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donnent des clés pour rendre intelligible leur époque.
Cette rubrique permet également à l’élève de découvrir
« un vocabulaire spécifique qu’il apprend à distinguer du
vocabulaire courant et à utiliser avec précision » ;
– le déroulement de la séquence présenté sous forme
d’activités. Ces activités (observation, comparaison, mise
en relation, réinvestissement…) prennent appui sur les
documents et les textes présentés dans le manuel ;
– des éléments de synthèse sont proposés à l’enseignant
pour éviter que les élèves n’engrangent que des connais-
sances parcellaires, pour donner du sens à l’apprentissage
et pour rendre cohérent le savoir acquis par les élèves ;
–
enfin, des prolongements interdisciplinaires sont proposés.
Il s’agit de donner des pistes à l’enseignant afin de lui
permettre de prolonger l’étude en cours et de montrer à
l’élève la complémentarité des savoirs, évitant ainsi que ne
se forme l’idée de savoirs indépendants les uns des autres.
L’évaluation n’a pas fait l’objet d’un paragraphe à part puis-
que le cahier d’exercices permet à la fois d’évaluer l’élève
en fonction des différents objectifs fixés et à l’enseignant
d’évaluer sa propre progression.
Étude des documents
Contrairement à une idée reçue et bien ancrée, le document
ne parle pas de lui-même. Face à un document, l’obser-
vateur s’interroge et recherche des éléments de réponse.
C’est pourquoi, dans le manuel, chaque document est
accompagné de quelques questions destinées à mieux le
faire comprendre par l’élève. Les documents ont été
choisis en fonction d’une problématique et de leur perti-
nence pour des élèves de cycle 3. Ils ont tous un titre et un
auteur, ils sont datés : autant de points qu’il faut travailler
avec les élèves pour les initier à la lecture disciplinaire des
documents. Dans le guide pédagogique, des éléments
théoriques sont introduits au cours des activités pour
montrer l’intérêt du document et permettre à l’enseignant
de l’exploiter au mieux avec ses élèves.
Le manuel est riche de plus de 300 documents iconogra-
phiques et de textes, qui sont expliqués et commentés
dans le guide pédagogique, afin de se conformer aux
Instructions officielles. Ces dernières rappellent en effet
que l’enseignement de la géographie doit faire appel à
« des supports variés de lecture et de réflexion », notam-
ment des photographies (au sol, aériennes), des images
satellitales, des descriptions littéraires de paysage, des
nomenclatures de carte, des titres, des légendes de tableau
ou de carte… En histoire, « l’élève doit être capable d’iden-
tifier les traces du passé que l’historien appelle “sources”
ou “documents”, traces qui se sont considérablement
diversifiées. Le recours à la diversité des sources – écrites
et orales, vestiges… – permet de choisir des documents
adaptés au niveau des élèves. »
La grande diversité des documents présentés permet de
faire entrer l’élève, à son niveau, dans une démarche
d’historien et de géographe. Ce guide s’est efforcé de pro-
poser une stratégie à l’enseignant pour « initier les élèves à
la méthode du questionnement et lui apprendre progres-
sivement à émettre des hypothèses et à privilégier la
recherche du sens ».
Au-delà du langage spécifique de chaque discipline, ont été
introduits, dans le manuel et le cahier d’exercices, des
textes d’écrivains, des poèmes, des textes publicitaires
ainsi que d’autres langages qui relèvent du pictural. Ainsi,
« chaque séance permet à l’enseignant d’aider l’élève à
améliorer la maîtrise du langage oral ou écrit, que ce soit
dans la collecte, l’identification, le classement, le traite-
ment, la mise en mémoire des informations, dans leur
analyse ou dans la conduite de la réflexion ».
Des compétences à développer
Tout au long de ce guide et dans le cahier d’exercices de
l’élève, nous avons cherché à développer des compétences
spécifiques. Sans entrer dans l’exhaustivité, citons, en
géographie, la localisation de quelques lieux majeurs, la
mise en relation des documents, la réalisation de croquis
simples ; en histoire, l’appropriation d’un vocabulaire
spécifique, la prise de conscience du rôle des personnes et
des groupes sociaux.
Mais l’histoire et la géographie offrent aussi des occasions
très diverses et très riches de lectures pour les élèves :
« saisir le contenu du document, repérer le verbe qui
donne sens ou l’adjectif qui précise », utiliser des diction-
naires et des encyclopédies… Elles font aussi appel à
d’autres disciplines.
Enfin, l’élève, tant dans le cahier d’exercices que dans les
conseils donnés aux enseignants dans ce guide, est invité à
écrire : pour répondre par écrit à des questions, rédiger
une légende, décrire un document, construire une courte
synthèse dans un résumé. L’histoire et la géographie apportent
largement leur contribution à la maîtrise du français.
L’histoire et la géographie contribuent pleinement à la
formation civique des élèves. Ainsi que le rappelle
J. Scheibling1, « La géographie est, avec l’histoire, la discipline
qui révèle à la fois la globalité du monde et ses différences,
elle permet de comprendre le présent de la société pour
préparer l’avenir en fonction du passé. »
1. J. Scheibling, Qu’est-ce que la géographie ?, Hachette Éducation, Paris, 2003.