d'obésité et augmente ceux de cancer du colon, d'hypertension artérielle, d'ostéoporose, de
troubles lipidiques, de dépression et d'anxiété, renforçant ainsi toutes les causes de mortalité.
Cette sédentarité a en effet un impact direct sur nos muscles en induisant une perte de la masse
musculaire et une plus grande fatigabilité musculaire. Cette perte a même été mesurée par
l’Académie nationale de médecine française : elle est de 3,5 % à 5 jours d’inactivité
musculaire, de 8 % à 14 jours, de 0,4 %/j sur 3-4 semaines.
Bien plus, cet affaiblissement musculaire est évalué à 9 et 23% après 5 et 14 jours pour les
membres inférieurs.
Si cette situation est réversible sans difficulté pour les personnes jeunes, elle a des conséquences
majeures chez les personnes âgées, à l’origine de chutes et de fractures avec un risque de perte
d'autonomie. En effet, l’inactivité affecte le flux d’informations vers le cerveau, réduisant la
commande motrice de nos muscles, ce qui va encore augmenter la fonte musculaire, soit un cercle
vicieux dont il faut prévenir l’installation. Une situation de confinement de 4 à 6 semaines est
d’ailleurs souvent une cause d’amyotrophie (atrophie musculaire) et de déconditionnement
musculaire délétères pour la santé de beaucoup de nos seniors.
Le confinement expose aussi à un risque nutritionnel qui se surajoute à la réduction de
l’activité physique. Consommer plus d’aliments sucrés et grignoter davantage provoquent des
prises de poids : une réduction de 10 000 pas/jour à 1 500 pas, pendant 14 jours, augmente de 7%
le volume du tissu graisseux abdominal profond chez des adultes indemnes de toute pathologie !
Attention aussi aux enfants et adolescents, le grignotage devant les écrans, à longueur de
journées, constitue un facteur de risque indéniable de surpoids et d’obésité, parfois irréversible !
2/ L’accentuation de certaines maladies pendant le confinement
Dans cette période de confinement, le risque de délaisser les soins chroniques est énorme, ce qui
présente des conséquences néfastes sur l’équilibre de la maladie sous jacente. Par ailleurs,
l’inactivité musculaire, conjointement au stockage d’énergie sous forme de graisse engendrent une
diminution de la sensibilité à l’insuline et précipitent alors des personnes (prédisposées
génétiquement) dans le diabète.
N’oublions pas que les personnes qui souffrent d’une pathologie chronique telle l’insuffisance
rénale, cardiaque, l’hypertension artérielle, une maladie respiratoire, ou un surpoids sont les plus
vulnérables face au coronavirus.
Le confinement dans son habitation accroît par ailleurs fortement les risques d’allergies à cause
de polluants et d’allergènes souvent présents au domicile en trop grandes quantités. Pour les éviter, il
convient en particulier de : privilégier pour le nettoyage les produits naturels (comme le savon) et
ne pas abuser des produits ménagers industriels (l’eau de javel, c’est bien mais gare aux excès),
ouvrir vos meubles (surtout en bois agglomérés qui contiennent souvent des produits chimiques
nocifs), aérer le logement quotidiennement, battre et nettoyer les tapis, car ils sont souvent
allergènes, et laver les draps au minimum toutes les semaines. Certains symptômes de l’allergie
(gorge irritée, éternuements, gêne à respirer…) peuvent évoquer à tort malheureusement le Covid-
19.
3/ Les moyens de se prémunir de ces effets négatifs
Il n’y a pas de recette miracle en ce domaine mais il faut essayer de maintenir une bonne hygiène
de vie. Cela passe notamment par des dispositions à prendre contre :
- L’anxiété : essayer de garder le rythme d'une vie normale, avec des horaires fixes de repas,
consacrer du temps pour des activités ludiques et récréatives ; suivre un emploi du temps établi de
la journée, cela afin surtout de ne pas monopoliser son temps libre à l’écoute d’informations,
toujours anxiogènes par nature, sur l’épidémie !
- Les conséquences de la sédentarité : se lever toutes les 30 minutes au minimum pour
marcher pendant 4 ou 5 mn, faire des exercices de souplesse et de renforcement musculaire, au