i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 1 — #349 i i L ES CAPTEURS C ORRIGÉS PROBLÈMES EXERCICES Les capteurs, ouvrage écrit par Pascal Dassonvalle dont la deuxième édition est parue en 2013 aux éditions Dunod (www.dunod.com), 9782100701674. 26 Capteur à courants de Foucault – Mesure de résistivité 27 Relation mesurande-signal de mesure – Dérive thermique 30 Résistance thermométrique en montage potentiométrique 31 Capteur de déplacement capacitif – Non-linéarité 37 Capteur de débit à tube Venturi – Tension de mode commun 5 Capteur résistif non linéaire 7 Linéarisation aval 18 Interféromètre de Mach-Zender utilisé en capteur d’angle 19 Étude d’une thermistance en utilisation bolométrique pour la détermination à distance de la température d’un corps 21 Capteur angulaire robuste 24 Photodiode à effet latéral unidirectionnelle ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 2 — #350 i i 26 E XERCICE : Capteur à courants de Foucault – Mesure de résistivité Corrigé détaillé 26.1 Le champ alternatif hautes fréquences créé par la bobine induit dans la plaque métallique des courants de Foucault. Ces courants produisent à leur tour un champ magnétique opposé au champ magnétique créé par la bobine. La superposition de ces deux champs modifie l’impédance apparente de la bobine. 26.2 On a simplement e = (R1 + jL1 ω) i1 + jMω i2 . 26.3 Le secondaire (la cible métallique) du transformateur ainsi réalisé étant en court-circuit, on a jMω i1 + (R2 + jL2 ω) i2 = 0. 26.4 En éliminant i2 entre les deux dernières équations et en posant e = (r + jLω)i1 , il vient par identification : r = R1 + R 2 M 2 ω2 R22 + L22 ω2 et L = L1 − L 2 M 2 ω2 R22 + L22 ω2 (26.1) 26.5 Dans le cas d’une cible constituée par un bon conducteur, soit pour R2 L2 ω √ et avec M = k L1 L2 , (26.1) devient : r = R1 + k 2 R2 L1 L2 et L = L1 (1 − k2 ) (26.2) 26.6 Compte tenu de la présence de la contre réaction, on a : H1 (p) = R V2 (p) =− V1 (p) R 26.7 En procédant comme demandé, il vient : V4 (p) = 2 I2 (p) Cp et I2 (p) = V(p)C p V(p) = Lp + r + 1/C p 1 + rC p + LC p2 (26.3) ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 3 — #351 i i Corrigé 26 Soit en éliminant I2 (p) dans (26.3) : V4 (p) = V(p) 1 + rC p + LC p2 De même, on a : Zeq (p) V3 (p) avec V(p) = R + Zeq (p) 1 1 r + Lp + Zeq (p) = Cp Cp Calcul fait, on obtient : H2 (p) = 1 RLC 2 p3 + (RrC + L)C p2 + (r + 2R)C p + 1 26.8 Les connections V4 = V1 et V3 = V2 doivent permettre la réalisation d’un oscillateur sinusoïdal et imposent donc la condition dite de Barkhausen, à savoir : H1 ( jωoscil ) = V2 ( jωoscil )/V1 ( jωoscil ) = V3 ( jωoscil )/V4 ( jωoscil ) = 1/H2 ( jωoscil ) Cette expression conduit donc à H( jωoscil ) = 1. Ceci peut se récrire sous forme de deux conditions : |H( jωoscil )| = 1 et arg (H( jωoscil )) = 0 26.9 La condition arg(H2 ( jωoscil ))=0 impose − jω3oscil RLC 2 + j(r+2R)Cωoscil =0. © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. Ceci fournit la pulsation d’oscillation de l’oscillateur qui est donnée par ω2oscil = (r + 2R)/RLC et qui compte tenu de (26.2) s’écrit encore : k 2 L1 R2 2R + R1 + k2 R2 L1 /L2 2R + R1 = 1+ ωoscil = L2 (2R + R1 ) RCL1 (1 − k2 ) RCL1 (1 − k2 ) k 2 L1 R2 (26.4) = ω0 1 + L2 (2R + R1 ) 26.10 L’oscillateur fonctionnant, la transmittance H2 ( jωoscil ) se réduit à : −1 H2 ( jωoscil ) = 1 − (RrC + L)Cω2oscil Avec ω2oscil = (r + 2R)/RLC, il vient : −1 r + 2R RL (RrC + L) =− H2 ( jωoscil ) = 1 − RL RCr(r + 2R) + L(R + r) (26.5) Pour une cible parfaitement conductrice, on a r = R1 et L = L1 (1 − k2 ). Dans ce cas (26.5) devient : H2 ( jωoscil ) = − RL1 (1 − k2 ) RCR1 (R1 + 2R) + L1 (1 − k2 )(R + R1 ) ©DUNOD, Paris, 2013 3 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 4 — #352 i i Les capteurs La condition |H( jωoscil )| = |H1 ( jωoscil )H2 ( jωoscil )| = 1 impose alors : RCR1 (R1 + 2R) + L1 (1 − k2 )(R + R1 ) R = R RL1 (1 − k2 ) 26.11 On a immédiatement : 3R2C + 2L1 (1 − k2 ) R = 2,1 = 1 R L1 (1 − k2 ) et ω0 = 3 = 2.106 rad.s−1 CL1 (1 − k2 ) Ce qui amène une fréquence f0 318 kHz. 26.12 Si ωoscil reste proche de ω0 , (26.4) peut s’écrire : ωoscil = ω0 k 2 L1 R 2 = ω0 1+ L2 (2R + R1 ) k 2 L1 k 2 L1 α 1+ αρ ω0 1 + ρ 3R1 L2 6R1 L2 26.13 Le cuivre étant un bon conducteur, on peut estimer que ωoscil ω0 . La profondeurde peau et donc l’épaisseur testée par cette méthode de mesure est de l’ordre de δ = 2/γω0 μ0 0,1 mm. 26.14 Compte tenu de l’hypothèse faite à la question 26.10, si le conducteur s’écarte trop du conducteur parfait, le rapport fixé R /R ne permet plus de vérifier la condition de Barkhausen et l’oscillateur décroche. Il faut donc réserver ce capteur à la mesure de la résistivité de très bons conducteurs. On peut inversement utiliser le capteur pour détecter des défauts structurels (cavités, concentrations d’impuretés, etc.) situés sous la surface qui, en augmentant de façon importante la résistivité apparente du matériau, font alors décrocher l’oscillateur. 4 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 5 — #353 i i E XERCICE : Relation mesurande-signal de mesure – Dérive thermique 27 Corrigé détaillé En avant-propos : bien que ce ne soit pas l’usage habituellement dans l’écriture de l’application numérique relative à l’expression analytique d’une grandeur physique, il est conseillé au débutant de faire figurer explicitement les unités dans l’expression de l’application numérique. Ceci permet de vérifier que le résultat obtenu est bien homogène et donc par-là, de repérer un oubli de conversion, une mauvaise compréhension et utilisation des données fournies. . . Les corrections des exercices suivants seront effectuées dans ce sens. 27.1 Compte tenu des informations fournies, la tension de mesure s’écrit : Vmes (x,T ) = S r (T 0 ) · Valim · (1 + αS (T − T 0 )) · x = 20 mV/μm/V · 10 V · 1 + 0,1 %◦ C−1 · (25 − 20)◦ C · 10 μm © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. = 2,01 V (27.1) 27.2 Compte tenu des informations fournies, la tension de mesure s’écrit : Vmes (x,T ) = S r (T 0 ) · Valim · (1 + αS (T − T 0 )) · x (27.2) On en déduit immédiatement : Vmes (x,T ) S r (T 0 ) · Valim · (1 + αS (T − T 0 )) 41 mV = 8 μm = 1 mV/μm/V · 5 V · 1 + 0,5 %◦ C−1 · (25 − 20)◦ C x= ©DUNOD, Paris, 2013 (27.3) 5 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 6 — #354 i i Les capteurs Si on ne tient pas compte de la dérive thermique, le déplacement apparent xapp est donné par : Vmes (x,T ) S r (T 0 ) · Valim 41 mV = 8,2 μm = 1 mV/μm/V · 5 V xapp = (27.4) L’erreur relative commise est donc (xapp − x)/x = 2,5 %. 27.3 Compte tenu des informations fournies, la tension de mesure s’écrit : Vmes (p,T 0 ) = S r (T 0 ) · Valim · (p − p0 ) + Vmes (p0 ,T 0 ) = S r (T 0 ) · Valim · (p − p0 ) + V0 = 100 mV/105 Pa/105 Pa/V · 5 V · (1,5 − 1) · 105 Pa + 1 V = 1,25 V (27.5) À T = 30 ◦ C, on a : Vmes (p,T 0 ) = S r (T 0 ) · (1 + αS (T − T 0 )) · Valim · (p − p0 ) + V0 = 100 mV/105 Pa/V · 1 + 1 %◦ C−1 · (30 − 20) ◦ C · 5 V · (1,5 − 1) · 105 Pa + 1 V = 1,275 V (27.6) 27.4 Pour un débit D à la température de référence T 0 , la tension de mesure s’écrit : Vmes (D,T 0 ) = S (T 0 ) · (D − D0 ) + Vmes (D0 ,T 0 ) = S (T 0 ) · (D − D0 ) + V0 = 200 mV/L.s−1 · (20 − 50) L.s−1 + 1 V = −5 V (27.7) Pour ce même débit, à T = 40 ◦ C la tension de mesure s’écrit : Vmes (D,T ) = S (T ) · (D − D0 ) + Vmes (D0 ,T ) = S (T 0 ) · (1 + αS (T − T 0 )) · (D − D0 ) + V0 1 + αV0 (T − T 0 ) = 200 mV/L.s−1 · 1 − 0,1 %◦ C−1 · (40 − 20) ◦ C · (20 − 50) L.s−1 + 1 V · 1 − 0,2 %◦ C−1 · (40 − 20) ◦ C = −4,92 V (27.8) 27.5 a) On ne dispose que d’une seule valeur de la pression pour différentes va- leurs de la température en tant que grandeur d’influence. On ne peut donc pas estimer 6 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 7 — #355 i i Corrigé 27 la sensibilité de ce capteur qui par définition relie ici les variations de la tension de mesure aux variations de la pression. b) Par régression au sens des moindres carrés, en considérant qu’à pression constante la tension de mesure s’écrit Vmes = aT + b, on obtient a = 0,275 mV/◦ C et b = −2,850 mV. c) Si on désire que Vmes (p0 ,T 0 ) = 0 où T 0 désigne la température de référence, la tension de mesure doit s’écrire : Vmes (p,T ) = S (T ) · (p − p0 ) + CDT Z · (T − T 0 ) (27.9) En p0 , on a simplement Vmes (p0 ,T ) = CDT Z · (T − T 0 ) que l’on doit identifier à Vmes (p0 ,T ) = aT + b. On en déduit : ⎧ ◦ ⎪ ⎪ ⎨ CDT Z = a = 0,275 mV/ C (27.10) ⎪ ⎪ ⎩ T 0 = −b/a = 10,38 ◦ C 27.6 a) L’étendue de mesure du capteur peut être adaptée à celle du courant en éloignant plus ou moins le capteur du conducteur puisque le champ créé est inversement proportionnel à la distance pour un conducteur rectiligne. b) Compte tenu des informations fournies, la tension de mesure s’écrit : Vmes (B,T ) = S (T 0 ) · (1 + αS ΔT ) · B + αV0 · ΔT c) On a : (27.11) ΔVmes = S (T 0 ) · B − S (T 0 ) · (1 + αS · ΔT ) · B + αV0 · ΔT = − S (T 0 ) · αS · B + αV0 · ΔT = − 1,3 mV/G · 0,2 %◦ C−1 · B − 1 mV/◦ C · ΔT (27.12) © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. Cette dernière expression est extrémale pour B = −900 G et T = −20 ◦ C soit ΔT = −45 ◦ C et vaut ΔVmes = 150,3 mV. d) En terme de valeur de champ ceci conduit à une erreur ΔB de l’ordre de : ΔVmes = 116 G (27.13) ΔB S (T 0 ) e) L’erreur relative commise est : 116 ΔB = −13 % (27.14) B −900 Ceci constitue une erreur bien trop importante pour une mesure de qualité. Il est donc nécessaire soit de mesurer la température et de corriger la réponse de la dérive thermique soit d’inclure le capteur de champ dans un montage ad hoc avec un capteur de température judicieusement dimensionné afin de compenser la dérive thermique. ©DUNOD, Paris, 2013 7 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 8 — #356 i i 30 E XERCICE : Résistance thermométrique en montage potentiométrique Corrigé détaillé 30.1 Sans avoir poussé plus loin l’étude, on choisit T 0 au milieu de l’étendue de mesure pour a priori minimiser les non-linéarités, soit T 0 = +20 ◦ C. 30.2 Avec T = T 0 + ΔT , il vient : (30.1) Rc (T ) = Rc (0)(1 + AT + BT 2 ) = Rc (0) 1 + A(T 0 + ΔT ) + B(T 0 + ΔT )2 = Rc (0) 1 + AT 0 + BT 02 + (A + 2BT 0 )ΔT + B(ΔT )2 ⎛ ⎞ ⎜ ⎟⎟⎟ B A + 2BT 0 ⎜ 2 ⎜ 2 ⎟⎟⎠ ΔT + (ΔT ) = Rc (0) 1 + AT 0 + BT 0 ⎜⎜⎝1 + 1 + AT 0 + BT 02 1 + AT 0 + BT 02 = R0 1 + αΔT + β(ΔT )2 L’application numérique donne : R0 = 111,27 Ω, α = 5,18.10−3 ◦ C−1 et β = 6,02.10−6 ◦ C−2 30.3 On a immédiatement : ΔRc = Rc (T ) − Rc (T 0 ) = R0 αΔT + β(ΔT )2 (30.2) Le fonctionnement du capteur est non-linéaire. 30.4 Au premier ordre en ΔT , ΔRc s’écrit ΔRc αR0 ΔT . On en déduit la sensibilité S c du capteur : ΔRc αR0 = 0,577 Ω/◦ C (30.3) Sc = ΔT 8 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 9 — #357 i i Corrigé 30 30.5 La tension de mesure Vmes (T ) est donnée par : Vmes (T ) = Rc (T ) R0 + ΔRc Vg = Vg R + Rc (T ) R + R0 + ΔRc (30.4) 30.6 On en déduit : ΔVmes = Vmes (T ) − Vmes (T 0 ) = = R0 + ΔRc R0 Vg − Vg R + R0 + ΔRc R + R0 RΔRc Vg ΔR c (R + R0 )2 1 + R + R0 (30.5) Le conditionneur du capteur est non-linéaire. 30.7 Au premier ordre en ΔRc , ΔVmes s’écrit : ΔVmes (T ) RΔRc Vg (R + R0 )2 (30.6) On en déduit une approximation de la sensibilité S cond du conditionneur. S cond = ΔVmes R Vg ΔRc (R + R0 )2 (30.7) 30.8 En utilisant (30.2) dans (30.6), on obtient : ΔVmes RR0 αΔT + β(ΔT )2 = ⎞ Vg ⎛ ⎜⎜⎜ R0 1 + αΔT + β(ΔT )2 ⎟⎟⎟ ⎟⎟⎟ (R + R0 )2 ⎜⎜⎜⎝1 + ⎠ R + R0 (30.8) La mesure est non linéaire. © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. 30.9 Au premier ordre en ΔT de ΔVmes , on a : ΔVmes RR0 αVg ΔT (R + R0 )2 (30.9) On en déduit l’approximation de la sensibilité S mes de la mesure : S mes = RR0 ΔVmes αVg ΔT (R + R0 )2 (30.10) 30.10 Il suffit de chercher la valeur de R annulant la dérivée de (30.10). dS mes R0 (R + R0 )2 − 2(R + R0 )RR0 = αVg = 0 dR (R + R0 )4 (30.11) On en déduit R = R0 . ©DUNOD, Paris, 2013 9 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 10 — #358 i i Les capteurs 30.11 (30.7) et (30.10) deviennent alors : ⎧ Vg ⎪ ⎪ ⎪ S cond = 11,23 mV/Ω ⎪ ⎪ ⎪ 4R0 ⎪ ⎨ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ αVg ⎪ ⎪ ⎩ S mes = 6,48 mV/◦ C 4 (30.12) 30.12 Pour que la valeur de R maximalise la linéarité autour de la température T 0 , il suffit que Vmes (T ) présente alors un point d’inflexion en T 0 soit à avoir d2 Vmes (T )/dT 2 T = 0. On a : 0 ⎧ Rc (T ) ⎪ ⎪ ⎪ Vg Vmes (T ) = ⎪ ⎪ ⎪ R + Rc (T ) ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ R dRc (T ) ⎪ ⎪ ⎨ dVmes (T ) = V 2 g dT ⎪ dT ⎪ (R + Rc (T )) ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎡ 2 ⎤ ⎪ ⎪ 2 R (T ) ⎪ ⎢⎢⎢ ⎥⎥⎥ ⎪ R d dR (T ) d2 Vmes (T ) c c ⎪ ⎪ ⎥⎥⎦ = Vg ⎢⎢⎣(R + Rc (T )) −2 ⎪ ⎪ 2 3 2 ⎩ dT dT dT (R + Rc (T )) (30.13) Il vient alors : 2 2 T α 0 − 1 = 385,30 Ω − Rc (T 0 ) = R0 β d2 Rc (T ) dT 2 T 0 R= dRc (T ) 2 dT (30.14) 30.13 On a alors : ⎧ ΔVmes R β Vg ⎪ ⎪ ⎪ Vg = (α2 − β) 4 = 7,81 mV/Ω S cond = ⎪ ⎪ 2 ⎪ ΔRc ⎪ (R + R0 ) α R0 ⎪ ⎨ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ RR0 ΔVmes β ⎪ ⎪ ⎪ αVg = (α2 − β) 3 Vg = 4,51 mV/◦ C ⎩ S mes = ΔT 2 (R + R0 ) α (30.15) L’amélioration de la linéarité conduit à une baisse de 30 % de la sensibilité de la mesure S mes . La figure 30.1 montre l’effet du choix de l’optimisation de la sensibilité ou de l’optimisation de la linéarité. 10 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 11 — #359 i i Corrigé 30 ΔVmes (V) Optimisation de la sensibilité 0, 4 0, 2 0 Optimisation de la linéarité −0, 2 −0, 4 −20 0 20 T (°C) Figure 30.1– Variation de la tension de mesure Dans ce type de montage et selon l’effet recherché, on privilégie via le choix de la résistance fixe R, d’optimiser soit la sensibilité soit la linéarité. © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. Le choix d’optimiser la linéarité n’est pas toujours possible car, selon la forme de la caractéristique du capteur, l’équation (30.14) peut conduire à une valeur négative de R. ©DUNOD, Paris, 2013 11 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 12 — #360 i i 31 E XERCICE : Capteur de déplacement capacitif – Non-linéarité Corrigé détaillé 31.1 À partir du montage de la figure 31.1, on a : R4 R3 Z1 − R4 Z2 Z1 Vg cos ωg t − Vg cos ωg t = Vmes (t) = Z1 + Z2 R3 + R4 (Z1 + Z2 )(R3 + R4 ) L’amplitude Vmes de Vmes (t) est donc : Vmes = R3 Z1 − R4 Z2 Vg (Z1 + Z2 )(R3 + R4 ) (31.1) 31.2 Avec Z1 (m0 ) = Z2 (m0 ) = Z0 pour m = m0 , l’équilibre du pont, i.e. Vmes (m0 ) = 0, conduit à R3 = R4 . A priori, on choisit pour m0 le milieu de l’étendue de mesure afin de minimiser les non-linéarités. (31.1) devient alors : Vmes = Z1 − Z2 Vg Z1 + Z2 2 (31.2) Le conditionnement est non linéaire puisque les impédances des capteurs figurent au dénominateur de l’expression (31.2). 31.3 Les deux capteurs sont des condensateurs plans, de surface en regard S /2 et d’entrefer e de permittivité ε. En négligeant les effets de bord leur capacité C0 dans la configuration de la figure 31.2 dite de repos est C0 = εS /2e. Ces condensateurs étant alimentés en sinusoïdal à la pulsation ωg , leur impédance dans la configuration de repos est donnée par : 1 2e = (31.3) Z0 = jC0 ωg jεS ωg 31.4 L’armature mobile se déplaçant de Δx vers la droite, la surface en regard des armatures de C1 devient S 1 = S (L/2 + Δx)/L. Pour C2 , on a S 2 = S (L/2 − Δx)/L. Il 12 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 13 — #361 i i Corrigé 31 vient donc : ⎧ ⎪ ε S L ⎪ ⎪ ⎪ + Δx = C0 1 + C1 = ⎪ ⎪ ⎪ eL 2 ⎨ ⎪ ⎪ ⎪ ε S L ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎩ C2 = e L 2 − Δx = C0 1 − 2Δx L 2Δx L soit ⎧ Z0 ⎪ ⎪ ⎪ Z1 = ⎪ ⎪ ⎪ 2Δx ⎪ ⎪ ⎪ 1+ ⎪ ⎨ L ⎪ ⎪ Z0 ⎪ ⎪ ⎪ Z2 = ⎪ ⎪ 2Δx ⎪ ⎪ ⎪ 1− ⎩ L (31.4) On est en présence de deux capteurs non-linéaires fonctionnant en push-pull. 31.5 (31.4) reportée dans (31.2) conduit à : Vmes = Δx Z1 − Z2 Vg = − Vg Z1 + Z2 2 L Grâce au fonctionnement push-pull des deux capteurs, la mesure est ici linéaire en Δx bien que le conditionnement ne soit pas linéaire. 31.6 La sensibilité S mes de la mesure est donnée par : S mes = Vg ΔVmes Vmes = =− = −1 V/mm Δx Δx L 31.7 Le fonctionnement push-pull des capteurs fait que C2 s’écrit : , , C2 = C0 1 − k1 (Δx L) + k2 (Δx/L)2 − k3 (Δx L)3 31.8 À partir des expressions de la question 31.4, par identification on a immédiatement k1 = 2. © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. 31.9 Comme précédemment et en utilisant (31.3), on a maintenant : ⎧ Z0 Z0 ⎪ ⎪ ⎪ , = Z1 = ⎪ ⎪ ⎪ D1 ⎪ 1 + k1 (Δx L) + k2 (Δx/L)2 + k3 (Δx/L)3 ⎪ ⎪ ⎨ ⎪ ⎪ ⎪ Z0 Z0 ⎪ ⎪ ⎪ , = Z2 = ⎪ ⎪ ⎪ 2 3 D ⎩ 2 1 − k1 (Δx L) + k2 (Δx/L) − k3 (Δx/L) On en déduit : ⎧ −2Z0 ⎪ ⎪ ⎪ k1 (Δx/L) + k3 (Δx/L)3 Z1 − Z2 = ⎪ ⎪ ⎪ D1 D2 ⎨ ⎪ ⎪ ⎪ 2Z0 ⎪ ⎪ ⎪ 1 + k2 (Δx/L)2 Z1 + Z2 = ⎩ D1 D2 ©DUNOD, Paris, 2013 (31.5) (31.6) 13 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 14 — #362 i i Les capteurs La variation de la tension de mesure devient alors : ΔVmes 2 k3 Δx 1+ k1 L k1 (Δx/L) + k3 (Δx/L)3 Vg Δx Vg = −k1 =− (31.7) 2 2 2 L 2 1 + k2 (Δx/L) Δx 1 + k2 L ⎡ ⎤ 2 4 ⎥⎥ k3 Δx Vg ⎢⎢⎢⎢ Δx k3 Δx − k2 − k2 − k2 + · · ·⎥⎥⎥⎦ −k1 ⎢⎣1 + L 2 k1 L k1 L 31.10 La non linéarité de la mesure est d’ordre 3 alors que celle des capteurs était d’ordre 2. 31.11 Compte tenu du modèle utilisé pour les capteurs (polynôme d’ordre 3 en Δx/L), l’expression de la variation de la tension de mesure donnée par (31.7) devient linéaire en Δx/L si on réalise k3 = k1 k2 soit encore en utilisant le résultat de la question 31.8, k3 = 2k2 . ΔVmes s’écrit alors : ΔVmes = −k1 Δx Δx Vg = − Vg L 2 L 31.12 On a : Δx(t) Δx Vg (t) = − cos ωt · Vg cos ωg t L L Δx = − Vg cos(ωg − ω)t + cos(ωg + ω)t 2L ΔVmes (t) = − Le spectre de ΔVmes (t) est donc constitué des pulsations ωg − ω et ωg + ω. L’information est donc véhiculée sous forme d’une modulation d’amplitude sans porteuse. 31.13 D’après (31.7), avec k1 = 2 on a : ΔVmes 3 Vg cos ωg t Vg cos ωg t Δx(t) (k3 − 2k2 ) Δx(t) − =− L 2 L + Vg * Δx 2 cos ωt cos ωg t +2K(cos 3ωt − 3 cos ωt) cos ωg t 2L Vg * = − Δx 1 − 3K cos(ωg − ω)t + cos(ωg + ω)t 2L + +K cos(ωg − 3ω)t + cos(ωg + 3ω)t =− 14 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 15 — #363 i i Corrigé 31 Dans cette dernière expression, on a posé : 2 k3 − 2k2 Δx K= 8 L Le spectre de ΔVmes (t) est constitué des pulsations ωg −ω, ωg +ω, ωg −3ω et ωg +3ω. L’information est toujours véhiculée sous forme d’une modulation d’amplitude sans porteuse. © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. 31.14 Le développement limité effectué à la question 31.9 ne donnant que des puissances impaires de cos ωt qui après linéarisation ne donnent jamais de termes constants, l’apparition d’un terme en cos ωg t après linéarisation est impossible. L’information reste donc véhiculée sous forme d’une modulation d’amplitude sans porteuse. ©DUNOD, Paris, 2013 15 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 16 — #364 i i 37 E XERCICE : Capteur de débit à tube Venturi – Tension de mode commun Corrigé détaillé 37.1 Le liquide étant parfait, la vitesse du liquide est identique en tout point d’une section droite du tube. On appelle respectivement v1 et v2 les vitesses du liquide au travers des sections droites situées à l’endroit des deux capteurs, on a : QV1 = πr12 · v1 et QV2 = πr22 · v2 . Le fluide étant incompressible, ces deux débits sont égaux et on les notera QV . On obtient finalement, en notant S 1 = πr12 et S 2 = πr22 les aires des sections droites à l’endroit des capteurs : v1 = QV S1 et v2 = QV S2 (37.1) 37.2 Le théorème de Bernoulli s’écrit : 1 ρgh + ρv2 + p = constante 2 (37.2) Dans cette expression g est l’accélération de la pesanteur, h la hauteur du point considéré par rapport à la référence et p la pression statique en ce point. Appliquée au niveau des capteurs de pression et compte tenu des hypothèses, (37.2) donne ici : 1 1 (37.3) ρgh0 + ρv21 + p1 = ρgh0 + ρv22 + p2 2 2 Les capteurs de pression étant situés à la même hauteur, le terme statique ρgh0 est identique au niveau des deux capteurs et (37.3) peut encore s’écrire en utilisant (0.1) : ρ S 12 − S 22 ρ 2 2 v − v1 = Q2 p1 − p2 = 2 2 2 S 12 S 22 V soit QV = S 1 S 2 2 p1 − p2 ρ S 12 − S 22 (37.4) Connaissant la géométrie du Venturi, la mesure de la différence de pression p1 − p2 permet d’évaluer le débit volumique QV . 16 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 17 — #365 i i Corrigé 37 II. AmpliÞcateur de différence – Tension de mode commun 37.3 Les tensions sur les entrées inverseuse et non-inverseuse sont respectivement données par : ⎧ R1 R2 R1 ⎪ ⎪ ⎪ (V s − VA ) = VA + Vs e− = VA + ⎪ ⎪ ⎨ R1 + R2 R1 + R2 R1 + R2 (37.5) ⎪ ⎪ R2 ⎪ + ⎪ ⎪ e = V B ⎩ R1 + R2 L’amplificateur étant parfait, la contre-réaction conduit à e+ = e− , soit : Vs = − R2 R2 (VA − VB ) = − Vmes = −1 V R1 R1 (37.6) 37.4 Le facteur de réjection du mode commun étant fini, la tension de sortie de l’amplificateur s’écrit : (e+ − e− ) 2 En posant K1 = R1 /(R1 + R2 ) et K2 = R2 /(R1 + R2 ), (37.5) devient : ⎧ − ⎪ ⎪ ⎨ e = K2 VA + K1 V s ⎪ ⎪ ⎩ e+ = K2 VB V s = Ad (e+ − e− ) + Amc (37.7) (37.8) En reportant (37.8) dans (37.7), il vient : Vs = © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. Avec τ = Ad /Amc et Vmes −K2 Ad (VA − VB ) + K2 Amc (VA + VB ) 2 (37.9) Amc 2 = VA − VB , en posant Vmc = (VA + VB )/2, (37.9) devient : 1 + K1 Ad − K1 Vmc Vmc −Vmes + R2 K2 −Vmes + τ τ = Vs = 1 1 1 K1 R1 R1 (1 + Ad ) + R2 1+ − − K1 Ad 2τ R1 Ad 2τ Compte tenu des valeurs numériques de R1 , R2 , τ et Ad , on a : R2 Vmc = −0,9 V Vmes − Vs − R1 τ (37.10) Comparant (37.6) et (37.10), on constate qu’un facteur de réjection du mode commun fini fausse la valeur de la tension de sortie du montage puisque l’erreur relative commise est de 10 %. La valeur V s donnée par (37.10), interprétée pour en extraire p1 − p2 donnera finalement selon (0.4) une valeur fausse de la mesure du débit. ©DUNOD, Paris, 2013 17 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 18 — #366 i i Les capteurs III. AmpliÞcateur d’instrumentation 37.5 En appliquant (37.7) à ce nouveau montage électronique, on a : VA = Ad (e+ − e− ) + Amc (e+ − e− ) 2 (37.11) D’après le schéma de la figure 37.3, on a : ⎧ V − VB ⎪ RG R ⎪ ⎪ ⎨ e− = VB + RG A = VA + VB = KG VA + KVB R + RG R + RG R + RG ⎪ ⎪ ⎪ ⎩ e+ = V A (37.12) Reportant (37.12) dans (37.11), il vient : Amc Amc K Ad (VA − VB ) + (VA + VB ) + KG Ad + VA 2 2 VA = 1 Amc 2 1 + KG Ad − 2 On obtient de même : Amc Amc K −Ad (VA − VB ) + (VA + VB ) + KG Ad + VB 2 2 VB = 2 1 Amc 1 + KG Ad − 2 (37.13) (37.14) 37.6 (37.13) et (37.14) conduisent à l’expression suivante de VA − VB : Amc 2K + KG 1 + 2KAd + KG Ad + 2 (VA − VB ) = VA − VB = Amc 1 1 + KG Ad − + KG 1 − 2 Ad 2R 2K + KG (VA − VB ) = 1 + (VA − VB ) KG RG 1 2τ (VA − VB ) 1 2τ Pour VA + VB , on obtient : K 1 + KG 1 + τ 2τ (VA + VB ) (VA + VB ) VA + VB = 1 1 + KG 1 − Ad 2τ 18 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 19 — #367 i i Corrigé 37 VA et VB sont les tensions d’entrée du deuxième étage de l’amplificateur d’instrumentation de la figure 37.3, étage étudié à la partie II. Par identification, on a donc : VA + VB 2R (VA + VB ) − 1+ (VA − VB ) + V s − (VA − VB ) − τ RG τ Vmc 2R Vmes − =− 1+ RG τA Dans cette dernière expression, on a posé : 2R τA = τ 1 + RG On désire garder le même gain que précédemment, on doit donc avoir : 1+ 2R 2R R2 = = 103 soit RG 3 RG R1 10 Numériquement, on obtient τA = τ (1 + 2R/RG ) = 107 = 140 dB. © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. L’amplificateur d’instrumentation permet donc d’augmenter très fortement le taux de réjection du mode commun par rapport au simple montage amplificateur. Compte tenu de cette valeur, on a V s −1 V et on retrouve pratiquement la valeur calculée dans le cas d’un amplificateur supposé parfait (voir (37.6)), l’erreur relative n’étant plus que de 0,01 %. ©DUNOD, Paris, 2013 19 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 20 — #368 i i 5 P ROBLÈME : Capteur résistif non linéaire Corrigé détaillé I. Capteur résistif 5.1 L’écart à la linéarité est le plus grand écart sur l’étendue de mesure entre la caractéristique réelle et son approximation linéaire, valeur ici obtenue pour m = 0 ou m=2: (5.1) δRc = max Rc − Rc,lin m∈[0;2] = 0,19 Ω 5.2 L’erreur de linéarité est l’écart de linéarité (5.1) normalisé à l’excursion de la grandeur de sortie du capteur, ici sa résistance, soit : ε = δRc /(max(Rc ) − min(Rc )) = 0,19/(121,20 − 100) =0,9 % 5.3 Sous l’approximation linéaire, la sensibilité S c du capteur est donnée par : Sc = ΔRc = b = 10,6 Ω/unité de m Δm 5.4 Il vaut mieux choisir comme point de référence le milieu de l’étendue de me- sure, soit ici m0 = 1, afin de disposer de la même excursion de chaque côté et par la suite, diminuer la non-linéarité. D’après les données du tableau 5.1, on a Rc (m0 ) = Rc0 = 110,30 Ω. 5.5 Il vient aisément : ΔRc = Rc (m) − Rc0 = Rc (m0 + Δm) − Rc0 = a(m0 + Δm)2 + b(m0 + Δm) + c − (am20 + bm0 + c) = aΔm2 + (b + 2am0 )Δm = AΔm2 + BΔm L’application numérique donne A = 0,3 Ω/(unité de m)2 et B = 10,6 Ω/unité de m. 20 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 21 — #369 i i Corrigé 5 II. Montage potentiométrique – Alimentation en tension 5.6 La tension de mesure est donnée par : Vmes = Rc Rc0 + ΔRc Vg = Vg Rc + R Rc0 + ΔRc + R 5.7 On a simplement : ΔVmes = Vmes − Vmes0 = = RΔRc 2 (Rc0 + R) 1 + Rc0 + ΔRc Rc0 Vg − Vg Rc0 + ΔRc + R Rc0 + R ΔRc Rc0 + R Vg (5.2) 5.8 On peut chercher la valeur de R qui rend maximale l’évolution de la tension de mesure (5.2), c’est-à-dire la valeur donnant dΔVmes /dR = 0. Après dérivation, il vient : Rc − Rc0 dΔVmes 2 = V R − R R =0 g c c0 dR (Rc0 + R)2 (Rc + R)2 Rc évoluant autour de Rc0 , on choisit donc R = Rc0 (il est simple de vérifier que ce choix conduit effectivement à un maximum de la variation de la tension de mesure). La variation de la tension de mesure s’écrit alors : ΔVmes = ΔRc © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. 4Rc0 1 + ΔRc 2Rc0 Vg = AΔm2 + BΔm Vg AΔm2 + BΔm 4Rc0 1 + 2Rc0 La non-linéarité provient de la combinaison de la non-linéarité du conditionneur potentiométrique et de la non-linéarité du capteur. 5.9 L’approximation linéaire ΔVmes,lin de ΔVmes est simplement donnée par le développement au premier ordre de ΔVmes en Δm, soit : ΔVmes,lin = BVg Δm 4Rc0 5.10 Sous cette approximation, la sensibilité réduite de la mesure est donnée par : Sr = B 1 ΔVmes,lin = = 24 mV/unité de m/V Vg Δm 4Rc0 ©DUNOD, Paris, 2013 21 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 22 — #370 i i Les capteurs 5.11 Le calcul de l’erreur s’effectue sans difficulté : ε1 = AΔm2 + BΔm BΔm Vg Vg − 2 4Rc0 AΔm + BΔm 4Rc0 1 + 2Rc0 AΔm2 + BΔm Vg AΔm2 + BΔm 4Rc0 1 + 2Rc0 A B A Δm2 − Δm − B 2Rc0 2Rc0 (5.3) = A 1 + Δm B Le développement à l’ordre 2 en Δm de (5.3) donne : B A A2 − Δm − 2 Δm2 = −1,97.10−2 Δm − 8,01.10−4 Δm2 ε1 B 2Rc0 B Cette expression est maximale pour Δm = 1 et donne ε1 = −2,10 %. III. Montage potentionmétrique – Alimentation en courant 5.12 Dans le cas d’une alimentation en courant, l’expression de la tension de mesure devient : Vmes = Rc Ig = (Rc0 + ΔRc )Ig Toujours avec la même référence que précédemment, ceci conduit à : ΔVmes = Ig ΔRc = (AΔm2 + BΔm)Ig Le conditionneur est ici linéaire et la non-linéarité de la mesure ne provient que de la non-linéarité du capteur. 5.13 L’approximation linéaire est immédiate : ΔVmes,lin = BΔmIg 5.14 La comparaison de ce résultat au cas d’une alimentation en courant doit être faite toutes choses égales par ailleurs. Le courant circulant , dans le capteur doit donc être identique dans les deux cas, ce qui conduit à Ig Vg 2Rc0 . On a alors : , ΔVmes,lin = BΔmIg BΔmVg 2Rc0 La sensibilité apparaît donc comme doublée par rapport à l’alimentation en tension. 22 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 23 — #371 i i Corrigé 5 5.15 L’erreur de linéarité ε2 est donnée par : ε2 = (AΔm2 + BΔm)Ig − BΔmIg AΔm = 2 (AΔm + BΔm)Ig B 1 + AB Δm Évaluée à l’ordre 2 en Δm, cette expression devient : A A ε2 Δm 1 − Δm = 28,30.10−3 Δm 1 − 28,30.10−3 Δm B B Cette erreur est maximale pour Δm = −1 et vaut alors ε2 = −2,91 %. IV. Montage en quart de pont 5.16 L’expression s’établit simplement : Vmes R3 Rc R2 − R1 R3 Rc Vg = − Vg = Rc + R1 R3 + R2 (Rc + R1 )(R3 + R2 ) (5.4) © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. 5.17 Équilibrer le pont pour la valeur m0 du mesurande équivaut à Rc0 R2 − R1 R3 = 0. Il convient de choisir R1 = Rc0 pour avoir une meilleure sensibilité dans la branche potentiométrique contenant le capteur (voir question 5.8). Ceci entraîne R2 = R3 . Enfin, pour avoir la même puissance dissipée par effet Joule sur chacune des résistances (capteur y compris) de façon à équilibrer les échauffements, on choisit R1 = R2 = R3 = Rc0 = 110,30 Ω. La tension de mesure (5.4) s’écrit alors : Rc − Rc0 Vg Vmes = Rc + Rc0 2 En m0 , on a donc Vmes0 = 0 si bien que pour une évolution Δm de m à partir de m0 , la variation de la tension de mesure n’est plus superposée à Vmes0 ce qui permet une bien meilleure précision de la mesure. 5.18 Conséquemment la tension de mesure s’écrit : Vmes = ΔVmes A BΔm 1 + Δm Vg Vg ΔRc B = = 2 2 4R ΔRc AΔm + BΔm c0 2Rc0 1 + 1+ 2Rc0 2Rc0 5.19 L’approximation linéaire ΔVmes,lin de ΔVmes est donnée par le développement au premier ordre en Δm, soit : ΔVmes,lin = BVg Δm 4Rc0 ©DUNOD, Paris, 2013 23 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 24 — #372 i i Les capteurs 5.20 La sensibilité réduite S r de la mesure s’en déduit immédiatement : Sr = B 1 ΔVmes,lin = = 24 mV/unité de m/V Vg Δm 4Rc0 5.21 L’erreur de linéarité se calcule comme dans le cas du montage potentiomé- trique alimenté en tension. On obtient : B A A − Δm2 Δm − B 2Rc0 2Rc0 ε3 = A 1 + Δm B Le développement à l’ordre 2 en Δm de (5.5) donne : B A A2 − Δm − 2 Δm2 = −1,97.10−2 Δm − 8,01.10−4 Δm2 ε3 B 2Rc0 B Cette expression est maximale pour Δm = 1 et donne ε3 = −2,10 %. (5.5) V. Montage en demi-pont push-pull 5.22 Rc = Rc0 + ΔRc , R1 = Rc0 + ΔR1 et R2 = R3 = Rc0 , la variation de la tension de mesure autour de Vmes0 = 0 s’écrit : Vg Rc0 ΔRc − ΔR1 Rc0 + ΔRc − Vg = Vmes = Rc0 + ΔRc + Rc0 + ΔR1 Rc0 + Rc0 2Rc0 + ΔR1 + ΔR1 2 5.23 Les deux capteurs étant identiques et le fonctionnement push-pull, on a : ΔRc = Rc (m0 + Δm) − Rc (m0 ) = AΔm2 + BΔm et ΔR1 = Rc (m0 − Δm) − Rc (m0 ) = AΔm2 − BΔm 5.24 ΔVmes s’écrit alors : ΔVmes = Vg BΔm = 2 Rc0 + AΔm 2 BVg Δm AΔm2 2Rc0 1 + Rc0 (5.6) 5.25 Par approximation linéaire de (5.6), on tire : ΔVmes,lin = BVg Δm 2Rc0 5.26 La sensibilité réduite S r de la mesure est donnée par : Sr = 24 B 1 ΔVmes,lin = = 48 mV/unité de m/V Vg Δm 2Rc0 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 25 — #373 i i Corrigé 5 5.27 L’erreur de linéarité est : BVg 2Rc0 1 + AΔm2 Δm − BVg Δm 2Rc0 Rc0 BVg Δm AΔm2 2Rc0 1 + Rc0 ε4 = =− AΔm2 Rc0 Cette expression est maximale aux extrémités de l’étendue de mesure donc pour Δm = ±1 et donne ε4 = −0,27 %. VI. Linearisation amont – Montage en quart de pont actif 5.28 L’amplificateur opérationnel étant supposé idéal, on a : VA = Vmes + Rc Vg − Vmes Rc Rc0 = Vg + Vmes Rc + Rc0 Rc + Rc0 Rc + Rc0 et VB = Vg 2 5.29 La contre-réaction impose VA = VB , soit : Vmes = ΔVmes = BVg ΔRc Vg Rc0 − Rc Vg A =− =− Δm 1 + Δm Rc0 2 Rc0 2 2Rc0 B Le conditionneur est parfaitement linéaire et la non-linéarité de la mesure ne provient que du capteur. 5.30 L’approximation linéaire ΔVmes,lin de ΔVmes est donnée par : © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. ΔVmes,lin = − BVg Δm 2Rc0 5.31 La sensibilité réduite vaut ici : Sr = B 1 ΔVmes,lin =− = −48 mV/unité de m/V Vg Δm 2Rc0 5.32 L’erreur de linéarité se calcule comme précédemment : BVg BVg AΔm − + Δm 1 + Δm 2Rc0 B 2Rc0 AΔm = ε5 = BVg B + AΔm AΔm − Δm 1 + 2Rc0 B ©DUNOD, Paris, 2013 25 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 26 — #374 i i Les capteurs À l’ordre 2 en Δm, on obtient : AΔm AΔm 1− ε5 B B Cette expression est maximale sur l’étendue de mesure pour Δm = −1 et donne ε5 = −2,91 %. VII. Avantages et inconvénients des différents conditionneurs Le tableau 5.3 récapitule les différents résultats de l’étude. Ce tableau permet d’établir un certain nombre de critères de choix du conditionneur le mieux adapté au capteur. Tableau 5.3– Récapitulatif des signaux de mesure et des erreurs de linéarité Montage Signal de mesure Potentiomètre alimenté Variation autour de Vmes0 = Vg /2 : BVg ΔVmes,lin = Δm 4Rc0 Variation autour de Vmes0 = Vg /2* : BVg ΔVmes,lin = Δm* 2Rc0 Mesure différentielle, Vmes0 = 0 : BVg ΔVmes,lin = Δm 4Rc0 Mesure différentielle, Vmes0 = 0 : BVg ΔVmes,lin = Δm 2Rc0 Mesure différentielle, Vmes0 = 0 : BVg ΔVmes,lin = − Δm 2Rc0 en tension Potentiomètre alimenté en courant Quart de pont Demi-pont push-pull Quart de pont actif Erreur de linéarité maximale ε1 = −2,10 % Origine Non-linéarités du conditionneur et du capteur ε2 = −2,91 % Non-linéarité du capteur ε3 = −2,10 % Non-linéarités du conditionneur et du capteur ε4 = −0,27 % Non-linéarité du capteur ε5 = −2,91 % Non-linéarité du capteur ∗ Pour une alimentation en courant Ig = Vg /2Rc0 . Les deux conditionneurs potentiométriques présentent des variations de tension associées aux variations du mesurande qui sont superposées à une valeur de référence non nulle. Par la suite, la précision avec laquelle on en extrait l’évolution du mesurande est pratiquement imposée par la valeur de référence. Pour une bonne précision, 26 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 27 — #375 i i Corrigé 5 les montages potentiométriques sont donc à éviter. On peut montrer de plus qu’ils sont particulièrement sensibles aux dérives de la source d’alimentation et au bruit électromagnétique. En ce qui concerne la sensibilité, toutes choses égales par ailleurs, elle est doublée pour une alimentation en courant par rapport à une alimentation en tension. Bien que le montage avec l’alimentation en courant constitue un conditionneur linéaire, on peut s’étonner que l’erreur de linéarité obtenue soit plus importante que celle obtenue avec une alimentation en tension. Il se trouve qu’ici la non-linéarité du conditionneur potentiométrique alimenté en tension se combine avec la non-linéarité du capteur pour donner au final une mesure de non-linéarité plus faible. Le premier avantage des mesures en pont est la suppression de la composante de référence puisque celle-ci est fixée à zéro par l’équilibrage du pont. Le montage en quart de pont présente la même sensibilité et la même non-linéarité que le montage potentiométrique alimenté en tension. Le passage au demi-pont pushpull augmente d’un facteur 2 la sensibilité et réduit très fortement la non-linéarité. Le conditionneur est linéaire et le mode push-pull réduit d’un ordre la non-linéarité propre du capteur. L’utilisation du quart de pont actif est ici peu intéressante. Bien qu’il permette de n’utiliser qu’un capteur contrairement au demi-pont push-pull, bien qu’il possède la même sensibilité au signe près que le demi-pont et qu’il constitue un conditionneur linéaire, la non-linéarité du capteur n’est ici pas compensée par celle du conditionneur et au total la non-linéarité de la mesure est supérieure à celle du demi-pont. © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. De plus, ce conditionnement en quart de pont actif isole le capteur de la masse ce qui peut éventuellement être problématique avec certains capteurs. En revanche, la tension de mesure se trouve référencée à la masse ce qui est un avantage en cas de nécessité d’une amplification (pas d’amplification de mode commun). ©DUNOD, Paris, 2013 27 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 28 — #376 i i Les capteurs 5.1 Ce problème présente deux types de non-linéarité qui sont d’origines différentes et qu’il ne faut pas confondre. La première est la non-linéarité résultant de l’écart entre la caractéristique réelle et la droite de régression par les moindres carrés. C’est le cas ici lorsque l’on calcule l’erreur de linéarité du capteur. Par définition, l’erreur de linéarité est égale au plus grand écart entre la caractéristique réelle et la droite de régression au sens des moindres carrés, écart normalisé à l’excursion de la grandeur considérée sur l’étendue de mesure (ici la résistance du capteur). Pour la déterminer, il est nécessaire que la grandeur soit étalonnée (ici, la résistance présentée par le capteur). La deuxième est la non-linéarité provenant du fait que pour extraire l’information utile, on utilise l’approximation linéaire de la tension de mesure et non la valeur théorique supposée exacte. Ici, il n’est pas besoin d’étalonner la mesure, il suffit seulement que le capteur ait été étalonné par le constructeur pour que l’on en ait un modèle suffisamment fiable et utilisable dans l’expression théorique du signal de mesure. 0, 03 1 3 2 5 0 4 0, 03 m (USI ) 0 1 2 Figure 5.4 – Évolution des erreurs calculées pour les quatre montages en fonction de l’évolution du mesurande 28 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 29 — #377 i i P ROBLÈME : Linéarisation aval 7 Corrigé détaillé I. Calculs préliminaires 7.1 La tension de mesure est donnée par : Vmes = Vg Rc R2 − R1 R3 (Rc + R1 )(R2 + R3 ) (R + R1 )(R2 + R3 ) (Rc + R1 )(R2 + R3 ) Rc + R1 + R2 + R3 3456 Rg + c 3456 Rc + R1 + R2 + R3 impédance du pont mesure différentielle 3456 courant délivré par la source 3456 tension aux bornes du pont Rc R2 − R1 R3 Vg = (Rc + R1 )(R2 + R3 ) + Rg (Rc + R1 + R2 + R3 ) (7.7) © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. 7.2 Le pont est équilibré pour la valeur m0 du mesurande, soit Rc0 R2 = R1 R3 . On choisit R1 = Rc0 de façon à obtenir un maximum de sensibilité de la branche potentiométrique contenant le capteur. Il vient alors R2 = R3 . On choisit R2 = R3 = Rc0 de façon à ce qu’à l’équilibre, la puissance dissipée par effet joule soit la même pour chacune des résistances. On minimise ainsi le déséquilibre du pont lié à l’échauffement si les caractéristiques thermiques des quatre résistances sont proches. 7.3 Avec ΔRc = Rc − Rc0 , (7.7) devient : Rc0 ΔRc Vg Vmes = Vmes,0 +ΔVmes = 3456 2Rc0 (2Rc0 + ΔRc0 ) + Rg (4Rc0 + ΔRc ) =0 = ΔRc 4(Rc0 + Rg ) = k1 ΔRc Vg 1 + k2 ΔRc 1 Vg 2Rc0 + Rg ΔRc 1+ 4Rc0 (Rc0 + Rg ) (7.8) Le conditionnement n’est pas linéaire et donc la mesure ne sera pas linéaire. ©DUNOD, Paris, 2013 29 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 30 — #378 i i Les capteurs 7.4 Sous une approximation linéaire comme pour un fonctionnement en faibles signaux, on a ΔVmes = k1 Vg ΔRc soit une sensibilité du conditionneur donnée par : S cond = Vg ΔVmes = 16,7 mV/Ω = k1 Vg = ΔRc 4(Rc0 + Rg ) 7.5 En présence d’une variation de la source (qui passe de Vg à Vg + ΔVg ), que cette variation corresponde à une dérive réelle ou à un parasite capté par un des fils alimentant le pont, ΔVmes devient : ΔVmes = k1 ΔRc k1 ΔRc Vg + ΔVg 1 + k2 ΔRc 1 + k2 ΔRc En plus du terme précédent, il existe un terme croisé couplant variation du mesurande (via la variation de la résistance du capteur) et variation de la force électromotrice de la source. Ce terme lié à la variation de la source est bien évidemment gênant car il sera interprété comme lié à une variation de la résistance du capteur donc du mesurande. II. Linéarisation aval par multiplication et sommation 7.6 On a immédiatement V = V s ΔVmes /V0 et V s = V + ΔVmes , soit : Vs = k1 ΔRc Vg ΔVmes = k1 ΔRc Vg ΔVmes 1− 1 + k2 ΔRc − V0 V0 (7.9) 7.7 Pour supprimer la non-linéarité du conditionnement liée aux termes en ΔRc du dénominateur de (7.9), il suffit d’ajuster V0 à valeur donnée par : V0 = k1 Rc0 Vg = Vg = 4 V k2 2Rc0 + Rg 7.8 L’expression de la tension de sortie est alors : V s = k1 Vg ΔRc (7.10) Cette expression est parfaitement linéaire. La sensibilité du conditionneur est donnée par S cond = V s /ΔRc = k1 Vg = 16,7 mV/Ω. Cette sensibilité a la même valeur que pour le fonctionnement en faibles signaux de la question 7.5. 7.9 Si on considère de nouveau une variation de la source qui passe de Vg à Vg + ΔVg , un terme croisé persiste : V s = k1 ΔRc Vg + k1 ΔRc ΔVg 30 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 31 — #379 i i Corrigé 7 III. Linéarisation par diviseur 7.10 L’amplificateur opérationnel étant idéal, la contre-réaction amène e− = e+ = 0 soit : V = −RI = −R k1 ΔRc ΔVmes = −ΔVmes = − Vg R 1 + k2 ΔRc (7.11) 7.11 Les impédances d’entrée du diviseur pondéré étant considérées comme infi- nies, on a : K KR V= V KR + R K+1 Vg + KV R = VD = V + (Vg − V) KR + R K+1 VN = (7.12) 7.12 En combinant (7.11) et (7.12), il vient : VN KV KΔVmes = 10 = 10 VD KV + Vg KΔVmes − Vg Kk1 ΔRc = 10 Kk1 ΔRc − (1 + k2 ΔRc ) V s = 10 7.13 Pour que le conditionnement soit linéaire, il faut fixer : K= k2 2Rc0 + Rg = = 2,5 k1 Rc0 7.14 L’expression de la tension de sortie est alors : © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. V s = −10Kk1 ΔRc = − 2Rc0 + Rg 10ΔRc 4Rc0 (2Rc0 + Rg ) (7.13) Ce qui conduit à la sensibilité : S cond = −10 2Rc0 + Rg = −41,7 mV/Ω 4Rc0 (2Rc0 + Rg ) Le conditionnement est maintenant linéaire et la sensibilité est plus importante que précédemment. 7.15 Si on considère de nouveau une variation de la source qui passe de Vg à Vg + ΔVg , comme le résultat (7.13) est indépendant de la force électromotrice de la source, en plus de la linéarisation on obtient une tension de sortie indépendante des variations de la source. ©DUNOD, Paris, 2013 31 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 32 — #380 i i Les capteurs 7.1 En toute rigueur, ces techniques de linéarisation peuvent très bien être utilisées sur des montages de type potentiométrique. Il suffit que le conditionnement donne une variation de la tension de mesure de la forme de l’équation (7.8). Il faut être vigilant à ce que la correction des non-linéarités entraînées par le conditionneur peut parfois être un pis-aller. En effet, il se peut que dans le cas d’un capteur non linéaire, non-linéarité du capteur et non-linéarité du conditionneur se compensent. La correction de la non-linéarité du conditionneur entraînera alors une non-linéarité sur la mesure plus importante. Considérons un capteur dont l’évolution de la résistance en fonction de son mesurande m est donnée par ΔRc = aΔm2 + bΔm. D’après (7.8), la tension de mesure est donnée * par Vmes = k1 ΔRc Vg /(1 ++ k2 ΔRc ). En développant ceci en Δm, on obtient Vmes k1 Vg bΔm + (a − k2 b2 )Δm2 + · · · . La tension de mesure linéarisée par exemple par la méthode de multiplicationsommation est donnée par (7.10), soit V s = k1 Vg ΔRc = k1 Vg (aΔm2 + bΔm). Il est clair que dans ce cas si a k2 b2 , la non-linéarité du capteur compense celle du conditionneur et que vouloir linéariser le signal va augmenter au final la nonlinéarité. C’est ce qu’illustre la figure 7.4 où, en utilisant les données numériques du problème, sont tracés les écarts de Vmes et de son expression linéarisée V s par rapport à la meilleure droite V approchant au sens des moindres carrés Vmes . On a pris b = 1 Ω/unité de m et a = k2 b2 = 4,167.10−3 Ω/(unité de m)2 . (V) 0, 05 Vs V Vmes V 0, 01 0 0, 01 m (USI ) 10 0 10 Figure 7.4 – Linéarisation par division 32 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 33 — #381 i i P ROBLÈME : Interféromètre de Mach-Zender utilisé en capteur d’angle 18 Corrigé détaillé 18.1 Le chemin optique étant identique selon les deux trajets, il n’y a pas de déphasage entre les deux ondes arrivant sur la photodiode, Δφ = 0. L’éclairement sur la photodiode est donc maximum et uniforme. 18.2 Les deux lames étant identiques, elles introduisent des variations identiques des deux chemins optiques de (n − 1)e. Le déphasage reste donc nul et l’éclairement maximum. 18.3 Par rapport au cas de la question 1, l’introduction de la lame L1 entraîne une variation (n − 1)e du chemin optique alors que l’introduction de la lame L2 entraîne une variation du chemin optique égale à nIJ − IH (voir figure 18.2). e © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. r J H I 1 n Figure 18.2 – Calcul de la différence de marche ΔL Comme IJ = e/cos r et IH = IJ cos(θ − r), la différence de chemin optique entre les deux ondes s’écrit : ΔL = e [n − cos(θ − r)] − (n − 1)e cos r ©DUNOD, Paris, 2013 (18.14) 33 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 34 — #382 i i Les capteurs 18.4 La loi de la réfraction de Descartes (sin θ = n sin r) donne aux petits angles : θ = nr. Il vient : r2 θ2 1 1+ 1+ 2 cos r 2 2n 2 θ2 n − 1 1 1+ et cos(θ − r) cos θ 1 − n 2 n (18.15) En utilisant (18.15) dans (18.14), on obtient au premier ordre non nul en θ : ΔL n−1 2 eθ 2n (18.16) La figure 18.3 montre que l’erreur relative engendrée par cette approximation reste inférieure à 1 % tant que l’angle θ reste inférieur à 0,2 rad. 1% 0,1 0 (en rad) Figure 18.3 – Erreur relative liée à l’approximation de ΔL 18.5 Le déphasage Δφ entre les deux ondes sur la photodiode est alors donné à partir de (18.16) par : 2π n − 1 2 2π ΔL eθ (18.17) Δφ = λ λ 2n 18.6 L’éclairement de la photodiode est le résultat de l’interférence de deux ondes cohérentes, isochrones, de même polarisation et de même amplitude si on considère les lames séparatrices identiques. Le coefficient de transmission énergétique des lames étant de 50 %, l’intensité résultante sur la photodiode est de la forme : I0 πn−1 2 I0 1 + cos(Δφ) 1 + cos eθ (18.18) I(θ) = 2 2 λ n 18.7 Cette intensité est nulle pour : θ= 34 (2k + 1) n λ n−1e avec k∈N ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 35 — #383 i i Corrigé 18 Elle est maximale pour : θ= 2k n λ n−1e avec k∈N Numériquement les premières intensités maximales et nulles sont obtenues pour les valeurs de θ récapitulées dans le tableau 18.1. La figure 18.4 donne l’évolution de l’intensité reçue par la photodiode en fonction de l’angle θ. Tableau 18.1 – Intensité sur le récepteur en fonction de l’angle θ θ (10−2 rad) θ (◦ ) I(θ)/I0 0 0 1 4,36 2,50 0 6,16 3,53 1 7,55 4,32 0 8,72 4,99 1 9,74 5,58 0 10,67 6,12 1 11,53 6,61 0 12,33 7,06 1 13,07 7,49 0 Pour ces valeurs de θ, l’approximation (18.16) est bien justifiée. I ( ) I0 1 0,1 © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. 0 (en rad) Figure 18.4 – Évolution de l’intensité sur la photodiode 18.8 L’angle θmax doit être tel qu’il n’entraîne qu’une différence de marche ΔL(θmax ) faible devant la longueur de cohérence temporelle lc de la source laser. D’après (18.16), il vient : ΔL(θmax ) n−1 2 eθmax = 0,3 μm lc = 10 μm 2n 18.9 Compte tenu de la divergence de la diode laser, le diamètre du faisceau à la hauteur de la photodiode est donné par ∅ = ∅d + 2l tan d = 74 μm. La puissance recueillie par la diode est maximale quand le transfert énergétique de l’interféromètre ©DUNOD, Paris, 2013 35 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 36 — #384 i i Les capteurs est égal à l’unité (par exemple pour θ = 0). La puissance recueillie est donc égale à la puissance émise par la diode laser pondérée du rapport de la surface active de la photodiode à la section du faisceau au niveau de cette photodiode, soit : P p, max = π∅2p /4 π∅/4 Pd = ∅ 2 p ∅ Pd = 1,97 mW Avec une sensibilité S p = 0,85 A.W−1 , ceci correspond à un courant maximum donné par imax = S p P p, max = 1,68 mA. 18.10 Compte tenu de la linéarité entre courant et puissance reçue sur la photo- diode, on a : i(θ) = πn−1 2 imax 1 + cos eθ 2 λ n (18.19) En différentiant l’expression (18.19), on obtient : πn−1 2 π n − 1 2 dθ di(θ) eθ sin eθ =− imax λ n λ n θ En passant aux accroissements finis autour de θ = θmax /2, tous calculs faits il vient : √ Δi π 2 Δθ Δi(θmax /2) = = imax imax 4 θmax On en déduit la résolution angulaire Δθ du système au voisinage de θmax /2 : Δi 4 n λ Δi 4 = 7,85.10−4 rad = 2 42 Δθ = √ θmax = √ imax π 2 imax π 2 n − 1 e 18.11 On peut améliorer la résolution de ce capteur de plusieurs façons. Premièrement, en utilisant une diode laser de longueur d’onde plus faible mais dont on sait que le coût est beaucoup plus élevé et la technique de mise au point plus délicate pour une même puissance disponible. On peut penser augmenter l’épaisseur des lames de verre mais tout en restant attentif à ce que la différence de marche reste très inférieure à la longueur de cohérence temporelle de la diode laser. Cette augmentation de l’épaisseur des lames de verre augmente l’encombrement du dispositif ce qui peut être gênant dans le cas d’un capteur intégré. Il peut être plus intéressant de travailler non pas entre θ = 0 et l’angle donnant le premier minimum nul, mais entre un maximum et le minimum suivant plus éloignés (voir courbe figure 18.4). Dans ce cas on améliore la résolution, la linéarité s’en trouve aussi améliorée mais on diminue alors l’étendue de mesure du capteur. 36 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 37 — #385 i i Corrigé 18 18.1 Comme il est expliqué dans la présentation de ce problème, ce type de montage peut être réalisé selon une technologie d’optique intégrée. On peut alors éventuellement remplacer les parcours des rayons dans le vide par des guides d’onde. Les miroirs et les séparatrices peuvent être alors intégrés au guide lui-même. L’avantage de cette technique et qu’elle s’adresse à tout mesurande (pression, température, champ électrique ou magnétique, etc.) susceptible de modifier le chemin optique (voire la polarisation de l’onde) le long d’un des bras de l’interféromètre (voir figure 18.5). S1 M1 DL P S2 Zone d’action du mesurande M2 © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. Figure 18.5 – Principe d’un interféromètre Mach-Zender intégré ©DUNOD, Paris, 2013 37 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 38 — #386 i i 19 P ROBLÈME : Étude d’une thermistance en utilisation bolométrique pour la détermination à distance de la température d’un corps Corrigé détaillé 19.1 En effectuant le rapport des expressions de R(T ) prises pour T 1 et T 2 puis en prenant le logarithme népérien, on a immédiatement : B= R(T 1 ) T1 T2 = 3433,70 K ln T 2 − T 1 R(T 2 ) Le coefficient de température de cette thermistance est donné par : α= B 1 dR(T ) =− 2 <0 R(T ) dT T B étant possitive, α est négatif et la thermistance est donc du type CTN. 19.2 En combinant les expressions de R(T ) et R(T 1 ) tirées de (19.1), on obtient : 1 1 − R(T ) = R(T 1 ) exp B T T1 (19.20) Les valeurs de R(T ) sur l’étendue de mesure 25 ◦ C ≤ t ≤ 30 ◦ C sont reportées dans le tableau 19.1. Tableau 19.1– Valeurs de R(T ) sur l’étendue de mesure 25 ◦ C t 30 ◦ C t en ◦ C 38 R(T) en Ω 25 5000,00 26 4811,17 27 4630,65 28 4458,05 29 4292,95 30 4135,00 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 39 — #387 i i Corrigé 19 19.3 Le calcul est immédiat et donne : R(T ) 1 (R(T ) + R1 ) 2R1 R(T ) − R1 = − Ig = R1 Ig R(T ) + R1 2 R(T ) + 3R1 R(T ) + 3R1 Vmes (19.21) Soit en inversant (19.21) : R(T ) = R1 Ig + 3Vmes R1 R1 Ig − Vmes (19.22) 19.4 De façon simpliste on peut penser que la thermistance se trouve à la température t = ta = t1 et comme R(T 1 ) = R1 , on obtient alors Vmes = 0. 19.5 La température de la thermistance n’est donc pas égale à t1 = 25 ◦ C. D’après (19.21), Vmes étant négatif, on conclut que la thermistance est à une température plus élevée que t1 . Le circuit électrique étant isolé et thermostaté, l’échauffement de la thermistance ne peut être qu’un auto-échauffement provenant de la puissance qu’elle dissipe par effet Joule. (19.22) permet de calculer la résistance présentée par la thermistance, ce qui donne R(T ) = 4970,04 Ω pour Vmes = −15 mV. De (19.20), on tire : R(T ) 1 1 + ln T = T 1 B R(T 1 ) −1 = 298,31 K Ce qui donne t = 25,16 ◦ C, d’où l’auto échauffement Δta = 0,16 ◦ C. 19.6 Le bilan thermique sur une durée dτ donne : © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. P J dτ − Ka (T − T a )dτ = MCdT (19.23) En régime permanent, l’expression précédente devient : P J = Ka (T − T a ) = Ka ΔT a (19.24) 19.7 Pour ta = 25 ◦ C, on a déterminé R(T ) = 4970,04 Ω à la question 19.5. En revenant au circuit et en notant IR le courant circulant dans la thermistance, on a : 2 1 2R1 (R(T ) + R1 ) 2 Ig (19.25) P J = R(T )IR = R(T ) R(T ) + R1 R(T ) + 3R1 2 2R1 Ig = 4,98 mW = R(T ) R(T ) + 3R1 ©DUNOD, Paris, 2013 39 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 40 — #388 i i Les capteurs 19.8 De (19.24), (19.25) et de la valeur de l’auto-échauffement déterminée à la question 19.5, on déduit la valeur du coefficient d’échange thermique de Ka : Ka = P = 0,032 W.K−1 Δta (19.26) 19.9 Pour une température t sur l’étendue de mesure 25 ◦ C ≤ t ≤ 30 ◦ C, on détermine la résistance R(T ) de la thermistance (équation (19.20)) puis la puissance P J (équation (19.25)) dissipée par effet Joule. En considérant le coefficient d’échange thermique (équation (19.26)) constant, on déduit l’auto-échauffement (équation (19.24)). Les résultats numériques sont reportés dans le tableau 19.2. Tableau 19.2– Évolution de la puissance dissipée par effet Joule et de l’auto-échauffement t en ◦ C R(T) en Ω PJ (t) en mW Δt a en ◦ C 25 5000,00 5,00 0,16 26 4811,17 4,90 0,15 27 4630,65 4,81 0,15 28 4458,05 4,71 0,15 29 4292,95 4,61 0,14 30 4135,00 4,52 0,14 On constate que la puissance dissipée et l’auto-échauffement sont pratiquement constants. Pour la suite ils seront fixés à leurs valeurs moyennes soit P̄ J = 4,76 mW et Δta = 0,15 ◦ C. Les erreurs introduites sont alors au maximum de 5 %. 19.10 Le bilan thermique sur une durée dτ s’écrit maintenant : P J dτ + φa dτ − Ka (T − T a )dτ = MCdT (19.27) Pendant l’intervalle de temps dτ, φa dτ est l’énergie radiative absorbée, P J dτ l’énergie dissipée par effet Joule et Ka (T − T a )dτ l’énergie cédée à l’enceinte ; ce bilan thermique provoquant une augmentation dT de la température de la thermistance. En régime permanent, (19.27) devient : T − T a = ΔT = P + φa Ka Les calculs précédents ont montré que l’on pouvait considérer que P J P̄ J = 4,76 mW. Grâce à ceci, il est possible de découpler l’échauffement dû à l’absorption du rayonnement de l’auto-échauffement par effet Joule et on a 40 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 41 — #389 i i Corrigé 19 P J /Ka P̄ J /Ka = ΔT a = 0,15 K. L’échauffement total de la thermistance s’écrit alors : φa + ΔT a (19.28) ΔT = T − T a = Ka 19.11 La paroi, considérée comme un corps noir, émet une puissance de rayonne4 . ment par unité de surface φcn donnée par la loi de Stefan-Bolzmann : φcn = σ T cn Une fraction φa de φcn , ne dépendant que de la géométrie, est absorbée par la thermistance et provoque un déséquilibre Vmes = −250 mV du pont. De (19.22), on déduit immédiatement la résistance présentée par la thermistance, soit R(T ) = 4512,20 Ω et de (19.20), l’échauffement total Δt = 2,68 ◦ C. Le résultat (19.28) permet d’en déduire la puissance absorbée à savoir φa = Ka (ΔT − ΔT a ) = 81,12 mW. 19.12 La température de la paroi étant maintenant de tcn , elle émet une puissance de rayonnement par unité de surface φcn = σ T cn4 dont la fraction φa est absorbée par la thermistance provoquant la nouvelle déviation du pont Vmes = −100 mV. Les calculs étant similaires à ceux de la question précédente, on trouve : R(T ) = 4801,98 Ω, Δt = 1,05 ◦ C et φa = 28,86 mW. 19.13 Comme il n’y a pas modification de la géométrie du problème, les puissances absorbées sont dans le rapport des puissances émises, on a : φa φcn σT cn4 = = 4 φa φcn σT cn On en déduit que T cn = T cn (φa /φa )1/4 = 751,60 K soit tcn = 478,45 ◦ C. © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. L’hypothèse faite sur le fait que la paroi peut être considérée comme un corps noir n’est pas une nécessité. Le résultat serait le même si on postulait simplement que son émissivité est constante dans l’intervalle des températures considérées. 19.1 Le dispositif qui vient d’être décrit correspond à un pyromètre optique sans contact à poste fixe. D’autres techniques peuvent être utilisées utilisant non plus une thermistance mais une photopile ou un détecteur optique classique Si ou Ge (pour les températures supérieures à 1000 ◦ C) et plus récemment InGaAs pour des températures inférieures. Cependant, ces matériaux ne peuvent travailler dans la gamme de rayonnement basses températures (inférieures à 200 ◦ C) sans être euxmêmes refroidis. Pour cette gamme de température, le bolomètre constitue une solution de remplacement économique. Le principe du bolomètre a connu récemment un nouvel essor avec l’arrivée des caméras bolométriques où chaque pixel est en soi un microbolomètre comme celui précédemment décrit. ©DUNOD, Paris, 2013 41 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 42 — #390 i i Les capteurs Il y a quarante ans, les caméras thermiques n’étaient accessibles qu’aux militaires et nécessitaient un refroidissement de leurs capteurs optiques à −200 ◦ C. Les composants optoélectroniques (InSb, PtSi. . . ) et méthodes de refroidissement (effet Peltier, cycle Stirling. . . ) se sont améliorés mais les caméras thermiques restaient d’un coût élevé et parfois d’une utilisation délicate. L’arrivée des caméras bolométriques est en train de changer cet état de fait. Sont proposées actuellement sur le marché des caméras de 80 000 pixels pour des résolutions meilleures que 0,1 ◦ C. Figure 19.5 – Schéma et images en microscopie à balayage d’un pixel bolométrique (documentation Ulis∗ ) Ces caméras commencent à être utilisées pour des mesurandes primaires qui s’accompagnent de production de chaleur donc d’une évolution de la température. Des expériences ont déjà abouti, permettant d’étudier les contraintes mécaniques subies par des structures. Par effet thermoélastique, le champ de contrainte dans la structure, lié à une excitation extérieure, s’accompagne d’une très faible augmentation de la température locale proportionnelle à la somme des contraintes principales. Comme ces variations de température sont très faibles, on cycle de façon périodique l’excitation sur la structure et on synchronise la prise d’images thermiques sur cette excitation. Un traitement des images permet de n’extraire que les variations locales de température en phase avec l’excitation ∗ D’après Uncooled amorphous silicon technology enhancement for 25 μm pixel pitch achievement E. Mottin, A. Bain, J.L. Martin, J.L. Ouvrier-Buffet, S. Bisotto, J.J. Yon (LETI/CEA-DOPT/LIR) et J.L. Tissot (ULIS). 42 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 43 — #391 i i Corrigé 19 donc avec la contrainte. On mesure dans ce cas directement l’énergie associée à contrainte et non la déformation comme c’est le cas lorsque l’on utilise des jauges de contrainte collées. © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. Figure 19.6 – Mesure de contrainte (documentation Cedip) Concentration de contrainte autour de trou de rivet (industrie aéronautique) et mesure de contrainte sur support de fusée (industrie automobile) Figure 19.7 – Mesure de contrainte (documentation Cedip) Mécanique de la rupture, ßexion 3 points sur éprouvette en titane ©DUNOD, Paris, 2013 43 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 44 — #392 i i ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 45 — #393 i i P ROBLÈME : Capteur angulaire robuste 21 Corrigé détaillé 21.1 À partir de l’étude des figures 21.4 et 21.5, les variations des forces électromotrices s’écrivent aux premiers ordres en θ, x, y et z : Δeb1 = −kθ θ + kx − k y − kz z Δeh1 = −kθ θ + kx − k y + kz z Δeb2 = +kθ θ + kx + k y − kz z Δeb3 = −kθ θ + k x + ky − kz z Δeh2 = +kθ θ + kx + k y + kz z Δeh3 = −kθ θ + k x + ky + kz z Δeb4 = +kθ θ − k x + ky − kz z Δeb5 = −kθ θ − kx + k y − kz z Δeh4 = +kθ θ − k x + ky + kz z Δeh5 = −kθ θ − kx + k y + kz z Δeb6 = +kθ θ − kx − k y − kz z Δeb7 = −kθ θ − k x − ky − kz z Δeh6 = +kθ θ − kx − k y + kz z Δeh7 = −kθ θ − k x − ky + kz z Δeb8 = +kθ θ + k x − ky − kz z Δeh8 = +kθ θ + k x − ky + kz z k, k , kθ et kz représentent les dérivées partielles des forces électromotrices induites en fonction des variables de déplacement. Elles dépendent de la géométrie des bobines, de la différence des rayons du stator et du rotor, du nombre de spires des bobinages. . . © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. 21.2 D’après la forme des variations des forces électromotrices, il est clair qu’il suffit de réaliser avec les bobines indicées h la même configuration que celle réalisée avec les bobines indicées b puis de connecter ces deux ensembles en série pour que la variation ΔVmes de la tension de mesure aux bornes de l’ensemble soit indépendante de la variable z. On peut donc se limiter à l’étude du branchement des bobines indicées b en éliminant provisoirement la variable z. Sous forme matricielle on a alors (Δeb1 , · · · ,Δeb8 ) = (θ,x,y) · K où la matrice K est donnée par : ⎤ ⎡ ⎢⎢⎢ −kθ +kθ −kθ +kθ −kθ +kθ −kθ +kθ ⎥⎥⎥ ⎥ ⎢ +k +k −k −k −k −k +k ⎥⎥⎥⎥ (21.29) K = ⎢⎢⎢⎢ +k ⎦ ⎣ −k +k +k +k +k −k −k −k ©DUNOD, Paris, 2013 45 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 46 — #394 i i Les capteurs On doit connecter entre elles les différentes bobines de telle façon que la tension V aux bornes de cet ensemble subisse une variation ΔV maximale et uniquement fonction de θ. Ceci revient à résoudre : (a1 , · · · ,a8 )T · (Δeb1 , · · · ,Δeb8 ) = (a1 , · · · ,a8 )T · (θ,x,y) · K (21.30) = max (ΔV(θ))|(a1 ,··· ,a8 ) Le symbole T tient ici pour la transposée. (21.30) conduit à résoudre, quels que soient kθ , k, k , x, y et θ, le système : ⎧ ⎪ (−a1 + a2 − a3 + a4 − a5 + a6 − a7 + a8 ) kθ θ = max (V(θ))|(a1 ,··· ,a8 ) ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎨ [(+a1 + a2 − a5 − a6 ) k + (+a3 − a4 − a7 + a8 ) k ] x = 0 ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎩ [(+a3 + a4 − a7 − a8 ) k + (−a1 + a2 + a5 − a6 ) k ] y = 0 Les deuxième et troisième lignes de ce système amènent a1 = a5 , a2 = a6 , a3 = a7 et a4 = a8 . Selon la première équation du système, on doit alors avoir −a1 +a2 −a3 +a4 maximum. Les bobines ne pouvant être connectées en série que dans le même sens ou en opposition, on a nécessairement ai = ±1. Pour avoir une solution maximale, on peut choisir a1 = −1, a2 = +1, a3 = −1 et a4 = +1. On obtient alors ΔV(θ) = 8kθ θ et en tenant compte des bobines indicées h et connectées de la même façon, ΔVmes (θ) = 16kθ θ. Comme à l’équilibre toutes les forces électromotrices sont égales, la tension de mesure est alors nulle et on peut écrire Vmes (θ) = ΔVmes (θ) = 16kθ θ ce qui conduit à une expression instantanée donnée par vmes (t) = Vmes cos ωg t. 21.3 À la fréquence f du spectre utile de Vmes (t) correspond une composante Vmes, f cos ωt de Vmes (t) et donc une composante v f (t) = Vmes, f cos ωt cos ωg t. Pour celle-ci, on obtient en sortie du multiplieur, une composante de signal donnée par : vmes, f (t)vg (t) RIg Vmes, f cos ωt cos2 ωg t = v f (t) = E E RIg Vmes, f cos ωt 1 + cos 2ωg t = E 2 cos(2ωg + ω)t cos(2ωg − ω)t RIg Vmes, f cos ωt + + = 2E 2 2 En généralisant à tout le spectre utile de Vmes (t), le spectre du signal v(t) peut être schématisé comme à la figure 21.9. 46 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 47 — #395 i i Corrigé 21 Amplitude RI gVmes , f RI gVmes , f 4E 4E RI gVmes , f 2E 0 2 u g u 2 g 2 g u Figure 21.9 – Spectre du signal de sortie du multiplieur 21.4 D’après le circuit de la figure 21.7, on a : ⎧ i3 i1 ⎪ ⎪ ⎪ V(p) = + ⎪ ⎪ ⎪ Y3 Y1 ⎪ ⎪ ⎨ i5 i3 i3 i4 i2 i3 i3 ⎪ ⎪ V s (p) = − = − = − = − − ⎪ ⎪ ⎪ Y5 Y5 Y3 Y4 Y2 Y3 Y5 ⎪ ⎪ ⎪ ⎩ i1 = i2 + i3 + i4 (21.31) La résolution de (21.31) conduit à : H(p) = Y1 Y3 V s (p) =− V(p) Y3 Y4 + Y5 (Y1 + Y2 + Y3 + Y4 ) (21.32) 21.5 Avec Y1 = Y3 = Y4 = 1/R, Y5 = C p et Y2 = kC p (21.32) devient : © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. H(p) = − 1 = 1 + 3RC p + kR2C 2 p2 H(0) 2ξ p2 1+ p+ 2 ω0 ω0 (21.33) √ √ Par identification, on a immédiatement ω0 = 1/ kRC et ξ = 3/2 k. √ 21.6 Avec ξ = 1/ 2 on a immédiatement k = 4,5 et le gain G(ω) du filtre s’écrit à partir de (21.33) : |H(0)| |H(0)| = G(ω) = |H( jω)| = 2 √ ω ω ω2 ω 1 + j2ξ 1 + j 2 − − ω0 ω20 ω0 ω20 G0 G0 = = ⎛ ⎞2 4 2⎟ 2 ⎜⎜⎜ ω ω ω ⎟ ⎟ ⎜⎜⎝1 − ⎟⎟⎠ + 2 1+ ω0 ω20 ω20 ©DUNOD, Paris, 2013 47 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 48 — #396 i i Les capteurs Ceci correspond bien à un filtre passe-bas du √ second ordre de pulsation de coupure à −3 dB obtenue en résolvant G(ωc ) = G0 / 2 soit ωc = ω0 . En dehors de la bande passante, donc à hautes fréquences, le gain a pour asymptote G(ω) G0 ω20 /ω2 . Si ω est multiplié par un facteur 10 le gain chute d’un facteur 100, ce qui correspond à une pente de −40 dB/décade. 21.7 Le filtre étant du second ordre, une perte de −80 dB correspond à 2 décades. On a donc en première approximation ωc /2ωg 1/100 soit fc = 2 kHz. Avec √ fc = f0 = 1/2π kRC, il vient C = 37,5 nF. 21.8 Compte tenu de l’action du filtre sur v(t) on a : v s (t) RIg Vmes (t) 2E (21.34) La détection synchrone effectuée a permis de démoduler le signal issu du capteur du signal de l’alimentation. 21.9 La régression linéaire à partir des données du tableau 21.1 et de (21.1) amène une approximation linéaire Vmes,lin de Vmes donnée par Vmes,lin 2,95.10−3 · θ − 0,02.10−3 où Vmes,lin est exprimé en volt et θ en degré. Ceci permet de calculer les valeurs de Vmes,lin de θ. Ces valeurs sont reportées dans le tableau 21.2. Tableau 21.2 – Approximation linéaire de la caractéristique θ (◦ ) Vmes,lin (mV) −40 −30 −20 −10 −0 +10 +20 +30 +40 −118,19 −88,64 −59,10 −29,56 −0,02 +29,52 +59,07 +88,61 +118,15 Le plus grand écart Vmes,lin − Vmes est de 12,52 mV pour θ = +40◦ . L’erreur de linéarité est donc de 12,52/((105,63) − (−105,74)) 6 % de l’excursion de Vmes . Le signal de sortie v s étant proportionnel à Vmes (facteur de proportionnalité RIg /2E = 2, voir (21.34)), la sensibilité de la mesure est de 5,90 mV/◦ et l’erreur de linéarité de 6 % de l’étendue de mesure. La figure 21.10 présente la caractéristique réelle du capteur et la droite des moindres carrés. 21.10 De façon générale, la relation non linéaire v s (θ) peut s’écrire : ∞ v s = a0 + a1 θ + a2 θ2 + · · · = an θn n=0 48 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 49 — #397 i i Corrigé 21 Réciproquement, il est donc possible d’écrire : ∞ θ = b0 + b1 v s + b2 v2s + · · · = bn vms (21.35) m=0 Linéariser, c’est réaliser un signal v s = Kθ soit : v s = Kθ = K b0 + b1 v s + b2 v2s + · · · = K ∞ bn vms m=0 300 (mV) Droite des moindres carrés 0 Caractéristique réelle 300 (°) 30 0 30 Figure 21.10 – Signal de sortie v s et droite des moindres carrés 21.11 Compte tenu de l’excursion des valeurs de v s , on peut se contenter pour (21.35) d’une relation approximative de (21.2) donnée par : © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. θ = A · v3s + B · v s = 1,504.104 · v3s + 202,823 · v s (21.36) 2 . Le signal de sortie des multiplicateurs est en volt vm = v3s /Vre f D’après le montage 21.8, l’amplificateur opérationnel étant idéal, on a : e+ = R 3 R 5 v s + R 3 R 4 vm R3 R4 + R3 R5 + R4 R5 et e− = R1 v s R1 + R2 (21.37) La contre-réaction amène compte tenu de R1 = R3 : R1 + R2 R1 + R2 R3 R4 R3 R5 vm + vs R1 R3 R4 + R3 R5 + R4 R5 R1 R3 R4 + R3 R5 + R4 R5 v3s (R1 + R2 )R4 (R1 + R2 )R5 = + vs (21.38) 2 R1 R4 + R1 R5 + R4 R5 Vre f R1 R4 + R1 R5 + R4 R5 vs = ©DUNOD, Paris, 2013 49 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 50 — #398 i i Les capteurs En identifiant (21.38) et v s = Kθ = K(Av3v + Bv s ), il vient : (R1 + R2 )R4 2 = KAVre f = A R1 R4 + R1 R5 + R4 R5 (R1 + R2 )R5 = KB = B R1 R4 + R1 R5 + R4 R5 (21.39) K = 100 mV/◦ , en résolvant (21.39), on obtient : R4 = (R1 + R2 ) − R1 (A + B ) = 3,235 kΩ R1 A R5 = (R1 + R2 ) − R1 (A + B ) = 4,350 kΩ R1 B Le tableau 21.3 donne les valeurs de v s calculer d’après (21.38) ainsi que son approximation linéaire v s,lin obtenue en utilisant (21.1) (voir figure 21.11). Tableau 21.3 – Tension de sortie du dispositif de mesure θ (◦ ) −40 −30 −20 −10 −0 +10 +20 +30 +40 us (V) −3,928 −3,165 −1,973 −0,910 −0,023 +0,951 +2,031 +3,063 +3,921 us,lin (V) −4,000 −3,001 −2,002 −1,003 −0,004 +0,995 +1,995 +2,994 +3,993 4 (V) vs 0 v s ,lin 4 θ( ) 40 0 40 Figure 21.11 – Tension de sortie du système de mesure La sensibilité de la mesure est de 99,91 mV/◦ et le plus grand écart v s,lin − v s est de −164 mV pour θ = −30◦ . L’erreur de linéarité est donc de 0,164/((3,921) − (−3,928)) 2 % de l’étendue de mesure. On constate que la linéarisation a permis de fortement diminuer la non-linéarité du signal de mesure. 50 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 51 — #399 i i Corrigé 21 21.1 Le capteur angulaire inductif étudié ici fonctionne sur le même principe qu’un potentiomètre inductif dont on aurait multiplié le nombre de primaires et de secondaires de façon à le rendre insensible aux grandeurs d’influence que sont les déplacements parallèlement l’un à l’autre et l’un sur l’autre des axes des bobinages primaires (rotor) et secondaires (stator). Ces déplacements parasites existent à cause de l’absence volontaire de liaisons mécaniques entre le rotor et le stator. Pour résoudre le problème posé, une autre solution aurait consisté à utiliser un aimant permanent et une série de sondes à effet Hall à l’image des capteurs angulaires développés ces dernières années. (a) (b) (c) © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. Figure 21.12 – Principe de capteurs angulaires à sonde à effet Hall (documentation TWK) ©DUNOD, Paris, 2013 51 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 52 — #400 i i 24 P ROBLÈME : Photodiode à effet latéral unidirectionnelle Corrigé détaillé I. La photodiode – Sensibilité 24.1 L’éclairement E étant la densité surfacique de flux lumineux, la puissance re- çue φ0 est simplement le produit de l’éclairement E par la surface de réception S , soit φ0 = ES . 24.2 La puissance dφ(z) absorbée par une tranche élémentaire d’épaisseur dz à l’abscisse z dans la zone de déplétion s’obtient par différentiation de la puissance à l’abscisse z, soit : dφ(z) = −β(1 − R)φ0 exp(−αlP ) exp(−βz)dz (24.40) 24.3 L’énergie d’un photon étant hν, le nombre dn de photons absorbés par la tranche d’épaisseur dz à l’abscisse z et par unité de temps est donné par dn = −dφ(z)/hν (comme d’après (24.40) dφ(z) est négatif, il convient de prendre la valeur opposée de dφ(z)/hν de façon à obtenir un nombre dn positif). 24.4 Puisqu’il y a η photoélectrons créés par photon absorbé, le nombre dn phot de photoélectrons libérés par unité de temps dans la tranche d’épaisseur dz à l’abscisse z est dn phot = −ηdφ(z)/hν. 24.5 Le nombre total n phot de photoélectrons créés par unité de temps dans la zone de déplétion d’épaisseur totale lZD s’obtient en intégrant l’expression précédente. Il vient : ηφ0 (1 − R) exp(−αlP ) 1 − exp(−βlZD ) (24.41) n phot = hν 24.6 Si on considère que l’épaisseur de la zone de déplétion est importante, c’est- à-dire lZD 1/β, (24.41) devient : n phot 52 ηφ0 (1 − R) exp(−αlP ) hν ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 53 — #401 i i Corrigé 24 24.7 Puisque l’on néglige la recombinaison, le photocourant dû aux électrons est donné par : eη λφ0 (1 − R) exp(−αlP ) hc Le courant dû aux trous étant égal au courant dû aux électrons, le photocourant total I phot est donc : 2eη λφ0 (1 − R) exp(−αlP ) I phot = hc 24.8 Le courant inverse Ir de la diode est la somme du photocourant et du courant d’obscurité (approximativement Is ), soit : Ir = I phot + Is = 2eη λφ0 (1 − R) exp(−αlP ) + AT 3 exp(−Eg /kT ) hc 24.9 Pour T = T max = 330 K avec Eg = 1,12 eV soit Eg = 1,79.10−19 J, on obtient alors I s = 100 nA. 24.10 La sensibilité de la photodiode est donnée par : S phot = ΔIr 2eη λ(1 − R) exp(−αlP ) = 0,4 A/W = Δφ0 hc (24.42) Le courant inverse étant proportionnel à la puissance lumineuse, la photodiode constitue un capteur linéaire. © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. II. La photodiode – Puissance lumineuse maximale et effet thermique 24.11 À l’équilibre thermique la puissance dissipée par effet Joule est entièrement évacuée vers le milieu extérieur. Pour une température maximale T max de fonctionnement, on a donc : Pmax = K(T max − T ext ) = 7,2 μW 2 . On obtient alors I 24.12 On a dans ce cas Pmax = RImax max = 12 μA. 24.13 En utilisant (24.42) et la valeur du courant d’obscurité déterminée à la ques- tion 24.10, il vient : φmax = Imax − Is Imax = 29,5 μW S phot S phot 24.14 On a alors Emax = Emax /S = 9,84 W.m−2 1 mW.cm−2 ©DUNOD, Paris, 2013 53 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 54 — #402 i i Les capteurs III. Réponse spectrale 24.15 En première approximation et d’après (24.42), la sensibilité de la photodiode croît linéairement avec la longueur d’onde. À λ = 1000 nm, on a donc : S phot (1000 nm) = 1000 S phot (670 nm) 0,6 A/W 670 24.16 Lorsque la longueur d’onde augmente, l’énergie des photons diminue et la longueur d’onde maximale utilisable est celle pour laquelle l’énergie du photon est égale à la largeur de la bande interdite du semi-conducteur, soit Eg = 1,12 eV. La longueur d’onde maximale utilisable est donc λmax = hc/Eg = 1108 nm. Au-delà de cette longueur d’onde, l’énergie des photons est insuffisante pour créer une paire électron-trou. 24.17 Schématiquement, la réponse spectrale de la photodiode a l’allure suivante. S phot en A W 0,6 0,4 400 800 1200 en nm Figure 24.9 – Allure de la réponse spectrale de la photodiode IV. Principe de fonctionnement du détecteur de position (PSD) 24.18 Les résistances R1 et R2 étant en parallèle, R1 I1 = R2 I2 . En considérant que les différents matériaux sont parfaitement homogènes, le rapport des résistances est égal au rapport des longueurs de ces résistances. On a donc I1 l1 = I2 l2 . 24.19 Le faisceau étant centré, on a R1 = R2 = 100 kΩ. La constante de temps de la photodiode est donnée par τ = (R1 //R2 )C j = 62,5 ns et sa fréquence de coupure par fc = 1/2πτ = 2,55 MHz. 24.20 On a Imax /I s = (I phot + I s )/I s 120, on peut donc négliger le courant d’obs- curité et écrire I1 + I2 I phot . En utilisant le résultat de la question 24.18 et en posant 54 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 55 — #403 i i Corrigé 24 l1 = l/2 − x et l2 = l/2 + x, il vient : ⎧ ⎪ l2 ⎪ ⎪ ⎪ I phot = 1 + I1 = ⎪ ⎪ ⎪ l1 + l2 ⎨ ⎪ ⎪ ⎪ l1 ⎪ ⎪ ⎪ = I = 1− I ⎪ ⎩ 2 l + l phot 1 2 2x I phot l 2 2x I phot l 2 La tension de mesure Vmes = a(I1 − I2 )/(I1 + I2 ) s’écrit alors : Vmes = 2a x l 24.21 La sensibilité S c du capteur réalisé s’en déduit immédiatement, on trouve S c = 2a/l. Sous les hypothèses faites, on a réalisé un capteur linéaire de l’écart x de la position du faisceau lumineux par rapport au centre de la photodiode. V. Électronique de conditionnement 24.22 Les amplificateurs opérationnels étant idéaux, position et puissance lumi- neuse étant constantes, on a simplement V1 = −Rc I1 et V2 = −Rc I2 . L’étage d’entrée du conditionneur réalise donc une conversion courant-tension. 24.23 Les amplificateurs étant idéaux et munis d’une contre-réaction, on a e+ = e− . Comme l’entrée non-inverseuse est à la masse, il vient e− = 0. L’impédance d’entrée de l’étage est donc nulle. La conversion courant-tension réalisée par le premier étage du conditionneur ne perturbe donc pas l’étage en amont, c’est-à-dire ici le capteur. © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. 24.24 Pour le calcul de VN , on peut écrire : e+ = V2 2 et e− = V N − V1 2 L’amplificateur étant idéal et muni d’une contre-réaction (e+ = e− ), on en déduit : V N = V2 − V1 = I1 − I2 Rc De même pour VD , il vient : VD = −R s I1 + I2 V2 V1 + = − (V1 + V2 ) = Rs Rs Rc ©DUNOD, Paris, 2013 55 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 56 — #404 i i Les capteurs 24.25 On en déduit l’expression de la tension de sortie de l’étage de conditionne- ment : VN I1 − I2 x =V = 2V VD I1 + I2 l Compte tenu des approximations faites, ce résultat est indépendant de I phot et permet donc d’affranchir la mesure d’éventuels effets de la variation de la puissance du faisceau. Vmes = V 24.26 On en déduit la sensibilité de la PSD réalisée : Sc = 2V = 6,667 V/mm = 6,667 mV/μm l VI. Principe de fonctionnement du détecteur de position à triangulation 24.27 En utilisant que les triangles O ΩB et O ΩA sont respectivement sem- et OΩA (voir figure 24.7), il vient : blables aux triangles OΩB X x =− d D (24.43) 24.28 On en déduit l’expression de la sensibilité de la mesure : S mes = Vmes Vmes x d = = −S c X x X D 24.29 Compte tenu de ce qui précède, il vient : d δVmes = 0,15 = D S c δX 24.30 On obtient alors : S mes = −S c d = −1 mV/μm D 24.31 L’étendue de mesure du capteur à triangulation est reliée à celle de la PSD par la relation (24.43), on obtient donc : D (24.44) E.M.(X) = E.M.(x) = [−1 cm, + 1 cm] d VII. Optimisation de la géométrie du capteur à triangulation 24.32 Compte tenu du résultat (24.43), il est clair que l’on peut augmenter la résolution de ce capteur en diminuant le rapport D/d. Cette diminution ne peut évidemment s’effectuer qu’en respectant les contraintes mécaniques d’encombrement 56 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 57 — #405 i i Corrigé 24 de la diode laser et de son condenseur, et, de la PSD et de sa lentille de focalisation. D’après le résultat (24.44), cette augmentation de la résolution et de la sensibilité du capteur s’accompagne d’une diminution dans le rapport inverse de son étendue de mesure. De plus, si on suppose que la cible peut être assimilée à un réflecteur lambertien, l’intensité lumineuse réfléchie est maximale dans la direction de la normale à la surface et varie selon I = I0 cos θ où θ est l’angle entre la normale à la surface et la direction d’observation. En augmentant la résolution par diminution du rapport D/d, on augmente le flux lumineux reçu par la PSD, facilitant ainsi la détection. En effet, plus le flux lumineux est important (évidemment sans aller jusqu’à engendrer des non-linéarités), plus le photocourant est prédominant devant le courant d’obscurité et plus les approximations faites sont justifiées. 24.33 Graphiquement, l’effet de l’inclinaison est évident. La sensibilité de la mesure est divisée par cos ϕ. On a donc intérêt à choisir ϕ suffisamment grand. 24.34 Les inclinaisons des directions O X et Ox doivent être telles qu’elles respectent les lois de formation des images par la lentille de focalisation. En effet, bien que ceci n’ait pas été étudié en début de problème, il est intuitif de penser que la précision sur la localisation du point d’impact du faisceau sur la PSD sera d’autant plus grande que la section de ce dernier sera faible. En cas de défocalisation la précision de la mesure sera donc dégradée. © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. La compréhension du problème nécessite de revenir à la construction géométrique de la formation des images du point cible sur la PSD. On forme classiquement les points A, O et B images respectives des points objets A , O et B du plan objet incliné d’un angle α par rapport au plan de la lentille et dont la trace est l’axe O X (voir figure 24.10). Ces points permettent de former l’axe Ox, trace du plan image. La construction montre que la trace du plan image, la trace du plan de la lentille et la trace du plan objet se croisent au même point S (règle de Scheimpflug) et que la parallèle à la trace du plan objet passant par le centre optique de la lentille, la trace du plan focal image et la trace du plan image se croisent au même point H (règle de Hinge). Cette construction géométrique permet de déterminer la relation entre la position X (point de réflexion du faisceau laser sur la surface cible) et la position x, point de focalisation sur la PSD de la lumière se réfléchissant sur la cible et collectée par la lentille de focalisation. On pose do = O Ω, di = ΩO et f la focale de la lentille. ©DUNOD, Paris, 2013 57 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 58 — #406 i i Les capteurs Plan de la lentille Plan image A B x Fo O Fi O B X A H Plan objet S Figure 24.10 – Règles de Scheimpßug et de Hinge On applique la formule de conjugaison des lentilles minces entre les points conjugués O et O. Il vient : 1 1 1 (24.45) + = di do f De même, on applique la formule de conjugaison aux projetés de X et x sur l’axe optique, repérés par les mesures algébriques po = −do − X sin α et pi = di + x sin β par rapport à Ω, on obtient : 1 1 1 (24.46) − = pi po f En résolvant (24.45) et (24.46) en x, il vient : x= f 2 X sin α 1 sin β ( f − (do + X sin α)) (do − f ) (24.47) Selon la règle de Scheimpflug, on doit avoir di tan β = do tan α. Ceci permet de déduire l’expression de sin β : sin β = (do − f ) tan α f 2 + (do − f )2 tan2 α L’expression (24.47) de x en devient : 2 f 2 cos2 α + (do − f )2 sin2 α f X x=− (do − f + X sin α) (do − f )2 58 (24.48) ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 59 — #407 i i Corrigé 24 24.35 Pour α = 35◦ , on obtient β = 75,30◦ . De (24.48), on déduit la nouvelle expression de la sensibilité : S mes f2 Vmes Vmes x = = −S c = X x X (do − f )2 f 2 cos2 α + (do − f )2 sin2 α (do − f + X sin α) La mesure est de façon évidente non-linéaire. Cette non-linéarité entraîne une dissymétrie de l’étendue de mesure du capteur par rapport à la valeur de référence (X = 0 et Vmes = 0), soit : E.M. = [−8,59 mm ; 10,75 mm] pour x ∈ [−1,5 mm ; + 1,5 mm] La courbe de la figure 24.11 donne l’évolution de la tension de mesure en fonction de l’excursion X de la surface cible pour les valeurs caractéristiques données du système. 10 Vmes (V) 0 X (cm) 0,6 0 1 Figure 24.11 – Évolution de la tension de mesure © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. 24.36 On pratique sur les données précédentes une régression linéaire au sens des moindres carrés. Sur l’étendue de mesure, l’approximation linéaire de Vmes est, pour Vmes en volt et X en centimètre, Vmes,lin = −10,358X + 0,004. L’écart à la linéarité, plus grand écart entre la caractéristique réelle et son approximation linéaire au sens des moindres carrés, est donné pour X = 1,075 cm et vaut ε = 759,93 mV. L’erreur de linéarité donnée par ε/(max(Vmes ) − min(Vmes )) s’en déduit aisément, elle a pour valeur 3,80 %. Cette erreur de linéarité n’est pas négligeable et il est intéressant dans ce cas de numériser Vmes et de construire une table de conversion dont la sortie est le déplacement X corrigé des effets de non-linéarité. ©DUNOD, Paris, 2013 59 i i i i i i “dassonvalle_70167” (Col. : Science Sup 17x24) — 2013/10/3 — 15:46 — page 60 — #408 i i Les capteurs 24.1 Le faisceau réfléchi par la cible a une certaine extension latérale. En raison des défocalisations possibles au point de focalisation sur la PSD, l’intensité lumineuse du faisceau est moyennée sur l’extension latérale de l’image par la PSD. Ceci entraîne des non-linéarités particulièrement sensibles lorsque l’on se trouve en limite de l’étendue de mesure. Une des résistances R1 ou R2 du problème est faible, ce qui entraîne que les approximations faites dans le problème traité ici ne sont plus valables comme par exemple le fait de négliger les impédances de contact semiconducteur-électrode collectrice. De plus, à la limite une partie du faisceau illuminant une électrode ne contribue plus au photocourant. Ces effets sont d’autant plus importants que l’extension latérale du faisceau est importante. C’est pourquoi on obtient une bien meilleure résolution avec les capteurs utilisant la réflexion spéculaire où par définition, le faisceau réfléchi a la même extension que le faisceau incident. Pour corriger en partie cet effet, certains capteurs à triangulation utilisent maintenant comme photodétecteur une CCD à la place de la PSD. Si on s’intéresse à la résolution, une PSD a communément une résolution de quelques micromètres. Une CCD a des pixels de surface de l’ordre de 7 μm × 7 μm, et donc une résolution de 7 μm si on néglige l’espace isolant entre deux pixels. Le faisceau réfléchi ayant une extension latérale, il est focalisé sur une surface supérieure à la taille des pixels. Plusieurs pixels sont donc illuminés par le faisceau réfléchi. Par traitement mathématique de l’intensité lumineuse mesurée par chaque pixel, notamment en calculant simplement le centroïde de cette répartition, on peut atteindre une résolution de quelques dixièmes de micromètres. Cette amélioration de la résolution du capteur s’accompagne malheureusement d’une baisse de la rapidité du capteur. Si on peut atteindre une fréquence de coupure de l’ordre du mégahertz avec une PSD, l’utilisation d’une CCD ne permet qu’une fréquence d’échantillonnage de quelques kilohertz. Pour conclure, citons que des PSD bidirectionnelles existent et qu’elles peuvent donc être utilisées pour la détermination des coordonnées en x et y du point d’impact d’un faisceau lumineux. Faisceau incident I x2 I y2 Figure 24.12 – Principe d’une PSD à deux dimensions (type duo-lateral) I x1 y 60 I y1 I y 2 I y1 x I x1 I x 2 I x1 I x 2 I y1 I y 2 ©DUNOD, Paris, 2013 i i i i