Clostridium botulinum
Famille : Clostridium
Forme : bacille
Caractéristiques : Gram + ; anaérobie ; sporulé
Dimensions : 1µm x 5µm
Localisation : en spore dans les sols/poussières/sédiments,
systèmes digestifs des animaux et humains
Le C. botulinum peut être retrouvé dans les bocaux et les
produits en conserves, dans les salaisons faites maison, et dans
les produits avec une faible acidité (légumes, poisson et volaille).
Nour MARHABI
Maël TILLY
Nihed ZERRIOUH
Epidémiologie
Moyenne de cas en France : 23 victimes de botulisme par an, soit environ 0,5 cas par million d’habitants
par an en France (Ministère de l’agriculture et l’alimentation, 2011)
Le nombre de cas peut varier de 5 à 40 personnes atteintes, mais le taux de mortalité reste faible.
Seulement trois décès ont été comptabilisés depuis 2010,en 2010,2015 et 2016. (ANSES, 2019)
Selon une étude du Centre National de Renseignement (CNR) entre 2010 et 2012,l’âge moyen des
personnes atteintes était de 41 avec des personnes allant de 1 à 84 ans. Le délai moyen d’incubation
était alors de 2 jours, variant de 1 à 17 jours. (P. Bourée et al., 2014 ; C. Mazuet et al., 2017)
En France, les cas sont majoritairement dus à
une toxi-infection à la toxine de type B,
l’origine étant les produits à base de porc.
Cependant les formes les plus sévères de
botulisme sont dues aux toxines A et F.
En comparaison, la forme la plus
fréquente aux États-Unis est le
botulisme infantile, une toxi-infection
botulique par ingestion de miel ou de
poussières contenant des spores.
Les toxines botuliques
Le Clostridium botulinum a la capacité de produire des toxines qui sont à
l’origine des symptômes observés en cas de botulisme. Ces toxines sont classées
selon leurs caractéristiques de survie, de croissance et de toxinogénèse.
Ainsi, on peut dénombrer 7 toxines principales, réparties en 6 groupes : leur
appellation va de A à F. (ANSES, 2019). Les botulismes recensés chez l’Homme
sont principalement dus aux toxines A, B, Eet Fqu’on retrouvera dans les aliments
(ANSES, 2019). De plus, il est important de noter que la gravité des symptômes
observés sont fonction du type et de la quantité de toxine absorbée.
L’incidence du botulisme la plus élevée signalée ces
dernières années concerne le Caucase (Arménie,
Azerbaïdjan et Géorgie), où des pratiques culinaires
telles que les salaisons, charcuteries ou encore
conserves d’origine familiale ou artisanale sont
courantes. (Institut Pasteur, 2019)
La contamination se fait généralement de manière
sporadique (cas isolés), l’une des principales raisons
étant l’absence de contagion interhumaine : la
toxine ne se transmet pas d’une personne à l’autre
par le contact humain mais bien par la présence de
toxine dans l’aliment ou de spores de C. botulinum
dans une blessure ou dans les voies respiratoires.
(V. Walewski, 2019; Institut Pasteur, 2019)(C.Mazuet et al, 2017)
Date : 14 avril 2019