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FIG. 14. — Porcelet atteint d'infection purulente.
A. Bosselures formées par les abcès.
5
ABCES
rées,
qui sont des salles propres, cimentées, aérées, peu éclairées, et les
chambres froides
dites
frigorifiques
on les viandes sont conservées,
sans
congélation,
dans une atmosphère refroidie entre
0^
et
3^.
Les frigorifiques
rendent les plus grands services en saison chaude
•
ils permettent aussi de
conserver pendant quelque temps les viandes abattues et peuvent servir
de régulateurs au prix de la viande dans les périodes de hausse et de baisse.
Les annexes des abattoirs sont les
étables, bergeries et porcheries
d'at-
tente
,
on les animaux séjournent après le marche ou leur arrivée à
l'abat-
toir
, en attendant l'abatage
,
et
les
triperies,
où l'on prépare les
issues.
Les locaux destinés à l'inspection sanitaire sont indispensables ; ils per-
FIG. 12. — Partie d'une halle
d'abatage
du gros bétail dans un abattoir de ville
de moyenne importance.
Un dispositif spécial permet le déplacement facile et rapide des quartiers de viande.
mettent aux vétérinaires inspecteurs de recueillir les pièces saisies et de
faire abattre dans des locaux indépendants les animaux atteints ou suspects
de maladies contagieuses.
Hygiène. —Les conditions d'hygiène
préconisées pour les abattoirs sont
:
l'approvisionnement d'eau, les voies d'accès (routes, voies ferrées), la posi-
tion sur un
lieu
élevé, l'isolement au moyen de murs et de rideaux d'ar-
bres, les conditions de construction (murs épais, toits en saillie, etc.) ame-
nant la fraîcheur, l'aération, la
demi-obscurite , la grandeur des salles et leur
facile nettoyage.
Au point de vue de l'aménagement sanitaire, on a recommandé
l'instal-
lation
de locaux spéciaux pour animaux douteux, pour contagieux, pour
viandes saisies, des halles
d'abatage
assurant facilement l'inspection des
viandes, la désinfection des débris animaux et la dénaturation ou la des-
truction des viandes avariées et des matières renfermant des germes trans-
missibles. (Dr A. Moreau.)
Formalités à remplir par les communes pour l'établissement d'un abat-
toir : 1°
Délibération du conseil municipal décidant du choix de l'empla-
cement, du mode d'exécution et des taxes à percevoir ;
2° Indication des ressources destinées à faire face aux dépenses prévues ;
3° Exécution d'un avant-projet, par un architecte désigné ou après mise
au concours;
4° Etablissement d'une enquête de
commodo et incommodo;
5° Autorisation préfectorale donnée après envoi par le maire des pièces
ci-dessus, auxquelles sont joints : devis des travaux; cahiers des charges à
i
mposer à l'entrepreneur ; tableau du nombre moyen d'animaux qui seront
abattus, en se basant sur la moyenne des trois dernières années de consom-
mation ; tarif des droits d'octroi, s'il en existe ; situation de la caisse muni-
cipale ; avis du Conseil d'hygiène et de salubrité.
La commune (ou les communes, en cas d'abattoir intercommunal) peut
concéder à un particulier ou à une société le droit de construire et d'ex-
ploiter l'abattoir, moyennant la jouissance des taxes
d'abatage
pendant une
période déterminée (en général 50 ans).
Abcès
(
méd
.).
—Tumeur superficielle ou profonde, plus ou moins volu-
mineuse, qui aboutit à la formation d'un amas de pus. La cause détermi-
nante des abcès n'est pas toujours connue ; mais le plus souvent ils sont pro-
duits par des contusions, par la pénétration dans les tissus- de corps étran-
gers
apportant
avec eux des germes microbiens, ou bien ils sont la
manifes
-
tation
d'une
affection morbide (tuberculose, morve, gourme, etc.)
Lorsque l'évolution est rapide, la tumeur sensible et chaude, on se trouve
en présence d'un
abcès chaud;
au contraire, une évolution lente et peu
douloureuse caractérise les
abcès froids.
Quelle que soit leur cause, les abcès
chauds sont toujours précédés d'une inflammation plus ou moins étendue.
_
jaitement
.
=
A la première période (phlegmon non encore
abcédé ), on
pal employer des sangsues, des cataplasmes ou onctions résolutifs ; mais
si la tumeur ne cède pas, il convient
de
faire des applications calmantes
(compresses tièdes antiseptiques, pommades ou cataplasmes émollients, vase-
line belladone, onguent
populeum
). Souvent même il ne faut pas craindre
de favoriser la maturation de l'abcès par une onction d'onguent vésicatoire.
Lorsque la tumeur a
abcédé
, il faut donner largement issue au pus, soit par
incisions au bistouri, soit au moyen d'un
cautere
; puis nettoyer la poche
par des injections
antisepti-
■
ues
(sublimé à 1 / 2 000 )
jusqu'à complète guérison.
Le traitement des abcès
froids est identique dans ses
grandes lignes ; là il est fré-
quemment indispensable d'a-
voir recours à l'onction vési-
catoire et même de la répéter
pour faciliter la formation
de la collection purulente.
Lorsque
l'abces
est sous la
dépendance d'une maladie
générale, il est clair qu'on ne
doit pas négliger le traite-
ment de celle-ci.
Il arrive parfois que des
porcelets de 2 à 4 mois res-
tent plus chétifs que les au-
tres sujets de la même portée, et présentent, en différents points de la. sur-
face du corps ou même au niveau des jointures, des bosselures plus ou
moins volumineuses qui ne sont autre chose que des abcès froids ( fig. 14).
Cette infection purulente, dont la cause n'est pas toujours aisée à détermi-
ner, peut avoir des complications graves (épanchement du pus dans les
join-
- tures par exemple), et réclame une intervention décisive du vétérinaire, si
l'on veut assurer un développement régulier à ces animaux. Il faut ouvrir
les abcès et pratiquer des injections antiseptiques, puis procéder au net-
toyage et à la désinfection de la porcherie.
FIG
.
13.
—
Salle d'abatage
du petit bétail dans un abattoir urbain.
Cette salie, destinée
b
.
l'abatage
du petit bétail (veaux, moutons), est vaste et bien éclairée.
L'im
-
des cavités très faciles
â
nettoyer. L'aération est assurée par des fenêtres munies de châssis
â
bascule
perméabilité du sol, qui est parfaite, est obtenue par une double couche de béton et d'asphalte. Il y a
I
et de vasistas dont la manœuvre est des plus aisées, ainsi que par les ouvertures du lanterneau,
partout des rigoles et la pente est suffisante pour que l'eau s'y rende aisément. Ces rigoles aboutissent
â
qui sont à claire-voie ou munies de châssis basculant).