Sociologie Questions pour l’examen CM 1 – CM 2 Question 1 (15 lignes) Que faut-il comprendre dans le fait que la sociologie prend inséparablement pour objet des pratiques, des contextes et des dispositions ? Les sociologues se proposent d’expliquer et de comprendre pourquoi les personnes singulières, ou groupes sociaux font ce qu’ils font, pensent ce qu’ils pensent, disent ce qu’ils disent et ressentent ce qu’ils ressentent. La sociologie se penche sur des pratiques observables, et son intention scientifique va être d’analyser les pratiques aux croisements des propriétés sociales des individus que l’on appelle dispositions et des contextes. Ces pratiques sont donc le produit des contextes et des dispositions. Les dispositions représentent les caractéristiques de l’individu, ses acquis du passé jusqu’au moment présent. Cela représente le moment subjectiviste/constructiviste qui s’étudie grâce aux entretiens et aux analyses documentaires. Les contextes sont représentés par les institutions, les structures sociales qui agissent sur les individus. Cela représente le moment objectiviste/ structuraliste qui s’étudie grâce aux enquêtes statistiques. Par exemple, pour étudier sociologiquement le sport, il faudra connaître l’histoire du sport, son passé, donc ses dispositions, et déterminer le statut que tient le sport aujourd’hui, de part le contexte présent. Ainsi on peut voir que pour étudier sociologiquement une pratique observable, il faut aussi prendre pour objet les dispositions et les contextes. Ces trois éléments sont donc sociologiquement inséparables dans une étude. Question 2 (16 lignes) Les « vérités » scientifiques qu’énoncent les sciences sociales et celles qu’énoncent les sciences de la nature présentent-elles les mêmes caractéristiques ? Ce qui fait qu’une science est une science c’est qu’elle énonce des vérités au sens scientifique du mot, vérité qui s’inscrit dans un objectivisme de la preuve. Mais ces preuves ne sont pas toujours permanentes, ce qui nous amène à la contrainte de la vérifiabilité (toutes les sciences y sont confrontées). De ce point de vue, la sociologie ne diffère pas d’autres sciences. Un énoncé scientifique ou une assertion scientifique c’est un énoncé ou interprétation qui, selon une convention théorique disponible à un moment donné, correspond à un fait. Certaines sciences, comme les sciences nomologiques (sciences de la nature), utilisent les preuves expérimentales et d’autres, comme les sciences non nomologiques (sociologie) utilisent les preuves procédurales. Nomos vient du grecque et signifie loi. Les preuves expérimentales sont basées sur des vérités qui sont vérifiable, elles mènent à des vérités universelles. Les preuves procédurales vérifient la précision de la méthode qui a été utilisée, elles mènent a des vérités doublement contextualisées : historiquement datés et géographiquement situées Les vérités sociologiques ne sont pas des vérités universelles, ce n’est pas pour autant qu’elles en sont moins vraies. 1 Question 3 (10 lignes) Après avoir indiqué en quoi la sociologie est une science au même titre que les sciences de la matière ou de la nature, vous préciserez pourquoi cette discipline s’inscrit dans la catégorie des sciences « non-nomologiques ». Une science est un ensemble de connaissances cohérentes vérifiées pas des méthodes expérimentales. Connaissance acquise par l'étude, la réflexion ou l'expérience. Les vérités au sens scientifique du mot vérités donnent le statut de science à une discipline. Les sciences de la matière ou nature s’appuient toutes deux sur des vérités dites universelles et donc des preuves. Ce sont des sciences dites nomologiques. Nomos vient du grecque et signifie loi Les vérités produites par la sociologie ce sont des vérités qui sont datées historiquement et situées géographiquement, elles sont donc doublement contextualisées et se basent sur le mode procédural. Le mode procédural vérifie la précision de la méthode qui a été utilisée, c’est pour cela que la sociologie est une science dite non nomologique, non vérifiée par des lois expérimentales. Question 4 (7 lignes) En sociologie, le mode d’administration de la preuve est nécessairement de type expérimental ». Que faut-il entendre par cette expression ? « non- La preuve expérimentale prend le sens de la preuve qui renvoie au vérifiable et aux vérités universelles qui font suite à des énoncés, à des interprétations qui selon une convention théorique disposée à un temps T, correspondent à un ou des faits. Cependant, la sociologie produit des vérités qui sont doublement contextualisées, datées historiquement et situées géographiquement. Elle ne se base donc pas sur un mode expérimental, mais procédural, qui vérifie la précision de la méthode qui a été utilisée, ce n’est pas pour autant que les vérités énoncées par la sociologie sont moins vraies Question 5 (8 lignes) Quels sont les trois « moments » distincts et indissociables de toute démarche de recherche en sociologie ? Votre réponse devra expliciter les buts poursuivis pour chacun des moments identifiés. Tout d’abord, le contexte présent renvoie à un moment objectiviste ou structuraliste. Le sociologue va objectiver, expliquer les choses que l’on ne voit pas forcément. Il va « expliquer le social par le social » en essayant de rompre les fausses croyances (aussi appelées pré-notions) crées par différents acteurs sociaux. Ensuite, le contexte passé renvoie à un moment socio-génétique ou socio-historique. Le sociologue va essayer de comprendre l’évènement présent en analysant ses origines. Cela va permettre de contextualiser la pratique observable et de comprendre ses transformations/évolutions. Enfin, les dispositions renvoient à un moment subjectiviste, constructiviste. Le sociologue va être amené à comprendre ce que l’individu à dans la tête (ses pensées par ex) pour comprendre pourquoi il agit d’une certaine manière dans la société. C’est une démarque compréhensive. Comme on vient de le dire, le sociologue va être amené lors de sa démarche sociologue à confronté trois moments qui se distinguent mais qui ne se dissocient pas aux buts bien définis : le moment objectiviste, socio génétique (ou historique) et structuraliste. 2 Question 6 (12 lignes) Après avoir précisé ce que signifie le « postulat du déterminisme » qui gouverne toute pratique scientifique, vous indiquerez pourquoi la sociologie, en tant que science du social, est nécessairement conduite à y associer le « principe de non-conscience ». Le postulat du déterminisme c’est une pratique commune à toutes les sciences. Les choses étudiées par les sociologues sont déterminées par des faits, des caractéristiques que les sociologues vont vérifier et prouver Le principe de non conscience stipule que les individus agissent de la façon dont ils le font de manière déterminé par la société, sans qu’ils s’en rendent compte. Leurs actions et leurs façons de penser sont déterminées à l’avance par des forces purement sociales. Ils n'ont donc pas consciences des déterminismes qui agissent sur eux. Pour les sociologues, le postulat du déterminisme devient principe de non-conscience. Il s'agit d'une affirmation préalable que l'objet scientifique qui est étudié est déterminé par des forces, des causes auquel on ne peut pas échapper. Norbert Elias donne pour exemple les ermites, on n'échappe pas par le simple fait qu’on le désire, aux déterminations sociales qui pèsent sur nous. Pour conclure, le rôle de la sociologie est de montrer les causes sociales, les actions et les pensés qui échappent à la raison et à la conscience. Question 7 (5 lignes) Qu’est ce qui distingue, en sociologie, une posture de type « objectiviste » d’une posture de type « subjectiviste » ? Avant de commencer, il est important de rappeler que l’intention de la sociologie est de saisir les pratiques au croisement des dispositions et des contextes. Il est vrai que les sociologues font des enquêtes sur les pratiques sociales observables mais aussi sur le contexte de ces dernières ainsi que sur les dispositions de l’individu, ou du groupe d’individu impliqué(s) dans l’étude. C’est en ce sens que l’un peu déduire que le contexte relève d’une posture de type « objectiviste » et que les dispositions quant à elles sont rattachées à une posture « subjectiviste ». Une différence majeure permet de les considérer ainsi. D’une part, les dispositions représentent les caractéristiques de l’individu, ses acquis du passé jusqu’au moment présent. Cela représente le moment subjectiviste/constructiviste qui s’étudie grâce aux entretiens et aux analyses documentaires. Les contextes sont représentés par les institutions, les structures sociales qui agissent sur les individus. Cela représente le moment objectiviste/ structuraliste qui s’étudie grâce aux enquêtes statistiques Par exemple, pour étudier sociologiquement le sport, il faudra connaître l’histoire du sport, son passé, donc ses dispositions, et déterminer le statut que tient le sport aujourd’hui, de part le contexte présent. 3 Question 8 (20 lignes) En exemplifiant à partir du contenu de divers cours magistraux et textes étudiés, vous montrerez et expliquerez en quoi la «rupture avec les prénotions» constitue l’un des aboutissements majeurs de toute recherche en sociologie. En sociologie, la recherche expérimentale à plusieurs objectifs. Et l’un de ces derniers est la « rupture avec les prénotions ». En effet, les prénotions, aussi appelées pré-constructions, constituent tout ce que l’on croit savoir avant d’en avoir une preuve scientifique. C’est pourquoi il est dans un premier temps nécessaire de démontrer que ces prénotions ne sont pas fondées, et donc qu’elles sont fausses. Par exemple, si l’on se penche sur la question de ce qui fait que les africains sont plus performants dans les courses de fond et de demi-fond ; la majorité des agents sociaux justifierons ces faits par des arguments Darwinistes (naturalistes). Cependant, les raisons sont socio-historiques. Il est donc fondamental pour le sociologue de rompre avec cette prénotion. C’est seulement après avoir fait ce constat que la véritable recherche sociologique pourra avoir lieu. C’est de cette manière que l’on peut dire que la « rupture avec les prénotions » constituent un élément, et même un aboutissement majeur de toute recherche en sociologie CM 3 – TD texte 1 – Norbert Elias « Sur le sport et la violence » Question 9 (16 lignes) En quoi l’étude minutieuse de la chasse au renard a-t-elle permis à Norbert Elias d’identifier les caractéristiques fondamentales du sport moderne comparativement aux jeux d’affrontement antiques et traditionnels ? Votre réponse devra précisément mentionner quelles sont ces caractéristiques. Dans le texte sur « Le sport et la violence » de Norbert Elias, la chasse au renard prend naissance au 15eme siècle pour 2 raisons principales : les tuer car ils sont nuisibles et pour les manger. Le but est donc de tuer le renard sans règles particulières, avec un certain plaisir à les tuer. Au 18e siècle, N Elias remarque un changement dans cette activité, c’est une activité bourgeoise avec des règles bien définies : c’est le 1er renard aperçu qui doit être chassé et ce n’est plus l’homme qui le tue, c’est le chien. Il a aussi remarqué qu’a cette période, les bourgeois commencent à donner des noms aux chiens, a leur implanter des émotions, ce qui prouve une élévation des sentiments, des émotions et de la sensibilité et donc une diminution de la violence. Entre ces deux périodes il y donc eu ce qu’on appelle le processus de civilisation : au XVème siècle le plaisir était de tuer alors qu’au XVIIIème siècle le plaisir était de promener son chien. Il y a donc une vie sociale plus sécurisée mais il y a moins de plaisir. Le sport moderne, d’après Norbert Elias, a été créé pour ouvrir des espaces sociaux dans lesquels la violence peut être pratiquée sans menacer l’ordre social/être réprimé. Il distingue clairement le jeu antique et traditionnel du sport moderne par la violence puisque le premier cité a pour but de préparer à la guerre et le 2nd, le sport moderne, est basé sur le loisir, la procuration du plaisir, le règlement et le contrôle de la violence grâce aux règles bien définies. 4 Question 10 (15 lignes) Pourquoi et sur la base de quels critères de différenciation la sociologie est-elle fondée à voir dans le sport un type daté et bien particulier d’activité physique de loisir ? Il faut tout d’abord comprendre comment la sociologie définit le sport et donc le sportif. Ce qui va caractériser le sport d’un point de vue sociologique c’est le plaisir de la pratique (en loisir ou en tant que professionnel, à la recherche d’émotions positives), sa dimension planétaire, la présence d’une institution dont la fonction sociale essentielle va être de produire des règles et qui visent à leur bonne application, qui implique l’engagement corporel (qui est plus ou moins intense selon les sports) et la confrontation/compétition entre au moins 2 groupes. L’engagement du corps est encadré par des règles pour limiter l’usage incontrôlé de la violence et pour sanctionner la tricherie (s’assurer que les conditions d’égalités des chances pour tout le monde soient respectées) Le « jogger » ou le « runner » pratiquent une activité physique dans un but hygiénique. Leur activité est dépourvue de l’existence d’une institution et d’une compétition dont le but c’est de gagner. Donc le sport représente toutes activité de groupe organisée qui engage plus ou moins intensément le corps et qui repose fondamentalement sur une compétition réglé et règlementé entre au moins 2 partie. C’est principalement la différence avec une activité physique de loisir qui n’engage pas de compétition ni de classement et le règlement peut être aménagé. Question 11 (18 lignes) Pourquoi est-il possible de voir dans le développement des sports modernes, à la fin du XVIII eme siècle, la marque historique d’un recul de la violence physique dans les relations entre humains ? N. Elias, sociologue anglais, a prit le sport comme modèle pour exploiter une grande partie de sa pensé sociologique. Il développe entre autres le processus de civilisation qui est un processus de pacification. Il remarque qu’entre le XVème et le XXème siècle en Europe on a une diminution de la violence et donc un environnement pacifiste de plus en plus favorable. Pour lui le terme « sport » est polysémique, il se doit donc de le définir : comme étant une activité de groupe organisée qui engage plus ou moins intensément le corps et qui repose fondamentalement sur une compétition réglé et règlementé entre au moins 2 partie. Pour le sociologue anglais, aujourd’hui le sport sert à s’amuser alors qu’avant il servait à préparer à la guerre Pour montrer ce processus de civilisation il va prendre comme exemple dans son ouvrage « sport et civilisation », la chasse au renard a deux époques différentes : le XV eme et le XVIII eme siècle Au XV eme siècle la chasse au renard se fait sans règles particulières, il y a une prise de plaisir a tuer l’animal parce qu’il était nuisible ou pour le manger. Au XVIII eme siècle, la chasse au renard c’est une activité bourgeoise avec des règles bien définies : c’est le 1er renard aperçu qui doit être chassé et ce n’est plus l’homme qui le tue, c’est le chien. Le plaisir était de sortir promener son chien. A cette époque, les bourgeois commençaient a donner des noms a leur chiens, a leur implanter des émotions ce qui prouve une élévation de la sensibilité et donc une diminution de la violence. Ceci montre bien ce processus de civilisation entre le XV eme et le XVIII eme siècle ou l’on a plus de sécurité mais moins de plaisir, donc le sport moderne a été crée, selon Elias, pour ouvrir des espace dans lesquelles la violence peut être pratiquée sans menacer l’ordre social ou l’on a une maitrise de la violence. 5 Question 12 (15 lignes) Pourquoi la sociologie ne saurait voir un «sportif» dans toute personne pratiquant régulièrement le « jogging » ou le « running » dans un but hygiénique ? Il faut tout d’abord comprendre comment la sociologie définit le sport et donc le sportif. Ce qui va caractériser le sport d’un point de vue sociologique c’est le plaisir de la pratique (en loisir ou en tant que professionnel, à la recherche d’émotions positives), sa dimension planétaire, la présence d’une institution dont la fonction sociale essentielle va être de produire des règles et qui visent à leur bonne application, qui implique l’engagement corporel (qui est plus ou moins intense selon les sports) et la confrontation/compétition entre au moins 2 groupes. L’engagement du corps est encadré par des règles pour limiter l’usage incontrôlé de la violence et pour sanctionner la tricherie (s’assurer que les conditions d’égalités des chances pour tout le monde soient respectées) Le « jogger » ou le « runner » pratiquent une activité physique dans un but hygiénique. Leur activité est dépourvue de l’existence d’une institution et d’une compétition dont le but c’est de gagner. Donc le sport représente toutes activité de groupe organisée qui engage plus ou moins intensément le corps et qui repose fondamentalement sur une compétition réglé et règlementé entre au moins 2 partie. C’est principalement la différence avec une activité physique de loisir qui n’engage pas de compétition ni de classement et le règlement peut être aménagé. CM 4 – TD texte 2 – Bastien Soulé et Al « La construction des risques liées aux pratiques sportives de montagne » Question 13 (17 lignes) « Le sport est nécessairement bon pour la santé ». En quoi peut-on dire de cet énoncé qu’il relève de croyances socialement construites et situées ? Vous prendrez soin de vous référer au texte de Bastien Soulé et Al. pour solidifier votre argumentation. L’idée principale véhiculée sur le sport est qu’il serait bon pour la santé. Cependant, cette croyance collective qui est renforcée par le gouvernement, les institutions et même par les médecins, ne serait pas réellement observée. Même si le gouvernement et les différents institutions tendent a promouvoir le sport santé, l’enquête INVES de 2008 sur la part des accidents de sport dans le cadre des accidents de la vie courante, montre que 20% des accidents de la vie courante sont des accidents de sport (dans cette étude, uniquement les accidents nécessitant une hospitalisation ont été comptabilisés). Cette étude n’a pas été rendue publique car, d’après l’enquête faite par des sociologues, les enjeux politique de santé publique et de politique sportive étaient trop importants. L’article de Bastien Soulé « La construction des risques liées aux pratiques sportives de montagne » sur l’absence de science sur l’accidentologie en sport en montagne vient renforcer ces propos. En effet, les recherches des auteurs révèlent qu’il y aurait plus de 100 morts chaque été en montagne. Or ces informations ne sont pas rendues publiques à cause d’enjeux économiques et politiques (baisse du tourisme, élections). 6 Le travail sociologique est de faire un travail d’objectivation, de lever le voile sur le sport santé et c’est grâce aux enquêtes et aux études statistiques qu’ils arrivent a montrer que cela est le résultat des croyances socialement construites qui sont renforcées par différents agents qui voyant leur intérêt a ce que le sport soit vu comme bon pour la santé. Question 14 (17 lignes) Comment et à partir de quel travail d’enquête le texte de Bastien Soulé et Al. explique-t-il que la France est « peu performante » en termes de connaissance de son « accidentologie des sports de montagne » ? Sébastien Soulé, sociologue du sport, a réalisé, avec d’autres personnes une recherche interdisciplinaire et collective sur « La construction des risques liées aux pratiques sportives de montagne ». Ils ont fait leur enquête basée sur 25 entretiens mais aussi sur des analyses documentaires sur tout ce qu’ils ont trouvé a ce sujet Leur enquête met en évidence plusieurs facteurs rendant impossible cette accidentologie en montagne : a. Les préjugés sur les accidents en montagne – les accidents arriveraient aux personnes peu expérimentées et inconscientes des dangers encourus. Cependant l’ANENA (Association National pour l’Etude des Neige et des Avalanche), le PGHM (Unité de Montagne de la Gendarmerie Nationale) montrent le contraire, les accidents arrivent le plus souvent aux personnes expérimentées b. Plein d’acteurs fragmentés – les organismes qui produisent des données créent leurs propres données avec leurs propres méthodes et elles gardent les résultats dans leurs intérêts. Il aura donc un ensemble de bases de données qui ne peuvent pas être empilées car les données ne sont pas standardises c. La méthodologie intrinsèque et complexe qui rend tout cela difficile d. Les enjeux touristiques et corporatifs qui ont des intérêts a ce que tout cela ne soit pas rendu publique En conclusion, après leur enquête, ils mettent en évidence que les chiffres ne sont pas objectifs puisqu’ils sont créés dans des conditions sociales qui ne sont pas neutre. Les conditions sociales rendent impossible le fait que l’on puisse rendre possible une science d’accidentologie car la réalité est une construction sociale qui dépend du point de vue de plusieurs acteurs qui ont des intérêts propres. Question 13 Au regard des divers éléments fournis dans le texte de Sébastien Fleuriel, en quoi affirmer que les sportifs sont tous égaux devant la compétition est une fiction ? Question 14 En quoi l’analyse sociologique est-elle fondée à considérer que les sportifs de haut niveau relèvent d’une population singulière ? Question 15 Que vous suggère l’expression « institution faite corps » au sens où l’entend et la construit la sociologie ? 7 CM 5 - Texte 3 Question 16 Qu’apporte la démarche sociologique de Ludovic Lestrelin pour penser ce que sont les supporters à distance des prénotions ordinaires et médiatiques à leur sujet ? Prénotions du supporter beauf, idiot et alcoolique Sa démarche sociologique apporte a penser que les supporter ne sont pas ceux décrit par les médias, elle permet de rompre avec ses prénotions. En effet il nous montre les supporters comme des militants (support d'une cause, pas de but éco, investissement désintéressé), beaucoup font parti des classes supérieures contrairement à ce que l'on peut penser avec les prénotions. Question 17 À quoi renvoie la notion de carrières supporteristes concernant les plus fidèles et fervents supporters dans l’univers du football ? la carrière supporteristes interroge les contextes et les dispositions ⁃ contexte : un lieu à un moment donné (un club de supporter, stade, accompagne lors des déplacements...) ⁃ disposition : les supporters sont disposés à soutenir une équipe (parfois depuis l'enfance) ⁃ disposition de l'indiv à rentrer dans un club Question 18 En quoi et pourquoi la sociologie est-elle fondée à énoncer que soutenir une équipe sportive s’apparente analytiquement à un acte militant ? Pourquoi : pour rompre avec les prénotions du supporter beauf, idiot En quoi : le supporterisme est une action sociale qui défend une cause (pas d’intérêt éco) à laquelle ces supporters croient et donnent plus ou moins de leur temps en fonction de leur investissement militant (supporter derrière sa télé ou au bar diff de celui qui est dans un groupe de supporter, vient au stade, organise des déplacements, participe a l'ambiance des matchs...) CM 7 – TD texte 5 – Stéphane Beaud « Traitres a la nation ? Un autre regard sur la grève des Bleus en Afrique du Sud » Question 21 (21 lignes) Quelles conditions font que l’équipe de France de football peut devenir le prisme à travers lequel se « reflète la société » ? Vous construirez votre réponse en puisant les éléments nécessaires dans le cours magistral et dans le texte de Stéphane Beaud. Le prisme social permet d’observer la totalité de la population, point que reflète entièrement la société, ses problèmes mais aussi les différences interindividuelles et interculturelles. Ainsi, le sociologue Stéphane Beaud a travers son ouvrage « Traitres a la nation ? Un autre regard sur la grève des Bleus en Afrique du Sud » a étudié et essayé de montrer a quoi est due l’absence de joueurs maghrébins en EF 2010. 8 Pour cela il fait une sociohistoire en s’appuyant sur les travaux d’A. Sayad et étudie les conditions politiques et sociales des joueur issus de la 2eme et de la 3eme génération d’immigrés Pour la seconde génération, représentée par des joueurs comme Zidane, l’entrée en équipe de France va être facilitée par 3 conditions : Le fait d’avoir été élevé comme des français fait qu’ils se sentent français, la qualité ouvrière et le fait qu’ils vivent dans une période ou le racisme diminue et ou être immigré n’est plus un obstacle pour faire carrière. La 3eme génération (représentée par les joueurs qui m’ont pas été sélectionnées) n’a pas connu cette condition sociale : leur statut d’immigré est de moins en moins favorable pour eux ce qui fait qu’ils seront marginalisés et l’intégration sociale va être plus compliquée : ils ont moins de contact avec des familles françaises donc le sentiment français n’est plus la, la qualité ouvrière non plus. Ce que l’étude montre c’est que l’absence n’est pas du au racisme mais a une incompréhension culturelle entre 2 population qui n’ont pas les mêmes valeurs et pas les mêmes conditions sociale. L’équipe de France est une institution comme les autres qui est traversée par une histoire et structurée par des faits sociaux et donc l’entrée dans cette équipe ne repose pas que sur des qualités physiques ou sportives, mais aussi sur des qualités morales et sociales car le football professionnel permettrait de construire, par le biais des médias, une unité sociale et une identité nationale donc les joueur doivent être des exemples. L’enjeu social étant de ne faire plus qu’un entre les pratiquants et les supporters. Question 22 (17 lignes) En quoi la volonté de représenter la France en intégrant son équipe de football entretient-elle un lien étroit, pour la deuxième génération de joueurs maghrébins, avec les conditions sociales d’existence de leurs parents sur le territoire français ? Vous construirez votre réponse en puisant les éléments nécessaires dans le texte de Stéphane Beaud. Stéphane Beaud est un sociologue très connu qui s’intéresse aux classes sociales et plus particulièrement a la classe populaire. Dans son article « Traitres a la nation ? Un autre regard sur la grève des Bleus en Afrique du Sud » il veut apporter un regard sociologique sur la grève de l’équipe de France en Afrique du Sud en partant du principe qu’elle est un fait social qui traduit un état particulier de la société française et pour expliquer cet état il va faire une sociohistoire des enfants immigrés Magrébins qui s’engagent dans des parcours professionnels sportifs et pour cela il va s’appuyer sur les travaux d’A. Sayad Il va étudier 3 conditions qui encouragent l’entrée des enfants de second âge dans l’équipe de France : a. Les familles immigrées vont s’installer en France, au début, pas de volonté de rester en France, mais le fait de rencontrer des gens en France fait que l’installation se fait a travers d’unions et l’arrivée des enfants qui vont être élevés comme des enfants français b. L’augmentation des conditions de vie dans les années 80, la création des HLM (appelés cartiers de grands ensembles) permettent aux immigrées d’avoir des meilleures conditions de vie. A cette période il y a une mixité sociale dans ces HLM, les enfants des immigrés vont adopter une culture ouvrière. c. Politique plus favorable avec plus de droit pour les immigrés. Pour la seconde génération, l’entrée en équipe de France va être donc facilitée par 3 conditions : Le fait d’avoir été élevé comme des français fait qu’ils se sentent français, la qualité ouvrière et parce qu’Ils vivent dans une période ou le racisme diminue et ou être immigré n’est plus un obstacle pour faire carrière 9 CM 8 –TD texte 6 – Manuel Schotté « Réussite sportive et idéologie du sport. Les déterminants sociaux de la « domination » des coureurs marocains dans l’athlétisme français » Question 23 (21 lignes) Pour expliquer les succès contemporains des athlètes originaires du Kenya, d’Ethiopie et du Maroc dans les courses à pied de longue distance, on trouve souvent exprimés dans la presse sportive des énoncés de ce type : « Il y a, bien sûr, la raison culturelle liée à des territoires où les enfants, particulièrement en Éthiopie, se rendent d’un point à un autre avec l’obligation de courir - seul moyen, par exemple, de rallier l’école située à des kilomètres de là. […]. » La sociologie peut-elle se satisfaire de ce genre d’explication ? Manuel Schotté, sociologue du sport, a étudié la réussite des coureurs marocains entre 1990 et 2000 dans son ouvrage « Réussite sportive et idéologie du sport. Les déterminants sociaux de la « domination » des coureurs marocains dans l’athlétisme français ». La méthodologie de son étude se fait par des entretiens biographiques grâce auxquels il trace des trajectoires de vie. Souvent, l’explication, et notamment dans les media qui coule de cette réussite c’est l’idéologie du « don ». Cette idéologie est construite sur 3 thèses : culturelle, biologique et géographique. Pour la sociologie, cet aspect culturalisant est en allant de soi une prénotion. La sociologie ne peut pas se satisfaire d’une explication culturalisante : comme quoi il irait à l’école en courant. Ces pays disposent de transport en commun comme tout autre pays et la plupart de coureurs qui réussissent sont issus d’un milieu urbain. Ni d’une explication géographique : certes ils ont des territoires en altitude mais les péruviens et les boliviens aussi et pourtant ils n’excellent pas dans ces disciplines. Ni d’une explication biologique car il y a 60 ans c’étaient les scandinaves qui excellaient dans cette discipline, or il ne peut pas y avoir des changements génétiques en espace de seulement 60 ans En tant que sociologue, il va donc essayer de déconstruire l’idéologie du don qui sert à justifier la réussite et qui est une idée tautologique. En étudiant leur entrainement, les conditions sociales de leur pays d’origine et leur immigration en France, cela a permis de montrer que la réussite est due a des mécanismes sociaux. En conclusion, voir la réussite des coureurs marocains (ou éthiopiens) comme reposant sur des qualités innées ou naturelles (expliquer la réussite par le « don ») cachent un ensemble de réalités sociales : l’identité nationale, tous les marocains (ou éthiopiens) ne courent pas, le système d’entrainement marocain de l’athlétisme et sa spécificité par rapport a la France et de comprendre le système de l’immigration et expliquer l’arrivée par leurs trajectoires dans leurs pays d’accueil Question 24 (19 lignes) Par quels dispositifs d’enquête et d’administration de la preuve Manuel Schotté, dans son texte sur les coureurs marocains, est-il parvenu à montrer qu’un « fond de misère sociale » constitue une source de « vitalité athlétique » ? Manuel Schotté est un sociologue du sport qui a fait une enquête sur « Réussite sportive et idéologie du sport. Les déterminants sociaux de la « domination » des coureurs marocains dans l’athlétisme français » a travers des entretiens biographiques. Il va étudier 3 conditions pour essayer de comprendre la réussite des coureurs marocains dans les courses de fond et de demi fond : a. Il va étudier leur entrainement qui est diffèrent de celui qui se fait en France 10 b. Il s’intéresse à leurs immigrations en France qui se fait parce qu’il y a une plus forte demande d’athlètes que dans leur pays d’origine et qui, par conséquence, pourrait leur permettre une rémunération plus importante c. Il s’intéresse aux conditions sociales et politiques du Maroc : Pour qu’un enfant puisse s’initier a la course il faut qu’il soit urbain et qu’il aille a l’école (en milieu rural c’est encore difficile d’accéder a l’école) car le crosse se développe a l’école. Les profs de PS sélectionnent les enfants qui se remarquent et cette sélection est acceptée particulièrement par des enfants quasi exclusivement du milieu populaire parce que a l’époque on fait des études jusqu'à 13 ans (aujourd’hui jusqu'à 15 ans) et l’école secondaire est payante, donc cette sélection est perçue par les enfants populaires comme une chance de s’en sortir mais aussi comme la manifestation d’un signe du destin (croyance religieuse). Il y a donc des réussites qui sont socialement conditionnées. Les caractéristique sociales des classes populaires (chômage, plus de scolarité après 13 ans, etc) vont devenir des ressources pour s’investir entièrement dans l’athlétisme. 11