Cet ouvrage s’articule comme un travail de recherche académique. L’auteur à recours à une
revue de littérature académique afin de poser les bases des notions qu’elle compte utiliser
pour développer son argumentation et utilise l’analyse qualitative avec deux études de cas se
basant sur des entretiens avec l’utilisation de verbatims.
L’ouvrage est divisé en 7 chapitres distincts avec le chapitre 1 qui peut s’apparenter à une
introduction et le dernier chapitre servant de conclusion. L’auteur commence par une revue de
littérature académique dans les chapitres 2 et 3 en s’appuyant sur divers auteurs reconnus en
stratégie et en économie politique afin de mettre en place les notions qu’elle compte utiliser
pour son étude. Le chapitre 4 correspond à l’étude de cas sur le secteur des
télécommunications. Le chapitre 5 est une étude de cas sur le secteur du transport aérien
international. Enfin, dans le chapitre 6 l’auteur va faire une analyse et une discussion des
résultats obtenus par ces étude de cas et elle va également comparer aux notions d’économie
politique développé dans ces chapitres de revue de littérature.
L'économie politique s'articule autour des acteurs qui défendent leurs intérêts. Cornelia Woll à
travers cet ouvrage essaye de comprendre ce que sont les préférences politiques et d'où elles
viennent. En effet, il y a une lacune en économie politique sur ce domaine. Ainsi, avec Le
lobbying à rebours, Cornelia Woll tente d'expliquer les préférences des entreprises face à la
libéralisation du commerce des services.
Elle concentre son étude de cas sur les acteurs des entreprises du commerce de service dans le
domaine des télécommunications et du transport aérien. Dans les années 1990, les opérateurs
monopolistiques sur les marchés des télécommunications et du transport aérien ont soutenu la
libéralisation du commerce mondial, en dépit du fait que cette mesure menacerait leur
domination sur le marché intérieur. Ces actions allant souvent à l’encontre des principes de
politique économique classique. En effet, les entreprises de télécommunications ayant de
grandes infrastructures nationales fixes et relativement peu de profits à réaliser à l'échelle
internationale cette préférence politique va à l’encontre de la logique de profit pour ces
entreprises qui ont pourtant été les plus ardents défenseurs de la libéralisation. En s’appuyant
sur des travaux récents, S'appuyant sur des travaux constructivistes récents, Cornellia Woll
soutient que l'action rationnelle doit être comprise comme étant éclairée par l'environnement
social. Dans le cadre de Woll, les dirigeants d'entreprise définissent d'abord l'identité de leur
entreprise, puis, face à l'incertitude, ils adoptent une stratégie qui doit être adaptée à
l'environnement institutionnel de l'entreprise.