Sociologie-Questions

Telechargé par camillemassetti
Sociologie
Questions pour l’examen
CM 1 – CM 2
Question 1 (15 lignes)
Que faut-il comprendre dans le fait que la sociologie prend inséparablement pour objet des
pratiques, des contextes et des dispositions ?
Les sociologues se proposent d’expliquer et de comprendre pourquoi les personnes singulières,
ou groupes sociaux font ce qu’ils font, pensent ce qu’ils pensent, disent ce qu’ils disent et ressentent
ce qu’ils ressentent. La sociologie se penche sur des pratiques observables, et son intention
scientifique va être d’analyser les pratiques aux croisements des propriétés sociales des individus
que l’on appelle dispositions et des contextes. Ces pratiques sont donc le produit des contextes et
des dispositions.
Les dispositions représentent les caractéristiques de l’individu, ses acquis du passé jusqu’au
moment présent. Cela représente le moment subjectiviste/constructiviste qui s’étudie grâce aux
entretiens et aux analyses documentaires.
Les contextes sont représentés par les institutions, les structures sociales qui agissent sur les
individus. Cela représente le moment objectiviste/ structuraliste qui s’étudie grâce aux enquêtes
statistiques. Par exemple, pour étudier sociologiquement le sport, il faudra connaître l’histoire du
sport, son passé, donc ses dispositions, et déterminer le statut que tient le sport aujourd’hui, de part
le contexte présent.
Ainsi on peut voir que pour étudier sociologiquement une pratique observable, il faut aussi
prendre pour objet les dispositions et les contextes. Ces trois éléments sont donc sociologiquement
inséparables dans une étude.
Question 2 (16 lignes)
Les « vérités » scientifiques qu’énoncent les sciences sociales et celles qu’énoncent les sciences de
la nature présentent-elles les mêmes caractéristiques ?
Ce qui fait qu’une science est une science c’est qu’elle énonce des vérités au sens scientifique
du mot, vérité qui s’inscrit dans un objectivisme de la preuve. Mais ces preuves ne sont pas toujours
permanentes, ce qui nous amène à la contrainte de la vérifiabilité (toutes les sciences y sont
confrontées). De ce point de vue, la sociologie ne diffère pas d’autres sciences.
Un énoncé scientifique ou une assertion scientifique c’est un énoncé ou interprétation qui, selon
une convention théorique disponible à un moment donné, correspond à un fait.
Certaines sciences, comme les sciences nomologiques (sciences de la nature), utilisent les
preuves expérimentales et d’autres, comme les sciences non nomologiques (sociologie) utilisent
les preuves procédurales.
Nomos vient du grecque et signifie loi.
Les preuves expérimentales sont basées sur des vérités qui sont vérifiable, elles mènent à des
vérités universelles.
Les preuves procédurales vérifient la précision de la méthode qui a été utilisée, elles mènent a
des vérités doublement contextualisées : historiquement datés et géographiquement situées
Les vérités sociologiques ne sont pas des vérités universelles, ce n’est pas pour autant qu’elles en
sont moins vraies.
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Question 3 (10 lignes)
Après avoir indiqué en quoi la sociologie est une science au même titre que les sciences de la
matière ou de la nature, vous préciserez pourquoi cette discipline s’inscrit dans la catégorie des
sciences « non-nomologiques ».
Une science est un ensemble de connaissances cohérentes vérifiées pas des méthodes
expérimentales. Connaissance acquise par l'étude, la réflexion ou l'expérience.
Les vérités au sens scientifique du mot vérités donnent le statut de science à une discipline.
Les sciences de la matière ou nature s’appuient toutes deux sur des vérités dites universelles et
donc des preuves. Ce sont des sciences dites nomologiques.
Nomos vient du grecque et signifie loi
Les vérités produites par la sociologie ce sont des vérités qui sont datées historiquement et
situées géographiquement, elles sont donc doublement contextualisées et se basent sur le mode
procédural. Le mode procédural vérifie la précision de la méthode qui a été utilisée, c’est pour
cela que la sociologie est une science dite non nomologique, non vérifiée par des lois
expérimentales.
Question 4 (7 lignes)
En sociologie, le mode d’administration de la preuve est nécessairement de type « non-
expérimental ». Que faut-il entendre par cette expression ?
La preuve expérimentale prend le sens de la preuve qui renvoie au vérifiable et aux vérités
universelles qui font suite à des énoncés, à des interprétations qui selon une convention théorique
disposée à un temps T, correspondent à un ou des faits.
Cependant, la sociologie produit des vérités qui sont doublement contextualisées, datées
historiquement et situées géographiquement. Elle ne se base donc pas sur un mode expérimental,
mais procédural, qui vérifie la précision de la méthode qui a été utilisée, ce n’est pas pour autant
que les vérités énoncées par la sociologie sont moins vraies
Question 5 (8 lignes)
Quels sont les trois « moments » distincts et indissociables de toute démarche de recherche en
sociologie ?!
Votre réponse devra expliciter les buts poursuivis pour chacun des moments identifiés.
Tout d’abord, le contexte présent renvoie à un moment objectiviste ou structuraliste. Le
sociologue va objectiver, expliquer les choses que l’on ne voit pas forcément. Il va « expliquer le
social par le social » en essayant de rompre les fausses croyances (aussi appelées pré-notions) crées
par différents acteurs sociaux.
Ensuite, le contexte passé renvoie à un moment socio-génétique ou socio-historique. Le
sociologue va essayer de comprendre l’évènement présent en analysant ses origines. Cela va
permettre de contextualiser la pratique observable et de comprendre ses transformations/évolutions.
Enfin, les dispositions renvoient à un moment subjectiviste, constructiviste. Le sociologue va être
amené à comprendre ce que l’individu à dans la tête (ses pensées par ex) pour comprendre pourquoi
il agit d’une certaine manière dans la société. C’est une démarque compréhensive. Comme on vient
de le dire, le sociologue va être amené lors de sa démarche sociologue à confronté trois moments
qui se distinguent mais qui ne se dissocient pas aux buts bien définis : le moment objectiviste, socio
génétique (ou historique) et structuraliste.
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Question 6 (12 lignes)
Après avoir précisé ce que signifie le « postulat du déterminisme » qui gouverne toute pratique
scientifique, vous indiquerez pourquoi la sociologie, en tant que science du social, est
nécessairement conduite à y associer le « principe de non-conscience ».
Le postulat du déterminisme c’est une pratique commune à toutes les sciences. Les choses
étudiées par les sociologues sont déterminées par des faits, des caractéristiques que les sociologues
vont vérifier et prouver
Le principe de non conscience stipule que les individus agissent de la façon dont ils le font de
manière déterminé par la société, sans qu’ils s’en rendent compte. Leurs actions et leurs façons de
penser sont déterminées à l’avance par des forces purement sociales. Ils n'ont donc pas consciences
des déterminismes qui agissent sur eux.
Pour les sociologues, le postulat du déterminisme devient principe de non-conscience. Il
s'agit d'une affirmation préalable que l'objet scientifique qui est étudié est déterminé par des forces,
des causes auquel on ne peut pas échapper. Norbert Elias donne pour exemple les ermites, on
n'échappe pas par le simple fait qu’on le désire, aux déterminations sociales qui pèsent sur nous.
Pour conclure, le rôle de la sociologie est de montrer les causes sociales, les actions et les pensés
qui échappent à la raison et à la conscience.
Question 7 (5 lignes)
Qu’est ce qui distingue, en sociologie, une posture de type « objectiviste » d’une posture de type «
subjectiviste » ?
Avant de commencer, il est important de rappeler que l’intention de la sociologie est de saisir les
pratiques au croisement des dispositions et des contextes. Il est vrai que les sociologues font des
enquêtes sur les pratiques sociales observables mais aussi sur le contexte de ces dernières ainsi que
sur les dispositions de l’individu, ou du groupe d’individu impliqué(s) dans l’étude. C’est en ce
sens que l’un peu déduire que le contexte relève d’une posture de type « objectiviste » et que les
dispositions quant à elles sont rattachées à une posture « subjectiviste ». Une différence majeure
permet de les considérer ainsi.
D’une part, les dispositions représentent les caractéristiques de l’individu, ses acquis du passé
jusqu’au moment présent. Cela représente le moment subjectiviste/constructiviste qui s’étudie grâce
aux entretiens et aux analyses documentaires.
Les contextes sont représentés par les institutions, les structures sociales qui agissent sur les
individus. Cela représente le moment objectiviste/ structuraliste qui s’étudie grâce aux enquêtes
statistiques
Par exemple, pour étudier sociologiquement le sport, il faudra connaître l’histoire du sport, son
passé, donc ses dispositions, et déterminer le statut que tient le sport aujourd’hui, de part le contexte
présent.
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Question 8 (20 lignes)
En exemplifiant à partir du contenu de divers cours magistraux et textes étudiés, vous montrerez et
expliquerez en quoi la «rupture avec les prénotions» constitue l’un des aboutissements majeurs de
toute recherche en sociologie.
En sociologie, la recherche expérimentale à plusieurs objectifs. Et l’un de ces derniers est la
« rupture avec les prénotions ». En effet, les prénotions, aussi appelées pré-constructions,
constituent tout ce que l’on croit savoir avant d’en avoir une preuve scientifique. C’est pourquoi il
est dans un premier temps nécessaire de démontrer que ces prénotions ne sont pas fondées, et donc
qu’elles sont fausses. Par exemple, si l’on se penche sur la question de ce qui fait que les africains
sont plus performants dans les courses de fond et de demi-fond ; la majorité des agents sociaux
justifierons ces faits par des arguments Darwinistes (naturalistes). Cependant, les raisons sont
socio-historiques. Il est donc fondamental pour le sociologue de rompre avec cette prénotion. C’est
seulement après avoir fait ce constat que la véritable recherche sociologique pourra avoir lieu.
C’est de cette manière que l’on peut dire que la « rupture avec les prénotions » constituent un
élément, et même un aboutissement majeur de toute recherche en sociologie
CM 3 – TD texte 1 – Norbert Elias « Sur le sport et la violence »
Question 9 (16 lignes)
En quoi l’étude minutieuse de la chasse au renard a-t-elle permis à Norbert Elias d’identifier les
caractéristiques fondamentales du sport moderne comparativement aux jeux d’affrontement
antiques et traditionnels ?
Votre réponse devra précisément mentionner quelles sont ces caractéristiques.
Dans le texte sur « Le sport et la violence » de Norbert Elias, la chasse au renard prend naissance
au 15eme siècle pour 2 raisons principales : les tuer car ils sont nuisibles et pour les manger. Le but
est donc de tuer le renard sans règles particulières, avec un certain plaisir à les tuer.
Au 18e siècle, N Elias remarque un changement dans cette activité, c’est une activité bourgeoise
avec des règles bien définies : c’est le 1er renard aperçu qui doit être chassé et ce n’est plus l’homme
qui le tue, c’est le chien. Il a aussi remarqué qu’a cette période, les bourgeois commencent à donner
des noms aux chiens, a leur implanter des émotions, ce qui prouve une élévation des sentiments, des
émotions et de la sensibilité et donc une diminution de la violence.
Entre ces deux périodes il y donc eu ce qu’on appelle le processus de civilisation : au XVème
siècle le plaisir était de tuer alors qu’au XVIIIème siècle le plaisir était de promener son chien. Il y a
donc une vie sociale plus sécurisée mais il y a moins de plaisir.
Le sport moderne, d’après Norbert Elias, a été créé pour ouvrir des espaces sociaux dans lesquels
la violence peut être pratiquée sans menacer l’ordre social/être réprimé. Il distingue clairement le
jeu antique et traditionnel du sport moderne par la violence puisque le premier cité a pour but de
préparer à la guerre et le 2nd, le sport moderne, est basé sur le loisir, la procuration du plaisir, le
règlement et le contrôle de la violence grâce aux règles bien définies.
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Question 10 (15 lignes)
Pourquoi et sur la base de quels critères de différenciation la sociologie est-elle fondée à voir dans
le sport un type daté et bien particulier d’activité physique de loisir ?
Il faut tout d’abord comprendre comment la sociologie définit le sport et donc le sportif. Ce qui
va caractériser le sport d’un point de vue sociologique c’est le plaisir de la pratique (en loisir ou en
tant que professionnel, à la recherche d’émotions positives), sa dimension planétaire, la présence
d’une institution dont la fonction sociale essentielle va être de produire des règles et qui visent à
leur bonne application, qui implique l’engagement corporel (qui est plus ou moins intense selon les
sports) et la confrontation/compétition entre au moins 2 groupes.
L’engagement du corps est encadré par des règles pour limiter l’usage incontrôlé de la violence et
pour sanctionner la tricherie (s’assurer que les conditions d’égalités des chances pour tout le monde
soient respectées)
Le « jogger » ou le « runner » pratiquent une activité physique dans un but hygiénique.
Leur activité est dépourvue de l’existence d’une institution et d’une compétition dont le but c’est
de gagner.
Donc le sport représente toutes activité de groupe organisée qui engage plus ou moins
intensément le corps et qui repose fondamentalement sur une compétition réglé et règlementé
entre au moins 2 partie. C’est principalement la différence avec une activité physique de loisir qui
n’engage pas de compétition ni de classement et le règlement peut être aménagé.
Question 11 (18 lignes)
Pourquoi est-il possible de voir dans le développement des sports modernes, à la fin du XVIII eme
siècle, la marque historique d’un recul de la violence physique dans les relations entre humains ?
N. Elias, sociologue anglais, a prit le sport comme modèle pour exploiter une grande partie de sa
pensé sociologique. Il développe entre autres le processus de civilisation qui est un processus de
pacification. Il remarque qu’entre le XVème et le XXème siècle en Europe on a une diminution de
la violence et donc un environnement pacifiste de plus en plus favorable. Pour lui le terme « sport »
est polysémique, il se doit donc de le définir : comme étant une activité de groupe organisée qui
engage plus ou moins intensément le corps et qui repose fondamentalement sur une compétition
réglé et règlementé entre au moins 2 partie.
Pour le sociologue anglais, aujourd’hui le sport sert à s’amuser alors qu’avant il servait à
préparer à la guerre
Pour montrer ce processus de civilisation il va prendre comme exemple dans son ouvrage « sport et
civilisation », la chasse au renard a deux époques différentes : le XV eme et le XVIII eme siècle
Au XV eme siècle la chasse au renard se fait sans règles particulières, il y a une prise de plaisir a
tuer l’animal parce qu’il était nuisible ou pour le manger.
Au XVIII eme siècle, la chasse au renard c’est une activité bourgeoise avec des règles bien définies :
c’est le 1er renard aperçu qui doit être chassé et ce n’est plus l’homme qui le tue, c’est le chien. Le
plaisir était de sortir promener son chien. A cette époque, les bourgeois commençaient a donner des
noms a leur chiens, a leur implanter des émotions ce qui prouve une élévation de la sensibilité et
donc une diminution de la violence.
Ceci montre bien ce processus de civilisation entre le XV eme et le XVIII eme siècle ou l’on a
plus de sécurité mais moins de plaisir, donc le sport moderne a été crée, selon Elias, pour ouvrir des
espace dans lesquelles la violence peut être pratiquée sans menacer l’ordre social ou l’on a une
maitrise de la violence.
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