
Le manager doit également mettre sous pilotage les activités pour s’assurer de sa
compétitivité sur le marché, surtout dans les sociétés de services où les processus sont
beaucoup moins « palpables » que dans le secteur de l’industrie. Lorsque la démarche n’est
pas correctement menée ou quand elle n’est mise en œuvre qu’{ des niveaux techniques de
qualité opérationnelle, l’entreprise peut encourir certains risques : sociaux, surcharge de
travail, incompréhension des fournisseurs, produits ou services inadaptés aux besoins des
clients.
Diagnostic, Processus et Stratégie
Le but majeur de la politique qualité étant de corriger le maximum de défauts subis par
l’entreprise, il convient d’effectuer un diagnostic qui lui permettra de situer les reproches de
ses clients. Qualité dégradée des produits ou services, mauvaise image sont le résultat de
dysfonctionnements liés aux processus de production, de management ou de support. Il
s’agira alors de mettre en place des indicateurs pour déceler ces dysfonctionnements. Ce
diagnostic outre l’identification des défaillances, contribuera à la détermination des objectifs
de la politique qualité, ceux-ci découlant avant tout de la stratégie générale. Une entreprise est
donc constituée d’un ensemble de processus interactifs, qui possèdent un certain nombre de
défauts plus ou moins importants qui peuvent être transmis d’un processus { l’autre.
Or La qualité d’un produit ou service résulte de la qualité des processus établis dans
l’entreprise pour son élaboration ou sa fourniture. L’entreprise subit donc les défaillances qui
influent également sur la qualité des produits et services générés. Il devient alors nécessaire
d’agir sur ces processus, qui sont un ensemble de procédures. Améliorer la qualité générale
d’un processus c’est d’abord corriger les dysfonctionnements notoires afférents aux
procédures. Cette recherche de qualité au niveau des processus permettra une meilleure
maîtrise des coûts et une optimisation de l’organisation (chaque personnel au bon poste,
c'est-à-dire là où il sera le plus utile, le plus efficace et le plus performant). Cela aura surtout
pour conséquence la connaissance par l’entreprise de la contribution de chaque activité { la
« chaîne de valeur » en d’autre termes : qui fait quoi et à quel coût ?
Pour bien identifier les dysfonctionnements majeurs de l’entreprise, il est nécessaire de le
considérer sous l’angle de ses fonctions ou processus : processus de conception, de
production, d’achats, fonctions liées { l’informatique… On parle de stratégie par « petits pas »
de laquelle découleront des plans d’actions généraux qui comporteront :
- des objectifs qualité
- des indicateurs de mesure
- des démarches de prévention
- des études de réduction des coûts de défaillance
- le rôle des différents responsables
Dans tous les cas, la stratégie qualité doit être prise en compte dans la stratégie générale de
l’entreprise, parce qu’elle nécessite des ressources financières, humaines et matérielles. Par
ailleurs, les plans d’actions sont établis dans le but de contribuer { la réalisation des objectifs
généraux découlant de la stratégie globale. Tout plan qualité doit se référer au plan
stratégique et le coût de ses actions calculé et intégré dans le budget. Il faudra prendre en
compte un certain nombre de questions :
- Quelles sont les possibilités qui s’ouvrent { l’entreprise ?
- Face à elles que sait faire l’entreprise ?
- Pour réussir quelles sont les actions à mener ?
Bien sûr pour y répondre une analyse du marché, et de l’environnement s’impose, cela
permettra { l’entreprise de bien connaître ses forces et faiblesses, de maîtriser les
opportunités et d’être conscient des menaces concernant son secteur d’activité. L’entreprise
doit donc être capable de confronter sa stratégie aux exigences du marché et sa politique
qualité aux exigences des clients.