC + charges externes TTC) - 360
négocier des délais de règlement plus long auprès de ses fournisseurs
3) Le délai de rotation des stocks
Rotation des stocks de produits finis = stocks de produits finis/Production vendue * 360
Rotation des stocks de marchandise = Stock de marchandise/ Coût d’achats des marchandises vendues * 360
Rotation des stocks de matières premières = Stock de matières premières / Consommation de matières premières * 360
Un travail sur les approvisionnements peut améliorer les délais de livraison à travers la mise en place de partenariat avec les
fournisseurs. Un fournisseur fiable assurant des délais de livraisons courts peut être le partenaire idéal dans la mise en place d'une
politique de gestion des stocks en flux tendus.
Hamza zargui : Analyse financière
Calcul de la CAF
La CAF reflète le potentiel de financement (cash) dégagé par l’activité de l’entreprise. Elle est le résultat net corrigé des produits non-encaissables
et des charges non décaissables et de la plus-value sur désinvestissement (+value = Produit de cession Valeur nette d’amortissement). La CAF
est le montant disponible pour l’entreprise pour
investir
rembourser ses dettes financières
verser des dividendes à ses actionnaires
1) Méthode additive
CAF=
Résultat net
+ Dotations d’exploitation durable
+ Dotations financières durables
+ Dotations non courantes durables
+Valeurs nettes d'amortissements des immobilisations cédées (se trouve au niveau des charges non courantes)
- Reprises d’exploitation durables
- Reprises financières durables
- Reprises non courantes durables
-Reprises sur subventions d’investissement
-Reprises sur provisions durables et sur provisions réglementées
-Produits des cessions des immobilisations ( se trouve au niveau des produits non courants)
NB : Le montant total des dotations et reprises (d’exploitation, financières, non courantes) se trouve au niveau du CPC, mais ça regroupe les
durables et non durables. Le détail est donné au niveau des informations complémentaires sous forme de balance (tableau) ou bien sous
forme de phrases qui vous indiquent quelles sont les dotations et reprises durables et non durables ou bien au niveau de l’ETIC (tableau
d’information complémentaires au niveau du tablleau d’amortissement et de provisions
Amortissement
Montant en N-1
Augmentation (Dotations aux
amortissements)
Diminution (annulation des
dotations relatives aux éléments
cédés)
Montant en N
Eléments durables
Eléments non durables
Provisions
Montant en N-1
Augmentation (Dotations aux
provisions)
Diminution (Reprises)
Montant en N
Eléments durables
Eléments non durables
NB : Les dotations se trouvent au niveau de la 2ème colonne des deux tableaux, quant aux reprises, elles se trouvent uniquement au niveau de
la 3ème colonne du tableau des provisions
Si jamais on vous demande de calculer la VNA relative à un élément défini. On va certainement vous donner le prix de cessions et la VNA
vous la calculez vous-même à l’aide du tableau des immobilisations : VNA = Valeur d’origine( voir 3ème colonne tab des immo) cumul
d’amortissements de l’immobilisation cédés ( voir 3ème colonne du tableau d’amortissement)
Tableau des immobilisations
Montant en N-1
Augmentation (acquisition de
nouvelles immobilisations)
Diminution (Valeur d’origine)
Montant en N
Eléments durables
Eléments non durables
2) Méthode soustractive
Hamza zargui : Analyse financière
CAF=
E.B.E.
+ Autres produits d'exploitation
+ Reprises d'exploitation; transferts de charges l’exclusion des reprises d’exploitation durables (sur éléments de l’Actif immobilisé et
financement permanent)
+ Produits financiers (à l’exclusion des reprises financières durables (sur éléments de l’Actif immobilisé et financement permanent)
+ Produits non courants (à l’exclusion des reprises non courantes durables sur éléments de l’Actif immobilisé et financement permanent, et
aussi à l’exclusion des reprises sur subventions d’investissement, reprises sur provisions durables et sur provisions réglementées)
- Autres charges d'exploitation
- Charges financières (à l’exclusion des dotations financières durables sur éléments de l’Actif immobilisé et financement permanent)
- Charges non courantes (à l’exclusion des dotations non courantes durables sur éléments de l’Actif immobilisé et financement permanent, et à
l’exclusion de la VNA des immob. cédées)
- Impôts sur les résultats
Attention prenez tous les produits et tous les charges à part ceux qu’on a mentionnés (les dotations et provisions durables (y compris les reprises
sur subventions d’investissement, et reprises sur provisions durables et sur provisions réglementés), le produit de cession et la vna)
CAF Dividendes = Autofinancement
CAF variation du BFR =ETE (l’excédent de trésorerie d'exploitation)
Variation du BFR = BFR n - BFR n-1
BFR = Actif circulant d’exploitation passif circulant d’exploitation
Retraitement au niveau du CPC pour établir un ESG corrigé
I) Personnel extérieur à l’entreprise (occasionnel, intérimaire ou employé sous contrat CDD)
En comptabilité la munération de ce personnel se trouve au niveau des autres charges externes (alors que les charges relatives au personnel
permanent se trouvent au niveau du poste Charges de personnel). Vu que le personnel a contribué à la création de richesse pour l’entreprise, il va
falloir le considérer comme un personnel de l’entreprise. Le retraitement se fait ainsi :
Autres charges externes (voir CPC)
- Rémunération du personnel extérieur à l’entreprise (voir donnés
complémentaires)
= Autres Charges externes après retraitement 1
Charges de personnel ( voir CPC)
+ Rémunération du personnel extérieur à l’entreprise (voir donnés
complémentaires)
= Charges de personnel après retraitement 1
II) Subvention d’exploitation
1) Subvention donnée à l’entreprise pour compenser son prix de vente
Exemple : Cosumar reçoit des subventions d’eexploitation de la part de l’Etat. En contre partie cosumar réduit son prix de vente. Par exemple, le
prix de vente du sucre est réellement de 20 MAD, mais l’Etat lui donne une subvention de 12 MAD pour que cosumar vend son sucre à 8 MAD.
Nous, en tant qu’analyse, il faudrait qu’on corrige cette situation pour donner une image réellle à l’activité de Cosumar. Donc, il va falloir, annuler
les subvention et la rajouter au niveau du prix de vente ( le nouveau prix de vente est de 20, la subvention est de 0)
Subventions d’exploitation (voir CPC)
- le montant relatif à la subvention donnée à l’E/se ( voir données complémentaires)
= Subventions d’exploitation après retraitement 1
Ventes de biens et services produits (voir CPC)
+ le montant relatif à la subvention donnée à l’E/se ( voir données complémentaires)
= Ventes de biens et services produits après retraitement 1
2) subvention donnée à l’entreprise pour soulager ses charges
L’Etat donne des subventions d’exploitation à des entreprises qui ont des charges élevés. Par exemple, cosumar a reçu au titre de l’exercice 2018
une subvention de 100 pour soulager ses achats de matières et fournitures de 500. 100 va être comptabili au niveau des subventions
d’exploitation (au niveau du CPC) alors que les achats de matières de matières au niveau du CPC on va trouver un montant de 400 ( 500 montant
réel moins 100). EN tant qu’analyse il va falloir corriger cette situation pour retourner à la réalité
Subventions d’exploitation après ret 1
- le montant relatif à la subvention donnée à l’E/se ( voir données complémentaires)
= Subventions d’exploitation après retraitement 2
Achats consommés de matières et fournitures voir CPC)
+ le montant relatif à la subvention donnée à l’E/se ( voir données complémentaires)
Hamza zargui : Analyse financière
= Achats de matières et fournitures après retraitement 1
III) Crédit-bail
Pour financer l’achat d’une immobilisation de 100 MAD, Centrale laitière a eu recourt au crédit-bail. La durée de vie de cette immobilisation est de
5 ans. Centrale laitière a payé cette année une redevances ( comme le loyer ) 25 MAD à wafa-bail (société de crédit bail)
Normalement, dans un monde sans intérêt, la société du crédit bail aurait loué la machine à 20 (amortissement) ( elle divisera la valeur de la
machine par 5, la durée de vie de la machine) mais vu que Wafa-bail ses revenues sont les intérêts, elle va facturer chaque année le montant des
amortissements + les intérêts. Donc les redevances = amortissement + intérêts
Au niveau des exams on nous le montant des redevances et la valeur de l’immobilisation et sa durée de vie. Nous on calcule l’amortissement puis
le montant des intérêts à travers l’équation en-dessus ( intérêts = redevances amortissements)
Autres charges externes après ret 1(voir retraitement au niveau de 1)
- redevances (voir informations complémentaires)
= Autres charges externes après ret 2
Dotation d’exploitation ( voir CPC)
+ dotations relative au crédit bail
= Dotation d’exploitation après ret 1
Charges financières ( voir CPC)
+ charges d’intérêts
= Charges financières après ret 1
IV) Sous-traitance
a) E/se qui sous-traité
on neutralise les charges de sous-traitance des autres charges externes pour les reclasser soit en achats pour la part « matières », soit en charges de
personnel pour la part « main d’œuvre »
1) Si ça concerne les achats consommées de matières et fournitures
Achats consommés de matières et fournitures ( voir CPC)
+ montant de la sous-traitance ( voir informations complémentaires )
= Achats consommés de matières et fournitures
Autres charges externes (voir cpc)
- montant de la sous-traitance ( voir informations complémentaires )
= Charges financières après ret 1
2) Si ça concerne les charges de personnel
Charges de personnel ( voir CPC)
+ Montant de la sous-traitance (voir donnés complémentaires)
= Charges de personnel après retraitement 1
Autres charges externes après retraitement 2
- montant de la sous-traitance ( voir informations complémentaires )
= Charges financières après ret 1
b) E/se sous-traitée
Certaines entreprises ne réalisent pas elles-mêmes, la totalité de la production de biens ou de services destinés à la vente. Une partie de l’activité
est réalisée alors à l’extérieur de l’entreprise par un ou plusieurs sous-traitants, selon un cahier des charges préétabli. En contrepartie, le sous-traité
doit payer au sous-traitant les frais d’études, de fournitures et les coûts correspondants.
Une part de production vendue par l’entreprise sous-traitée n’a pas été alisée par elle-même, mais par un sous-traitant. Cela réduit d’autant le
montant de la production de l’exercice et les consommations intermédiaires.
Il est donc nécessaire de déduire le montant de la sous-traitance, à la fois :
de la production réalisée pendant l’exercice.
des consommations en provenance des tiers.
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