Les cours de phonétique 1ére année du français La phonétique : est une branche de la linguistique étudie la parole et s’occupe de la description physique des sons du langage humain. Dans la phonétique, se trouve 3 domaines se sont : 1. La phonétique articulatoire : étudie la manière dont les sons du langage humain sont produits. 2. La phonétique acoustique : étudie la transmission des sons dans l’air selon ses caractéristiques physiques. Elle utilise des appareils et des techniques spéciales pour rendre le résultat objectif. 3. La phonétique perceptive : étudie les processus d’audition du langage, de façon dont l’humain perçoit et reconnait les sons, c’est une étude subjective. La distinction entre l’oral et l’écrit : Les conditions de communication à l’oral et à l’écrit sont différentes : • L’oral ne permet pas de retour en arrière ni à l’émission ni à la réception. • L’émetteur peut produire des hésitations, des erreurs, des répétitions sui sont éliminées à l’écrit. • Le récepteur à l’oral ne peut pas relire l’énoncé. • L’oral dispose deux moyens extralinguistiques inconnu à l’écrit : la mimique et l’intonation. La prononciation et l’orthographe : ♦ L’orthographe est la manière d’écrire les mots suivants un ensemble des règles et apporte à l’écrit. ♦ La prononciation est la manière de produire les sons. La distinction entre la prononciation et l’orthographe : • La langue parlée est formée de son ou phonème tandis que la langue écrite est formée du signe graphique ou graphème. • Tout ce qui écrit ne se prononce pas forcément. • Le nombre de lettre d’un mot n’égal pas toujours au nombre de son. La transcription phonétique : est l’écriture de mot ou d’un texte utilisant des symboles pour chaque son suivant un système défini. Quand on représente les sons d’une langue, on se sert de l’Alphabet Phonétique International ( API ) : est un système utilisé pour la transcription phonétique des sons du langage parlé. Il existe un symbole pour chaque son. Les voyelles : sont des sons dont l’articulation est caractérisée par le libre écoulement de l’air expiré à travers le conduit vocal. Selon la voie d’échappement de l’air expiré, on distingue : • Les voyelles orales : lorsque le voile du palais est relevé et l’air ne sort que par la bouche. • Les voyelles nasales : lorsque le voile du palais est abaissé et l’air sort par la bouche et le nez en même temps. On classe les voyelles selon la fonction de la position de la langue et des lèvres et l’ouverture des lèvres en 3 catégories : • Les voyelles palatales non arrondies : lorsque la partie antérieure de la langue se relève peu à peu vers le palais. • Les voyelles vélaires arrondies au postérieur : lorsque la partie supérieure de la langue reste abaissée et sa partie postérieure se relève progressivement vers le voile du palais tandis que les lèvres s’arrondissent de plus en plus. • Les voyelles palatales arrondies antérieures : lorsque la partie antérieure de la langue se relève petit-à-petit vers le palais alors que les lèvres s’arrondissent de plus en plus. Palatales non arrondies [a] Voyelles orales Palatales Vélaires arrondies arrondies [ə] [o] Voyelles nasales [ɛ̃] [e] [y] [u] [ᾶ] [i] [ø] [ɔ] [œ̃ ] [ε] [œ] [ɑ] [ɔ̃] Les consonnes : sont des sons du langage caractérisé par la présence d’un obstacle dans le conduit vocal. On classe les consonnes selon 3 caractéristiques phonétiques : 1/ La vibration des cordes vocales : ♦ Les consonnes sonores lorsque l’articulation accompagnée de vibrations des cordes vocales. ♦ Les consonnes sourdes lorsque l’articulation réalisée sans accompagnement de vibrations des cordes vocales. 2/ Le mode d’articulation :il correspond au degrés d’ouverture ou de fermeture des organes de la phonation. Selon cette caractéristique, on classe les consonnes en 2 catégories : ♦ Les consonnes occlusives : sont produites par une fermeture complète du canal respiratoire. ♦ Les consonnes fricatives ou constrictives : sont produites par une fermeture partielle du canal respiratoire, se sont : • Les sifflantes : [z] [s] • Les soufflantes : [v] [f] • Les vibrantes : [l] [r] • Les chuintantes :[ʃ] [ʒ] 3/ Le point d’articulation : correspond à l’endroit précis où se réalise le son par suite de l’action des lèvres, des dents, du palais et de voile du palais. Selon ces caractéristiques, on classe les consonnes en 5 catégories : ♦ Labiale : consonne dont l’articulation principale consiste en un arrondissement des lèvres. ♦ Dentales : on prononce cette consonne en appuyant la langue sur les dents. ♦ Labiodentale : se dit d’une consonne réalisée avec la lèvre inférieure et les incisives supérieures. ♦ Palatale : se dit d’une consonne ou d’une voyelle qui a son point d’articulation situé dans la région du palais dur. ♦ Vélaire : se dit d’une consonne ou d’une voyelle articulée près du voile du palais. La syllabe : est un son ou un groupe de son, qu’on prononce par une seule émission de voix. Elle est composée soit : d’une seule voyelle : à → [ꭤ] d’une voyelle et d’une consonne : le → [lə] d’une voyelle et de 2 consonnes : très → [tᴚԑ] d’une voyelle et de plusieurs consonnes : arbre → [aᴚbᴚ] d’une consonne, d’une voyelle et d’une semi-voyelle : mieux →[mjø] • Les syllabes ouvertes : sont des syllabes se terminent par une voyelle. • Les syllabes fermées : sont des syllabes se terminent par une consonne. La continuité : est le fait d’attacher, à l’oral, les mots les uns les autres de tel sort que le découpage graphique entre les mots disparut. On se trouve deux types d’enchaînement : ♦ L’enchaînement vocalique : est le fait de lier la voyelle finale d’un mot à la voyelle initiale du mot suivant. Ex : le temps est trésor [lə tᾶ͡ ԑtrezɔr ] ♦ L’enchaînement consonantique : est le fait de lier la consonne finale d’un mot à la voyelle initiale du mot suivant. Ex : il écoute [il͡ ekut] La liaison quand un mot se termine par une consonne muette (non prononcée) et le mot suivant commence par une voyelle, la consonne finale se prononce. Les types de liaison : on se trouve 3 types de liaison : • La liaison obligatoire : est la liaison qu’on fait normalement en toutes les situations : * à l’intérieur d’un mot composé : Etats-Unis * à l’intérieur des groupes figés : de plus en plus * entre le nom et la préposition monosyllabique : sans argent * entre le nom et le déterminant : les enfants * entre le nom et l’adjectif anti-posé : le petit ami * entre l’adjectif et l’adverbe monosyllabique qui le précède : très important * entre un pronom personnel et un verbe : nous arrivons * dans la forme interrogative inversée : boivent-ils du lait ? * entre le nom et certains nombres : deux ans, huit heure, dix amis .. * entre un déterminant et un adjectif : les anciennes bâtisses. * entre les verbes ‘être’ et ‘avoir’ à la première et la troisième personne (il/elle_ ils/elles) et les mots qui les suivent (participe passé, adjectif attribut) : Il est entré Elles avaient insisté • La liaison interdite : ne se fait jamais en les cas suivant : * entre groupe syntaxique différent (entre groupe nominal et groupe verbal) : l’enfant est gentil * après un nom au singulier : un soldat algérien * après un verbe autre que ‘être’ et ‘avoir’ : écoutez en midi-temps * devant un ‘h’ aspiré : les héros * après les adverbes interrogatifs ‘quand’ et ‘combien’ : Quand est-il arrivé ? Combien en as-tu ? * entre un nom et un adjectif postposé : un étudiant américain * après un nom propre : Jean est parti * avec les conjonctions ‘et’ et ‘ ou ’ : du pain et un bon fromage Du pain ou un croissant * après les pronoms personnels sujet dans une inversion : Sont-ils arrivés ? * dans certains groupes figés : nez à nez Riz au lait Mort ou vif * entre le verbe conjugué et le verbe à l’infinitif qui suit : vous pensez obtenir • La liaison facultative : peut se faire selon le contexte communicatif. En général, si le style de communication est soutenu (précise), on fait plus de liaisons, si le style de communication est familier (en conversation avec un ami par exemple) on fait peu de liaisons. * après des noms au pluriel suivis d’un adjectif : des vacances agréables * après les adverbes se terminant par ‘ment’ : c’est complètement inutile Notes : ♦ La liaison concerne principalement les lettres : s,x,z,t,d,n. La liaison avec ‘x,s,z’ se réalise avec la consonne [z], tandis que la liaison avec ‘d’ se réalise par [t]. Ex : un grand arbre [œ̃ gᴚãtaᴚbᴚ] ♦ Les différences entre la liaison et l’enchaînement consonantique : * l’enchaînement consonantique, la consonne finale du mot est : - toujours prononcé - ne peut pas changer sa nature lors de la prononciation - l’enchaînement est obligatoire * la liaison, la consonne finale du mot : - Non-prononcé - peut changer sa nature La chute du « e » La voyelle « e » peut n’être pas prononcer dans certains cas, on parle alors de la chute du « e ». • Les cas de chute du « e » : * à la fin du mot : liste [ list] * précédé d’une seule consonne prononcée : développement [ devlɔpmᾶ ] * après une voyelle : dénuement [denymᾶ] • Les cas de maintien le « e » : * devant un « h » aspiré : le héros [ləero] * après deux consonnes prononcées : simplement [sɛp̃ ləmᾶ] * dans « le » « ce » « que » : le travail [lətravεj] La gémination est le fait de deux consonnes identiques peuvent être mises en contact, en raison de la chute du "e". Un homme moderne Un arabe bavard Toute fois la gémination peut survenir sans qu'il y ait chute du "e" par la juxtaposition directe de deux consonnes identiques. Ex : il le dit.