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Sociologie-Questions

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Sociologie
Questions pour l’examen
CM 1 – CM 2
Question 1 (15 lignes)
Que faut-il comprendre dans le fait que la sociologie prend inséparablement pour objet des
pratiques, des contextes et des dispositions ?
Les sociologues se proposent d’expliquer et de comprendre pourquoi les personnes singulières,
ou groupes sociaux font ce qu’ils font, pensent ce qu’ils pensent, disent ce qu’ils disent et ressentent
ce qu’ils ressentent. La sociologie se penche sur des pratiques observables, et son intention
scientifique va être d’analyser les pratiques aux croisements des propriétés sociales des individus
que l’on appelle dispositions et des contextes. Ces pratiques sont donc le produit des contextes et
des dispositions.
Les dispositions représentent les caractéristiques de l’individu, ses acquis du passé jusqu’au
moment présent. Cela représente le moment subjectiviste/constructiviste qui s’étudie grâce aux
entretiens et aux analyses documentaires.
Les contextes sont représentés par les institutions, les structures sociales qui agissent sur les
individus. Cela représente le moment objectiviste/ structuraliste qui s’étudie grâce aux enquêtes
statistiques. Par exemple, pour étudier sociologiquement le sport, il faudra connaître l’histoire du
sport, son passé, donc ses dispositions, et déterminer le statut que tient le sport aujourd’hui, de part
le contexte présent.
Ainsi on peut voir que pour étudier sociologiquement une pratique observable, il faut aussi
prendre pour objet les dispositions et les contextes. Ces trois éléments sont donc sociologiquement
inséparables dans une étude.
Question 2 (16 lignes)
Les « vérités » scientifiques qu’énoncent les sciences sociales et celles qu’énoncent les sciences de
la nature présentent-elles les mêmes caractéristiques ?
Ce qui fait qu’une science est une science c’est qu’elle énonce des vérités au sens scientifique
du mot, vérité qui s’inscrit dans un objectivisme de la preuve. Mais ces preuves ne sont pas toujours
permanentes, ce qui nous amène à la contrainte de la vérifiabilité (toutes les sciences y sont
confrontées). De ce point de vue, la sociologie ne diffère pas d’autres sciences.
Un énoncé scientifique ou une assertion scientifique c’est un énoncé ou interprétation qui, selon
une convention théorique disponible à un moment donné, correspond à un fait.
Certaines sciences, comme les sciences nomologiques (sciences de la nature), utilisent les
preuves expérimentales et d’autres, comme les sciences non nomologiques (sociologie) utilisent
les preuves procédurales.
Nomos vient du grecque et signifie loi.
Les preuves expérimentales sont basées sur des vérités qui sont vérifiable, elles mènent à des
vérités universelles.
Les preuves procédurales vérifient la précision de la méthode qui a été utilisée, elles mènent a
des vérités doublement contextualisées : historiquement datés et géographiquement situées
Les vérités sociologiques ne sont pas des vérités universelles, ce n’est pas pour autant qu’elles en
sont moins vraies.
1
Question 3 (10 lignes)
Après avoir indiqué en quoi la sociologie est une science au même titre que les sciences de la
matière ou de la nature, vous préciserez pourquoi cette discipline s’inscrit dans la catégorie des
sciences « non-nomologiques ».
Une science est un ensemble de connaissances cohérentes vérifiées pas des méthodes
expérimentales. Connaissance acquise par l'étude, la réflexion ou l'expérience.
Les vérités au sens scientifique du mot vérités donnent le statut de science à une discipline.
Les sciences de la matière ou nature s’appuient toutes deux sur des vérités dites universelles et
donc des preuves. Ce sont des sciences dites nomologiques.
Nomos vient du grecque et signifie loi
Les vérités produites par la sociologie ce sont des vérités qui sont datées historiquement et
situées géographiquement, elles sont donc doublement contextualisées et se basent sur le mode
procédural. Le mode procédural vérifie la précision de la méthode qui a été utilisée, c’est pour
cela que la sociologie est une science dite non nomologique, non vérifiée par des lois
expérimentales.
Question 4 (7 lignes)
En sociologie, le mode d’administration de la preuve est nécessairement de type
expérimental ». Que faut-il entendre par cette expression ?
« non-
La preuve expérimentale prend le sens de la preuve qui renvoie au vérifiable et aux vérités
universelles qui font suite à des énoncés, à des interprétations qui selon une convention théorique
disposée à un temps T, correspondent à un ou des faits.
Cependant, la sociologie produit des vérités qui sont doublement contextualisées, datées
historiquement et situées géographiquement. Elle ne se base donc pas sur un mode expérimental,
mais procédural, qui vérifie la précision de la méthode qui a été utilisée, ce n’est pas pour autant
que les vérités énoncées par la sociologie sont moins vraies
Question 5 (8 lignes)
Quels sont les trois « moments » distincts et indissociables de toute démarche de recherche en
sociologie ?
Votre réponse devra expliciter les buts poursuivis pour chacun des moments identifiés.
Tout d’abord, le contexte présent renvoie à un moment objectiviste ou structuraliste. Le
sociologue va objectiver, expliquer les choses que l’on ne voit pas forcément. Il va « expliquer le
social par le social » en essayant de rompre les fausses croyances (aussi appelées pré-notions) crées
par différents acteurs sociaux.
Ensuite, le contexte passé renvoie à un moment socio-génétique ou socio-historique. Le
sociologue va essayer de comprendre l’évènement présent en analysant ses origines. Cela va
permettre de contextualiser la pratique observable et de comprendre ses transformations/évolutions.
Enfin, les dispositions renvoient à un moment subjectiviste, constructiviste. Le sociologue va être
amené à comprendre ce que l’individu à dans la tête (ses pensées par ex) pour comprendre pourquoi
il agit d’une certaine manière dans la société. C’est une démarque compréhensive. Comme on vient
de le dire, le sociologue va être amené lors de sa démarche sociologue à confronté trois moments
qui se distinguent mais qui ne se dissocient pas aux buts bien définis : le moment objectiviste, socio
génétique (ou historique) et structuraliste.
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Question 6 (12 lignes)
Après avoir précisé ce que signifie le « postulat du déterminisme » qui gouverne toute pratique
scientifique, vous indiquerez pourquoi la sociologie, en tant que science du social, est
nécessairement conduite à y associer le « principe de non-conscience ».
Le postulat du déterminisme c’est une pratique commune à toutes les sciences. Les choses
étudiées par les sociologues sont déterminées par des faits, des caractéristiques que les sociologues
vont vérifier et prouver
Le principe de non conscience stipule que les individus agissent de la façon dont ils le font de
manière déterminé par la société, sans qu’ils s’en rendent compte. Leurs actions et leurs façons de
penser sont déterminées à l’avance par des forces purement sociales. Ils n'ont donc pas consciences
des déterminismes qui agissent sur eux.
Pour les sociologues, le postulat du déterminisme devient principe de non-conscience. Il
s'agit d'une affirmation préalable que l'objet scientifique qui est étudié est déterminé par des forces,
des causes auquel on ne peut pas échapper. Norbert Elias donne pour exemple les ermites, on
n'échappe pas par le simple fait qu’on le désire, aux déterminations sociales qui pèsent sur nous.
Pour conclure, le rôle de la sociologie est de montrer les causes sociales, les actions et les pensés
qui échappent à la raison et à la conscience.
Question 7 (5 lignes)
Qu’est ce qui distingue, en sociologie, une posture de type « objectiviste » d’une posture de type «
subjectiviste » ?
Avant de commencer, il est important de rappeler que l’intention de la sociologie est de saisir les
pratiques au croisement des dispositions et des contextes. Il est vrai que les sociologues font des
enquêtes sur les pratiques sociales observables mais aussi sur le contexte de ces dernières ainsi que
sur les dispositions de l’individu, ou du groupe d’individu impliqué(s) dans l’étude. C’est en ce
sens que l’un peu déduire que le contexte relève d’une posture de type « objectiviste » et que les
dispositions quant à elles sont rattachées à une posture « subjectiviste ». Une différence majeure
permet de les considérer ainsi.
D’une part, les dispositions représentent les caractéristiques de l’individu, ses acquis du passé
jusqu’au moment présent. Cela représente le moment subjectiviste/constructiviste qui s’étudie grâce
aux entretiens et aux analyses documentaires.
Les contextes sont représentés par les institutions, les structures sociales qui agissent sur les
individus. Cela représente le moment objectiviste/ structuraliste qui s’étudie grâce aux enquêtes
statistiques
Par exemple, pour étudier sociologiquement le sport, il faudra connaître l’histoire du sport, son
passé, donc ses dispositions, et déterminer le statut que tient le sport aujourd’hui, de part le contexte
présent.
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Question 8 (20 lignes)
En exemplifiant à partir du contenu de divers cours magistraux et textes étudiés, vous montrerez et
expliquerez en quoi la «rupture avec les prénotions» constitue l’un des aboutissements majeurs de
toute recherche en sociologie.
En sociologie, la recherche expérimentale à plusieurs objectifs. Et l’un de ces derniers est la
« rupture avec les prénotions ». En effet, les prénotions, aussi appelées pré-constructions,
constituent tout ce que l’on croit savoir avant d’en avoir une preuve scientifique. C’est pourquoi il
est dans un premier temps nécessaire de démontrer que ces prénotions ne sont pas fondées, et donc
qu’elles sont fausses. Par exemple, si l’on se penche sur la question de ce qui fait que les africains
sont plus performants dans les courses de fond et de demi-fond ; la majorité des agents sociaux
justifierons ces faits par des arguments Darwinistes (naturalistes). Cependant, les raisons sont
socio-historiques. Il est donc fondamental pour le sociologue de rompre avec cette prénotion. C’est
seulement après avoir fait ce constat que la véritable recherche sociologique pourra avoir lieu.
C’est de cette manière que l’on peut dire que la « rupture avec les prénotions » constituent un
élément, et même un aboutissement majeur de toute recherche en sociologie
CM 3 – TD texte 1 – Norbert Elias « Sur le sport et la violence »
Question 9 (16 lignes)
En quoi l’étude minutieuse de la chasse au renard a-t-elle permis à Norbert Elias d’identifier les
caractéristiques fondamentales du sport moderne comparativement aux jeux d’affrontement
antiques et traditionnels ?
Votre réponse devra précisément mentionner quelles sont ces caractéristiques.
Dans le texte sur « Le sport et la violence » de Norbert Elias, la chasse au renard prend naissance
au 15eme siècle pour 2 raisons principales : les tuer car ils sont nuisibles et pour les manger. Le but
est donc de tuer le renard sans règles particulières, avec un certain plaisir à les tuer.
Au 18e siècle, N Elias remarque un changement dans cette activité, c’est une activité bourgeoise
avec des règles bien définies : c’est le 1er renard aperçu qui doit être chassé et ce n’est plus l’homme
qui le tue, c’est le chien. Il a aussi remarqué qu’a cette période, les bourgeois commencent à donner
des noms aux chiens, a leur implanter des émotions, ce qui prouve une élévation des sentiments, des
émotions et de la sensibilité et donc une diminution de la violence.
Entre ces deux périodes il y donc eu ce qu’on appelle le processus de civilisation : au XVème
siècle le plaisir était de tuer alors qu’au XVIIIème siècle le plaisir était de promener son chien. Il y a
donc une vie sociale plus sécurisée mais il y a moins de plaisir.
Le sport moderne, d’après Norbert Elias, a été créé pour ouvrir des espaces sociaux dans lesquels
la violence peut être pratiquée sans menacer l’ordre social/être réprimé. Il distingue clairement le
jeu antique et traditionnel du sport moderne par la violence puisque le premier cité a pour but de
préparer à la guerre et le 2nd, le sport moderne, est basé sur le loisir, la procuration du plaisir, le
règlement et le contrôle de la violence grâce aux règles bien définies.
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Question 10 (15 lignes)
Pourquoi et sur la base de quels critères de différenciation la sociologie est-elle fondée à voir dans
le sport un type daté et bien particulier d’activité physique de loisir ?
Il faut tout d’abord comprendre comment la sociologie définit le sport et donc le sportif. Ce qui
va caractériser le sport d’un point de vue sociologique c’est le plaisir de la pratique (en loisir ou en
tant que professionnel, à la recherche d’émotions positives), sa dimension planétaire, la présence
d’une institution dont la fonction sociale essentielle va être de produire des règles et qui visent à
leur bonne application, qui implique l’engagement corporel (qui est plus ou moins intense selon les
sports) et la confrontation/compétition entre au moins 2 groupes.
L’engagement du corps est encadré par des règles pour limiter l’usage incontrôlé de la violence et
pour sanctionner la tricherie (s’assurer que les conditions d’égalités des chances pour tout le monde
soient respectées)
Le « jogger » ou le « runner » pratiquent une activité physique dans un but hygiénique.
Leur activité est dépourvue de l’existence d’une institution et d’une compétition dont le but c’est
de gagner.
Donc le sport représente toutes activité de groupe organisée qui engage plus ou moins
intensément le corps et qui repose fondamentalement sur une compétition réglé et règlementé
entre au moins 2 partie. C’est principalement la différence avec une activité physique de loisir qui
n’engage pas de compétition ni de classement et le règlement peut être aménagé.
Question 11 (18 lignes)
Pourquoi est-il possible de voir dans le développement des sports modernes, à la fin du XVIII eme
siècle, la marque historique d’un recul de la violence physique dans les relations entre humains ?
N. Elias, sociologue anglais, a prit le sport comme modèle pour exploiter une grande partie de sa
pensé sociologique. Il développe entre autres le processus de civilisation qui est un processus de
pacification. Il remarque qu’entre le XVème et le XXème siècle en Europe on a une diminution de
la violence et donc un environnement pacifiste de plus en plus favorable. Pour lui le terme « sport »
est polysémique, il se doit donc de le définir : comme étant une activité de groupe organisée qui
engage plus ou moins intensément le corps et qui repose fondamentalement sur une compétition
réglé et règlementé entre au moins 2 partie.
Pour le sociologue anglais, aujourd’hui le sport sert à s’amuser alors qu’avant il servait à
préparer à la guerre
Pour montrer ce processus de civilisation il va prendre comme exemple dans son ouvrage « sport et
civilisation », la chasse au renard a deux époques différentes : le XV eme et le XVIII eme siècle
Au XV eme siècle la chasse au renard se fait sans règles particulières, il y a une prise de plaisir a
tuer l’animal parce qu’il était nuisible ou pour le manger.
Au XVIII eme siècle, la chasse au renard c’est une activité bourgeoise avec des règles bien définies :
c’est le 1er renard aperçu qui doit être chassé et ce n’est plus l’homme qui le tue, c’est le chien. Le
plaisir était de sortir promener son chien. A cette époque, les bourgeois commençaient a donner des
noms a leur chiens, a leur implanter des émotions ce qui prouve une élévation de la sensibilité et
donc une diminution de la violence.
Ceci montre bien ce processus de civilisation entre le XV eme et le XVIII eme siècle ou l’on a
plus de sécurité mais moins de plaisir, donc le sport moderne a été crée, selon Elias, pour ouvrir des
espace dans lesquelles la violence peut être pratiquée sans menacer l’ordre social ou l’on a une
maitrise de la violence.
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Question 12 (15 lignes)
Pourquoi la sociologie ne saurait voir un «sportif» dans toute personne pratiquant régulièrement le
« jogging » ou le « running » dans un but hygiénique ?
Il faut tout d’abord comprendre comment la sociologie définit le sport et donc le sportif. Ce qui
va caractériser le sport d’un point de vue sociologique c’est le plaisir de la pratique (en loisir ou en
tant que professionnel, à la recherche d’émotions positives), sa dimension planétaire, la présence
d’une institution dont la fonction sociale essentielle va être de produire des règles et qui visent à
leur bonne application, qui implique l’engagement corporel (qui est plus ou moins intense selon les
sports) et la confrontation/compétition entre au moins 2 groupes.
L’engagement du corps est encadré par des règles pour limiter l’usage incontrôlé de la violence et
pour sanctionner la tricherie (s’assurer que les conditions d’égalités des chances pour tout le monde
soient respectées)
Le « jogger » ou le « runner » pratiquent une activité physique dans un but hygiénique.
Leur activité est dépourvue de l’existence d’une institution et d’une compétition dont le but c’est
de gagner.
Donc le sport représente toutes activité de groupe organisée qui engage plus ou moins
intensément le corps et qui repose fondamentalement sur une compétition réglé et règlementé
entre au moins 2 partie. C’est principalement la différence avec une activité physique de loisir qui
n’engage pas de compétition ni de classement et le règlement peut être aménagé.
CM 4 – TD texte 2 – Bastien Soulé et Al « La construction des risques liées aux pratiques sportives
de montagne »
Question 13 (17 lignes)
« Le sport est nécessairement bon pour la santé ». En quoi peut-on dire de cet énoncé qu’il relève
de croyances socialement construites et situées ?
Vous prendrez soin de vous référer au texte de Bastien Soulé et Al. pour solidifier votre
argumentation.
L’idée principale véhiculée sur le sport est qu’il serait bon pour la santé. Cependant, cette
croyance collective qui est renforcée par le gouvernement, les institutions et même par les
médecins, ne serait pas réellement observée. Même si le gouvernement et les différents institutions
tendent a promouvoir le sport santé, l’enquête INVES de 2008 sur la part des accidents de sport
dans le cadre des accidents de la vie courante, montre que 20% des accidents de la vie courante
sont des accidents de sport (dans cette étude, uniquement les accidents nécessitant une
hospitalisation ont été comptabilisés). Cette étude n’a pas été rendue publique car, d’après l’enquête
faite par des sociologues, les enjeux politique de santé publique et de politique sportive étaient trop
importants.
L’article de Bastien Soulé « La construction des risques liées aux pratiques sportives de
montagne » sur l’absence de science sur l’accidentologie en sport en montagne vient renforcer ces
propos. En effet, les recherches des auteurs révèlent qu’il y aurait plus de 100 morts chaque été en
montagne. Or ces informations ne sont pas rendues publiques à cause d’enjeux économiques et
politiques (baisse du tourisme, élections).
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Le travail sociologique est de faire un travail d’objectivation, de lever le voile sur le sport santé
et c’est grâce aux enquêtes et aux études statistiques qu’ils arrivent a montrer que cela est le résultat
des croyances socialement construites qui sont renforcées par différents agents qui voyant leur
intérêt a ce que le sport soit vu comme bon pour la santé.
Question 14 (17 lignes)
Comment et à partir de quel travail d’enquête le texte de Bastien Soulé et Al. explique-t-il que la
France est « peu performante » en termes de connaissance de son « accidentologie des sports de
montagne » ?
Sébastien Soulé, sociologue du sport, a réalisé, avec d’autres personnes une recherche
interdisciplinaire et collective sur « La construction des risques liées aux pratiques sportives de
montagne ». Ils ont fait leur enquête basée sur 25 entretiens mais aussi sur des analyses
documentaires sur tout ce qu’ils ont trouvé a ce sujet
Leur enquête met en évidence plusieurs facteurs rendant impossible cette accidentologie en
montagne :
a. Les préjugés sur les accidents en montagne – les accidents arriveraient aux personnes peu
expérimentées et inconscientes des dangers encourus. Cependant l’ANENA (Association National
pour l’Etude des Neige et des Avalanche), le PGHM (Unité de Montagne de la Gendarmerie
Nationale) montrent le contraire, les accidents arrivent le plus souvent aux personnes expérimentées
b. Plein d’acteurs fragmentés – les organismes qui produisent des données créent leurs propres
données avec leurs propres méthodes et elles gardent les résultats dans leurs intérêts. Il aura donc un
ensemble de bases de données qui ne peuvent pas être empilées car les données ne sont pas
standardises
c. La méthodologie intrinsèque et complexe qui rend tout cela difficile
d. Les enjeux touristiques et corporatifs qui ont des intérêts a ce que tout cela ne soit pas rendu
publique
En conclusion, après leur enquête, ils mettent en évidence que les chiffres ne sont pas objectifs
puisqu’ils sont créés dans des conditions sociales qui ne sont pas neutre. Les conditions sociales
rendent impossible le fait que l’on puisse rendre possible une science d’accidentologie car la réalité
est une construction sociale qui dépend du point de vue de plusieurs acteurs qui ont des intérêts
propres.
Question 13 Au regard des divers éléments fournis dans le texte de Sébastien Fleuriel, en quoi
affirmer que les sportifs sont tous égaux devant la compétition est une fiction ?
Question 14 En quoi l’analyse sociologique est-elle fondée à considérer que les sportifs de haut
niveau relèvent d’une population singulière ?
Question 15 Que vous suggère l’expression « institution faite corps » au sens où l’entend et la
construit la sociologie ?
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CM 5 - Texte 3
Question 16
Qu’apporte la démarche sociologique de Ludovic Lestrelin pour penser ce que sont les supporters à
distance des prénotions ordinaires et médiatiques à leur sujet ?
Prénotions du supporter beauf, idiot et alcoolique
Sa démarche sociologique apporte a penser que les supporter ne sont pas ceux décrit par les médias,
elle permet de rompre avec ses prénotions. En effet il nous montre les supporters comme des
militants (support d'une cause, pas de but éco, investissement désintéressé), beaucoup font parti des
classes supérieures contrairement à ce que l'on peut penser avec les prénotions.
Question 17
À quoi renvoie la notion de carrières supporteristes concernant les plus fidèles et fervents
supporters dans l’univers du football ?
la carrière supporteristes interroge les contextes et les dispositions
⁃ contexte : un lieu à un moment donné (un club de supporter, stade, accompagne lors des
déplacements...)
⁃ disposition : les supporters sont disposés à soutenir une équipe (parfois depuis l'enfance)
⁃
disposition de l'indiv à rentrer dans un club
Question 18
En quoi et pourquoi la sociologie est-elle fondée à énoncer que soutenir une équipe sportive
s’apparente analytiquement à un acte militant ?
Pourquoi : pour rompre avec les prénotions du supporter beauf, idiot
En quoi : le supporterisme est une action sociale qui défend une cause (pas d’intérêt éco) à
laquelle ces supporters croient et donnent plus ou moins de leur temps en fonction de leur
investissement militant (supporter derrière sa télé ou au bar diff de celui qui est dans un groupe de
supporter, vient au stade, organise des déplacements, participe a l'ambiance des matchs...)
CM 7 – TD texte 5 – Stéphane Beaud « Traitres a la nation ? Un autre regard sur la grève des
Bleus en Afrique du Sud »
Question 21 (21 lignes)
Quelles conditions font que l’équipe de France de football peut devenir le prisme à travers lequel se
« reflète la société » ?
Vous construirez votre réponse en puisant les éléments nécessaires dans le cours magistral et dans
le texte de Stéphane Beaud.
Le prisme social permet d’observer la totalité de la population, point que reflète entièrement la
société, ses problèmes mais aussi les différences interindividuelles et interculturelles. Ainsi, le
sociologue Stéphane Beaud a travers son ouvrage « Traitres a la nation ? Un autre regard sur la
grève des Bleus en Afrique du Sud » a étudié et essayé de montrer a quoi est due l’absence de
joueurs maghrébins en EF 2010.
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Pour cela il fait une sociohistoire en s’appuyant sur les travaux d’A. Sayad et étudie les conditions
politiques et sociales des joueur issus de la 2eme et de la 3eme génération d’immigrés
Pour la seconde génération, représentée par des joueurs comme Zidane, l’entrée en équipe de
France va être facilitée par 3 conditions :
Le fait d’avoir été élevé comme des français fait qu’ils se sentent français, la qualité ouvrière et le
fait qu’ils vivent dans une période ou le racisme diminue et ou être immigré n’est plus un obstacle
pour faire carrière.
La 3eme génération (représentée par les joueurs qui m’ont pas été sélectionnées) n’a pas connu
cette condition sociale : leur statut d’immigré est de moins en moins favorable pour eux ce qui fait
qu’ils seront marginalisés et l’intégration sociale va être plus compliquée : ils ont moins de contact
avec des familles françaises donc le sentiment français n’est plus la, la qualité ouvrière non plus.
Ce que l’étude montre c’est que l’absence n’est pas du au racisme mais a une incompréhension
culturelle entre 2 population qui n’ont pas les mêmes valeurs et pas les mêmes conditions sociale.
L’équipe de France est une institution comme les autres qui est traversée par une histoire et
structurée par des faits sociaux et donc l’entrée dans cette équipe ne repose pas que sur des qualités
physiques ou sportives, mais aussi sur des qualités morales et sociales car le football professionnel
permettrait de construire, par le biais des médias, une unité sociale et une identité nationale donc les
joueur doivent être des exemples. L’enjeu social étant de ne faire plus qu’un entre les pratiquants et
les supporters.
Question 22 (17 lignes)
En quoi la volonté de représenter la France en intégrant son équipe de football entretient-elle un
lien étroit, pour la deuxième génération de joueurs maghrébins, avec les conditions sociales
d’existence de leurs parents sur le territoire français ?
Vous construirez votre réponse en puisant les éléments nécessaires dans le texte de Stéphane Beaud.
Stéphane Beaud est un sociologue très connu qui s’intéresse aux classes sociales et plus
particulièrement a la classe populaire. Dans son article « Traitres a la nation ? Un autre regard sur
la grève des Bleus en Afrique du Sud » il veut apporter un regard sociologique sur la grève de
l’équipe de France en Afrique du Sud en partant du principe qu’elle est un fait social qui traduit un
état particulier de la société française et pour expliquer cet état il va faire une sociohistoire des
enfants immigrés Magrébins qui s’engagent dans des parcours professionnels sportifs et pour cela il
va s’appuyer sur les travaux d’A. Sayad
Il va étudier 3 conditions qui encouragent l’entrée des enfants de second âge dans l’équipe de
France :
a. Les familles immigrées vont s’installer en France, au début, pas de volonté de rester en France,
mais le fait de rencontrer des gens en France fait que l’installation se fait a travers d’unions et
l’arrivée des enfants qui vont être élevés comme des enfants français
b. L’augmentation des conditions de vie dans les années 80, la création des HLM (appelés
cartiers de grands ensembles) permettent aux immigrées d’avoir des meilleures conditions de vie. A
cette période il y a une mixité sociale dans ces HLM, les enfants des immigrés vont adopter une
culture ouvrière.
c. Politique plus favorable avec plus de droit pour les immigrés.
Pour la seconde génération, l’entrée en équipe de France va être donc facilitée par 3 conditions :
Le fait d’avoir été élevé comme des français fait qu’ils se sentent français, la qualité ouvrière et
parce qu’Ils vivent dans une période ou le racisme diminue et ou être immigré n’est plus un
obstacle pour faire carrière
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CM 8 –TD texte 6 – Manuel Schotté « Réussite sportive et idéologie du sport. Les déterminants
sociaux de la « domination » des coureurs marocains dans l’athlétisme français »
Question 23 (21 lignes)
Pour expliquer les succès contemporains des athlètes originaires du Kenya, d’Ethiopie et du Maroc
dans les courses à pied de longue distance, on trouve souvent exprimés dans la presse sportive des
énoncés de ce type : « Il y a, bien sûr, la raison culturelle liée à des territoires où les enfants,
particulièrement en Éthiopie, se rendent d’un point à un autre avec l’obligation de courir - seul
moyen, par exemple, de rallier l’école située à des kilomètres de là. […]. »
La sociologie peut-elle se satisfaire de ce genre d’explication ?
Manuel Schotté, sociologue du sport, a étudié la réussite des coureurs marocains entre 1990 et
2000 dans son ouvrage « Réussite sportive et idéologie du sport. Les déterminants sociaux de la
« domination » des coureurs marocains dans l’athlétisme français ». La méthodologie de son étude
se fait par des entretiens biographiques grâce auxquels il trace des trajectoires de vie.
Souvent, l’explication, et notamment dans les media qui coule de cette réussite c’est l’idéologie
du « don ». Cette idéologie est construite sur 3 thèses : culturelle, biologique et géographique.
Pour la sociologie, cet aspect culturalisant est en allant de soi une prénotion. La sociologie ne peut
pas se satisfaire d’une explication culturalisante : comme quoi il irait à l’école en courant. Ces
pays disposent de transport en commun comme tout autre pays et la plupart de coureurs qui
réussissent sont issus d’un milieu urbain. Ni d’une explication géographique : certes ils ont des
territoires en altitude mais les péruviens et les boliviens aussi et pourtant ils n’excellent pas dans ces
disciplines. Ni d’une explication biologique car il y a 60 ans c’étaient les scandinaves qui
excellaient dans cette discipline, or il ne peut pas y avoir des changements génétiques en espace de
seulement 60 ans
En tant que sociologue, il va donc essayer de déconstruire l’idéologie du don qui sert à justifier
la réussite et qui est une idée tautologique. En étudiant leur entrainement, les conditions sociales
de leur pays d’origine et leur immigration en France, cela a permis de montrer que la réussite est
due a des mécanismes sociaux.
En conclusion, voir la réussite des coureurs marocains (ou éthiopiens) comme reposant sur des
qualités innées ou naturelles (expliquer la réussite par le « don ») cachent un ensemble de réalités
sociales : l’identité nationale, tous les marocains (ou éthiopiens) ne courent pas, le système
d’entrainement marocain de l’athlétisme et sa spécificité par rapport a la France et de
comprendre le système de l’immigration et expliquer l’arrivée par leurs trajectoires dans leurs
pays d’accueil
Question 24 (19 lignes)
Par quels dispositifs d’enquête et d’administration de la preuve Manuel Schotté, dans son texte sur
les coureurs marocains, est-il parvenu à montrer qu’un « fond de misère sociale » constitue une
source de « vitalité athlétique » ?
Manuel Schotté est un sociologue du sport qui a fait une enquête sur « Réussite sportive et
idéologie du sport. Les déterminants sociaux de la « domination » des coureurs marocains dans
l’athlétisme français » a travers des entretiens biographiques.
Il va étudier 3 conditions pour essayer de comprendre la réussite des coureurs marocains dans les
courses de fond et de demi fond :
a. Il va étudier leur entrainement qui est diffèrent de celui qui se fait en France
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b. Il s’intéresse à leurs immigrations en France qui se fait parce qu’il y a une plus forte demande
d’athlètes que dans leur pays d’origine et qui, par conséquence, pourrait leur permettre une
rémunération plus importante
c. Il s’intéresse aux conditions sociales et politiques du Maroc :
Pour qu’un enfant puisse s’initier a la course il faut qu’il soit urbain et qu’il aille a l’école (en
milieu rural c’est encore difficile d’accéder a l’école) car le crosse se développe a l’école.
Les profs de PS sélectionnent les enfants qui se remarquent et cette sélection est acceptée
particulièrement par des enfants quasi exclusivement du milieu populaire parce que a l’époque on
fait des études jusqu'à 13 ans (aujourd’hui jusqu'à 15 ans) et l’école secondaire est payante, donc
cette sélection est perçue par les enfants populaires comme une chance de s’en sortir mais aussi
comme la manifestation d’un signe du destin (croyance religieuse).
Il y a donc des réussites qui sont socialement conditionnées. Les caractéristique sociales des
classes populaires (chômage, plus de scolarité après 13 ans, etc) vont devenir des ressources pour
s’investir entièrement dans l’athlétisme.
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