En pratique, l'indicateur le plus utilisé pour la mesurer est le produit intérieur brut ou PIB. Il est
mesuré « en volume » ou « à prix constants » pour corriger les effets de l'inflation. Le taux de
croissance, lui même, est le taux de variation du PIB. On utilise souvent la croissance du PIB
par habitant comme indication de l'amélioration de la richesse individuelle, assimilée au niveau
de vie.
L'indicateur du PIB reste cependant imparfait comme mesure de la croissance économique. Il
est pour cela l'objet de plusieurs critiques :
Il ne mesure ainsi pas, ou mal, l'économie informelle. Une part importante des transactions, non
déclarée, est ainsi perdue pour les statistiques comme le fisc.
Même s'il prend en compte la production des activités non marchandes, il ne mesure pas
l'activité de production domestique.
V. Les théories de la croissance :
A- Les précurseurs :
1- Adam Smith : la division internationale (1776)
Selon Adam Smith, la division du travail (surplus, marché, gains de productivité) est considérée
comme un facteur de croissance. Cette division se trouve renforcée par la participation du pays
au commerce international (Théorie des avantages absolus). croissance illimité elle dure
tant que l’on peut étendre la division du travail et le marché.
2- Thomas Malthus : le principe de la population (1796)
Selon Malthus, la population croît selon une progression géométrique (double tous les vingt-
cinq ans) tandis que les subsistances croissent selon une progression arithmétique.
Malthus considère que la croissance est limitée en raison de la démographie galopante.
3- David Ricardo : les rendements décroissants (1817)
Lorsque la population s’accroît, il convient d’augmenter la production agricole, or les nouvelles
terres mises en culture sont de moins en moins productives l’augmentation des coûts de
production la hausse des salaires et de la rente foncière les profits vont se réduire jusqu’au
moment les capitalistes ne seront plus incités à investir. L’économie atteint la situation
d’état stationnaire. Afin de retarder cette situation, Ricardo préconise d’augmenter les gains
de productivité dans l’agriculture grâce au progrès technique et de s’ouvrir au commerce
international (théorie des avantages comparatifs). La croissance est limitée.