EFFICACITE DES PLACEMENTS DES RESSOURCES FINANCIERES : LA GESTION DES ACTIFS FINANCIERS DANS UN ORGANISME DE SECURITE SOCIALE. A la faveur du décret N* 2018/354 du 07 juin 2018 portant réorganisation de la CNPS, l’article 38 stipule que les ressources de la CNPS sont entre autres constituées par les produits de placement des fonds. A la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale, a la Direction des Finances et du Patrimoine, un Service des Placements et du Portefeuille a été constitué et est chargé de la gestion du portefeuille de Placements et d’investissement. De nos jours, le Placement des Ressources Financières demeure une préoccupation majeure dans certaines institutions financières. Ces ressources financières sont issues de l’activité principale de ces structures et nécessitent un investissement approprié. Le produit de ces investissements constituera des revenus supplémentaires indispensables pour la pérennité desdites institutions. Les supports des placements sont les liquidités, des Titres Financiers (Actions, Obligations, Dépôt a Terme), voire des Placements immobiliers. Une meilleure gestion de tous ces supports de placements ou gestion des Actifs financiers est un gage l’atteinte d’une rentabilité escomptée. Tout système de Sécurité Sociale devant garantir le paiement des Prestations prévues, l’organisme de gestion des retraites doit être solvables, ceci à travers une trésorerie solide. Dans la quasi-totalité des pays membres de la zone CIPRES (Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale), ce sont les cotisations sociales qui portent les régimes. En vue de garantir la pérennité du système, les législateurs leur ont donné la possibilité de placer les excédents de trésorerie et de constituer des réserves sous diverses formes. La gestion des Actifs Financiers est au cœur de l’Activité d’une Caisse de Sécurité Sociale. Il ressort que la base d’une bonne gestion des actifs financiers passe forcément par une gestion efficace et efficiente de la trésorerie permettant de constituer si possible des réserves de fonds. Un Actif Financier étant un titre ou un contrat, généralement transmissible et négociable (sur un marché financier), qui est susceptible de produire à son détenteur des revenus et/ou un gain en capital, en contrepartie d’une certaine prise de risque et compte tenu de son importance dans le financement des régimes de sécurité sociale, il convient de donner une priorité à la gestion desdits Actifs Financiers. 1|Page ANALYSE DE LA GESTION DES ACTIFS FINANCIERS. I- Différents types de réserves. Un Organisme de Sécurité Sociale comprend trois principales types de réserves. La Reserve de Trésorerie ou fonds de roulement : Elle permet de pallier les difficultés conjoncturelles de trésorerie. La Reserve de Sécurité : Elle est constituée au titre des prestations à court terme et financée suivant le système de répartition. La Reserve Technique : Elle est constituée dans le cadre de la gestion des prestations à long terme (retraite, rentes viagères des risques professionnelles). II- Différents types de placement. En se basant sur la spécificité de chaque type de réserves, les placements dépendent du caractère de la réserve dans le patrimoine de l’organisme. Les Placements Traditionnels. - Le Dépôt a Terme auprès des Banques. (DAT) C’est le moyen le plus simple de rentabiliser le Fonds de Roulement et également la réserve de sécurité. Les Termes varient généralement entre un et douze mois et permettent un dénouement rapide en cas de besoin. Les taux de rémunération varient selon la consistance et le terme du dépôt. - - Les Prises de Participation : ce sont des souscriptions au Capital d’Entreprise publiques ou privées. L’intérêt de ce placement est de procurer à l’institution des Dividendes. Cet objectif ne peut se réaliser que si la gestion des entreprises est performante. Les Avances et Prêts : l’objet de ces crédits s’inscrit dans la participation de l’organisme a des projets d’investissement porteurs pour l’économie nationale. 2|Page - Les Investissements Immobiliers : les opérations de réalisations d’ensembles immobiliers et l’acquisition d’immeubles de rapport est une manifestation de la volonté de contribuer de l’institution au développement économique et social de la Nation. Les Instruments Financiers Modernes. Les opportunités sont offertes par les Marchés Financiers (local, régional et international) en tenant compte du triptyque Liquidité, Rendement et Sécurité. - Le Marché Financier Local ou Régional. Sur le Marché Financier local, l’Institution ne peut que s’orienter surtout vers les titres obligataires (des titres de créances négociables représentatives d’une fraction d’emprunts émis par une entreprise ou l’Etat) et les Bons du Trésor Public. L’étroitesse du Marché Financier Local ou Régional constitue un handicap pour la diversification des placements des réserves. L’institution par ailleurs peut être amenée à effectuer des placements sur les Marches Financiers Européens. - Le Marché Financier Européen. Il s’agit des contrats par lesquels l’Institution confie des Fonds aux Sociétés de Gestions d’Actifs Financiers dans le but de maximiser leur valeur moyennant une commission. La structure du portefeuille ou l’allocation des actifs est définie d’un commun accord entre l’Institution et les gestionnaires d’Actifs Financiers. Un objectif de performance de portefeuille est en général fixé, d’où l’évaluation périodique des Actifs. 3|Page PRECONISATION POUR UNE BONNE GESTION DES ACTIFS FINANCIERS. La gestion des Actifs Financiers dans une Institutions nécessite de disposer d’une bonne gestion de trésorerie. En effet, la gestion de trésorerie permet d’optimiser le résultat financier grâce aux placements des excédents et/ou en faisant appel, en cas de besoin, a des sources de financement sur des durées précises. Ceci permet donc de payer moins d’intérêts tout en dégageant des revenus financiers dès que possible. I- Optimisation de la Gestion de Trésorerie. La gestion de la trésorerie peut être définie comme l'ensemble des moyens et techniques permettant à l'organisme de prévoir et de gérer les excédents et déficits de trésorerie issus de ses activités d'exploitation, financier et H.A.O. Ainsi, en cas d’une trésorerie déficitaire ou négative, une action pourrait être menée afin de revenir en situation créditrice, à moins que le compte bancaire ne soit autorisé à fonctionner en débit. Dans le cas d’une trésorerie excédentaire ou positive, une formule de placement dit ‘’trésorerie’’ peut être étudiée. La gestion de trésorerie a donc deux objectifs principaux : Assurer la solvabilité, à court terme, de l’organisme tout en recherchant les financements permettant d’assurer l’équilibre de sa trésorerie ; Assurer à l’organisme, l’utilisation optimale des excédents de trésorerie ou la recherche des moyens de financement à court terme au moindre coût. II- Outils de Gestion de la Trésorerie : le Budget de Trésorerie Le budget de trésorerie doit enregistrer, non seulement les flux de trésorerie existants, mais aussi toutes les recettes et toutes les dépenses dont l'entreprise prévoit la perception ou l'engagement, qu'il s'agisse des dépenses et des recettes liées au processus d'investissement, au processus d'exploitation ou à la politique de financement de l'entreprise. Le budget de trésorerie est un tableau de bord prévisionnel de l'offre et de la demande de liquidités de l'entreprise. Il permet au trésorier d'optimiser le résultat financier de la société, en mettant en concurrence les différentes banques ainsi que les marchés financiers. Il est donc nécessaire d’établir des budgets de trésorerie pour faire apparaître les insuffisances ou les excédents de trésorerie. 4|Page CONDITIONS DE MISE EN ŒUVRE Les réserves détenues par les régimes de sécurité sociale servent à garantir le versement des prestations et la fourniture des services prévus. Placées, elles produisent un revenu qui contribue au financement de ces prestations et de ces services. Dans bien des cas, ils aident aussi les régimes à faire face à des tensions démographiques temporaires. Ainsi, pour une bonne pratique de gestions des actifs financiers, il est important de respecter certains principes directeurs qui puissent guider les organismes de sécurité sociale en matière de placement. Ces principes constituent les conditions préalables et les mécanismes d’une bonne gestion des fonds des réserves de sécurité sociale. Nous pouvons citer entre autres : La poursuite d’un objectif ; La mise en place d’une politique et stratégie de placement ; L’évaluation et l’analyse de la performance. I- Objectifs. Le placement des fonds des régimes de sécurité sociale devrait viser les objectifs principaux ci-après : La sécurité : Il y a deux volets dans la sécurité : La sécurité formelle, celle relative à la nature du créancier, sa solvabilité et les garanties prises en couverture de la créance ; La sécurité réelle qui porte sur l’existence certaine, tangible matérielle du capital qui doit être préservé des risques de dépréciation (dévaluation, inflation…). Le rendement : Les placements devraient avoir un rendement aussi élevé que possible dans les limites du risque acceptable. Il s’agit d’un rendement optimal à obtenir sans porter atteinte à la sécurité réelle de l’actif financier. La liquidité ou disponibilité : Elle implique que les actifs acquis sont aisément disponibles ou réalisables. Les placements doivent être rapidement convertibles en argent. Cet objectif vise essentiellement la réserve de sécurité 5|Page et le fonds de roulement. Les actifs qui permettent généralement de respecter ces objectifs sont les dépôts à terme (DAT), etc. La transparence est une nécessité aussi bien dans la gestion de trésorerie que dans la gestion des actifs financiers. Elle peut se traduire de plusieurs manières : Les trésoriers ainsi que les gestionnaires des actifs financiers doivent faire preuve d’une grande transparence financière en agissant de la manière la plus précise et rigoureuse conformément aux décisions prises par les grandes instances (Conseil d’Administration, Comité de placement ou de gestion des actifs,…) ; Les placements financiers devraient se réaliser sur un marché financier capable de fournir à l’investisseur, en temps utile, toute l’information dont il a besoin et sur laquelle il peut se fier pour décider de ses placements, selon ses besoins, sa situation, sa tolérance au risque, etc. L’investisseur doit avoir un accès direct aux chiffres clés, aux stratégies de placement et aux directives de placement des différents fonds. L’utilité économique et sociale (objectif accessoire et facultatif) : Dans la mesure où les organismes de prévoyance sociale accumulent généralement des fonds importants au titre des réserves techniques, on peut dire qu’ils disposent de ressources longues leur permettant d’intervenir dans des investissements à rendement économique. Il s’agit d’investir dans des secteurs porteurs, susceptibles de créer des emplois et ce, dans le respect des objectifs précédents. Des règles claires devraient être fixées de façon que l'élément de subventionnement que cet investissement peut comporter soit couvert par des ressources publiques autres que les fonds du régime de sécurité sociale. Ces objectifs, également retenus par la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES), sont respectés par tous ses organismes membres. II- Politique et Stratégie de Placement. La politique de placement dictée par le Management de l’Institution Financière, s'appuie sur les éléments suivants: 6|Page La gestion du risque Selon Wikipedia, Le risque est la possibilité de survenue d'un événement indésirable, la probabilité d’occurrence d'un péril probable ou d'un aléa. La plupart des méthodes de gestion du risque proposent des étapes comparables dont les principales sont : la description du domaine à étudier : Il s’agit de décrire les activités et les tâches qui s’enchaînent pour aboutir aux placements. Ceci permet d’identifier les risques, notamment ceux en lien avec les différents acteurs, externes et internes. la définition d’une politique : La politique de gestion des risques se caractérise par : - une organisation qui définit le rôle et les responsabilités de chacun des acteurs, qui produit les normes et édicte les procédures ; - une politique écrite qui précise les objectifs, le langage, la démarche choisie, les limites acceptées ; - un système d’information adapté. l’identification des risques. C’est le résultat d’une démarche continue qui s’enrichit des observations effectuées. L’outil est en général une cartographie des risques, régulièrement mise à jour. Les principaux risques généralement observés sont : - le risque de marché : c’est le risque de perte qui peut résulter des fluctuations des prix des instruments financiers qui composent un portefeuille (cours des actions, taux d’intérêts, taux de change,…). - le risque crédit ou risque de contrepartie : c’est le risque que l'emprunteur ne rembourse pas sa dette à l'échéance fixée. - le risque de liquidité : c’est un risque lié au manque de liquidité dans un marché financier ; le problème serait le manque d’acheteurs ou de vendeurs (en fonction du besoin). Ce risque est souvent lié à la nature de l’actif/produit (ou autre) destiné à la vente/achat. 7|Page - le risque de faillite ou risque de défaillance: c’est un risque qui remet en question la santé financière de la structure dans laquelle le placement se fait. C’est pour cela qu’il est très naturellement important de faire une analyse du bilan de cette structure en vue d’évaluer sa solvabilité, sa liquidité, ainsi que sa capacité à faire face aux autres risques de la même nature. - le risque pays : ce risque dépend du lieu où les opérations de placement se réalisent. C’est le cas où le pays en question traverse une crise importante (guerre, économie défaillante…). Les structures professionnelles (même les plus solvables et crédibles) se retrouveront également en crise. - le risque politique : ce risque s’inscrit dans la même lignée que le risque pays. Il est directement lié aux conséquences des actions politiques dans un pays ayant des incidences néfastes sur opérations de placement. - Le risque géologique et/ou climatique : Risque relié à l’impact que peut avoir le facteur climatique et/ou géologique sur la conduite des opérations de placement. En dehors de ces risques qui sont directement liés à l’activité de placement, il est important de ne pas perdre de vue les risques opérationnels qui découlent d'une large gamme de défaillances administratives possibles: systèmes inadéquats, défauts administratifs, mécanismes de contrôle défectueux, fraude, détournement d'actifs ou erreur humaine. l’analyse des risques Il est important d’analyser ensuite les conséquences potentielles de chaque type de risques (financières, humaines, juridiques, de réputation) et leur possible occurrence (fréquence ou probabilité). le traitement des risques Un plan d’action adapté doit être associé à chaque risque. Les principales mesures qui peuvent être prises peuvent être résumées ainsi : - la suppression du risque (difficile voire utopique car les risques inhérents à l’activité de placement peuvent être maîtrisés mais ne peuvent jamais être supprimés totalement) ; - la réduction du risque ; - le transfert du risque (assurance, par exemple) ; 8|Page - l’acceptation du risque. Le traitement des risques permet donc de choisir le meilleur type de gestion : - la « gestion sous mandat » : l'investisseur délègue totalement la gestion de son portefeuille au gérant. - la « gestion conseillée » : le gérant est force de proposition mais ne peut intervenir directement sur le portefeuille; l'investisseur garde le pouvoir de décision. - la « gestion pilotée » : l'investisseur confie ses fonds au gérant pour qu’ils soient gérés selon l'orientation qu'il a préalablement choisie. La Diversification du Portefeuille. Le portefeuille, dans ce cas, regroupe plusieurs titres et dont le risque est inférieur à la moyenne pondérée des risques des titres qui le composent grâce à la parfaite corrélation qui existe entre leurs rentabilités. Ceci permet de diminuer la volatilité du portefeuille. "Mieux vaut ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier". En matière de gestion d'un portefeuille d'actifs, la sagesse populaire de ce dicton est toujours d'actualité. La diversification des investissements est une mesure de bon sens, indispensable pour maîtriser le risque. Même en période de turbulences sur les marchés financiers, toutes les valeurs n'évoluent pas de la même façon. La baisse d'un secteur d'activité, d'un secteur géographique ou d'un type de placement s'accompagne de la stabilité voire d'une hausse d'autres secteurs car chaque secteur possède sa logique de progression et peut être influencé indépendamment par des événements extérieurs. Ainsi, en diversifiant les placements on peut: bénéficier des éventuelles opportunités de hausse des différents secteurs ; réduire l'impact d'une baisse d'un secteur particulier sur l'ensemble de votre portefeuille. Pour une efficacité optimale, l'effort de diversification doit être réalisé à plusieurs niveaux et prendre en compte les caractéristiques suivantes : 9|Page la zone géographique : actions Camerounaises, actions pays émergents, actions américaines..., la devise de placement : euro, dollars..., le secteur d'activité : bancaire, nouvelles technologies, matières premières, médical..., le type de placement : actions, obligations ou monétaires. Les classes d’actifs Il existe une classification des actifs financiers en différentes catégories : actions, obligations, monétaires, etc. Ces produits peuvent faire l'objet d'une classification plus détaillée : les produits de taux - les produits monétaires (Certificat de dépôt, Bon du Trésor, Billet de trésorerie,…) ; - les produits obligataires (Obligation à taux fixe ou les obligations d'entreprise, Obligation indexée, Obligation convertible,…). Les produits actions - les actions, titres de propriété ; - les produits dérivés (futures, options, Dépôt à Terme) ; - les devises. les actifs physiques - l'immobilier ; - les matières premières. Le portefeuille financier de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale du Cameroun est assez diversifié et composé des Dépôts à Terme (50% du portefeuille), des obligations acquises auprès de l’Etat et du Secteur Prive (13%), des Prises de Participations directes auprès des Entreprises Publiques et Privées (6%) et des Investissements Immobiliers (31%). 10 | P a g e L’allocation des actifs L’allocation des actifs consiste à structurer un portefeuille entre plusieurs classes d’actifs possibles (actions, obligations, monétaire, immobilier…). L’objectif est de rechercher un équilibre entre le risque et le rendement optimal des investissements. L’allocation des actifs doit aussi tenir compte de l’horizon de placement et surtout du profil de l’investisseur. A ce titre, on peut distinguer les profils ci-après : le profil dynamique : La recherche d’une valorisation du capital à long terme par une forte exposition aux marchés actions tout en acceptant un niveau de risque élevé. Ce profil n’est pas très conseillé aux organismes de sécurité sociale. le profil équilibré : La recherche d’une valorisation du capital à moyen/long terme par le biais d’un juste équilibre entre sécurité et performance. Le niveau de risque est moyen. le profil prudent : La recherche d’une valorisation du capital à moyen terme tout en acceptant un niveau de risque faible. Les deux derniers profils peuvent être conseillés aux organismes de sécurité sociale car le portefeuille sera investi, soit majoritairement en produits de taux avec une part modérée des actions, soit de manière équilibrée entre les produits de taux et les actions. Le couple rendement/risque Il s’agit de trouver le meilleur rendement pour un risque donné, ou inversement trouver le risque le plus faible pour remplir un objectif de rendement donné. Toute la stratégie de gestion consiste à évaluer le niveau de risque global que l’on accepte de supporter, puis à sélectionner les actifs répondant à ce niveau de risque. 11 | P a g e III- Analyse de la Performance L’analyse de la performance devra permettre : d’identifier les gestionnaires de fonds les plus performants tout en prenant en compte les risques supportés ; identifier et expliquer les causes de la surperformance ou la sousperformance obtenue par rapport à un portefeuille de référence. Chaque catégorie de placement devrait faire l'objet d'une analyse périodique en vue de déterminer son rendement. L'analyse devrait comporter des comparaisons avec les objectifs de rendement fixés et avec des performances de référence. Ceci devrait permettre d’évaluer les résultats et de revoir les principes de composition du portefeuille si nécessaire. Dans les opérations de placements, il est aussi important pour une Caisse de Sécurité Sociale de : identifier les catégories de placements conformément aux règles prudentielles ; ne pas dépasser une certaine fraction du total du portefeuille ; établir une liste des placements admis ou recommandés ; limiter ou interdire certains types de placements, tels les prêts sans garanties suffisantes, les placements présentant d'importants risques de conflits d'intérêt, etc.; limiter les placements internationaux aux titres favorablement notés par les agences de notation. Les procédures internes de gestion et de contrôle du portefeuille financier, à mettre en place, devraient présenter toutes les garanties nécessaires. A titre d’exemple, il conviendrait : de prendre les dispositions requises pour garantir la compétence et l’intégrité du personnel et des gestionnaires du portefeuille financier ; d’évaluer le portefeuille financier conformément aux principes comptables généralement reconnus dans l’optique de fournir une information aussi transparente que possible sur les placements. Pour cela, il est pertinent de donner, à côté des résultats obtenus 12 | P a g e avec la méthode choisie, les résultats obtenus avec les autres méthodes en usage (sur la base de la valeur du marché ou de la valeur équitable, par exemple, si les actifs sont présentés d’après leur coût historique). L’Organisme de Sécurité Sociale devrait donc mettre en place une politique de placement bien formalisée. De même, il est indispensable, pour assurer une gestion efficace du placement des fonds du régime de sécurité sociale, qu'il existe de bonnes structures de gouvernance. Les tâches d'exécution et les tâches de supervision devraient être convenablement séparées. Les personnes chargées de ces tâches devraient avoir les compétences requises grâce aux formations dispensées et être comptables de leur action. 13 | P a g e