
disposer d’une vue synthétique de toutes les options et choix ; l’individu n’a pas toujours une
vision claire de ses préférences qui vont évoluer à travers le temps. — Il faut observer
l’environnement dans lequel l’individu prend sa décision.
• L’économie comportementale (Kahneman 2012 ; Thaler, etc.) : prend en compte les facteurs
psychologiques et l’influence des émotions dans le processus de prise de décision. L’individu
n’agit pas systématiquement de façon rationnelle. Invalidation de la rationalité avec le
mimétisme des individus etc. Le jeu de l’ultimatum : un individu peut refuser de maximiser
ses besoins pour cause d’inégalité, il y a ici d’autres motifs qui doivent être appréhendés.
• Un « Grand Partage » disciplinaire entre sociologie et économie qui sont des « mondes
hostiles » (Zelizer), c’est penser qu’introduire de la sociologie dans l’économie c’est venir
dénaturer la science et vice versa. C’est le « consensus Robbins/Parsons ». La critique socio-
économique cherche à dépasser cette limite et montrer qu’il existe des imbrications. Limiter
ce réductionnisme économique et montrer que l’économie est intensément sociale.
• Le problème de l’impérialisme économique (cf la directions prise par Becker, 1976) : il est
possible de mobiliser la boite à outils des économistes pour l’appliquer à l’ensemble des
comportements sociaux.
3. Approches socioéconomiques
3.1 Caractéristiques communes des travaux socio-économiques
Refus des postulats économiques standard, intégrer d’autres logiques pour comprendre l’économie
pour enrichir et complexifier l’approche traditionnelle. Le pouvoir, les conflits, les rôles des groupes
sociaux, les émotions doivent être pris en compte. Pour forger des théories les socio-économistes
s’appuient sur l’observation et un travail de terrain : induction. Chercher le sens de l’action pour
ensuite interpréter, c’est une approche compréhensive, donc l’action économique est constamment
située dans un contexte, le sens de l’action est interprétée.
Le chercheur doit prendre conscience de sa propre subjectivité et ses propres valeurs. La subjectivité
doit être reconnue par le chercheur car elle met en cause la rationalité. Max Weber dit qu’il existe
plusieurs rationalités : - en finalité (instrumentale) c’est l’action intéressée de l’homo economicus ; -
en valeur qui s’appuie sur des convictions, des causes, des devoirs, des valeurs, c'est un ensemble de
valeurs auxquels l’acteur va adhérer, ces actions ne sont pas jugées comme non-rationnelles.
Max Weber considère aussi les actions reposant sur la passion, les sentiments, celles tournées vers
l’ethos, le groupe social et la tradition. Toutes ses actions ne sont pas non plus considérées comme
non-rationnelles.
Le cadre d’analyse n’est ni individuel, ni méthodologique, ni holiste. Prise en compte des interactions
entre les individus et les institutions. Les individus impactent les institutions et les institutions
assurent le fonctionnement global.
Les socio économistes, n’ont pas d’approches unifiées, elles se rapprochent. On retrouve les courants :
• Les institutionnalises, mettent en avant le rôle des institutions et de son contexte, liens entre
déroulement. Polanyi, Lordon…