Question 10 (15 lignes)
Pourquoi et sur la base de quels critères de différenciation la sociologie est-elle fondée à voir dans
le sport un type daté et bien particulier d’activité physique de loisir ?
Il faut tout d’abord comprendre comment la sociologie définit le sport et donc le sportif. Ce qui
va caractériser le sport d’un point de vue sociologique c’est le plaisir de la pratique (en loisir ou en
tant que professionnel, à la recherche d’émotions positives), sa dimension planétaire, la présence
d’une institution dont la fonction sociale essentielle va être de produire des règles et qui visent à
leur bonne application, qui implique l’engagement corporel (qui est plus ou moins intense selon les
sports) et la confrontation/compétition entre au moins 2 groupes.
L’engagement du corps est encadré par des règles pour limiter l’usage incontrôlé de la violence et
pour sanctionner la tricherie (s’assurer que les conditions d’égalités des chances pour tout le monde
soient respectées)
Le « jogger » ou le « runner » pratiquent une activité physique dans un but hygiénique.
Leur activité est dépourvue de l’existence d’une institution et d’une compétition dont le but c’est
de gagner.
Donc le sport représente toutes activité de groupe organisée qui engage plus ou moins
intensément le corps et qui repose fondamentalement sur une compétition réglé et règlementé
entre au moins 2 partie. C’est principalement la différence avec une activité physique de loisir qui
n’engage pas de compétition ni de classement et le règlement peut être aménagé.
Question 11 (18 lignes)
Pourquoi est-il possible de voir dans le développement des sports modernes, à la fin du XVIII eme
siècle, la marque historique d’un recul de la violence physique dans les relations entre humains ?
N. Elias, sociologue anglais, a prit le sport comme modèle pour exploiter une grande partie de sa
pensé sociologique. Il développe entre autres le processus de civilisation qui est un processus de
pacification. Il remarque qu’entre le XVème et le XXème siècle en Europe on a une diminution de
la violence et donc un environnement pacifiste de plus en plus favorable. Pour lui le terme « sport »
est polysémique, il se doit donc de le définir : comme étant une activité de groupe organisée qui
engage plus ou moins intensément le corps et qui repose fondamentalement sur une compétition
réglé et règlementé entre au moins 2 partie.
Pour le sociologue anglais, aujourd’hui le sport sert à s’amuser alors qu’avant il servait à
préparer à la guerre
Pour montrer ce processus de civilisation il va prendre comme exemple dans son ouvrage « sport et
civilisation », la chasse au renard a deux époques différentes : le XV eme et le XVIII eme siècle
Au XV eme siècle la chasse au renard se fait sans règles particulières, il y a une prise de plaisir a
tuer l’animal parce qu’il était nuisible ou pour le manger.
Au XVIII eme siècle, la chasse au renard c’est une activité bourgeoise avec des règles bien définies :
c’est le 1er renard aperçu qui doit être chassé et ce n’est plus l’homme qui le tue, c’est le chien. Le
plaisir était de sortir promener son chien. A cette époque, les bourgeois commençaient a donner des
noms a leur chiens, a leur implanter des émotions ce qui prouve une élévation de la sensibilité et
donc une diminution de la violence.
Ceci montre bien ce processus de civilisation entre le XV eme et le XVIII eme siècle ou l’on a
plus de sécurité mais moins de plaisir, donc le sport moderne a été crée, selon Elias, pour ouvrir des
espace dans lesquelles la violence peut être pratiquée sans menacer l’ordre social ou l’on a une
maitrise de la violence.