DOCSI 442 0176

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NOTES DE LECTURE
A.D.B.S. | « Documentaliste-Sciences de l'Information »
2007/2 Vol. 44 | pages 176 à 186
ISSN 0012-4508
Article disponible en ligne à l'adresse :
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https://www.cairn.info/revue-documentaliste-sciences-de-l-
information-2007-2-page-176.htm
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NOTES DE LECTURE. AU SOMMAIRE
ÉDITION LES NOUVEAUTÉS
176 Documentaliste - Sciences de l’information 2007, vol. 44, n° 2
Le document à la lumière du numérique
/Roger T. Pédauque P.182
Droit de l'information et de la communication
/Bruno Ravaz et Stéphane Retterer P.181
Pour une documentation créative :
l’apport de la philosophie de Raymond Ruyer
/Sylvie Leclerc-Reynaud P.176
Préparer le CAPES externe de documentation
/Brigitte Bacconnier, Jacqueline Dussolin, Isabelle
Fructus, Robert Martin, Gilles Perrin, Anna Vicente
P.178
Les professeurs documentalistes
/coord. par Sylvie Devis-Duclos P.178
La redocumentarisation du monde
/Roger T. Pédauque P.182
Les savoirs scolaires en information-
documentation : sept notions organisatrices
/FADBEN P.178
Un livre rare,
précieux, étonnant
Pour une documentation
créative : l’apport de la
philosophie de Raymond
Ruyer
Sylvie Leclerc-Reynaud ;
préface de Paul-
Dominique Pomart
Paris : ADBS Éditions, 2006. – 193 p.
– (Sciences et techniques de l’information,
ISSN 1762-8288). – ISBN 10 : 2-84365-085-2,
ISBN 13 : 978-2-84365-085-7 : 25
RAYMOND RUYER, PHILOSOPHE DISPARU EN
1987, joue « un rôle important dans l’éclaircissement de
la notion d’information », note Paul-Dominique Pomart
dans la pface de cet ouvrage. C’est pourquoi, a priori,
ce dernier devrait intéresser tous les professionnels de
l’information quels que soient leurs statuts, niveaux
ou spécialisations. La lecture du livre confirme large-
ment cet a priori car l’auteure prend appui sur la pen-
sée profonde de R. Ruyer pour « décortiquer le travail
documentaire sous l’angle de la relation entre le docu-
mentaliste et l’usager », c’est-à-dire celui de l’humain.
Pour cela, Sylvie Leclerc-Reynaud découpe son ana-
lyse en deux parties qu’elle présente dans l’introduc-
tion : la première s’attachera à poser « La distinction
radicale de l’information physique et de l’information
psychologique » (p. 15-69) quand la seconde analysera
« Les retomes sur le métier de documentaliste ». L’in-
troduction est également l’occasion d’indiquer les cir-
constances dans lesquelles est né l’intérêt de Raymond
Ruyer pour la complexe notion d’information : Wie-
ner et Shannon ont publié des ouvrages à l’origine
de la célèbre théorie de l’information. Mais ils ne don-
nent, dans cette théorie, qu’une définition physique
de l’information. R. Ruyer y ajoute très vite un sens
psychologique. « L’information est soit physique (struc-
ture inerte) soit psychologique (sens). La première n’est
qu’une "information mutilée" tandis que la seconde est
l’"information authentique" ». C’est dans ce sens-là qu’il
pose cette triple interrogation : Qu’est-ce que l’infor-
mation ? d’où vient-elle ? où va-t-elle ? Sa réponse
concerne l’homme et interpelle en ce sens le docu-
mentaliste, professionnel de l’information face à ses
utilisateurs.
Chacune des deux parties qui composent ce livre
est synthétisée dans un bref et pertinent résumé. Par
ailleurs, tous les chapitres sont introduits par une série
d’interrogations à laquelle l’auteure entend répondre,
donnant ainsi une claire idée de son contenu. De plus,
Sylvie Leclerc-Reynaud met en scène deux person-
nages qui, tout au long de l’ouvrage, dialoguent et s’op-
posent tout en se complétant : l’un, nommé Elmer, est
un documentaliste « traditionnel », plus dans son élé-
ment avec l’information physique et son traitement
informatique, quand celui qui lui fait face, bapti
Elliot, s’intéresse essentiellement aux utilisateurs. « Il
affectionne les usagers indécis et incertains car il voit
chez eux l’occasion donnée aux documentalistes de
créer. » C’est ce que l’auteure s’efforce de démontrer
en s’appuyant sur la pensée de Raymond Ruyer. C’est
ce qui explique aussi le titre donné à son ouvrage, qui
affiche ce concept rarement associé à la documenta-
tion: la créativité.
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ÉDITION LES NOUVEAUTÉS
Documentaliste - Sciences de l’information 2007, vol. 44, n° 2 177
Ce sont d’abord des retombées sur « L’accueil de
l’usager et le climat de confiance » (ch. 4, p. 75-88).
«Ruyer nous donne quelques pistes pour réussir cette
première prestation, véritable valeur ajoutée de notre
métier. » Les informations de présence et la politesse
sont au premier plan, explicitées par l’auteur avec des
témoignages étonnants et forts. « Les livres peuvent
être effrayants », rapporte Claude Duneton qui
explique pourquoi de façon passionnante (« Le livre,
c’est la Bible à l’origine. Cest un objet sacré. Il reste
quelque chose de magique dans le livre ») avant de
conclure sur l’importance du climat de confiance et
d’empathie à créer avec certains usagers intimidés ou
peu familiers des lieux d’information. Et, comme l’af-
firme Elliot, l’accueil n’est pas une perte de temps.
Par ailleurs, attirer les non-usagers nécessite din-
venter des moyens pour le faire et donc de créer !
« La comphension du besoin » fait l’objet du
chapitre 5 (p. 89-121). Il faut tout d’abord prendre
conscience de la question qui préoccupe l’usager et,
en particulier, de « la difficulté à poser une question ».
De façon très pédagogique, l’auteure expose une étude
de cas, mettant en scène deux nouveaux personnages,
« Pierre le précis » et « Jacques le créatif », aux
besoins et aux comportements contrastés. Nous les
suivons dans le contexte de leurs demandes, à travers
leurs questions et leurs attentes très différentes et
opposées, magistralement explicitées en contrepoint
par Elmer et Elliott.
« La satisfaction de l’usager ou les réponses créa-
tives » (ch. 6, p. 123-151) constitue le dernier cha-
pitre de ce document étonnant. « Le documentaliste
est un "mind reader" puisqu’il devine le besoin de l’usa-
ger. Or deviner, c’est créer ». Les réponses adaptées aux
besoins de l’utilisateur (réponses fonctionnement ou
réponses inventives) permettent de mettre en valeur
le rôle du documentaliste dans des situations diverses,
que commentent avec beaucoup de sel et d’origina-
lité Elmer et Elliot à qui l’auteur redonne la parole au
moment de conclure : « Documentaliste, un métier d’in-
fluence… La documentation est un métier captivant
grâce auquel nous apprenons sans cesse car nous sommes
toujours dans l’obligation de nous informer nous-mêmes
pour mieux informer l’autre. D’autre part, c’est une acti-
vité de service et il est fort agréable de voir les gens
repartir contents de la prestation qui leur a été propo-
sée. »
Un mélange de savoirs, d’écoute,
d’observations et d’optimisme
En annexe, Sylvie Leclerc-Reynaud invite son lec-
teur à découvrir ce philosophe, Raymond Ruyer, sur
lequel elle s’appuie tout au long de son étude. Elle
livre aussi des entretiens tenus avec le cinéaste Yves
Robert : « La [sic] documentaliste doit savoir ouvrir les
questions fermées », et avec Claude Imbert, fondateur
et éditorialiste de l’hebdomadaire Le Point, qui prend
Information physique et information
psychologique
La première partie est composée de trois chapitres
écrits pour entraîner le lecteur à comprendre le che-
minement de la pensée de R. Ruyer, partant de l’in-
formation physique pour arriver à l’information psy-
chologique.
« L’information physique » (ch. 1, p. 19-29) est
décrite comme structure improbable qui ne doit pas
être confondue avec signication. Mesurable et
visible, elle possède des propriétés claires. « Je vois le
livre, écrit l’auteure. Je ne vois pas l’information psy-
chologique comme, par exemple, le besoin de ce livre. »
On comprend, dès lors, « La critique ruyérienne
de l’information physique » (ch. 2, p. 31-41) qui porte
sur trois points. C’est d’abord sa nature qui l’entraîne
à écrire que les informations physiques n’ont pas de
sens : « Qu’est-ce qu’un livre, un article s’ils ne sont pas
lus ? » La deuxme critique porte sur l’origine de
cette information physique. Est-ce la machine ? Beau-
coup répondent par l’affirmative, ce qui explique, dit
Elliot, qu’« on commence à investir lourdement dans la
machine en négligeant le contenu ». Enfin, l’informa-
tion physique a une destination absurde : « Si les
informations physiques ne sont pas vues ou écoutées,
elles ne sont que des "cadavres" ou "lettres mortes" »,
ne cesse de répéter Ruyer en illustrant son propos de
schémas très significatifs.
Le lecteur est alors prêt à comprendre le message
que lui livre le troisième chapitre : « L’information
psychologique ou "quasi-information" » (p. 43-69).
Sa nature, cest le sens. Cette information est agis-
sante dans ce que le philosophe nomme « la double
transition », c’est-à-dire le passage de l’information
physique à l’information psychologique et
vice versa
et la nature de la relation de ces deux types d’infor-
mation. Au contraire de l’information physique, l’in-
formation psychologique, qui se caractérise par le mot
clé de sens, ne se mesure pas, ne sobserve pas. Le
sens est amorphe et néanmoins dynamique et, au
contraire de l’information physique, il échappe à l’en-
tropie.
Un tableau récapitulatif permet de bien mesurer
les différences entre ces deux types d’information et
des schémas répondent clairement à la question :
«Qu’est-ce qu’augmenter l’information ? » « C’est ordon-
ner, compléter, multiplier selon un sens » (information
psychologique). « Ce n’est pas dupliquer, transporter,
interpoler ou extrapoler » (information physique).
La portée de cette distinction sur le métier
de documentaliste
À la suite de cette partie théorique et savante mais
exposée de façon très claire et lisible, l’auteure se pré-
occupe des retombées que la découverte de l’infor-
mation psychologique a sur le métier de documenta-
liste.
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Préparer le CAPES externe
de documentation
Brigitte Bacconnier,
Jacqueline Dussolin, Isabelle
Fructus, Robert Martin, Gilles
Perrin, Anna Vicente ; préface
de Ghislaine Chartron
Lessavoirsscolairesen
information-documentation:
7 notions organisatrices
Fédération des enseignants
documentalistes de
l’Éducation nationale
Les professeurs
documentalistes
Coordonné par Sylvie Devis-
Duclos ; préface de Jean-Louis
Durpaire
Paris : ADBS Éditions : FADBEN, 2006.
– 203 p. – (Sciences et techniques de
l’information, ISSN 1762-8288).
– ISBN 978-2-84365-086-4 : 23
Numéro de :
Médiadoc
, ISSN 1260-7649,
mars 2007. – 36 p. – 9,50
Préparer le CAPES
de documentation pour
devenir professeur
documentaliste et
former à l’information
Orléans : CRDP de l’académie d’Orléans-
Tours, 2006. – 264 p. – (Livre bleu, ISSN
1279-7553). – ISBN 2-86630-189-7 : 27
ÉDITION LES NOUVEAUTÉS
178 Documentaliste - Sciences de l’information 2007, vol. 44, n° 2
DEUX OUVRAGES S’ADRESSANT DIRECTEMENT
aux enseignants documentalistes de l’enseigne-
ment secondaire ont été publiés fin 2006. Le pre-
mier s’inscrit délirément dans le champ de la docu-
mentation scolaire, dont il envisage tous les aspects
et le contexte particulier. Destiné aux professeurs
documentalistes en poste et à leurs partenaires de
l’établissement, il sera fort utile aux candidats pré-
parant les concours externe et interne du CAPES de
documentation, instauré en 1989 et modifié par une
nouvelle loi en 2005. Le deuxième ouvrage est un
manuel pratique d’aide à la préparation aux quatre
épreuves du CAPES externe.
Nous présentons enfin un troisième document,
récemment paru, consacré par la FADBEN aux
savoirs en information-documentation que le sys-
tème scolaire doit faire acquérir aux élèves et à la
didactique de l’information.
la parole pour affirmer : « Je crois beaucoup aux qua-
lités actives de la documentation ; je crois à l’influence
du documentaliste. »
«Voici un livre utile. Voici un livre important. Voici
un livre indispensable », déclare le préfacier. Nous
ajoutons : voici un livre rare. Voici un livre précieux.
Voici un livre étonnant. Nous pensons, en effet, que
tous les professionnels et futurs professionnels de l’in-
formation-documentation doivent lire, relire, garder
à portée de main ce document qui ne ressemble à
aucun autre car il est un mélange : mélange de savoirs,
d’écoute, d’observations – et d’optimisme aussi pour
ce métier si souvent défiguré et au déficit d’image si
souvent évoqué. L’auteure étonne et on devine qu’elle
est, en ce sens, profondément philosophe. Mais elle
analyse avec beaucoup d’acuité l’environnement docu-
mentaire et on devine qu’elle est, en ce sens, profon-
dément documentaliste.
La première partie appelle à la réflexion. Elle per-
met d’éclaircir, à travers la pensée de Raymond Ruyer,
le concept polysémique d’information et de lever l’er-
reur ou la confusion entre des types d’information
complémentaires, certes, mais opposés. On ne peut
qu’adhérer à l’humanisme que révèle la distinction de
l’information physique et de l’information psycholo-
gique. La deuxième partie appelle à l’action. Certains
jugeront en accord avec Elmer que la mission du
documentaliste ne passe pas par l’analyse des besoins,
l’accueil personnalisé… D’autres, comme les ensei-
gnants documentalistes, trouveront au contraire ces
missions essentielles, qui placent l’usager au cœur de
leur action.
Tous les Elmer – et ils sont nombreux – se recon-
naîtront. Puisse cet ouvrage profond et de qualité leur
permettre de comprendre Elliott et d’adhérer à ses
idées !
Marie-France Blanquet
Marie-France.Blanquet@iut.u-bordeaux3
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ÉDITION LES NOUVEAUTÉS
Documentaliste - Sciences de l’information 2007, vol. 44, n° 2 179
Un panorama complet du métier de professeur
documentaliste
Cette édition 2006 du « Livre bleu » destiné aux
professeurs documentalistes confirme, s’il est néces-
saire, la qualité et le sérieux de la première édition
parue en 2003. Œuvre collective, elle ne pâtit pas,
comme souvent, de différences de style dans ses
contributions : un véritable travail de coordination
a été effectué, qui rend l’ensemble très cohérent et
pertinent. Ce « Livre bleu » a incontestablement sa
place dans les CDI et autres structures documen-
taires pédagogiques. Refondue, repensée, l’édition
2006 prend véritablement en compte le monde
actuel de la documentation scolaire, ce qui n’est
pas la moindre de ses qualités.
Organisé en cinq chapitres, cet ouvrage examine
tour à tour le cadre institutionnel et la fonction
(recrutement, carrière, missions) (ch. 1), le sys-
tème d’information pédagogique (ressources infor-
mationnelles, humaines, matérielles ; politique
d’acquisition ; traitement, valorisation et commu-
nication de l’information ; informatique et réseaux)
(ch. 2), la formation à la maîtrise de l’information
(document, documentation, apprentissages, réfé-
rentiels) (ch. 3).
C’est à ce niveau-là que la fonction de professeur
documentaliste se différencie de celle du docu-
mentaliste traditionnel : avec, entre autres, les iti-
néraires découvertes en collège, l’ECIS (éducation
civique, juridique et sociale) et les TPE (travaux
personnels encadrés), l’Éducation nationale a véri-
tablement mis en place des dispositifs de forma-
tion à l’information pour chaque âge et engagé une
collaboration étroite entre le corps enseignant et
les documentalistes. La fonction et son utilité sont
ainsi institutionnalisées, officialisées, alors que le
documentaliste traditionnel doit encore trop sou-
vent se faire reconnaître par son institution.
Le chapitre 4, « Éduquer et ouvrir sur le monde »,
approfondit le rôle du professeur documentaliste vu
comme un éducateur « comme les autres » et un
médiateur culturel. Enfin, le chapitre 5 détaille la
politique documentaire d’établissement avec quatre
exemples. Cet ouvrage ne serait pas complet sans
de nombreuses fiches explicatives proposées à la
fin de chaque chapitre, des encadrés, des schémas
et tableaux, des renvois constants à son impres-
sionnante bibliographie et, bien sûr, différents
index.
On l’aura compris, ce « Livre bleu » sera très
utile aux candidats potentiels au CAPES de docu-
mentation en ce qu’il leur présente de façon très
complète les facettes, les objectifs et les conditions
d’exercice du métier de professeur documentaliste.
On pourra cependant regretter un certain manque
d’ouverture à ce qui se situe en dehors du champ
scolaire pur et prend de plus en plus de place dans
le monde documentaire : par exemple la numéri-
sation, l’économie, la gestion, l’international sont
des dimensions quelque peu absentes. C’est pro-
bablement un oubli à réparer dans une prochaine
édition.
Les épreuves du CAPES externe
de documentation
Co-édité par l’ADBS et la Fédération des ensei-
gnants documentalistes de l’Éducation nationale
(FADBEN), cet ouvrage sur le CAPES externe de
documentation est sensiblement différent du pré-
cédent. Il s’adresse cependant pour partie au même
public que constituent les candidats potentiels au
CAPES ; il est rédigé par des formateurs en IUFM,
assurément aussi compétents que les auteurs du
premier ouvrage ; il propose aussi nombre de
conseils et de méthodes utiles. Ce qui les différen-
cie, c’est que celui-ci est exclusivement centré sur
le concours lui-même, dont une présentation géné-
rale est proposée en introduction et dont il adopte
la subdivision en deux parties : épreuves écrites et
épreuves orales.
Les épreuves écrites sont au nombre de deux :
la première, dite de « sciences et techniques docu-
mentaires », a pour objectif « d’évaluer des connais-
sances et des compétences dans les domaines des
sciences de l’information, de la communication, de la
documentation et de l’éducation », ce qui est assez
ambitieux et peut effrayer les candidats potentiels.
Qu’ils se rassurent, même si elle est difficile, cette
épreuve repose essentiellement sur une bonne pré-
paration (on ne le conseillera jamais assez) et
quelques lectures judicieuses. Sont donc deman-
s, à partir de documents distribués lors du
concours, un commentaire critique, une analyse de
situation et un exposé relatif aux applications
dagogiques. La seconde épreuve écrite a été
modifiée et devait se dérouler selon sa nouvelle
définition à partir de la session 2007. Elle repose
sur l’élaboration d’un dossier documentaire, éga-
lement fondé sur des documents fournis : il est
demandé de proposer un plan cohérent avec une
répartition des documents sélectionnés, une syn-
thèse et un résumé l’ensemble.
La première épreuve orale est une épreuve
« pré-professionnelle sur dossier » : quatre textes
sont proposés, que le candidat devra analyser et
présenter avant un entretien avec le jury. La
seconde est une épreuve pratique de techniques
documentaires : le candidat doit analyser le sujet
qui lui a été remis, puis procéder à une recherche
documentaire, à la sélection de documents perti-
nents, à leur traitement, tout en en proposant une
exploitation pédagogique. Un exposé devant le
jury suit cette préparation.
Chaque partie de cet ouvrage est agrémentée
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