« je fais ici sentir mes inclinations et mes affections ». Le « ici » veut dire dans
ce texte.
➔ De plus, Montaigne, montre qu’il le fait « plus librement et plus volontiers » à
l’oral à tout ce qui désire en apprendre plus sur lui.
« Tant y a qu’en ces mémoires, si on y regarde, on y trouvera que j’ai tout dit, ou tout
désigné. Ce que je ne puis exprimer, je le montre au doigt :
« Verum animo satis hoec vestigia parva sagaci
Sunt, per quoe possis cognoscere cetera tute » (Mais à un esprit sagace comme le tien
ces légères empreintes suffisent à te faire découvrir tout le reste)
➔ Dans la quatrième phrase Montaigne fait référence à Ses Essais lorsqu’il parle
de ces mémoires, en disant qu’il s’est décrit en totalité dans son œuvre avec
« on y trouvera que j’ai tout dit, ou tout désigné », de plus, avec les reste de la
phrase il cherche a toucher tous les lecteurs puisqu’il reprend une citation en
latin de Lucrèce, qui laisse penser comme dans la traduction que les lecteurs
ayant un esprit subtil auront compris en totalité comment il est réellement
grâce simplement à l’œuvre.
« Je ne laisse rien à désirer et deviner de moi. Si on doit s’en entretenir, je veux que ce
soit véritablement et justement ».
➔ La dernière phrase de ce mouvement, confirme ce qu’il a dit auparavant. Dans
son œuvre Montaigne, « ne laisse rien à désirer et deviner de » lui, tout est dit.
➔ Il emploie également un pronom indéfini neutre « on », qui désigne les
personnes pouvant parler de lui après sa mort.
➔ C’est la raison pour laquelle, dans un souci de vérité et de justice (voir les deux
derniers adverbes, « véritablement et justement »), il « ne laisse rien à désirer
et deviner » de lui mais dit tout ce qu’il peut par avance.
(Fort de sa propre expérience tirée de la mort de proches – et sans doute au
premier chef de celles de son père et de La Boétie – il sait que la tentation est
grande, pour ceux qui survivent au défunt et l’ont plus ou moins bien connu, de
lui faire dire ce qu’ils veulent. Chacun des survivants peut alors donner l’image
qu’il veut du défunt, sans mesure et sans justesse et débattre de la légitimité de la
vision qu’il avait du mort par rapport à celles des autres. Il n’est alors plus temps
pour le mort de se dresser et de dire comment étaient les choses. C’est la raison
pour laquelle, dans un souci de vérité et de justice (voir les deux derniers
adverbes, « véritablement et justement »), il « ne laisse rien à désirer et deviner »
de lui mais dit tout ce qu’il peut par avance.)
Troisième mouvement
Première phrase :