Rapport de stage de formation 1 L’apport des modificateurs de rhéologie sur la pulpe de phosphate Encadré par : Réalisé par : Mr. HAFID ZOUHAIR HDACH LATIFA & CHBIB LAILA REMERCIEMENT Ce travail est réalisé au sein de centre de recherche et développement en minéralurgie et procédés de traitement-OCP KHOURIBGA, pour le but d’étudier l’apport des modificateurs de rhéologie sur la pulpe de phosphate. Ceci dans le cadre d’un stage de formation, en génie des procédés industriels à L’école Nationale Supérieure Des Mines De Rabat (ENSMR) afin de mettre en concret nos compétences techniques et managériales. Ainsi, nous tenons à remercier tout d’abords Mme Bessbousse Haad, la responsable de service, pour son accueil. De même nous remercions Mr HAFID Zouhair, notre encadrant au Centre De Recherche Et Développement, de nous guider avec ses conseils bénéfiques et de consacrer de son temps précieux en vue d’écouter nos propositions et les discuter. Nous tenons à mentionner le plaisir que nous avons eu de travailler avec lui. Nos remerciements s’adressent également, à Mr Youssef Fakhri, Mr 2 Bouali Ali, Mr El yazghi Ezzaher Amine, BARHAM Mostapha Mr Lahcen Maatouq, Mr Mouhcine Ghafir et à tout le personnel de laboratoire de minéralurgie et Procédés de traitement et laboratoire d’analyse chimique, qui ont mis à notre disposition toutes les informations nécessaires pour traiter notre sujet dans les bonnes conditions. SOMMAIRE : Remerciements Introduction Chapitre 1: Présentation de l’organisme d’accueil I. II. Présentation de l’OCP 1. Historique 2. Activités & localisation 3. Organisation 4. Stratégies Centre de recherche et développement en minéralurgie et procédés des traitements 1. Centre de Recherche et Développement en minéralurgie et les procédés de traitement 2. Description de centre DIM/GM III. Présentation de la nouvelle méthode de transport des Phosphates : Slurry Pipeline Khouribga – Jorf Lasfar Chapitre 2 : Revue bibliographique I. Généralités sur le phosphate II. Le processus de traitement des phosphates Chapitre 3: l’apport des modificateurs de rhéologie sur la pulpe du phosphate 3 I. Généralités sur la rhéologie II. Rhéomètre Chapitre 4 : Etude expérimentale I. Introduction II. La problématique III. Mise en place du mode opératoire 1. Objectif 2. Détermination des paramètres rhéologiques 3. Les essais de décantation IV. Analyse et interprétation des résultats 4 Conclusion Introduction générale En réalisant la plus grande slurry pipeline au monde, l’OCP a pu garantir une distinction industrielle à l’échelle mondiale. Ainsi il a réalisé un transport moins couteux tout en respectant l’environnement. Dans ce cadre, la prise en considération du comportement rhéologique de pulpe de phosphate est primordiale. En effet, le choix d’un modificateur de rhéologie dépend de sa capacité de diminuer la viscosité le plus possible, en tenant compte de la décantation qui l’influence aussi. Pour la réalisation de ce but, le laboratoire de minéralurgie est équipé d’un rhéomètre rotationnel permettant de déterminer des différents paramètres rhéologiques. 5 Nous allons commencer par la description du groupe OCP (Historique, Organisation…), puis Le Centre De Recherche Et Développement En Minéralurgie et Procédés de Traitement. Ensuite introduire des notions sur la rhéologie et le principe de fonctionnement de rhéomètre. Pour, enfin, attaquer le vif de notre sujet, en réalisant des expériences. Ce chapitre porte sur une description du groupe OCP, la direction de Khouribga et le centre de recherche et développement ou notre 6 stage a été effectué notre stage I. Présentation de l’OCP 1. Historique : Le groupe Office chérifien des phosphates a connu une évolution depuis sa création qui s’étale sur plus de 95 ans. Le graphe suivant résume son avancement : • Création du groupe OCP 1920 1921 1930 • Extraction du phosphate à Boujniba dans la zone de Khouribga le 1er mars et l’exportation du phosphate le 23 Juillet de la même année. • Ouverture du centre de Youssoufia • L’extraction du phosphate en souterrain à Youssoufia 1931 1936 1954 • Premier train de phosphate de Youssoufia vers le port de Safi • Démarrage des premières installations de séchage à Youssoufia • Création de l’Ecole de maîtrise de Boujniba 1955 1958 1959 1960 7 1961 • Création d’un centre de formation professionnelle à Khouribga • Création de la Société marocaine d'Etudes Spécialisées et Industrielles • Développement de la mécanisation du souterrain à Youssoufia • Mise en service de la première laverie à Khouribga 1974 1981 1986 1988 1997 • Création de l’Institut de Promotion Socio-Educative en Août • Démarrage de Maroc Phosphore II • Démarrage du Site de Jorf Lasfar avec Maroc Phosphore III-IV • Chargement du premier navire de DAP de Jorf Lasfar en Janvier • Partenariats industriels avec Grande Paroisse 1998 • Usine EMAPHOS pour l’acide purifié 1999 • Usine IMACID pour l’acide phosphorique 2000 • Démarrage de l’unité de flottation de phosphate à Khouribga 2002 • Prise de participation, dans le cadre d’une joint-venture Groupe OCP Groupe BIRLA,dans la Société PPL (Inde) 2005 2006 2008 2009 • Démarrage de l’usine de lavage-flottation à Youssoufia • Démarrage de la nouvelle ligne DAP 850000 t/an à Jorf Lassfar • Transformation de l'OCP en une Société Anonyme (SA) • Démarrage de l’exploitation de Bunge Maroc Phosphore (BMP • Mise en service de la laverie de merah lahrach au niveau de la commune M’fassis. 2010 • Lancement du projet slurry pipeline reliant khouribga à Jorf Lasfar s’étendra sur une langueur totale de 235 Km et transportera 38 Mt/an. 8 2010 2012 • Ouverture de la mine d’Al-hallassa l’une des trois nouvelles mines sur le site dekhouribga s’étalant sur une surface de 1976 hectares d’une capacité deproduction 6,7 Mt/an 2. Activités & localisation : Les activités de l’OCP sont subdivisées en deux grandes parties : Activité minière : permettant la prospection, l’extraction et la valorisation des phosphates. Activité de transformation chimique : le phosphate subit plusieurs traitements afin de le transformer en acide phosphorique, des engrais et d’autres produits. A travers sa chaine de valeur, le groupe OCP comporte 4 sites miniers, 2 plateformes de transformation et 4 ports phosphatiers. Quant à la répartition géographique, le siège social se trouve à Casablanca, alors que les directions d’exploitation et de traitement se situent principalement à : OuledAbdoun KHOURIBGA, Gantour, Oued Eddahab (Boucraa-Laayoune), Pôle chimique de Jorf Lasfar et Safi. Ceci est bien illustré par la carte dans la figure.1. 9 Concernant ses activités internationales, l’OCP a plus de 160 clients à travers le monde. Récemment, il donne une importance particulière au continent africain à travers plusieurs investissements, comme le montre la figure.2. 10 F IGURE 1: LA REPARTITION GEOGRAPHIQUE DE L 'OCP F IGURE 2: LES ACTIVITES INTERNATIONALES DE L 'OCP 3. Organisation générale d’OCP : La gouvernance au sein d’OCP porte un projet de long terme et de coresponsabilité, elle comprend des procédures, des règles et des structures assurant la transparence de son fonctionnement et l’équilibre des pouvoirs. Cette gouvernance est renforcée à l’aide de trois comités : Strategic Comité, Management comité et Opérationnel Comité qui sont responsables respectivement du choix des stratégies que le groupe doit suivre à moyen et long terme, la validation les décisions de plan stratégique et enfin la prise des décisions à court terme et de la coordination opérationnelle. 11 Depuis 2006, Mostapha TERRAB est devenu le Président et Directeur Général du groupe. Lui et plusieurs d’autres noms, ont participé de faire de l’OCP le leader qui l’est aujourd’hui. La structure fonctionnelle est schématisée selon l’organigramme figure 3 : Président Directeur général Secrétariat de directeur général Comité exécutif Caisse interne de retraite Comité des directeurs Institut OCP Pole Mines Direction d’exploitation minière Khouribga Direction d’exploitation minière Gantour Direction de Phosphoboucraa Pole Chimie Pole Finance et support Logistique Direction Maroc Phosphore Safi Direction Commerciale Direction financière Direction Maroc Phosphore Jorf Lasfar Direction des systèmes d’informations IMACID Direction de recherche et innovation Direction stratégique et développement Direction des approvisionnemen ts et des marchés EMAPHOS Direction partenariats internationaux SOTREG 12 Direction des ressources humaines F IGURE 3: ORGANIGRAMME D 'OCP Direction de la qualité IPSE 4. Les stratégies du groupe : Au niveau industriel et commercial, le groupe a visé de doubler les capacités minières et tripler les capacités de transformation. Donc plusieurs investissements ont été réalisés, des miniers ont étés ajoutés et des laveries ont été mises en place, ainsi que de nouvelle unité de transformation. L’OCP insiste aussi sur l’amélioration de l’efficacité industrielles (le slurry pipeline est l’un des exemples), et le renforcement des capacités logistiques et infrastructures portuaires. L’environnement groupe suit une approche écoresponsable basé sur : Une utilisation raisonnée et optimisée des ressources en eau Un programme d’énergie Responsable : développement des capacités de cogénération, mise en place des mesures d’efficacités énergétiques, augmentation de la part des énergies renouvelables. Une vision durable pour des exploitations minières réhabilitées Le Groupe OCP déploie la technologie SULFACID pour améliorer l’empreinte environnementale. 13 Le slurry pipeline qui permet de remplacer la méthode traditionnelle de transport de phosphate dégageant une quantité importante en CO2 à travers le séchage. II. Centre de recherche et développement en minéralurgie et procédé des traitements Le centre se situe à presque 16 km de Khouribga sur la route nationale numéro 11. Juste à côté de la laverie MERA d’OCP et en face de centre de pompage de pulpe de phosphate dans le slurry pipeline. Le centre est composé de deux laboratoires, le laboratoire des analyses chimiques et le laboratoire de minéralurgie. Le laboratoire des analyses chimiques : 14 L’objectif de cette unité est de déterminer la composition des phosphates brut avant de les exporter et de savoir si cela correspond aux exigences de client, surtout quand il s’agit des éléments nuisibles dont le cadmium est aujourd’hui un exemple. Le laboratoire permet de réaliser l’analyse BPL, qui donne la composition en tri calcium de phosphate Ca3(PO4)2 , d’un échantillon traité. De plus, en se basant sur des machines automatisées de spectrométrie, des analyses sont effectuées pour établir la composition de tous les éléments du tableau périodique. Ensuite, il y’en a une salle de balance, isolé thermiquement, contenant des balances de grande précision de l’ordre de 0.00001 g, et un dessiccateur F IGURE 4: DESSICCATEUR qui a le rôle de déterminer l’humidité dans un échantillon. Ce n’est pas tout, le laboratoire permet d’autre analyses pour enfin faire sortir les informations nécessaires à propos d’un échantillon de phosphate brut. Le laboratoire de minéralurgie : Généralement la minéralurgie consiste en un ensemble de procédés de traitement de minerai. Il peut s'agir de techniques mécaniques, thermiques, chimiques, biologiques, etc. Dans ce laboratoire, des expérimentations sont réalisées afin de définir les valeurs des paramètres déterminants dans chacun des procédés de traitement. Parlons tout d’abord des essais pilotes : Les essais de flottation : Il y’en a plusieurs moyens, des instruments en continus d’autres en discontinus ainsi qu’une colonne de flottation. Cela permettra de définir les quantités des réactifs à utiliser, ils servent aussi à choisir le type d’équipement à utiliser et ses dimensions. 15 F IGURE 5: FLOTTATION EN CONTINU F IGURE 6: COLONNE DE FLOTTATION Filtre presse : 16 Cette opération permet la séparation solide-liquide d’un mélange. En effet le mélange injecté, passe à travers des membranes avec une pression de quelque dizaine de bar, les pores empêchent les grains de passer ce qui permet en fin de récupérer le liquide avec très peu de solide. Pilote de décantation : Le pilote permet de faire les essais de décantation, de vérifier l’effet de floculant et de s’assurer de bon fonctionnement à l’échelle industrielle (Le décanteur est en régime continu, en solide et en liquide) Toutefois pour le dimensionnement des décanteurs et le choix des floculant, les expérimentations se font plutôt en utilisant seulement des éprouvettes. F IGURE 7: PILOTE DE DECANTATION Cellule d’attrition 17 C’est l’étape qui précède la flottation, où se fait la préparation d’échantillon pour les réactions chimiques. Il s’agit du broyage des grains réalisé par leur frottement due à la rotation des pales dans un récipient fixe remplis d’échantillon. Les pales ont des sens opposés afin de garantir l’usure des particules. F IGURE 8:CELLULE D 'ATTRITION Analyses granulométriques : Ces analyses permettent de savoir la répartition en masse des grains. Pour la préparation d’échantillon, les opérateurs commencent par le broyage puis le séchage des phosphates dans des étuves ou des fours. Par la suite l’échantillon est mis dans une série des tamis standardisés, pour être agité dans un Ro-tap. Finalement, dans chaque tamis, les grains sont enlevés et pesés, le chiffre obtenu doit être enregistré pour la granulométrie que présente ce tamis. RO-TAP Vue de l’intérieur balance Les tamis standardisés Broyage 18 Etuve Les autres équipements : 19 Le laboratoire contient d’autres équipements, en titre d’exemple, une cellule de débourbage, un rhéomètre, un Granulo-Lazer (qui permet de faire l’analyse granulométrique d’une façon plus rapide mais moins précise), une cellule de broyage, un microscope (pour construire une idée globale approximative sur la composition des échantillons en silice avant de se lancer dans les expériences par exemples). Ce chapitre porte sur les phosphates et leur processus 20 de traitement 1. Généralités sur le phosphate Le phosphore est un élément très indispensable dans la vie. Sous forme de phosphate, le phosphore forme des engrais minéraux (c'est sa principale application) et est utilisé dans la fabrication de détergents. C'est aussi un agent polisseur dans les dentifrices ainsi qu'un additif stabilisant dans certains aliments. Quelques protéines contiennent du phosphore. L'acide phosphorique s'utilise comme détartrant, agent acidifiant, support de peinture antirouille ou encore nutriment dans des réacteurs biologiques. On s'en sert aussi dans les feux d'artifice, les allumettes et les armes incendiaires. Il est utilisé pour la production d'acier, de bronze et d'autres produits. On s'inquiète de l'épuisement de ses ressources d'ici un siècle. Les roches phosphatées exploitables se concentrent en peu d'endroits : Maroc (plus du tiers des réserves mondiales), Chine (un peu plus du quart des réserves mondiales), Afrique du Sud, États-Unis. 21 F IGURE 9: ENGRAIS DE PHOSPHATE 2. Le processus de traitement des phosphates : En principe, le traitement des phosphates se fait sur quatre phases. Tout d’abord l’extraction qui se fait au niveau des sites miniers, en suite la valorisation puis le transport et enfin l’export de phosphate brut et la transformation d’une grande autre partie en acide phosphorique, des engrais… L’extraction de phosphates L’extraction des phosphates est précédée par des études géologiques, permettant de définir les bassins contenant du phosphate. Cette opération est faite selon les étapes suivantes : Forage : consiste à creuser le sol, les trous sont réalisés à l’aide d’une sondeuse. Sautage : c’est le fait de mettre des charges explosives Décapage : cette opération permet d’enlever la terre morte et les stériles (terre naturelle...) Défruitage Criblage : enlever les tranches supérieures à 20 mm. 22 F IGURE 10: FORAGE Sautage Décapage La valorisation des phosphates : La valorisation des phosphates est tout simplement le fait d’enlever les impuretés au maximum possible des phosphates. La pulpe de phosphate correspond à une tranche dont la granulométrie est comprise entre [40 µm, 160µm] issue de lavage qui subit une préparation mécanique : 23 Premier déshlammage : consiste à éliminer la tranche dont le diamètre est inférieur à 40µm par simple cyclonage à l’aide de la batterie des hydrocyclones L’attrition : cette opération consiste à libérer les grains phosphatés des silicates et carbonates par friction (les deux machines d’attritions alimentées par la souverse des hydro-cyclones ayant une concentration en solides de 60 à 65 % en poids) Deuxième et troisième déshlammage : c’est l’élimination de la gangue libérée lors de l’attrition. Le conditionnement : a pour but de conditionner la pulpe de phosphate (Csolide < 20%) ; la pulpe déshlammée est diluée pour régler le taux de solide à 20%. Chaine de flottation : on peut la modéliser en se basant sur le schéma suivant C01 L’alimentation se fait par la pompe, où se fait l’ajout de l’acide phosphorique pour déprimer l’apatite. C02 On ajoute l’ester pour collecter les carbonates. C02 On ajoute l’amine pour collecter les silicates. Les carbonates et les silicates deviennent hydrophobes et présentent ainsi une grande affinité pour l’air que pour l’eau, donc en aérant le mélange, les molécules se collent avec l’air en formant une mousse. La flottation utilisée à l’OCP est une flottation inverse, c’est-à-dire la mousse est formée des rejets et ce qui reste est ce qui nous intéresse. le transport de phosphate Le transport des phosphates se fait soit par voie sèche, soit par voie humide. 24 La voie sèche consiste à sécher le phosphate et l’envoyer au port pour l’exportation ou vers les unités de transformations. Pour l’autre voie, elle est utilisée pour transporter les phosphates de Khouribga dans le slurry pipeline vers le terminal se situant à Jorf-Lasfar. La transformation des phosphates : La transformation des phosphates se fait à El Jadida. 80% de la pulpe qui arrive de pipeline est exploitée. Ceci pour fabriquer l’acide phosphorique qui est le résultat de la réaction de la roche de phosphate et l’acide phosphorique. D’autre part, le Groupe développe continuellement ses capacités de production d’engrais qui se situent aujourd’hui à 12 Millions de tonnes/an. On trouve aussi parmi ses produits des compliments alimentaires pour les animaux. 3. Slurry pipeline 25 Le projet slurry pipeline est un projet lancé par l’Office chérifien des phosphates –le plus long pipeline de transport du phosphate au monde- en 2014.C’est un mode de transport reliant le site minier de Khouribga à la plate-forme de transformation de Jorf Lasfar. Il permet l’acheminement des phosphates par voie humide sous forme de pulpe composée de 60% de minerai et 40% d’eau. L’objectif étant de transporter chaque année 38 millions de tonnes de phosphate (contre 18 millions auparavant) vers les unités de valorisation de Jorf Lasfar. Le système de transport par MINERODUC est composé de : Un pipeline principal de 187 Km de longueur pour le transport de la pulpe de la station de tête à Khouribga jusqu’à la station terminale à Jorf Lasfar. Une station de pompage sera installée pour vaincre la pente sur les 30 premiers km, puis l’écoulement se fera par voie gravitaire jusqu’à la station terminale de Jorf Lasfar passant ainsi d’une altitude de 775 m à 66 m Pipelines secondaires de 48 Km de longueur pour le transport de la pulpe entre les laveries et la station de tête du pipeline principal à Khouribga. 26 Le projet de Minéroduc (ou slurry pipeline) assurera le transport par voie humide de toute la production en phosphate de Khouribga vers le site industrialo portuaire de Jorf Lasfar. Ce projet permettra : D’améliorer la compétitivité de l’OCP sur la production de minerai de phosphate par la baisse des coûts de transport (-80%), La diminution de l’empreinte carbone du groupe de 930.000 tonnes de CO2 chaque année liée au transport par voie ferrée. De générer également une économie annuelle en ressources hydriques de 3 millions de m3. Ce chapitre porte sur le vif de notre sujet, des généralités sur la rhéologie et le 27 rhéomètre I. La rhéologie Généralités : La rhéologie est le fait d’étudier le comportement d’un flux de matière vis-à-vis à une force de déformation appliquée. Ce mot a été introduit pour la première fois par Eugene Bingham. En fait c’est une extension des théorèmes d’élasticité et de fluides Newtoniens. Par voie de conséquence, la rhéologie permet une nouvelle classification des espèces intermédiaires entre les liquides et les solides selon la viscoélasticité. Définition générale de viscosité : La viscosité est la résistance d’un fluide à un écoulement, elle diminue la liberté d’écoulement. La formule générale de la viscosité est la suivante : 𝜂= 𝜏 𝛾 Avec : η : viscosité dynamique =dynamic viscosity τ : la contrainte de cisaillement= shear stress γ : le taux de cisaillement =shear rate Les fluides newtoniens : Les fluides newtoniens sont les fluides dont la viscosité est indépendante de la contrainte mécanique qu’on lui applique. Ils suivent la loi de newton : 28 𝑑𝑢 𝜏=𝜂 𝑑𝑦 Avec : 𝑑𝑢 𝑑𝑦 est le gradient de vitesse perpendiculaire à la direction de cisaillement, en s−1. Les fluides Non-newtoniens : Les fluides non-newtoniens sont l’opposé de ceux newtoniens, c’est-à-dire le changement de la contrainte engendre une variation dans la valeur de la viscosité. Il en existe plusieurs types : Rhéofluidifiant: la viscosité diminue quand la contrainte de augumente. dépendent seulement de la variation contrainte Rhépaississant: la viscosité augumente quand la contrainte de augumente. fluides non-newtoniens thixotrope: la viscosité augmente avec le temps dépendent de temps d'application de la contrainte antithixotrope: la viscosité diminue avec le temps 29 FIGURE 11: LES TYPES DES FLUIDES NON-NEWTONIEN Pour les fluides rhéofluidifiants la variation de la vitesse d’écoulement est plus grand par rapport à la variation de la contrainte de cisaillement. Les fluides rhéoépaississants sont tout à fait le contraire. Les fluides non newtoniens se caractérisent par une contrainte-seuil, quand la contrainte est inférieure de cette valeur le comportement de fluide est élastique(solide), et au-delà le comportement devient viscoélastique (entre le solide et liquide). 30 La pulpe de phosphate : La pulpe de phosphate est un fluide rhéofluidifiant, c’est-à-dire la viscosité diminue quand la contrainte augmente (Ceci est bien vérifié par le rhéomètre). C’est ce caractère qui permet de le pomper dans le slurry pipeline. En effet, plus la pression de pompage est grande plus la viscosité est faible, donc le transport de pulpe ne pose aucun problème. Supposons maintenant, la pulpe est de type rhéoépaississant, il faut se placer à des petites valeurs de contrainte de cisaillement pour arriver à une viscosité faible qui rend le fluide pompable, or cette faible contrainte ne permet pas d’atteindre un régime turbulent, et par conséquence il y’a le risque de sédimentation des grains et puis le bouchage de la conduite. Les modificateurs de rhéologie : Le pompage d’un produit minérale -dans notre cas la pulpe de phosphate- sur de longues distances peut être très coûteux en raison de l’énergie nécessaire pour le déplacer ou la dilution pour minimiser les besoins en énergie. Les auxiliaires de pompage tels que les modificateurs de rhéologie réduisent les propriétés rhéologiques de la pulpe (tel que la viscosité), tout en permettant le transfert de solides en suspension sur de plus grandes distances. Ils aident également à prévenir ou à réduire le processus de cimentation qui peut se produire dans les pipelines en raison des temps d’arrêt dans le processus de transport Il existe deux types de modificateurs de rhéologie, on cite : Les modificateurs de rhéologie épaississant Les modificateurs de rhéologie polymères II. Le rhéomètre : Définition : Le rhéomètre est appareil de laboratoire permettant de connaitre la viscosité d’un fluide lorsqu’une force de cisaillement est appliquée sur lui. Le rhéomètre est plus sophistiqué qu’un visiomètre et plus cher. Sur le marché, il y en a des différentes marques et des différents types, mais généralement le rhéomètre rotatif est le plus utilisé 31 Principe de fonctionnement de rhéomètre : Le centre de recherche est équipé d’un rhéomètre rotatif à cylindres coaxiaux. Il est composé d’un cylindre creux, qui va être remplis d’échantillon jusqu’à une valeur bien définie, indiquée par un trait. Puis un autre cylindre plein, avec un diamètre plus petit qui permet de l’introduire dans le premier cylindre. Dans le rhéomètre, le fluide est placé dans l’entrefer de deux cylindres coaxiaux de rayons R1 et R2 avec R1 < R2 et de hauteur h tournant avec des vitesses angulaires respectives Ω1 et Ω2. En pratique, un des cylindres est fixe et l’autre tourne. C’est souvent le cylindre intérieur qui tourne (le type Searle). On peut soit imposer la vitesse angulaire et mesurer le moment M du couple à appliquer pour qu’elle soit maintenue, soit appliquer un couple donné et mesurer la vitesse angulaire prise par le cylindre mobile. Cylindre creux Cylindre creux Cylindre plein Cylindre plein La détermination de la contrainte et de taux de cisaillement se font selon les relations suivantes : 𝑅𝑐² 𝛾 = 2𝜔* 𝑅𝑐 2 −𝑅𝑏² Et : 𝑀 τ= 2ᴨ𝑅𝑏2 ∗𝐿 Avec : τ :la contrainte de cisaillement en Pa γ :le taux de cisaillement en s-1. M : la couple de force appliquée en Nm ω: la vitesse angulaire en rad.s-1 32 Rb : le rayon de cylindre plein Rc :le rayon intérieur de cylindre creux Les modèles rhéologiques 33 Il existe différents modèles qui permettent de caractériser le comportement des fluides non-newtonien : Ce chapitre porte sur le vif de notre sujet : la problématique, le mode opératoire et l’interprétation 34 des résultats. I. Introduction: La pulpe de phosphate transportée de khouribga via le slurry pipeline, arrive à la station de réception(Terminale) dont 80% est distiné pour la transformation (Engrais, Acide phosphorique, Compliment alimentaires pour les bétails…), les 20% qui restent subissent un procédé de traitement dans l’unité Downstream(DWS), qui se trouve à 8km de la station terminale. Son objectif est d’éliminer les grains de phosphate dont la granulométrie est inférieur à 40μm avant d’etre exportés ce procédé génére en plus du produit dédié à l’export, une pulpe dont la granulométrie est inférieure à 40 μm, celle-ci est renvoyée vers ma station terminale. En effet dans l’unité DWS, la pulpe arrive dans un agitateur puis pompée vers un hydrocyclone qui fait la séparation : la souverse (underflow) dont le taux de solide est d’environs 60% 28% est destiné à l’export à l’aide des alimente les convoyeurs-séparateurs dans le but de récupérer un maximum de d’eau et la surverse (overflow) est décanté par un paste thickner Paste Thickener pour être renvoyé à la station terminale . 35 Le flow-sheet suivant présente les differents étapes de traitement : TANK TK1 TK2 TK3 Unité de transformation de phosphate Mélangeur Overflow <40μm Cyclone underflow convoyeur Ts=45% 36 Paste thickner Mélangeur exportation TK4 F IGURE 12: FLOW S HEETS REPRESENTANT LE PROBLEMATIQUE II. La problématique : Le paste thickner Paste Thickener permet de passer d’un taux de solide de 4.5% à 45%. Or cela peut créer des problèmes dans la suite de process, vu que le design de l’agitateur ne peut pas supporter une contrainte de cisaillement plus que 5Pa, et que la pompe est dimensionnée pour une viscosité inférieure à 60mPa.s. Actuellement, l’unité utilise comme solution la dilution de la pulpe sortante de décanteur à un taux de solide de 35%. Alors que le produit doit être décanté dans la station terminale jusqu’à 55% cette solution dilue davantage le produit alimentant les installations chimiques ce qui impact les performances de décanteurs des installations chimiques, ce qui représente un gaspillage des ressources énergétiques pendant la décantation (Paste Thickener), et une exploitation ajoutée de l’eau. 37 III. Mise en place de mode opératoire : 1. Objectif Nous proposons pour résoudre ce problème, l’utilisation d’un modificateur de rhéologie capable de diminuer à la fois la viscosité et la contrainte- seuil de telle façon qui conviendra le plus au design (sans dilution). Sans oublier la possibilité de décanter le mélange obtenu, qui représente un critère primordial pour le choix d’un modificateur dans notre cas. Alors, il nous faut réaliser des expérimentations dans lesquelles nous allons jouer sur deux paramètres : le type de modificateur et le dosage de modificateur. Pour comparer ensuite entre leurs impacts sur la rhéologie ainsi que sur la décantation. Puisqu’un taux de solide de 35% est pompable, alors nous allons le prendre comme référence pour faire les comparaisons. 2. Détermination des paramètres rhéologiques : Nous allons commencer par un essai d’étalonnage du rhéomètre, ensuite la préparation des échantillons afin de mesurer leurs viscosités. Essai d’étalonnage : 38 Dans cette partie nous avons vérifié le bon fonctionnement du rhéomètre en essayant de mesurer la viscosité du produit d’étalonnage et de la comparer avec celle donnée pour une température donnée. F IGURE 13: PRODUIT D 'ETALONNAGE Temperature en °C 20 25 La valeur de viscosité mesurée en La valeur de viscosité réelle en mPa.s mPa.s 1158 1120 833.1 812 La différence observée est peut-être due aux faites que le produit est périmé. Préparation des échantillons : Au début, nous avons un 2 échantillons de pulpe de phosphate dont le taux de solide est inconnu et nous devons avoir une valeur de 45%. Pour se faire nous avons pris une petite quantité de la pulpe, nous l’avons pesé, puis dans une étuve nous l’avons séché pour être pesé une autre fois ; le taux de solide est donc : 𝑇𝑠 = 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑠𝑒𝑐 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑝𝑢𝑙𝑝𝑒 F IGURE 14: LA PULPE APRES L 'ETUVAGE 39 Les résultats sont présentés dans le tableau suivant : echan1 echan2 masse solide masse masse tarre masse pulpe +tarre solide taux de solide en % 128.96 150.9 180.5 51.54 34.15506958 118.8 203.5 196.2 77.4 38.03439803 Nous observons que le premier échantillon est proche de 35%, donc nous allons le garder comme référence. Pour le deuxième échantillon, son taux de solide est inférieur à 45%, il nous faut donc calculer la quantité de l’eau à enlever pour achever cet objectif le taux de solide cible. En fait, la masse de solide sec reste constante, c’est-à-dire : Ts*mpulpe=cste Donc : mp2 = mp1*Ts1/Ts2 A.N: Echantillon objectif mp en Kg Ts en % msec en Kg mp en Kg Ts en % meau à enlever 11.42 38 4.3396 9.643555556 45 1.776444444 Après 5 prélèvements (le temps nécessaire pour décanter la quantité de l’eau à enlever), le taux de solide est celui souhaité. Nous avons essayé d’extraire 14 échantillons d’un échantillon mère dont le taux de solide est 45% qui correspondent au nombre de modificateur qu’on va ajouter avec différente doses. 40 Les fractions massiques des modificateurs choisis sont 0.1% ,0.3% et 0.5%. F IGURE 15: L 'AJOUT DES MODIFICATEURS L’appareillage du rhéomètre : Les paramètres du rhéomètre sont les suivant : -Logiciel : rheoplus -Température : fixé à 25 °C -Taux de cisaillement : de 0.1 à 1000 s-1 -Pas :2 secondes -Nombre de points :30 points - choix de modèle mathématique : Windhab (un coefficient de corrélation qui dépasse 0,9995). 41 3. Les essais de décantation : Dans ces essais nous avons préparé le floculant ainsi que les moyens de mesure tels que les béchers, les éprouvettes et les chronomètres pour pouvoir suivre la décantation de la pulpe. Préparation de floculant : Le floculant que nous avons utilisé est un floculant anionique, pour arriver à une concentration de 0.5g/l, nous avons pesé 0.5g de floculant solide avec une balance analytique, puis nous l’avons dilué avec un peu d’eau pour être agité par un stirrer ?????, nous l’avons injecté ensuite dans une jauge de 1000ml. La consommation spécifique de floculant est de 100g par tonne de pulpe sèche. Pour savoir le volume du floculant à injecter, nous avons : Une éprouvette de volume 500 ml, prenons un volume de 450ml de la pulpe et un taux de solide 45%, la concentration massique est donc Cv= 627,91g/l Alors la masse sèche est V*Cv =282,55g C’est la masse de floculant dont nous aurons besoin est : mfloculant=consommation spécifique*msec A.N : mfloculant=0.028255g Alors le volume de floculant d’une concentration de 0.5g/l à ajouter est égal : Vinjecté= mfloculant*Concentration de floculant préparé A.N : Vinjecté=56.51ml La décantation : 42 Nous avons préparé des éprouvettes où nous avons mis la pulpe + floculant et nous avons mis des agitateurs au fond du produit après nous avons essayé de suivre la variation de la décantation (changement de hauteur de l’eau clair) par rapport au temps à l’aide des chronomètres. F IGURE 16:PREPARATION DE DECANTATION IV. Analyse et interprétation des résultats Les mesures de viscosité : Pour comparer entre les valeurs de viscosité des échantillons, nous allons représenter leurs régressions (le modèle utilisé est celui de Windhab) sur le même graphe. 43 Le tableau présente les différentes constantes du modèle relatives aux différents modificateurs ainsi que l’échantillon sans modificateur et l’échantillon de référence : a ref sans modif modif2 modif5 modif 1 modif 6 modif 7 modif 3 modif 4 …....... …..... mes1 mes2 mes3 mes1 mes2 mes3 mes2 mes3 mes2 mes3 mes2 mes3 mes2 mes3 mes2 mes3 b c viscosité à l’infini d yield stress 3.5728 29.59 0.0091864 0.03426 41 187.75 22.276 11.46 0.091864 0.03426 3.5728 29.59 27.005 22.063 8.5067 22.654 24.89 21.136 19.578 9.3389 18.835 11.871 20.054 19.604 10.063 1.1679 15.289 12.222 0.066559 0.05532 0.030074 0.043617 0.016693 0.031921 0.084078 0.01606 0.011657 0.012137 -0.0028469 0.023409 0.038582 0.019012 0.059286 -0.0074325 140.36 91.913 27.247 137.9 165.82 173.56 73.518 24.062 98.732 79.834 113.44 50.33 42.435 2.2587 71.391 41.245 12.305 11.45 11.45 11.45 11.45 11.45 11.45 11.45 11.45 11.45 11.45 13.294 11.45 11.45 11.45 11.45 0.066559 0.05532 0.030074 0.043617 0.016693 0.031921 0.084078 0.01606 0.011657 0.012137 0.0028469 0.023409 0.038582 0.019012 0.059286 0.0074325 27.005 22.063 8.5067 22.654 24.89 21.136 19.578 18 18.835 11.871 20.054 19.604 10.063 1.1679 15.289 12.222 Avec : mes1 mes2 mes3 0.10% 0.30% 0.50% Après tester deux modificateurs, nous avons constaté que pour une fraction massique de 0.1% de modificateur la viscosité ne varie pas trop par rapport à celle d’échantillon sans modificateur. C’est pourquoi nous avons pensé à annuler ces mesures en se focalisant seulement sur 0.3% et 0.5%. Nous avons limité notre intervalle de taux de cisaillement à [400,1000 s-1] pour pouvoir observer la différence entre les différentes courbes. 44 Les résultats sont représentés dans les graphes suivants : 0.3% DE MODIFICATEUR 0,54 0,52 0,5 0,48 0,46 0,44 0,42 0,4 0,38 0,36 VISCOSITÉ EN PA.S 0,34 0,32 modif 5 0,3 Modif 2 0,28 modif1 0,26 modif 6 Modif 7 0,24 Modif 3 0,22 ref 0,2 sans modif 0,18 0,16 0,14 0,12 0,1 0,08 0,06 0,04 0,02 45 0 0 200 400 600 800 TAUX DE CISAILLEMENT EN 1/S 1000 1200 0.5% de modificateur 0,54 0,52 0,5 0,48 0,46 0,44 0,42 0,4 0,38 0,36 0,34 viscosité en Pa.s 0,32 ref sans modif 0,3 modif 5 0,28 DWS 0,26 Modif 1 0,24 modif 6 modif 7 0,22 modif 3 0,2 modif 4 0,18 0,16 0,14 0,12 0,1 0,08 0,06 0,04 0,02 46 0 0 200 400 600 800 Taux de cisaillement en 1/s 1000 1200 Pour le premier dosage, nous observons que la viscosité reste loin de notre objectif pour les modificateurs utilisés alors nous pouvons dire que le dosage 0.3% est insuffisant. Pour le deuxième dosage, nous avons quatre modificateurs qui sont proches de la valeur-référence de la viscosité, dont l’un d’eux diminue d’une manière remarquable la viscosité de la pulpe. En ce qui concerne la contrainte seuil, nous remarquons que le modificateur 3 est le seul qui vérifie la contrainte de design de l’agitateur (τs <= 5 Pa) Or pour les autres modificateurs, peut-être il faut augmenter le dosage. Les essais de décantation : 47 Pour un taux de solide de 45% et après une durée de 72h nous observons qu’aucun modificateur ne bloque la décantation. Par contre ils l’améliorent. De plus la dilution (un taux de solide de 35%) rend la décantation plus rapide. 48 F IGURE 17 : TAUX DE SOLIDE DE 45% 49 F IGURE 18: TAUX DE SOLIDE DE 35% Le modificateur le plus convenable selon notre étude est le modificateur numéro 3, car il permet de diminuer la viscosité ainsi que le taux de cisaillement et il ne bloque pas la décantation. Pour les autres modificateurs, 50 il se peut que l’augmentation de leurs dosages permettra de vérifier les critères souhaités. En faisant une comparaison de la méthode suivie maintenant (la dilution de la pulpe de phosphate) et celle de l’ajout des modificateurs de rhéologie nous avons : - L’installation est dimensionnée pour produire 10 Millions de tonnes de phosphate or la dilution diminue cette valeur à 6 Millions de tonnes donc un manque produit de 4 Millions de tonnes ce qui est traduit à presque 6 Milliards de DHs (le prix de phosphate brute est de 1113 DH pour une tonne) ce qui dépasse largement les charges dépensées lors de l’utilisation des modificateurs de rhéologie qui est de l’environ de 2 Milliards de DHs (le prix du modificateur est 17000 DH pour une tonne) CONCLUSION : C e stage a été très enrichissant pour nous, en fait il nous a permis d’ajouter 51 une nouvelle expérience à notre vie professionnelle et de développer plusieurs compétences techniques et managerielles. En effet, le travail en équipe, la gestion de temps et de ressources, le maitrise de sujet, le respect des consignes de travail…. Sont des facteurs primordiaux pour aboutir à ces résultats. Nous étions chanceuses de travailler avec une vraie équipe et dans de bonnes conditions et surtout avec un très bon encadrement. 52