radicaux socialistes, les partisans et La droite, profitant ainsi à la montée de l’extrême
droite. De ce fait, plus aucune majorité stable ne pouvait soutenir les gouvernements, et qui
plus est, sont rapidement renversés. En l’espace de deux années, deux gouvernements se
succèdent infructueusement. Guy mollet restera pendant 16 mois, ce qui est le record de la
IVème République, mais sera aussitôt remplacé par Bourgès Maunoury qui après 4 mois
sera aussi renversé. S’ouvre alors une longue crise ministérielle de 35 jours, durant de
laquelle, on ne parvint à réunir une majorité constituante. Felix Gaillard, plus jeune président
sera investi presque par lassitude. La IVème république subira alors les lourds frais des
gouvernements blafards, transparents, manquant d’autorité, malmenés par les oppositions
et quasi improvisés. L’impossibilité de poser un Président du Conseil stable, un homme fort
incarnant le gouvernement, à l’instar du général de Gaulle, dépeindra un Conseil minoré
face à un parlement omnipotent. En plus les conséquences financières sont considérables,
l’on dénombre l’alourdissement des dépenses militaires, le déséquilibre de la balance
commerciale, l’épuisement progressif des réserves d’or et de devises, l’accélération de
l’inflation. L’incapacité à régler la crise du pays et La tentative malheureuse de Mollet pour
la loi d’augmentation des impôts, ne fera qu’aggraver la situation catastrophique de la
politique et de l’économie du pays. Ce sera aussi la cause principale de son renversement.
Ainsi, les décisions hâtives, le manque de fermeté, la précipitation gouvernementale auront
raison de la IV République, déjà indolente.
D’autre part, Si la politique interne du pays est désastreuse, la politique externe est
chaotique. En juillet 1956, L’Egypte principal soutien du FLN, Front de Libération Nationale
algérien, réclame la nationalisation du canal de Suez, autrefois détenu par la France et
l’Angleterre. Pour la politique gouvernementale c’est l’occasion rêvée, de rétablir sa
puissance diplomatique et militaire, effritées par les guerres et redorer son blason sur
l’échiquier international. Par ricochet, attaquer le gouvernement Nasser, c’est affaiblir le
FLN. Débute alors une intervention Franco-anglaise le 5 novembre 1956. La victoire était
assurée mais se heurtant à l’hostilité américaine et la menace de répression soviétique, la
France se retranche. C’est un Véritable fiasco diplomatique. De surcroît, Le 8 février 1958,
deux avions de la concorde tricolore poursuivant des combattants algériens réfugiés en
Tunisie bombardent la localité de Sakhiet Sidi Youssef. Résultat, de nombreux morts et des
centaines de blessés. La Tunisie, par la voix du Président Bourguiba en appelant à l’ONU,
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