Perspectives pour le Maroc d’ici à 2025 Do nos jour, les phénomènes de la mondialisation et de la globalisation nous ont conduit vers un nouvelle ordre économique, social et environnemental caractérisé par de la turbulence, de la complexité et de l’incertitude. Le Maroc a pris conscience de cette réalité et commence à reconsidérer sa trajectoire nationale. Le 19 novembre dernier, Le Roi Mohamed VI a nominé Chakib Benmoussa1 pour présider la nouvelle Commission chargée de co-construire un nouveau modèle de développement au Maroc avec 35 millions de Marocains. Ceci permettra de mettre le pays en phase avec les mutations et les évolutions que connait l’environnement International. Cependant, quelles sont les problématiques auxquelles le Maroc devrait faire face ? Et quelles perspectives à horizon 2025 ? Aujourd’hui, le Maroc est un pays qui possède de nombreux atouts et qui peut aspirer à une ambition de développement. Le Royaume s’est modernisé et a réalisé, durant les deux dernières décennies, des avancées importantes, et ce, dans différents domaines : l’espérance de vie a augmenté, le revenu par habitant s’est amélioré, la pauvreté a été réduite de moitié, et le marché intérieur s’est ouvert progressivement. Cependant, le Maroc doit faire face à des problématiques clés qu’il va falloir dépasser pour rompre avec le scénario actuel : Déficit en termes de gouvernance ; Système éducatif défaillant ; Inégalité d’accès aux soins de santé ; Insuffisance de la création d’emploi, Mobilité sociale limitée ; Pauvreté et vulnérabilité ; Dégradation de l’environnement et des ressources naturelles. Pour y remédier, le Maroc devrait s’inscrire dans des perspectives ambitieuses à horizon 2025 : Un Maroc démocratique, de plus en plus ouvert sur les valeurs universelles (droits de l’Homme, Etat de droit, liberté, égalité de genre…), préservant ses racines, valorisant sa diversité culturelle et partageant des valeurs de progrès (citoyenneté, fierté nationale, méritocratie, sens des responsabilités et du travail bien fait, solidarité et mobilisation sociale…). Une société plus égalitaire (une répartition plus équitable des richesses, égalité des chances, classe moyenne élargie) avec un accès généralisé aux services et infrastructures de base (santé, éducation, couverture sociale et médicale, sécurité, eau, électricité …) et des conditions de vie décentes (revenu, logement, hygiène, information, loisirs…). Un Maroc bien inséré dans son environnement africain, maghrébin, euro- méditerranéen et mondial. Une économie verte plus investie, une réduction des émissions de gaz à effet de serre et investissements favorisés dans le secteur des énergies renouvelables. Plus d’investissement dans la recherche, le développement et l’innovation ; En définitif, la pandémie actuelle du Covid-19 a frappé de plein fouet la sphère mondiale. La propagation du virus a perturbé les chaînes d'approvisionnement et provoqué la chute de l'investissement et de la consommation, conduisant à un risque réel et croissant de récession mondiale. Le Maroc n’y échappe pas et les jours avenirs seront décisifs pour empêcher l'économie nationale d'entrer en récession et amorcer un nouveau modèle de développement inclusif et solidaire. 1 Ancien ambassadeur du Maroc en France, président désigné par le Roi Mohammed VI à la tête de la Commission Spéciale sur le nouveau Modèle de Développement Marocain.