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Mémoire DU vPDF

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UNIVERSITÉ DE PICARDIE JULES VERNE – UFR DE PHARMACIE
SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE
MÉMOIRE
POUR LE DIPLÔME D’UNIVERSITÉ EN « BOTANIQUE DE TERRAIN »
Soutenu le 26/09/2019
Par Pablo Massart
Caractérisation de la flore typique des vases et marais salés
de la réserve naturelle nationale d’Arès et de Lège Cap
Cap-Ferret
- Étude
tude des difficultés liées à l’exercice de détermination floristique -
Tuteur : Jean-Marie Dupont
Jury : Guillaume Decocq, Président, Anne
Anne-Marie Mollet, Déborah Closset-Klopp,
Klopp, Elisabeth Dodinet,
Jean-Marie
Marie Dupont et Arnaud Mouly
Crédit photographique : Pablo Massart (sauf mention contraire)
Photographie en page de garde : Végétation à Suaeda maritima. Réalisée fin septembre 2017 dans la
réserve naturelle nationale des prés salés d’Arès et de Lège Cap-Ferret.
SOMMAIRE
Introduction ...................................... 1
I.
Contexte scientifique .......................................................................................................................... 1
II. Objectifs de l’étude ............................................................................................................................. 1
III. Aire et objet de l’étude ....................................................................................................................... 2
A. La réserve naturelle nationale des prés salés d’Arès et de Lège Cap-Ferret .................................. 2
B. La végétation des vases et marais salés .......................................................................................... 2
Matériel et méthodes ............................ 4
I.
Travail de documentation ................................................................................................................... 4
II. Relevés et observations réalisés sur le terrain .................................................................................... 5
A. Protocole de relevé et dispositif RNN-BIOGECO pour le suivi temporel de la flore et des
végétations de la réserve ................................................................................................................ 5
B. Ressources utilisées pour les déterminations floristiques .............................................................. 6
III. Travail de synthèse .............................................................................................................................. 7
A. Présentation des grands ensembles de végétation ........................................................................ 7
B. Fiches descriptives des taxons sélectionnés ................................................................................... 8
C. Outils supplémentaires d’aide à la détermination floristique ........................................................ 9
Résultats ......................................... 10
I.
Présentation des grands ensembles de végétation .......................................................................... 10
A. Végétations de la haute-slikke ...................................................................................................... 11
B. Végétations du bas-schorre........................................................................................................... 13
C. Végétations du moyen-schorre ..................................................................................................... 15
D. Végétations du haut-schorre ......................................................................................................... 17
II. Fiches descriptives des taxons typiques des vases et marais salés de la réserve ............................. 20
III. Outils supplémentaires d’aide à la détermination floristique .......................................................... 32
Discussion .......................................36
I.
Taxons et groupes de taxons particulièrement complexes .............................................................. 36
A. Le groupe Spergula L. .................................................................................................................... 36
B. Le genre Limonium Miller .............................................................................................................. 37
C. Le genre Salicornia L. ..................................................................................................................... 38
II. Autres remarques concernant certaines difficultés ou lacunes au niveau des déterminations
floristiques ......................................................................................................................................... 39
Conclusion ...................................... 41
INTRODUCTION
I.
Contexte scientifique
Un dispositif de suivi temporel de la flore et des végétations des vases et marais salés de la
réserve naturelle nationale des prés salés d’Arès et de Lège Cap-Ferret a été mis en place en 2011
grâce à un partenariat entre la réserve et l’Unité Mixte de Recherche Biodiversité, Gène et
Communautés (Université de Bordeaux/INRA ; ci-après BIOGECO). En 2017, dans le cadre d’un
contrat avec ce laboratoire de recherche, j’ai participé à la seconde campagne de terrain visant à
compléter le travail d’acquisition de données floristiques. Suite à celle-ci, j’ai pu effectuer une
analyse partielle de ces données et apporter certains résultats qui ont permis la production d’une
cartographie précise des végétations de la réserve pour l’année 2017 (Beguet et al., 2018). Enfin, dans
le cadre d’un stage de 6 mois en 2018 – toujours à BIOGECO – j’ai pu rédiger une synthèse
approfondie sur ce suivi (Massart, 2019).
Les différents axes de l’étude étaient les suivants :
- Revoir la typologie des végétations élaborée en 2011 (nouvelles fiches descriptives des végétations
et correspondance aux typologies européennes et phytosociologiques) ;
- Apporter une réflexion sur la méthodologie scientifique adoptée dans le cadre de ce suivi ;
- Comparer, après homogénéisation des données, les résultats des campagnes 2011 et 2017 (par
traitements statistiques des données – automatiques et manuels – ainsi que par leurs
représentations spatiales) ;
- Comparer ces données récentes à des données plus anciennes (1985 pour les plus datées);
- Interpréter les résultats en fonction des paramètres suivants : biais observateurs et protocole,
histoire du site, gestion et usages au niveau du site, dynamiques naturelles des espèces et des
végétations (successions, invasions…) ;
- Proposer des perspectives et des améliorations méthodologiques pour le suivi.
II.
Objectifs de l’étude
Dès le début de cette mission pour le laboratoire Biogeco, j’avais envisagé de consacrer mon
projet de DU à l’étude de la flore typique des vases et marais salés de cette réserve naturelle.
Entre 2017 et 2018, j’ai pu concilier les deux projets ayant sensiblement le même objet d’étude, tout
en affinant les objectifs de ce mémoire en fonction des résultats et nouvelles problématiques qui
émanaient peu à peu du premier travail.
Lors de cette première étude, l’expérience de terrain ainsi que les analyses statistiques des
données m’ont notamment permis de mettre en évidence diverses sources d’erreurs possibles quant
à la détermination de certains taxons contactés lors de ces campagnes. Outre les contraintes liées au
dispositif d’échantillonnage, les convergences morphologiques des nombreux taxons spécifiques à
ces milieux sous influence tidale expliquent en particulier les difficultés rencontrées au niveau des
déterminations floristiques ; j’ai choisi de consacrer mon mémoire à cette problématique.
Ce travail permet en premier lieu d’établir un bilan au niveau taxonomique pour ce site
d’étude, et pourra dans le même temps servir d’outil d’aide à la réalisation du suivi de la flore et des
végétations de la réserve naturelle.
Après avoir exposé les méthodes utilisées dans le cadre de cette étude, seront un à un
présentés les taxons typiques des vases et marais salés de la réserve. Ces derniers seront décrits sur
la base de caractères morphologiques généraux mais aussi en mettant l’accent sur les critères de
terrain permettant de les identifier facilement et de les distinguer de certains taxons pouvant
particulièrement prêter à confusion. Par ailleurs, la présentation de ces fiches descriptives sera
articulée selon des sous-ensembles de végétation, eux-mêmes brièvement décrits (haut-schorre,
moyen-schorre, bas-schorre, haute-slikke).
1
III.
Aire et objet de l’étude
A. La réserve naturelle nationale des prés salés d’Arès et de Lège CapFerret
La réserve naturelle nationale des prés salés d’Arès et de Lège Cap-Ferret, établie depuis
1983, se situe sur le littoral atlantique dans le département de la Gironde (33), à hauteur de l’angle
nord du Bassin d’Arcachon (figure 1). Le site s’étend sur le Domaine Public Maritime (DPM) et les
communes d’Arès et de Lège Cap-Ferret, sur près de 400 ha.
La réserve présente d’une part des milieux naturels sous influence marine (vasières, marais
salés, prairies et pelouses salées) et d’autre part des habitats forestiers typiques du plateau landais
(dune boisée, fourrés, forêt de feuillus et de pins maritimes), ainsi que différents milieux en interface
(ourlets dunaires, fourrés de Baccharis halimifolia…). La réserve naturelle se situe en aval du canal
des Etangs dont les eaux se jettent dans le bassin d’Arcachon. Ces eaux du canal ainsi que les
résurgences d’eau douce issues de la présence des nappes phréatiques induisent l’existence de
milieux plus ou moins saumâtres au sein du site. Celui-ci arbore donc une grande diversité d’habitats
et d’espèces végétales et animales qui confère ainsi une valeur patrimoniale très importante. Les
neuf habitats naturels d’intérêt communautaires (voir Plan de gestion 2016-20201), la forte
biodiversité ainsi que les espèces animales et végétales ayant un statut de protection permettent à la
réserve d’être classée dans le réseau Natura 2000.
Figure 1 : Position géographique de la réserve naturelle nationale des prés salés d’Arès et de Lège Cap-Ferret (notée
« RNN ») au sein du Bassin d’Arcachon et de la région Nouvelle-Aquitaine (sources : « www.geoportail.gouv.fr »)
B. La végétation des vases et marais salés
Avec ses 200ha de vases et marais salés, cette réserve naturelle présente la plus vaste étendue
du littoral aquitain concernant ces types de milieux naturels.
Cet ensemble de végétations halophytiques, composé de plantes capables de tolérer la salinité
et l’asphyxie racinaire (plus sévère au niveau des substrats vaseux), est en premier lieu structurée
selon une zonation typique allant des milieux les plus bas, sous l’influence fréquente des marées
(slikke), vers les milieux plus élevés, où l’influence des marées y est moins importante (haut-schorre).
On rencontre ainsi, au sein de ces écosystèmes, des espèces végétales hautement spécialisées
(adaptées à ces contraintes), et distribuées géographiquement et topographiquement d’une manière
très particulière.
1
Pdg Tome I, Diagnostic environnemental, consultable sur le site du Conservatoire du Littoral.
2
Ces végétations halophytiques sont aussi en toute logique un élément fondamental du
fonctionnement écologique des vases et marais salés. Non seulement elles confèrent un habitat pour
de nombreuses espèces animales, mais elles déterminent aussi grandement la dynamique
hydrologique et la circulation des sédiments.
Cependant, ces milieux sont également parmi les plus sensibles aux changements environnementaux
(ils sont de ce fait considérés comme des milieux « sentinelles »). L’élévation du niveau de la mer,
conséquence majeure du changement climatique global, est certainement la principale menace
pesant sur ces écosystèmes. Néanmoins, ces milieux complexes sont sous l’influence de nombreux
autres facteurs, et sont notamment impactés par les activités anthropiques (activités de loisirs,
tourisme, chasse, pêche, agriculture, etc.) locales ou distantes, et diffuses (e.g., pollutions d’origine
anthropique issues des flux continentaux ou marins).
Ce sont pour ces raisons et ces constats que sont mis en œuvre, comme au niveau de cette réserve,
des programmes d’étude et de conservation de ces sites particuliers.
3
MATERIEL ET METHODES
Cette étude approfondie des taxons typiques des vases et marais salés (strictement inféodés aux
milieux littoraux saturés en sel) a été réalisée grâce à plusieurs démarches complémentaires :
- un travail de documentation
- un travail de terrain
- un travail de synthèse
Tout au long de cette étude, lLa nomenclature botanique utilisée pour dénomination des taxons
est TAXREF. V12.0, référentiel taxonomique consultable et téléchargeable sur le site internet de
l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) coordonné par le MNHN.
I.
Travail de documentation
Un travail bibliographique de fond a été effectué afin de dresser une liste de taxons
potentiellement observables au niveau du site. En particulier, il s’agit de taxons soit typiques ou
sensibles, soit susceptibles d’être confondus avec ceux présentés dans la sélection. Aussi, en ce qui
concerne les habitats, des recherches bibliographiques ont été menées pour mieux comprendre et
décrire l’assemblage des communautés végétales sur le site.
 Flore ; inventaire de la flore potentielle de la réserve
- Rapport de la campagne de suivi 2011 des végétations de la réserve (Reveillas et al., 2012)
- Catalogue illustré des plantes phanérogames du pré-salé de la réserve (AGRNP, 1988).
- Compte-rendu de la sortie botanique à Arès du 26 septembre 1993 (Bulletin de la Société linnéenne
de Bordeaux, 1995).
- 129ème session extraordinaire de la Société Botanique de France (Bulletin de la Société Botanique
de France, 1997).
- Bases de données publiques (géoréférencées) de l’Observatoire de la biodiversité végétale de
Nouvelle-Aquitaine du CBNSA, consultable sur le site internet « www.ofsa.fr ».
- Plan de gestion 2016-2020 de la réserve : Tome I, Diagnostic environnemental, consultable sur le
site internet du Conservatoire du Littoral.
 Habitats ; description des grands ensembles de végétation présentés
Les unités de végétation citées et utilisées en matière de phytosociologie se basent sur le Prodrome
des végétations de France2.
Les autres références qui ont contribué à l’étude et la description des végétations sont les suivantes :
- Plan de gestion 2016-2020 de la réserve : Tome I, Diagnostic environnemental.
- Typologie des végétations de marais salés de Poitou-Charentes (Bissot, 2016) ;
- Etude phytocoenologique analytique et globale de l'ensemble des vases et prés salés et saumâtres
de la façade atlantique française (Géhu, 1979) ;
- Catalogue régional des habitats naturels d'Aquitaine, consultable sur le site de l’Observatoire de la
biodiversité végétale de Nouvelle-Aquitaine du CBNSA ;
- Typologie des prairies alluviales de fauche subhalophiles d’Aquitaine (Beudin et al., 2016) ;
- Guide des végétations des zones humides de la région Nord-Pas de Calais (Catteau et al., 2009).
2
PVF1, consultable sur le site de l’INPN.
4
II.
Relevés et observations réalisés sur le terrain
Le travail de reconnaissance et d’observation floristique a été réalisé selon différentes
approches. D’une part dans le cadre des relevés de végétation mis en œuvre pour le suivi temporel
RNN-BIOGECO
BIOGECO (du 27 juin au 10 octobre), dont le protocole
cole est précisé en suivant. D’autre part, lors
de prospections
ons ponctuelles faites en parallèle de cette campagne (jusqu’en octobre 2018), afin
d’effectuer des observationss et des vérifications taxonomiques (en particulier au niveau des taxons à
floraison précoce ou tardive) et pour réaliser quelques clichés photographiques (voir Annexe 4).
A. Protocole de relevé et d
dispositif RNN-BIOGECO
BIOGECO pour le suivi
s
temporel de la flore et des végétations de la réserve
De manière générale, la stratégie d’étude adoptée pour ce suivi des végétations de la réserve
naturelle nationale d’Arès et de Lège Cap
Cap-Ferret correspond à une prospection
ction systématique dans la
zone à influence tidale (voir Massart, 2019, Matériel et méthodes,, pour précisions).
précisions L’échantillonnage
réalisé est de type régulier et repose sur une grille conceptuelle de maille 50m superposée à
l’ensemble
semble du site, chaque relevé (correspondant à l’u
l’unité
nité d’échantillonnage) étant effectué à
l’intersection des axes de la grille.
La densité des points échantillonnés dépend de la distance inter-relevés (soit
soit au total 826 points
sur les 200 ha de la zone à influence tidale de la réserve
réserve).
Chaque point géoréférencé correspondant à une placette de relevé comprenant 5 sous
sous-unités
statistiques d’1m² au sein desquelles, entre autr
autre,
e, ont été inventoriées les différentes espèces
végétales. Le protocole de relevé est présenté en détails en Annexe 1.
La figure 2, ci-dessous,
dessous, est une représentation du quadrillage de points de maille 50 m vectorisé
sur les 200 ha de préss salés de la ré
réserve naturelle à l’aide du logiciel QGIS3.
Figure 2 : Plan d’échantillonnage au niveau des vases et marais salés de la réserve ; grille des relevés de végétation
(Orthographies Pléiades ; réalisation personnelle sous QGIS)
3
Logiciel de SIG QGIS v2.18 (logiciel SIG publié sous Licence Publique Générale GNU).
5
B. Ressources utilisées pour les déterminations floristiques
Durant cette étude, les déterminations floristiques ont été réalisées principalement avec
Flora Gallica (Tison & De Foucault., 2014).
D’autres flores, parmi les ressources suivantes, ont été utilisées de façon complémentaire
pour ces déterminations floristiques, mais ont aussi été utiles (tout comme Flora Gallica) pour décrire
les taxons présentés, constituer de nouvelles clés de détermination ou encore pour faire l’inventaire
des taxons qui pouvaient être rencontrés dans la réserve naturelle :
- Flore et végétation du Massif Armoricain (Des Abbayes et al., 1971) ;
- Flore de la France méditerranéenne continentale (J-M. Tison et al., 2014) ;
- Guide d’identification des spartines, CBNSA, consultable sur le site de l’Observatoire de la
biodiversité végétale de Nouvelle-Aquitaine.
- Le genre Limonium Miller sur les côtes armoricaines (Lahondère & Bioret, 1996). Consultable sur le
site du CBN de Brest.
- Plant crib : Salicornia et Sarcocornia., consultables sur le site du BSBI (Botanical Society of Britain
and Ireland).
- Les salicornes sur les côtes françaises (Lahondère, 2004).
En plus de ces flores, des loupes binoculaires mises à disposition au laboratoire BIOGECO ont
été utilisées pour la détermination des échantillons prélevés sur le terrain.
Une loupe binoculaire numérique a aussi été utilisée afin d’effectuer des clichés précis de certains
taxons du genre Salicornia L. (voir Annexe 4).
Les déterminations floristiques ont été réalisées en quasi autonomie ; quelques sessions
ponctuelles de reconnaissance floristique ont cependant été réalisées entre 2017 et 2018 avec des
enseignants-chercheurs de BIOGECO ou des chargés de mission du CBNSA.
6
III.
Travail de synthèse
A. Présentation des grands ensembles de végétation
Des fiches présentant les grands types de végétations au sein desquelles évoluent les taxons
typiques des vases et marais salés sélectionnés dans cette étude ont été réalisées afin d’introduire et
contextualiser le sujet. Ces fiches décrivent ainsi synthétiquement quatre grands ensembles de
végétations (haute-slikke, bas, moyen et haut-schorre) des vases et marais salés de la réserve et
permettent de mieux comprendre et de mieux se représenter la distribution géographique et
topographique de ces taxons. Celles-ci sont extraites du rapport de synthèse sur le suivi de la flore et
des végétations de la réserve naturelle (Massart, 2019) où elles y sont par ailleurs déclinées en types
de végétation plus précis.
Etant donné que ces quatre fiches décrivent des ensembles très larges de végétations, cellesci présentent nécessairement autant de descriptions sur le biotope en lui-même (caractéristiques et
processus écologiques) que sur les types de végétation présentés. Aussi, elles comportent plusieurs
parties apportant les informations suivantes :

Correspondances typologiques :
- Correspondances typologiques européennes
Code et intitulé Natura 2000 (Bensettiti et al., 2002, 2004) Code EUNIS (Louvel et al., 2013)
Code et intitulé CORINE Biotope (Bissardon & Guibal, 1997)
- Position dans le synsystème phytosociologique
Syntaxons phytosociologiques pouvant se rencontrer au sein des types de végétation décrits.

Caractérisation floristique :
- Espèces caractéristiques, fréquentes : Espèces caractéristiques4 de la végétation décrite
et qui y présentent une fréquence importante : 61 à 100% des relevés (classes de
fréquence IV et V, (voir dans Massart, 2019 : tableaux synthétiques en Annexe 12) ;
- Espèces caractéristiques, assez fréquentes : 21 à 60% des relevés (II et III) ;
- Espèces caractéristiques, peu fréquentes : moins de 21% des relevés (I) ;
- Espèces caractéristiques d’unités voisines, assez fréquentes à fréquente : Espèces plutôt
caractéristiques d’autres types de végétation (lesquelles ont alors été nommées) : plus
de 21% (II, III, IV et V).

Description physionomique et écologique :
- Physionomie générale de la végétation et espèces structurantes : précisions sur l’aspect
général de la végétation (ouverte, dense, haute, rase, particularités saisonnières, teinte
et autres caractères distinctifs…). Espèces dominantes au sein de la végétation et
contribuant particulièrement à l’aspect général de la végétation.
- Indications sommaires sur la hauteur et le recouvrement de la végétation, le sol nu et la
présence de litière…
- Biotope en lien avec le type de végétation présenté (facteurs écologiques à l’origine du
déterministe de la végétation).
 Unités inférieures ou variations :
Sont précisés ici les types de végétation englobés hiérarchiquement par le type décrit.
 Végétations de contact et confusions possibles :
Sont précisés ici les types de végétation susceptibles d’être confondus avec le type décrit, ou
simplement souvent en contact avec le type décrit.
4
Espèces caractéristiques de la végétation décrite, en accord avec la littérature étudiée (voir I).
7
B. Fiches descriptives des taxons sélectionnés
La liste des taxons contactés en 2017 dans le cadre du suivi est présentée en Annexe 2.
Ceux-ci y apparaissent selon la nomenclature TAXREF v12.0, accompagnés de leurs noms
vernaculaires, leur famille botanique, ainsi que des informations sur leur éventuel statut de
protection. Cette liste présente aussi les taxons contactés uniquement lors de la campagne de suivi
de 2011, ainsi que d’autres observations faites hors du dispositif de suivi (entre 2017 et 2018). Au
total : 115 taxons.
Une sélection restreinte des taxons les plus typiques des vases et marais salés de la réserve
naturelle a été faite à partir de cette liste. Cette sélection, et donc cette typicité, se sont basées sur
deux critères :
- le caractère strictement halophile de ces taxons.
Celui-ci a été défini – pour un taxon donné – lorsque la valence écologique de ce taxon concernant la
caractéristique « salinité du sol » était supérieure à cinq (Julve, 2017).
Source : eFlore (www.tela-botanica.org). Voir exemple en figure 3.
- la distribution géographique strictement littorale de ces taxons en Nouvelle-Aquitaine5.
Celle-ci a été vérifiée en consultant la base de données cartographiées de l’OBV (www.ofsa.fr,
« fiches espèce »). Voir exemple en figure 4.
Figure 4 : Valences écologiques d’Halimione portulacoides
(L.) Aellen. (Source : « www.tela-botanica.org »)
Figure 3 : Répartition des observations faites en Nouvelle-Aquitaine pour
Halimione portulacoides (L.) Aellen. (Source : OBV, « www.ofsa.fr »)
5
Certains taxons comme Juncus gerardii Loisel. ou Lysimachia maritima (L.) Galasso, Banfi & Soldano peuvent
aussi se rencontrer à l’intérieur des terres en dehors de la région Nouvelle-Aquitaine, notamment en Auvergne
où resurgissent localement des sources fortement salées et minéralisées.
8
Tous ces taxons présentent des caractères morphologiques, en particulier végétatifs, qui les
rendent susceptibles d’être confondus avec d’autres taxons – que ceux-ci soient présents dans la
sélection ou qu’ils soient potentiellement présents dans la zone concernée par le suivi (voir liste de
l’Annexe 2 et ressources bibliographiques utilisées). En plus d’une description assez générale, les
taxons sélectionnés ont ainsi été comparés à ces autres taxons sur la base d’une compilation de
critères de terrain pratiques et adaptés au cortège spécifique et potentiel de la réserve et donc au
suivi associé. Des planches photographiques accompagnent aussi les fiches taxons.
Les fiches ont été agencées en fonction des niches préférentielles des taxons, c’est-à-dire en
fonction des différents types de milieux naturels rencontrés dans la réserve (grands ensembles de
végétation présentés en Résultats, I). Un tableau en Annexe 3 résume schématiquement ces
différentes affinités, définies sur la base des résultats des campagnes de relevé (Massart, 2019) et de
l’expérience de terrain.
À noter que certains taxons appartenant à un même genre et inféodés à des biotopes
sensiblement similaires ont été regroupés en fiches uniques pour permettre de les comparer plus
facilement. Mis à part ceci, les fiches taxons ont été élaborées selon le modèle suivant et à partir des
sources suivantes :
Nom binominal Autorité
FAMILLE
Numéro
de la fiche
Nom vernaculaire
Type
Classification de Raunkier
biologique >Source : Tison & De Foucault., 2014.
Biotope
Description générale de la niche préférentielle du taxon
Sources : observations terrain ; Massart, 2019 ; Tison & De Foucault., 2014 ; Tison et
al., 2014 ; eFlore (www.tela-botanica.org).
Présence
Abondance : Très abondant /Abondant/Assez abondant/Peu abondant/Rare/Très rare
Répartition : Assez localisé/Localisé/Très localisé/Si nul = large à très large
Permanence : Fugace/Assez fugace/Si nul = facilement observable toute l’année
>Source : observations terrain ; Massart, 2019.
(*) = à vérifier
Description Description morphologique générale
>Sources : observations terrain ; Tison & De Foucault., 2014 ; Tison et al., 2014 ; eFlore
(www.tela-botanica.org).
Indigénat : PEE (plante exotique envahissante) avérée/émergente/potentielle/si nul =
indigène ou naturalisée. Source : OBV (www.ofsa.fr, « fiches espèce »)
Statut de protection. Source : OBV(www.ofsa.fr, « fiches espèce »)
Confusions Taxon(s) prêtant à confusion
Liste des critères distinctifs au regard des taxons sélectionnés
Renvois à des fiches MEMO ou à d’autres fiches de la sélection
>Sources : description des taxons observations terrain ; Massart, 2019.
Floraison
Période de floraison
>Sources : Tison & De Foucault., 2014 ;
Numéro de la
eFlore (www.tela-botanica.org).
planche « photos »
C. Outils supplémentaires d’aide à la détermination floristique
Quelques clés de déterminations et synthèses comparatives ciblées sur certains taxons et
groupes complexes ont été réalisées en complément des fiches descriptives (MEMO). Elles compilent
des informations issues de la bibliographie présentée précédemment et d’autres issues des
observations faites sur le terrain entre 2017 et 2018.
9
RESULTATS
I.
Présentation des grands ensembles de végétation
A. Végétations de la haute-slikke (voir page 11)
B. Végétations du bas-schorre (voir page 13)
C. Végétations du moyen-schorre (voir page 15)
D. Végétations du haut-schorre (voir page 17)
10
A. Végétations de la haute
haute-slikke
CORRESPONDANCES TYPOLOGIQUES EUROPEENNES :
Typologie
Intitulé
Natura 2000
EUNIS
Salicorniaies des bas niveaux Marais salés pionniers
(haute slikke atlantique)
Prés à Spartina (Spartinion
maritimae)
1310-1
A2.55
1320
Code
CORINE Biotope
Gazons à salicorne et Suaeda
Prairies à spartine
15.11
15.2
POSITION
SITION DANS LE SYNSYSTEME PHYTOSOCIOLOGIQUE :
 Thero – Suaedetea splendentis Rivas Mart. 1972
 Salicornion dolichostachyo – fragilis Tüxen 1974 corr. Rivas Mart. 1990
 Salicornion europaeo – ramosissimae Géhu & Géhu-Franck
Franck ex Rivas Mart. 1990
 Spartinetea glabrae Tüxen in Beeftink 1962
 Spartinion anglicae Géhu all. nov. hoc loco
Spartinetum maritimae (Emberg.et Regn. 1926) Corillion 1953
Spartinetum townsendii (Tansley 1939) Corillion 1953
CARACTERISATION FLORISTIQUE :
Espèces
caractéristiques,
fréquentes
Spartina anglica
Salicornia sp.
Espèces caractéristique
caractéristiques, Espèces caractéristiques, peu Espèces
Espèce caractéristiques
assez fréquentess
fréquentes
d’unités voisines, assez
d’unité
fréquente à fréquentes
fréquentes
Salicornia gr. procumbens Spartina maritima
Bas
Bas-schorre
(S. procumbens)
Salicornia gr. europaea
Triglochin maritima
Salicornia gr. europaea
(S. appressa ou ramosissima)
(S. obscura)
Salicornia gr. procumbens
Sarcocornia perennis
(S. emerici)
Tripolium pannonicum
Limonium vulgare
Photo 1 : Végétations
pionnières de la haute-slikke
haute
–
îlots de spartine anglaise
(Septembre 2017, RNN – Sud)
11
DESCRIPTION PHYSIONOMIQUE ET ECOLOGIQUE :
On parle plus précisément de haute-slikke lorsqu’on évoque les premières zones végétalisées
de la slikke ; c’est la zone de l’estran recouverte à chaque marée par les eaux marines. Les
végétations associées à ce milieu subissent ainsi la plus grande influence tidale et les plus forts taux
de salinité. L’habitat est aussi caractérisé par un type sédimentaire particulièrement riche en matière
organique et en pélite, roche finement détritique argileuse et faisant pâte avec l’eau. Le taux de ces
matériaux présente un pic en hiver et de légères variations saisonnières. On passe en effet d’un type
« vase sableuse » à « sable vaseux » en été et à l’automne, à la différence de la plupart des
habitats du schorre qui présentent peu de variations saisonnières et qui sont principalement
caractérisés par un type sédimentaire « sable moyen » (Brun, 2012). La prépondérance de ce type
sédimentaire est très contraignante pour les organismes végétaux. En effet, en plus de son instabilité
qui exige un bon ancrage et une bonne flexibilité racinaire, ce sédiment vaseux présente une finesse
qui réduit considérablement la circulation de l’oxygène dans le sol et ainsi sa disponibilité pour les
plantes. Très peu de plantes sont adaptées à cette contrainte qui, en plus de celle liée à la marée,
expliquent donc la très faible richesse spécifique végétale observée dans cet habitat.
La haute-slikke est caractérisée par des végétations paucispécifiques à spartines vivaces ou à
salicornes annuelles formant des îlots plus ou moins importants parmi les vases nues. Les spartines
forment des «prairies » monospécifiques (quelques espèces de thallophytes y sont aussi mêlées6)
dans les plus bas niveaux où elles favorisent la sédimentation en piégeant les particules minérales et
organiques provenant du canal des Etangs, des esteys ou du milieu marin. Ces végétations se
partagent la haute-slikke avec de grandes étendues quasi monospécifiques à salicornes couchées
(salicornes du groupe S. procumbens). A des niveaux supérieurs ce sont ensuite des végétations à
salicornes du groupe S. europaea qui font la jonction avec le bas-schorre où l’on observe un
assemblage plus complexe d’espèces végétales.
UNITES INFERIEURES ET VARIATIONS :
Végétations pionnières annuelles à salicornes de la slikke
Végétations vivaces à spartines de la slikke
Herbiers à zostères.
VEGETATIONS DE CONTACT ET CONFUSIONS POSSIBLES :
Les végétations de la haute-slikke sont au contact des végétations du bas-schorre.
Afin de bien distinguer ces deux ensembles de végétations, il est préférable de savoir identifier a
minima, en ce qui concerne le genre Salicornia L., Salicornia procumbens (colonisant plus strictement
la haute-slikke) et Salicornia ramosissima (faisant la jonction et colonisant le bas-schorre).
Dans les bas niveaux, la présence importante d’espèces vivaces non graminéennes (troscart
maritime, aster maritime, jonc maritime, obione faux-pourpier, salicorne pérenne…) permet
d’exclure la possibilité que l’on soit en présence d’une végétation de haute-slikke.
6
Ulva clathrata : algue verte filamenteuse envahissante très recouvrante sur les vases nues mais
aussi sur les salicornaies et les spartinaies (réduisant ainsi leur rendement photosynthétique) et qu’il
serait par conséquent intéressant d’étudier et surveiller.
Ulvaria obscura : algue verte laminaire peu fréquente.
12
B. Végétations du bas
bas-schorre
CORRESPONDANCES TYPOLOGIQUES EUROPEENNES :
Typologie
Intitulé
Natura 2000
Prés salés du bas-schorre
schorre
Code
1330-1
EUNIS
Partie inférieure à moyenne
des marais salés
A2.54
CORINE Biotope
Prés salés atlantiques
15.3
POSITION DANS LE SYNSYSTEME PHYTOSOCIOLOGIQUE :
 Salicornietea fruticosae Braun-Blanq. & Tüxen ex A. Bolòs & O. Bolòs in A.Bolòs 1950
 Halimionion portulacoidis Géhu 1976
Puccinellio maritimae - Arthrocnemetum perennis (Arènes 1933) J.-M. Géhu 1975
 Asteretea tripolii Westhoff & Beeftink in Beeftink 1962
CARACTERISATION FLORISTIQUE :
Espèces
caractéristiques, Espèces caractéristiques, Espèces
Espèce
Espèces
caractéristiques
fréquentes
assez fréquente
fréquentes
caractéristiques, peu d’unités
d’u
voisines, assez
fréquentes
fréquentes à fréquentes
fréquente
Juncus maritimus
Sarcocornia perennis
Spergula marina
Haute
Haute-slikke
:
Tripolium pannonicum
Puccinellia maritima
Spartina anglica
Triglochin maritima
Spergula media
Moyen
Moyen-schorre
:
Salicornia sp.
Halimione portulacoides
po
Limonium vulgare
Bolboschoenus maritimus
Photo 1 : Végétations à troscart
maritime (Triglochin maritima) du
bas-schorre,
schorre, formant des monticules
de vase.
(Septembre 2017, RNN – Zone
centrale/ ouest)
13
DESCRIPTION PHYSIONOMIQUE ET ECOLOGIQUE :
Le bas-schorre
schorre se présente typiquement – dans les bas niveaux – comme un ensemble de
nombreux petits îlots ou monticules de vase fragmentés par les méandres des esteys serpentant et
évacuant les eaux de l’ensemble du schorre
schorre. Les végétations du bas-schorre
schorre se retrouvent par
extension aussi au niveau des microfalaises d’érosion de ces esteys (bordures de chenaux), même
dans les zones paraissant pluss éloignées du front de mer.
Tout comme dans la haute
haute-slikke
slikke les conditions écologiques y sont très contraignantes. Les
plantes doivent être adaptées à l’asphyxie racinaire liée à la prédominance d’un sédiment de type
« vase sableuse » d’une part, et d’aut
d’autre
re part, à une influence tidale presque maximale (inondation
quotidienne et salinité très importante). La richesse spécifique au niveau des végétations du bas
basschorre est légèrement plus importante qu’au niveau de la haute
haute-slikke
slikke du fait de conditions
écologiques
ogiques globalement moins extrêmes.
Plus finement, l’assemblage des végétations du bas
bas-schorre
schorre est souvent caractérisé par la
présence d’espèces fixatrices de vase en périphérie (et donc résistantes à l’érosion par les courants)
comme la glycérie maritime,, l’aster maritime ou la salicorne pérenne, et des espèces plus internes à
ces formations comme le troscar
troscart maritime, le jonc maritime ou l’obione faux--pourpier. Hormis les
îlots dominés par le jonc maritime, ces végétations sont rases et peu recouvrantes. Dans la réserve,
elles sont étroitement liées à ll’activité des tonnes de chasse : elles profitent des modifications
hydrauliques mais sont aussi perturbées par l’extraction de substrat (entretien des bassins de tonne).
UNITES INFERIEURES ET VARIATIONS :
Végétations à salicorne pérenne du bas
bas-schorre
Végétations à troscart maritime et jonc maritime formant des monticules de vase.
Végétations à salicornes annuelles du groupe S. europaea (S.
S. obscura et S. ramosissima).
ramosissima
VEGETATIONS
EGETATIONS DE CONTACT ET CONFUSIONS POSSIBLES :
Les végétations à salicornes annuelles du groupe S. europaea font la jonction avec les végétations de
la haute-slikke (Photo 2)) où l’on observe un assemblage moins complexe d’espèces végétales et
beaucoup moins d’espèces vivaces non graminéenn
graminéennes. La haute-slikke
slikke présente aussi globalement
des étendues de végétations bien plus planes que dans le bas schorre (si l’on
on exclut
exclu les végétations
éparses de spartines et salicornes dans les plus bas niveaux), à l’inverse du bas
bas-schorre plus
déstructuré topographiquement
opographiquement (monticules et réseau de méandres importants), surtout à proximité
des tonnes de chasse.
Le cortège d’espèces du bas-schorre
schorre est
globalement assez similaire à celui du
moyen-schorre
schorre et c’est finalement la
physionomie et l’écologie qui per
permettent
de bien distinguer les types de
végétations.
Néanmoins, la non-dominance
dominance de
l’obione faux-pourpier
pourpier au sein d
de la
végétation est un bon indice permettant
de pencher pour le bas-schorre.
schorre.
Photo 2 : Végétations d’interface entre
bas-schorre et haute-slikke – présence
de salicornes du groupe S. europaea,
jonc maritime et troscart maritime
(Septembre 2017, RNN – Zone
centrale/ouest)
14
C. Végétations du moyen-schorre
CORRESPONDANCES TYPOLOGIQUES EUROPEENNES :
Typologie
Intitulé
Natura 2000
Prés salés du schorre moyen
Roselières et cariçaies dunaires
Scirpetum maritimi
Code
1330-2
2190-5
EUNIS
Partie inférieure à moyenne
des marais salés
Roselières, jonchaies et
cariçaies
salines
et
saumâtres de la partie
moyenne à supérieure des
marais salés
A2.54
A2.53
CORINE Biotope
Prés salés atlantiques
Roselières
15.3
53.1
POSITION DANS LE SYNSYSTEME PHYTOSOCIOLOGIQUE :

Asteretea tripolii Westhoff & Beeftink in Beeftink 1962
 Puccinellion maritimae W.F.Christ. 1927 nom. corr.
 Salicornietea fruticosae Braun-Blanq. & Tüxen ex A.Bolòs & O.Bolòs in A.Bolòs 1950


Halimionion portulacoidis Géhu 1976
Halimionetum portulacoidis Kuhnholtz-Lordat 1927
Phragmito australis – Magnocaricetea elateae Klika in Klika & V.Novák 1941
 Scirpion compacti Å.E.Dahl & Hadač 1941 corr. Rivas Mart., M.J.Costa,
Castrov. & Valdés Berm. 1980
Astero tripolii – Phragmitetum australis (Jeschke 1968) Succow 1974
Scirpetum compacti Van Langendock 1931 corr. Bueno & F. Prieto in
Bueo 1997
CARACTERISATION FLORISTIQUE :
Espèces
caractéristiques, Espèces caractéristiques, Espèces caractéristiques, Espèces
caractéristiques
fréquentes
assez fréquentes
peu fréquentes
d’unités
voisines,
assez
fréquentes à fréquentes
Halimione portulacoides
Phragmites australis
Plantago maritima
Haute slikke :
Juncus maritimus
Bolboschoenus maritimus
Juncus gerardii
Salicornia sp.
Tripolium pannonicum
Triglochin maritima
Spergula media
Puccinellia maritima
Spergula marina
Limonium vulgare
Plantago maritima
15
DESCRIPTION PHYSIONOMIQUE ET ECOLOGIQUE :
Le moyen-schorre
schorre se présente globalement comme un plateau traversé par de multiples
chenaux (méandres), baigné par des eaux halines et subissant une inondation régulière, comme dans
la slikke ou le bas-schorre,
schorre, mais avec des marées s’y ressuyant plus rapidement. En plus d’une
immersion moins prolongée qu’au niveau de la haute
haute-slikke, le moyen-schorre
schorre connaît aussi une
dynamique sédimentaire différente : le substrat
at est bien plus stable et sa granulométrie moins fine.
Ceci induit pour la végétation d’une part une perturbation liée à l’érosion plus faible que dans les
niveaux plus inférieurs, et d’autre part, un moindre stress liéé à l’asphyxie racinaire.
racinaire Dans l’ensemble,
les conditions écologiques au sein du moyen
moyen-schorre
schorre sont donc moins extrêmes ou du moins plus
nuancées, ce qui induit la présence d’un cortège d’espèces un peu plus varié que dans les niveaux
inférieurs.
Plusieurs types de végétation coexistent au se
sein du moyen-schorre,
schorre, lui imprimant ainsi un
aspect général variant de physionomies basses avec les chaméphytaies à obione faux
faux-pourpier, à
moyennes avec les parvo-roselières
roselières à scirpes maritimes, ou à hautes avec les roselières à roseau
commun. On peut aussi
si observer des végétations plus ou moins denses selon la stabilité du substrat
et la dynamique hydrologique. En l’absence de sédimentation active et de pâturage, le moyen
moyenschorre tend vers un stade caractérisé par un tapis quasi continu de coussins ligneux
ligneu et denses
d’obione faux-pourpier
pourpier (aussi considérés comme des « mini-mangroves » adaptées à nos climats) et
que l’on peut considérer comme climacique (Bissot, 2016 ; Catteau et al.,, 2009).
2009) On a ainsi des
végétations qui peuvent être paucispécifiques (rose
(roselières
lières et fourrés denses à obione faux-pourpier)
faux
ou plus diversifiées dans les zones plus hétérogènes et instables (d’un point de vu de la topographie,
de l’hydrologie, de la pédologie…), et des végétations dominées par des plantes vivaces, non
graminoïdes (obione faux-pourpier)
pourpier) mais aussi graminoïdes (jonçaies, roselières, scirpaies).
UNITES INFERIEURES ET VARIATIONS :
Roselières et parvo-roselières.
Fourrés bas à obione faux-pourpier
pourpier du moyen
moyen-schorre (paucispécifique).
Stades intermédiaires aux fourrés climaciques et au Puccinellion maritimae.
Végétations à lavande de mer et jonc maritime.
Fourrés bas à salicorne en buisson.
VEGETATIONS
EGETATIONS DE CONTACT ET CONFUSIONS POSSIBLES :
Végétations d’interface avec le haut
haut-schorre : touradons de Spartina patens ; présence
pr
importante
des espèces de l’Agropyretea
Agropyretea repentis
repentis.
Végétations du bas-schorre ; non dominance de l’obione faux
faux-pourpier,
pourpier, physionomie générale
g
(voir
fiche « Végétations du bas-schorre
schorre »).
Photo 1 : Végétation diversifiée du
moyen-schorre – Présence d’obione
faux-pourpier,
pourpier, de jonc maritime, de
salicorne en buisson… (Septembre
2017, RNN – S-O)
16
D. Végétations du haut-schorre
CORRESPONDANCES TYPOLOGIQUES EUROPEENNES :
Typologie
Intitulé
Code
Natura 2000
Prés salés du haut schorre
Prés salés du contact haut
schorre/dune
Prairies hautes des niveaux
supérieurs atteints par la marée
Fourrés
halophiles
thermoatlantiques
Roselières et cariçaies dunaires
Scirpetum maritimi
1330-3
1330-4
1330-5
1420-1
2190-5
EUNIS
Laisses des marais salés
Partie supérieure des
marais salés
Roselières, jonchaies et
cariçaies
salines
et
saumâtres de la partie
moyenne à supérieure des
marais salés
CORINE Biotope
Communautés du schorre
supérieur
Végétations
à
Elymus
Pycnanthus
Laisses de mer des prés salés
atlantiques
Roselières
A2.51
A2.52
A2.53
15.33
15.35
15.36
53.1
POSITION DANS LE SYNSYSTEME PHYTOSOCIOLOGIQUE :
 Agropyretea repentis Géhu 1968
 Agropyrion pungentis Géhu 1968
Groupement à Elytrigia acuta et Spartina patens
Beto maritimae – Agropyretum pungentis (Arènes 1933) Corillion 1953
 Asteretea tripolii Westhoff & Beeftink in Beeftink 1962
 Armerion maritimae Braun-Blanq. & de Leeuw 1936
Frankenio laevis – Armerienion maritimae Géhu & Géhu-Franck ex Géhu 1976
 Glauco maritimae – Juncion maritimii Géhu & Géhu-Franck 1984 nom. nud.
 Salicornietea fruticosae Braun-Blanq. & Tüxen ex A.Bolòs & O.Bolòs in A.Bolòs 1950
 Salicornion fruticosae Braun-Blanq. 1933
Agropyro pungentis – Suaedetum verae (Arènes 1933) J.-M. Géhu 1975
 Saginetea maritimae V.Westh., C.Leeuwen & Adriani 1962
 Agrostisetea stoloniferae Th. Müll. & Görs 1969
 Koelerio glaucae - Corynephoretea canescentis Klika in Klika & V.Novak 1941
 Corynephorion canescentis Klika 1931
 Phragmito australis – Magnocaricetea elateae Klika in Klika & V.Novák 1941
 Scirpion compacti Å.E.Dahl & Hadač 1941 corr. Rivas Mart., M.J.Costa, Castrov. & Valdés Berm. 1980
Astero tripolii – Phragmitetum australis (Jeschke 1968) Succow 1974
Scirpetum compacti Van Langendock 1931 corr. Bueno & F. Prieto in Bueo 1997
 Nerio oleandri - Tamaricetea africanae Braun-Blanq. & O.Bolòs 1958
 Tamaricion africanae Braun-Blanq. & O.Bolòs 1958
17
CARACTERISATION FLORISTIQUE :
Espèces
caractéristiques, Espèces caractéristiques, Espèces
caractéristiquess, Espèces caractéristiques
fréquentes
assez fréquente
fréquentes
peu fréquentes
d’unités voisines, assez
fréquentes à fréquentes
Elytrigia acuta
Festuca gr. rubra
Suaeda vera
Moyen schorre :
Spartina patens
Baccharis halimifolia
Oenanthe lachenalii
Halimione portulacoides
Juncus maritimus
Carex extensa
Lysimachia maritima
Bolboschoenus maritimus
Phragmites australis
Agrostis stolonifera
Apium graveolens
Juncus gerardi
Samolus valerandi
Suaeda maritima
Centaurium tenuiflorum agg.
Limonium vulgare
Carex binervis
Plantago maritima
Herniaria ciliolata subsp.
robusta
Schoenus nigricans
Lotus glaber
Frankenia laevis
Limonium auriculiursifolium
Limonium dodartii
Armeria maritima
Leontodon hispidus
Plantago coronopus
Cochlearia danica
Sonchus maritimus
Sagina maritima
Catapodium marinum
Spergula heldreichii
Atriplex littoralis
Beta vulgaris subsp.maritima
maritima
Atriplex prostata
Photo 1 : Prairie du haut-schorre
schorre à spartine bigarrée et chiendent du littoral – Chemin sableux
(Septembre 2017, RNN – Zone centrale
centrale-nord)
18
DESCRIPTION PHYSIONOMIQUE ET ECOLOGIQUE :
Le haut-schorre désigne le biotope s’étendant entre les marais salés plus typiques du moyenschorre et les végétations pré-forestières. L’influence tidale y est moins forte mais toujours
déterminante : certaines végétations sont atteintes par les marées de vives eaux (deux fois par jour
les semaines de forts coefficients) et d’autres seulement les jours de très grandes marées liées aux
solstices ou aux tempêtes. Les quantités de sel dans le sol y varient fortement avec des taux de
salinité très faibles en hiver (précipitations et suintement d’eau douce provenant des nappes
phréatiques) et des taux de salinité très élevés en été, conséquence de l’évaporation et des dépôts
de chlorures en forte concentration.
L’ensemble de ces variations de conditions écologiques au sein du haut-schorre explique, par
rapport aux autres niveaux plus inférieurs, la plus grande diversité rencontrée en espèces, en types
de végétations, mais aussi et donc, en paysages.
On peut en effet rencontrer, dans ce niveau du schorre moins inondé, de grandes étendues de
prairies (Photo 1) mais aussi plus rarement des petits fourrés sous-arbustifs, ou des pelouses plus ou
moins rases et piétinées dans les chemins et les petits chenaux (à leurs extrémités) ou sur les zones
les plus hautes et sableuses. Ces végétations pelousaires se développant sur des buttes tolèrent
notamment une sècheresse estivale importante et peuvent être en contact avec des îlots d’arbustes
ou d’arbres qui représentent les incursions extrêmes du domaine forestier dans le schorre (ou les
reliques de son domaine passé).
La proximité de nappes phréatiques et la présence de suintements d’eau douce permettent
aussi de rencontrer dans ces hauts niveaux tout un cortège d’espèces moins halophiles (tolérant le
sel lors des épisodes de grandes marées plus ou moins exceptionnelles) ou non halophiles. On
retrouve ainsi dans le haut-schorre des jonçaies, des roselières et des scirpaies (au niveau des
chenaux ou des retenues d’eau stagnante).
Dans ces hauts niveaux on retrouve aussi des végétations nitrophiles qui profitent de l’apport de
laisses de mer.
UNITES INFERIEURES ET VARIATIONS :
Pelouses sableuses à thérophytes mésophiles à xérophiles mais aussi hygrophiles (joncs annuels) ou à
végétations vivaces, prairies sableuses à limono-sableuses, végétations liées à la présence d’eau
douce (roselières, jonçaies, scirpaies…), fourrés de cotonnier d'Amérique, végétations des laisses de
mer, fourrés à soude vraie.
VEGETATIONS DE CONTACT ET CONFUSIONS POSSIBLES :
-
Végétations d’interface avec le moyen-schorre correspondant assez souvent à des touradons
de Spartina patens ; présence plus importante des espèces de la classe des Asteretea tripolii
et des Salicornietea fruticosae aux alentours.
Végétations préforestières (ourlets et fourrés acidiphiles des forêts landaises).
Haies de tamaris ou de pruneliers.
19
II.
Fiches descriptives des taxons typiques des vases et marais
salés de la réserve
37 taxons ont été sélectionnés de la manière proposée dans la partie Matériel et méthodes et
ont ainsi fait l’objet de fiches descriptives. La liste de ces taxons, ordonnés selon les grands
ensembles de végétations et d’autres sous-catégories de ceux-ci (voir I), est présentée en Annexe 3.
Hormis ces taxons décrits à travers les fiches présentées ci-après, on peut, de la manière
suivante, classer et lister d’autres taxons absents de cette sélection (taxons non « typiques » selon
les critères choisis dans Matériel et méthodes) mais importants pour d’autres raisons :
Taxons dont la présence est avérée et significative dans la réserve7 :
Phragmites australis (Cav.) Trin. ex Steud., 1840, Bolboschoenus maritimus (L.) Palla, 1905, Tamarix
gallica L., 1753, Samolus valerandi L., 1753, Oenanthe lachenalii C.C.Gmel., 1805, Atriplex prostrata
Boucher ex DC., 1805, Festuca rubra subsp. litoralis (G.Mey.) Auquier, 1968, Ruppia cirrhosa
(Petagna) Grande, 1918, Zostera noltei Hornem., 1832.
Taxons ayant des statuts particuliers et dont la présence est avérée dans la réserve8 :
Protection régionale : Silene portensis L., 1753, Eudianthe laeta (Aiton) Willk., 1853, Romulea
bulbocodium (L.) Sebast. & Mauri, 1818.
Plante exotique envahissante : Baccharis halimifolia L., 1753 (PEE avérée)
Taxons ayant des statuts particuliers et ayant une potentialité de présence au sein de la réserve9 :
Protection nationale : Atriplex longipes Drejer, 1838, Neoschischkinia elegans (Thore) Tzvelev, 1968,
Zostera marina L., 1753.
Protection régionale : Lotus angustissimus L., 1753, Lotus hispidus Desf. ex DC., 1805, Ruppia
maritima L., 1753.
Plantes exotiques envahissantes : Cotula coronopifolia L., 1753 (PEE émergente), Spartina
alterniflora Loisel., 1807 (PEE potentielle).
Voici les fiches descriptives synthétiques des 37 taxons typiques sélectionnés :
Puccinellia fasciculata (Torr.) E.P. Bicknell, 1907
POACEAE
1
Puccinellie fasciculée, atropis fasciculée, glycérie fasciculée
Type biologique Thérophyte/Hémicryptophyte
Biotope
Pelouses sableuses halophiles ± eutrophiles-mésoxérophiles
Présence
Très rare (très localisé)* : observation unique en 2018 sur une butte sableuse du
haut-schorre.
Description
Graminée à long panicule lâche d’épillets pédicellés (rougissement fréquent).
Ligule à sommet arrondie.
Confusions
Puccinellia maritima est globalement plus robuste de par ses anthères de plus de
1,5mm et ses épillets bien plus longs (écologie différente).
Voir MEMO Puccinellia
Floraison
Juin à juillet.
7
Choix basé essentiellement sur les résultats des campagnes de suivi 2011 et 2017 (Reveillas et al., 2012 ;
Massart, 2019).
8
Idem. Sources supplémentaires : voir Matériel et méthodes, I.
9
Idem. Sources supplémentaires : observations faites en 2018 dans la région et les alentours.
20
Spergula heldreichii (Foucaud ex E. Simon & P. Monnier) G. López, 2010
CARYOPHYLLACEAE
2
Spergulaire de Heldreich
Type biologique Thérophyte (voir hémicrytophyte)
Biotope
Pelouses sableuses à thérophytes halophiles-mésoxérophiles du haut-schorre.
Présence
Assez abondant mais localisé et assez fugace
Description
Petite annuelle ou bisannuelle à fleurs pentamères blanches à roses, et à petites
feuilles linéaires et charnues. Statut de protection en Aquitaine.
Confusions
Ce taxon à enjeu de protection est très proche morphologiquement de Spergula
rubra (L.) D.Dietr., qui peut se rencontrer au sein du même biotope, ce qui est
moins évident avec S. media et S. marina qui sont inféodés à des niveaux plus bas,
moins xériques. Voir MEMO Spergula
Floraison
Avril à juin
Planche 1
Frankenia laevis L., 1753
FRANKENIACEAE
3
Frankénie lisse, bruyère naine
Type biologique Chaméphyte
Biotope
Pelouses sableuses halophiles-mésoxérophiles du haut-schorre
Présence
Abondant mais assez localisé
Description
Feuilles fortement révolutées et inflorescences 1-3 flores maximum dispersées le
long de la tige.
Confusions
Spergula heldreichii, qui peut être mêlée à Frankenia laevis, est distinguable
même à l’état végétatif de par ses feuilles non révolutées et de par ses stipules
membraneuses.
Herniaria ciliolata subsp. robusta Chaudhri, et Corrigiola littoralis L. se retrouvent
aussi au niveau des pelouses sableuses du haut-schorre et présentent aussi un
port traçant. Cependant, ces deux taxons n’ont pas non plus les feuilles
révolutées.
H. ciliolata subsp. robusta a de petites feuilles larges et ciliées et C. littoralis,
glabre et glauque, a des feuilles plus allongées.
Floraison
Avril à août
Planche 1
Cochlearia danica L., 1753
BRASSICACEAE
4
Cochléaire du Danemark
Type biologique Thérophyte
Biotope
Pelouses à thérophytes plus ou moins halophiles (haut-schorre)
Présence
Assez abondant mais localisé et fugace
Description
Petite annuelle à rosettes de feuilles coriaces cordiformes et petites fleurs
tétramères blanches à rosées.
Confusions
Cochlearia anglica L. est potentiellement observable au sein du même biotope
mais se différencie notamment par des feuilles basales non cordiformes et des
feuilles supérieures non pétiolées.
Hornungia procumbens (L.) Hayek, brassicacée plutôt méditerranéenne mais
présente en quelques stations en Nouvelle-Aquitaine, se distingue notamment par
des feuilles profondément lobées.
Floraison
Février à mai
Planche 2
21
Planche n° 1
2
Spergula heldreichii
3
Frankenia laevis
30
Spergula media
Plante à feuilles révolutées (subcylindriques chez S. marina,
S. heldreichii, S. media, S. rubra…)
Planche n° 2
4
+
10
Corrigiola littoralis
Cochlearia danica
+
Samolus valerandi
Armeria maritima ou Armeria arenaria
Catapodium marinum (L.)C.E. Hubb., 1955
POACEAE
5
Catapode maritime, Fausse Ivraie, Fétuque marine, Scléropoa marin
Type biologique Thérophyte
Biotope
Pelouses sableuses à thérophytes halophiles-mésoxérophiles du haut-schorre.
Présence
Assez abondant mais localisé et fugace
Description
Petite graminée glabre à ligule membraneuse et lemmes mutiques. Panicule en
grappe spiciforme généralement simple.
Confusions
Catapodium rigidum (L.) C.E.Hubb., se distingue de C. marinum de par son
panicule à rameaux fréquemment bien développés et ses glumes supérieures
<2,3mm.
Floraison
Avril à juillet
Sagina maritima G. Don, 1810
CARYOPHYLLACEAE
6
Sagine maritime
Type biologique Thérophyte
Biotope
Pelouses sableuses à thérophytes halophiles-mésoxérophiles du haut-schorre.
Présence
Assez abondant mais localisé et fugace
Description
Petite annuelle à fleurs tétramères à pétales quasi nuls et feuilles non aristées.
Confusions
Sagina procumbens L., taxon cousin hémicryptophyte (émet des tiges
stoloniformes couchées) se distingue par une rosette de feuilles toujours visible
(disparaît au moins à maturité chez S. maritima).
Sagina apetala Ard., se distingue quant à elle de S. maritima par des feuilles et
bractées à sommet aristé, et Sagina subulata (Sw.) C.Presl, par des fleurs
pentamères à pétales blancs bien visibles.
Floraison
Avril à août
Beta vulgaris subsp. maritima (L.) Arcang., 1882
AMARANTHACEAE
7
Bette maritime
Type biologique Hémicryptophyte
Biotope
Prairies halophiles et ourlets mésoxérophiles du haut-schorre, zones à laisses de
mer
Présence
Peu abondant, très localisé
Description
Plante vivace ou bisannuelle, rapidement robuste.
Feuilles rhomboïdales (les caulinaires plus lancéolées) assez charnues, ondulées,
brillantes sur le dessus, assez longuement pétiolées et à nervation pennée bien
marquée.
Hampe florale ramifiée en longs épis portant des glomérules de petites fleurs
verdâtres.
Confusions
A l’état végétatif, la brillance des feuilles permet de la distinguer d’autres
amaranthacées à feuilles pruineuses (Halimione portulacoides ou Atriplex
prostata).
A l’état de rosette, sa souche (base de la tige, rachis) est très souvent rougeâtre ce
qui permet de la distinguer des rosettes de Samolus valerandi L., Baccharis
halimifolia ou de Centaurium sp. (C. tenuiflorum ou C. pulchellum).
Floraison
Mai à septembre
Planche 4
22
Atriplex littoralis L., 1753
AMARANTHACEAE
8
Arroche du littoral
Type biologique Thérophyte
Biotope
Pelouses à thérophytes halophiles du haut-schorre et zones à laisses de mer
Présence
Assez abondant, assez localisé
Description
Plante annuelle rougissante à feuilles plus ou moins pruineuses, toutes
étroites (linéaires-lancéolées).
Confusions
Suaeda maritima présente un port et un aspect assez similaires à l’état végétatif
mais se distingue par des feuilles plus cylindriques (charnues) dont les nervures
centrales ne sont pas bien visibles, contrairement à Atriplex littoralis.
Floraison
Juillet à septembre
Planche 3
Suaeda maritima (L.) Dumort., 1827
AMARANTHACEAE
9
Soude maritime
Type biologique Thérophyte
Biotope
Pelouses à thérophytes halophiles du schorre et de la slikke10 et zones à laisses de
mer.
Présence
Assez abondant, assez localisé
Description
Plante annuelle dressée, glabre, prenant de belles couleurs en fin de saison, à
feuilles étroites, allongées et charnues, et à glomérules de fleurs très discrètes
Confusions
Voir Atriplex littoralis.
Suaeda vera : la distinction de S. maritima avec ce taxon cousin vivace exige –
malgré que S. vera forme souvent de gros buissons ligneux caractéristiques – de
bien faire la différence entre bractées et feuilles sur les spécimens observés. Ceci
fait, on peut constater que S. vera se distingue alors facilement de par ses feuilles
toutes courtes (moins de 1,5cm).
Attention aussi à certains taxons voisins à feuilles ou bractées mucronées voir
épineuses (Suaeda splendens (Pourr.) Gren. & Godr., méditerranéenne, ou Salsola
soda L., et Kali soda Moench, inféodés aux zones à laisses de mer).
Les bassias, amaranthacées méditerranéennes qui pourraient potentiellement
s’installer, se distinguent, elles, de par leur pubescence.
Floraison
Juin à octobre
Planche 3
Armeria maritima Willd., 1809
PLUMBAGINACEAE
10
Armérie maritime, gazon d'Olympe
Type biologique Chaméphyte
Biotope
Pelouses sableuses halophiles-mésoxérophiles du haut-schorre.
Présence
Peu abondant et localisé
Description
Petite plante à rosettes de feuilles planes (voir Discussion, II), linéaires à une
nervure bien apparente, et à inflorescence capituliforme blanche à rosée.
Confusions
La nervure bien marquée en face adaxiale permet, au stade végétatif, de la
distinguer facilement de Carex extensa, Juncus gerardi et Schoenus nigricans L.,
ou encore Triglochin maritima, Triglochin barrelieri et Plantago maritima.
Floraison
Avril à août
Planche 2
10
Selon la littérature (Catteau et al., 2009 ; Bissot, 2016 ; Géhu, 1979), S. maritima occupe habituellement les
vases salées de la slikke (Astero-tripolii-Suaedetum maritimae Géhu & Géhu-Franck 1984).
Pourtant, au sein la réserve, et au regard des dernières prospections et résultats, le type de végétation qu’elle
caractérise semble être dorénavant absent de la slikke (Massart, 2019).
23
Photo prise en 2015 au niveau
d’un haut de plage, à Montalvet.
Détail mucron : épineux.
4
+
Salsola soda
Photo prise en fin de saison (inflorescences).
Photo prise en début de saison (stade végétatif).
Planche n° 3
Suaeda vera
9
Suaeda maritima
8
Atriplex littoralis
Planche n° 4
Rosette de feuille à nervuration
bien visible en face supérieure.
+
Centaurium
tenuiflorum
Feuilles inférieures opposées et
supérieures alternes.
14
Lysimachia maritima
7
Beta vulgaris subsp. maritima
Limonium auriculiursifolium
(Pourr.) Druce, 1928
Limonium dodartii (Girard) Kuntze, 1891
PLUMBAGINACEAE
11|12
Statice à feuilles de Lychnis
Statice de Dodart
Type biologique Chaméphytes
Biotope
Pelouses sableuses halophiles-mésoxérophiles du haut-schorre
Présence
Peu abondant, assez localisé*
Peu abondant, localisé* (voir Annexe 5)
Description
Petites plantes à rosettes de feuilles spatulées, glauques, coriaces et à nervation
parallèle, et à hampe dressée robuste terminée par de petites fleurs violacées
imbriquées les unes à côté des autres.
Confusions
L. vulgare se distingue facilement de ces deux taxons de par ses nervures pennées
(aussi assez nettement réticulées) et son écologie différente.
Voir Discussion et MEMO Limonium
Floraison
Juin à septembre
Juillet à septembre
Planche 5
Carex extensa Gooden., 1794
CYPERACEAE
Laîche étirée
Type biologique
Biotope
Présence
Description
Confusions
Floraison
13
Hémicryptophyte
Prairies hygro-halophiles du haut-schorre, zones de contact eau douce/eau salée
Peu abondant, assez localisé
Laîche hétérostachyée à souche gazonnante, à tige lisse subtrigone (presque
ronde). Longues feuilles raides et étroites, d’un vert pâle. Bractée inférieure
engainante, dépassant largement l’inflorescence. Un ou deux épis males
fusiformes, fauves, et deux à quatre épis femelles rapprochés, ovoïdes, à utricules
étalés à becs courts bidentés, vert clair puis brunissant en fin de saison.
Carex binervis Sm., présent notamment au niveau des fourrés de Baccharis
halimifolia, est très proche morphologiquement, mais se distingue dès le stade
végétatif par une tige plus nettement trigone et par une antiligule au niveau de ses
feuilles caulinaires. Les feuilles en « w » (carénées) de Carex extensa permettent
de la distinguer d’autres graminoïdes (Juncus gerardii, Schoenus nigricans…).
Mai à juillet
Planche 8
Lysimachia maritima (L.) Galasso, Banfi & Soldano, 2005
PRIMULACEAE
14
Glaux maritime, herbe au lait
Type biologique Hémicryptophyte
Biotope
Prairies hygro-halophiles du haut-schorre, zones de contact eau douce/eau salée
Présence
Assez abondant mais assez localisé
Description
Petite plante subcharnue, glabre, à tige cylindrique très feuillée. Petites
feuilles oblongues et entières : les inférieures opposées, les supérieures alternes
et hélicoïdales. Petites fleurs axillaires sessiles à cinq sépales pétaloïdes d’un blanc
rosé (absence de corolle).
Confusions
Centaurium tenuiflorum (Hoffmanns. & Link) Fritsch ou Centaurium pulchellum
(Sw.) Druce peuvent se rencontrer dans le même milieu et être confondus avec
Lysimachia maritima au stade végétatif. Ceux-ci ont pourtant la tige carrée, un peu
ailée, et des feuilles toutes opposées, plus claires, à nervures bien visibles en face
supérieure.
Floraison
Mai à août
Planche 4
24
Triglochin barrelieri Loisel., 1807
JUNCAGINACEAE
15
Troscart de Barrelier
Type biologique Géophyte à bulbe
Biotope
Pelouses hygro-halophiles du haut-schorre, mares temporaires ; chemins et
marigots sableux du haut-schorre
Présence
Peu abondant, très localisé, fugace
Description
Petite monocotylédone glabre à floraison précoce. Feuilles graminoïdes demicylindriques. Hampe raide portant une grappe de fleurs blanches discrètes qui
donnent des fruits allongés à trois loges. Statut de protection en Aquitaine.
Confusions
Son cousin T. maritima, plus robuste, se rencontre globalement dans des niveaux
plus bas. Il ne se distingue facilement qu’à maturité (juin à septembre) par ses
fruits bien moins allongés à six loges.
Triglochin palustris L., a des fruits à largeur maximale dans leur tiers apical, ce qui
n’est pas le cas chez T. barrelieri et T. maritima.
Floraison
Mars à mai
Planche 6
Parapholis incurva (L.) C.E.Hubb., 1946
POACEAE
Lepture courbé
Type biologique
Biotope
Présence
Description
Confusions
Floraison
16
Thérophyte
Pelouses à thérophytes hygrophiles du haut-schorre ; chemins et marigots sableux
du haut-schorre
Rare, très localisé*, fugace (une seule observation en 2018, en dehors du suivi)
Petite graminée annuelle. Tiges en touffes étalées-ascendantes, arquées. Feuilles
étroites, un peu enroulées et rudes. Épis très long, mince et raide, dont les épillets,
à deux glumes sans ailes, ne dépassent pas.
Parapholis strigosa (Dumort.) C.E.Hubb., taxon cousin, est potentiellement
observable dans la réserve et se différencie par des anthères plus longues (>2mm).
Parapholis marginata Runemark, et Parapholis filiformis (Roth) C.E.Hubb.,
cousines méditerranéennes, présentent des glumes ailées.
Avril à juillet
Sonchus maritimus L., 1759
ASTERACEAE
17
Laiteron maritime
Type biologique Hémicryptophyte
Biotope
Prairies hygro-halophiles du haut-schorre et zones à laisses de mer
Présence
Peu abondant et très localisé
Description
Un des taxons les moins strictement halophiles de la sélection.
Astéracée à feuilles très glauques, subcharnues, souvent dentées et pruineuses, et
à nervures bien visibles (la centrale bien blanche, les secondaires en sillons).
Capitules (souvent un seul), style, stigmates et anthères jaune franc.
Confusions
Sonchus asper (L.) Hill, ou encore Sonchus oleraceus L., peuvent être présents
dans les zones les moins atteintes par la marée. Ceux-ci sont globalement bien
plus ramifiés et piquants.
Autre astéracée, Tripolium pannonicum se distingue de S. maritimus dès le stade
végétatif par des feuilles à limbe entier et à nervation pennée (non réticulée), ainsi
que par une tige sarmenteuse bien plus ramifiée (fleurs ligulées blanches à
violettes).
Floraison
Mai à septembre
Planche 9 et 10
25
Planche n° 5
11|12
Limonium auriculiursifolium ou Limonium dodartii
28
Limonium vulgare
Planche n° 6
15
Triglochin barrelieri
32
Triglochin maritima
+
21
Plantago coronopus
Plantago maritima
Spécimen contacté dans le haut-schorre.
Détail rosette basale : limbe entier et
glabre
Port et allure de P. maritima variables
selon le biotope. Ici, population contactée
dans le moyen-schorre.
Photo : Edith Reuzeau, RNN, mai 2017.
Planche n° 7
Limbe poilu à la base et cornu (lobé, lacinié)
à l’apex.
Planche n° 8
+
13
Bolboschoenus maritimus
Carex extensa
24
Juncus gerardi
+
Schoenus
nigricans
Elytrigia acuta agg. : groupe incluant Elytrigia
acuta (DC.) Tzvelev, 1973 et son hybride avec
Elytrigia repens (L.) Desv. ex Nevski, 1934 (=Elytrigia x oliveri (Druce) Kerguélen ex Carreras, 1986)
POACEAE
18
Chiendent du littoral
Type biologique Géophyte à rhizome
Biotope
Prairies hygro-halophiles du haut-schorre et zones à laisses de mer
Présence
Très abondant
Description
Grande graminée vivace, glabre, à tige raide et à feuilles glauques, fermes, scabres
et à nervures saillantes au-dessus. Grand épis dense et raide.
Confusions
À distinguer de Elytrigia repens (L.) Desv. ex Nevski, plus vert et mou (épillets plus
petits), et dont les feuilles, en face supérieure, ont environ une nervure sur quatre
distinctement plus épaisse, contre une sur deux pour E. acuta.
Spartina patens est très souvent mêlée à E. acuta, c’est pourquoi il est nécessaire
de bien les différencier au stade végétatif. Les feuilles de S. patens – qui
s’enroulent souvent – sont vertes et luisantes à la face supérieure. Aussi, elles ont
des poils bien visibles à la place de la ligule et n’ont pas d’oreillettes.
Attention aussi à Phragmites australis. Ses feuilles sont très souvent bien plus
larges et fines, et sa ligule est remplacée par des poils bien visibles.
Floraison
Mai à août
Spartina patens (Aiton) Muhl., 1813
POACEAE
Spartine bigarrée
Type biologique
Biotope
Présence
Description
Confusions
Floraison
19
Géophyte à rhizome
Prairies hygro-halophiles du haut-schorre
Très abondant
Grande graminée vivace, glabre, à feuilles orangeâtres à la base et vertes vers le
haut. Inflorescence à longs épis rougeâtres à maturité (hiver).
S. patens est originaire d’Amérique du Nord et est bien implantée sur le pourtour
méditerranéen français et le littoral de la péninsule ibérique (PEE potentielle) ; la
présence de ce taxon au niveau du Bassin d’Arcachon (et en particulier dans la
réserve d’Arès Lège Cap-Ferret où il structure largement les prairies du hautschorre) est une exception sur la façade atlantique.
L’écologie, la période de floraison et les feuilles enroulées et bigarrées de ce taxon
rend toute confusion difficile avec les autres espèces du genre Spartina.
Voir Elytrigia acuta.
Novembre à mars
Planche 15
Suaeda vera Forssk. ex J.F.Gmel., 1791
AMARANTHACEAE
20
Soude vraie, Suéda fruticuleux
Type biologique Chaméphyte
Biotope
Buttes sableuses des prairies halophiles du haut-schorre
Présence
Rare, très localisé
Description
Plante ligneuse glauque formant des buissons denses. Grands rameaux portant
des petites feuilles (<15mm) charnues, subcylindriques et légèrement acuminées.
Fleurs sessiles, pentamères, fugaces, blanches à rosées.
Confusions
Voir Suaeda maritima
Floraison
Mai à octobre
Planche 3
26
Plantago maritima L., 1753
PLANTAGINACEAE
21
Plantain maritime
Type biologique Hémicryptophyte
Biotope
Moyen et haut-schorre
Présence
Abondant
Description
Plante vivace glauque (parfois rougit) à rosette de feuilles charnues et linéaires.
Hampe légèrement pubescente portant un épi cylindrique de fleurs discrètes à
étamines jaunâtres.
Confusions
Plantago coronopus L., est bien plus rachitique et a des feuilles laciniées et poilues
à la base, alors que P. maritima a des limbes entiers et glabres.
P. maritima se distingue dès le stade végétation de Triglochin maritima de par sa
rosette équilibrée de feuilles à nervation parallèle souvent marquée ; les feuilles
de T. maritima sont insérées seulement de part et d’autre d’un seul axe.
Floraison
Mai à septembre
Planche 7
Sarcocornia fruticosa (L.) A.J.Scott, 1978
AMARANTHACEAE
22
Salicorne en buisson
Type biologique Chaméphyte
Biotope
Moyen schorre peu drainé, plutôt au contact supérieur (haut-schorre)
Présence
Peu abondant, très localisé
Description
Salicorne vivace buissonnante bleue glauque, à port dressé, et formant des fourrés
bas dans le moyen-schorre. Rameaux fertiles à articles tassés dont les fleurs à
deux étamines sont alignées horizontalement.
Confusions
Se distingue du genre Salicornia L. de par sa teinte glauque, sa période de
floraison moins tardive, sa physionomie en buisson bombé, ses rameaux fertiles à
articles tassés, aux fleurs alignées horizontalement portant deux étamines.
Se distingue plus difficilement de Sarcocornia perennis (surtout en ce qui
concerne les jeunes spécimens de S. fruticosa), lequel est davantage rampant voir
radicant, et ses rameaux davantage fins et fragiles. En outre, S. perennis occupe
généralement bien plus le bas-schorre et la slikke, présente parfois une teinte
orange dans une partie des rameaux, et fleurit souvent plus tôt dans la saison.
Voir MEMO Salicornia et Sarcocornia.
Floraison
Août à septembre.
Planche 12
Limbarda crithmoides (L.) Dumort., 1827
ASTERACEAE
23
Inule fausse criste
Type biologique Hémicryptophyte/Chaméphyte
Biotope
Moyen schorre, plutôt au contact supérieur, souvent en bordure d’estey
Présence
Peu abondant, localisé
Description
Plante vivace glabre, souvent ligneuse à la base, à port variable (dressé ou
ascendant, simple ou rameux), souvent buissonnante à maturité. Feuilles
charnues, sessiles, étroites, entières ou parfois dentées à l’apex. Corymbe de
capitules jaunes à fleurs hémiligulées longuement rayonnantes.
La subsp. longifolia, méditerranéenne, aurait moins de 28 fleurs hémiligulées.
Confusions
Les spécimens jeunes peuvent faire penser à Tripolium pannonicum lorsque ce
dernier présente des feuilles plus étroites. Celui-ci se distingue alors notamment
par les nervures de ses feuilles beaucoup plus marquées. Les feuilles bien vertes,
aplaties et parfois dentées de L. crithmoides la distinguent de Suaeda vera (teinte
glauque, feuilles entières et charnues).
Floraison
Août à septembre
Planche 9
27
Photos prises à Biganos, septembre 2018
Photo prise dans la baie d’Aiguillon,
septembre 2017
Planche n° 9
33
23
Tripolium pannonicum
17 Sonchus maritimus
Limbarda crithmoides
28
Limonium vulgare
17 Sonchus maritimus
Spécimen sans rosette basale
Détail feuille : mucron manquant et
nervuration réticulée peu marquée
Détail feuille : nervuration pennée
bien marquée
Détail mucron
Planche n° 10
33
Tripolium pannonicum
Juncus gerardi Loisel., 1809
JUNCACEAE
Jonc de Gérard
Type biologique
Biotope
Présence
Description
Confusions
Floraison
24
Géophyte à rhizome
Prairies hygro-halophiles du haut-schorre et du moyen-schorre
Abondant
Petit jonc gazonnant à feuilles filiformes et molles, glauque foncé. Fleurs
remarquables, pour un jonc, de par leurs très vives couleurs (stigmates rouges
contrastant avec le jaune crème des anthères) de par la taille des anthères.
Juncus compressus Jacq., très proche mais plus ubiquiste (potentiellement présent
dans les prairies subhalophiles), se distingue – à maturité – par des anthères qui,
contrairement à J. gerardi, ne font pas plus du double de leur filet, et des capsules
ne dépassant pas souvent les périgones de plus de 1mm.
Les caractères végétatifs suivants réunis permettent de ne pas confondre J.
gerardi avec d’autres graminoïdes (Triglochin maritima, T. barrelieri, Carex
extensa, Festuca gr. rubra) : feuille plane à légèrement canaliculée, épaisse, droite
à l’apex, nervures bien marquées seulement à la face inférieure ; petite gaine
membraneuse blanchâtre à la base de la feuille.
Juin à septembre
Planche 8
Juncus acutus subsp. acutus L. 1753
Juncus maritimus Lam., 1794
JUNCACEAE
25|26
Jonc à tépales pointus, jonc piquant
Jonc maritime
Type biologique
Géophyte à rhizome
Biotope
J. maritimus est très ubiquiste (du haut-schorre au bas-schorre) alors que J.
acutus semble plus cantonné aux prairies sableuses hygro-halophiles du schorre.
Présence
J. acutus est rare dans la réserve (une seule observation en 2017, en dehors du
suivi) alors que J. maritimus y est omniprésent
Description
Grands joncs cespiteux robustes à tiges pleines, à feuilles vulnérantes et à
inflorescences en panicule plus ou moins dense de fleurs roussâtres.
Confusions
J. maritimus se distingue de J. acutus par des inflorescences bien plus lâches et
bien moins roussâtres, par une floraison plus tardive (juin à septembre), et par
des couleurs plus ternes.
Juncus effusus L., et J. gerardi (bien plus chétif) sont, contrairement à J.
maritimus ou à J. acutus, mous et non vulnérants (non piquants).
Floraison
Mai à juillet
Juin à septembre
28
Halimione portulacoides (L.) Aellen, 1938
AMARANTHACEAE
27
Obione faux pourpier
Type biologique Chaméphyte
Biotope
Moyen-schorre bien drainé et ponctuellement jusque dans le haut-schorre et le
bas-schorre
Présence
Très abondant
Description
Sous-arbrisseau à teinte grise-argentée, formant la « mini-mangrove » du moyen
schorre (stade climacique en l’absence de sédimentation active, de fauche ou de
pâturage). Tiges couchées-radicantes et rameaux redressés. Feuilles charnues et
pruineuses, rhomboïdales, opposées et à une seule nervure bien visible. Fleurs
discrètes en glomérules le long du sommet des rameaux fertiles.
Confusions
Attention à Atriplex prostrata (ou encore Atriplex longipes) qui peut
accompagner H. portulacoides, mais dont les feuilles souvent hastées et à
nervures secondaires visibles permettent – dès le stade végétatif – de l’en
distinguer.
Floraison
Juillet à octobre
Planche 11
Limonium vulgare Mill., 1768
PLUMBAGINACEAE
28
Statice commun, saladelle commune, lavande de mer, immortelle bleue
Type biologique Chaméphyte
Biotope
Moyen, bas et haut-schorre
Présence
Très abondant
Description
Plante vivace glabre, à hampes robustes et rameuses dans le haut, non feuillées,
terminées par de petites fleurs violettes. Rosette de grandes feuilles obovales
coriaces à nervation pennée et souvent mucronées.
Confusions
L. vulgare est souvent confondu avec Tripolium pannonicum au stade végétatif ;
les feuilles prêtent souvent à confusion notamment lorsque leurs mucrons sont
absents ou discrets. Contrairement à T. pannonicum, il faut noter que les nervures
secondaires des feuilles (moins charnues) ne sont pas systématiquement
symétriques de part et d’autre de la nervure centrale, et sont aussi plus nettement
réticulées. Les feuilles sont aussi moins charnues et plus ondulées.
Ces caractères foliaires distinguent aussi cette espèce de L. dodartii et L.
auriculiursifolium, qui sont inféodés à des niveaux plus hauts du schorre.
Voir MEMO Limonium
Floraison
Juillet à septembre
Planche 5 et 10
Puccinellia maritima (Huds.) Parl., 1850
POACEAE
29
Puccinellie maritime, atropis maritime, glycérie maritime
Type biologique Hémicryptophyte
Biotope
Milieux les plus ouverts du bas et moyen-schorre (hygro-halophile)
Présence
Abondant
Description
Graminée à souche fibreuse, souvent rampante en apparence, émettant des rejets
couchés-radicants stoloniformes, à tiges genouillées-ascendantes. Longues et fines
feuilles jonciformes à ligule faisant penser à une petite griffe blanchâtre.
Long panicule lâche d’épillets pédicellés.
Confusions
Voir P. fasciculata et MEMO Puccinellia
Floraison
Mai à juillet
29
Planche n° 11
27
Halimione portulacoides
Lobes souvent hastés, et nervuration plus marquée
chez A. prostata.
+
Atriplex prostata
Planche n° 12
Port le plus souvent dressé et buissonnant
chez S. fruticosa
22 Sarcocornia fruticosa
Port le plus souvent rampant chez S. perennis
34
Sarcocornia perennis
Spergula media
(L.) Bartl. & H.L.Wendl.,
Spergula marina
(L.) Bartl. & H.L.Wendl.,
1825
CARYOPHYLLACEAE
30|31
Spergulaire marginée
Spergulaire du sel
Type biologique Hémicryptophyte
Thérophyte (Hémicryptophyte)
Biotope
Moyen-schorre. S. marina, à la différence de S. media, semble particulièrement
affectionner les milieux plus ouverts – voir même fauchés – comme les pourtours
des bassins de tonne.
Présence
S. media se retrouve régulièrement en mélange dans les végétations du moyenschorre contrairement à S. marina qui est peu abondante et plus localisée.
Description
Plantes grêles, rameuses, assez pubescentes voir en partie glanduleuses, à tiges
légèrement aplaties à deux angles. Feuilles linéaires un peu charnues à stipules
membraneuses à la base. Petites fleurs pentamères blanches à mauves.
Confusions
Ces deux espèces sont difficiles à distinguer quelque soit le stade phénologique.
S. media est globalement plus élancé et robuste (entrenœuds plus longs).
Ses fleurs sont bien plus pâles et présentent généralement environ deux fois plus
d’étamines que S. marina.
Ses graines sont en majorité toutes ailées ; ce n’est que rarement le cas chez S.
marina pour laquelle, en général, seules les graines à la base de la capsule sont
ailées.
Voir MEMO Spergula
Floraison
Mai à juillet
Mai à septembre
Planche 1
1825
Triglochin maritima L., 1753
JUNCAGINACEAE
32
Troscart maritime
Type biologique Géophyte à rhizome
Biotope
Vases salées du moyen et bas-schorre
Présence
Très abondant
Description
Assez petite plante vivace, glabre, à feuilles graminoïdes charnues et à grande
hampe portant une grappe dressée de petits fruits à six loges.
Les feuilles ont des gaines blanchâtres à la base et sont insérées sur un seul axe de
part et d’autre de la tige ce qui donne un aspect « comprimé-fondu » à la souche.
Confusions
Voir T. barrelieri et P. maritima.
Floraison
Juin à septembre
Planche 6
Tripolium pannonicum (Jacq.) Dobrocz., 1962
ASTERACEAE
33
Aster maritime, oreille de cochon
Type biologique Hémicryptophyte/Chaméphyte
Biotope
Vases salées du moyen et bas-schorre et de la slikke
Présence
Très abondant
Description
Plante bisannuelle glabre à port assez variable : parfois à simples rosettes de
feuilles basales, parfois à tige plus ou moins ramifiée-dressée. Feuilles charnues
plus ou moins longuement pétiolées, parfois linéaires, la plupart du temps
lancéolées, et dont la nervation pennée est bien marquée. Panicule corymbiforme
à capitules dont les fleurs tubulées sont jaunes et les fleurs ligulées sont blanches
ou violettes.
Confusions
Voir Limbarda crithmoides et Limonium vulgare
Floraison
Juillet à octobre
Planche 9 et 10
30
Sarcocornia perennis (Mill.) A.J.Scott, 1978
AMARANTHACEAE
34
Salicorne vivace
Type biologique Hémicryptophyte/Chaméphyte
Biotope
Vases salées du bas-schorre et plus rarement de la slikke
Présence
Assez abondant mais assez localisé
Description
Salicorne vivace à teinte sombre et parfois bigarrée (orangeâtre à la base),
rampante voir radicante, se redressant à l’apex et formant souvent un tapis dense.
Confusions
Voir Sarcocornia fruticosa et MEMO Salicornia et Sarcocornia
Floraison
Juin à octobre
Planche 12
Salicornia L., 1753
AMARANTHACEAE
35
Salicornes
Type biologique Thérophytes (annuelles voir bisannuelles)
Biotope
Vases salées du moyen-schorre à la slikke
Présence
Les microtaxons S. ramosissima, S. dolichostachya sont très abondants au niveau
de la réserve.
S. obscura (variété « rubescens » qui serait un hybride rougissant entre S.
ramosissima et S. obscura typique) semble assez localisé.
S. fragilis, S. x marshalli et S. emerici semble très localisés et rares*.
Description
Plantes rameuses annuelles à tige charnue articulée paraissant non feuillée.
Chaque article porte deux cymes de une à trois fleurs disposées en triangle ayant
chacune une seule ou deux étamines. Le groupe S. procumbens a un statut de
protection en Aquitaine.
Confusions
Voir Sarcocornia fruticosa. Voir Discussion, Annexe 4 et MEMO Salicornia et
Sarcocornia
Floraison
Août à octobre
Planche 13 et 14
Spartina anglica
agg. : groupe incluant Spartina maritima (Curtis) Fernald, 1916
Spartina anglica C.E. Hubb., 1978 et Spartina x
townsendii H. Groves & J. Groves, 1881.
POACEAE
36|37
Spartine anglaise
Spartine maritime
Type biologique Géophytes à rhizome
Biotope
Les deux taxons sont inféodés aux vases salées de la slikke mais S. anglica agg. (PEE
avérée) est plus ubiquiste, colonisant des niveaux plus hauts.
Présence
Très abondant, assez localisé
Peu abondant, localisé
Description
Graminées vivaces glabres à tiges raides dressées portant plusieurs longs épis
d’épillets.
Confusions
S. maritima est bien moins robuste que S. anglica agg. et présente des feuilles
assez courtes et molles, enroulées, d’un vert plus terne. S. anglica agg. présente
quant à elle un port plus graphique avec ses feuilles raides (bien plus longues et
larges) vert-grisâtre inclinées à 45°. Celle-ci a aussi souvent plus de quatre épis,
lesquels, contrairement à S. maritima, dépassent généralement la dernière feuille.
Spartina alterniflora n’a pas été observée sur la réserve mais est à surveiller car
elle est présente au niveau du Bassin d’Arcachon (PEE potentielle).
Voir MEMO Spartina
Floraison
Juillet à octobre
Juillet à septembre
Planche 15
31
Planche n° 13
35
Salicornia obscura (microtaxon)
Salicornia dolichostachya
Salicornia obscura (microtaxon)
Détail sur une souche :
lignification parfois importante
(microtaxon)
Salicornia ramosissima (microtaxon)
Planche n° 14
35
Photo prise dans la baie d’Aiguillon en
septembre 2017
2017.
Végétation du bas-schorre à Salicornia europaea
Végétation de la
haute-slikke à
Salicornia
procumbens
Végétation du bas-schorre à
Salicornia fragilis (microtaxon)
Photo prise à Biganos en septembre 2018.
Planche n° 15
Photos prises en décembre 2018.
+
Spartina alterniflora
19 Spartina patens
36
37
Spartina maritima
Spartina anglica agg.
III.
Outils supplémentaires d’aide à la détermination floristique
Puccinellia Parl., 1850 France métropolitaine
(Sources : Tison & De Foucault, 2014)
 Face adaxiale des feuilles à 2-12 sillons ≥50% de leur épaisseur ; anthères ≤1.5mm de long
avant déhiscence ; épillets longs de (3)4-5,5(7,5)mm.
 Lemme à marge hyaline apicale occupant au moins 20% de sa longueur totale, à
nervure médiane ±obsolète à ce niveau ; rameaux les plus longs de la panicule
normalement réfractés à maturité (mais pas toujours à l’anthèse).
=> Puccinellia distans (Jacq.) Parl., 1848
 Lemme à marge hyaline apicale occupant 0-12% de sa longueur totale, à nervure
médiane atteignant l’apex ou légèrement excurrente en mucron ; rameaux de la
panicule normalement tous dressés à maturité.
=> Puccinellia fasciculata (Torr.) E.P.Bicknell, 1907
 Face adaxiale des feuilles à 2 sillons paramédians profonds, les autres <50% de leur épaisseur
ou obsolètes ; anthères (1,3)1,5mm de long avant déhiscence ; épillets longs de (5)5,511(12,5)mm.
 Innovations stériles fortement accrescentes après la floraison (souvent>4dm),
normalement radicantes à l’automne, => plante à tendance colonisatrice ; des
rhizomes courts, au moins chez les plantes âgées ; nœuds inférieurs de la panicule à
(1)2(3) rameaux ; nervure médiane de la lemme atteignant l’apex.
=> Puccinellia maritima (Huds.) Parl., 1850
 Innovations stériles peu ou pas accrescentes après la floraison (rarement => 2-4dm
en situation eutrophe), non ou exceptionnellement radicantes, => plante en touffes
isolées ; pas de rhizomes ; nœuds inférieurs de la panicule à (1)2-4(7) rameaux ;
nervure médiane de la lemme n’atteignant pas l’apex.
=> Puccinellia festuciformis (Host) Parl., 1850,
Spartina Schreb., 1789 Taxons non strictement inféodés aux prairies du schorre
(Sources : guide des spartine, CBNSA ; Tison & De Foucault, 2014 ; Flore armoricaine)
Spartina maritima
Angle tige-feuilles >> 45°
Glume supérieure poilue
Dernière feuille
<inflorescence
Nombre d’épis
2-4
Ligule
Poils<1 mm
Largeur feuilles
6 mm
Longueur feuilles 2-18 cm
Taille
15-50 cm
Couleur
Vert ≈ foncé
Spartina anglica agg.
≈ 45°
poilue
<OU> inflorescence
2-12
1<poils<2 mm
6-15 mm
10-45 cm
30-130 cm
Vert ≈ grisâtre
Spartina alterniflora
> 45°
glabre
>inflorescence
3-13
2<poils<3 mm
5-12 mm
10-60 cm
40-100 cm
Vert ≈ jaunâtre
Spartina patens (Aiton) Muhl. (haut-schorre) : épis <5 cm, feuilles très longues, enroulées ou en
forme de jonc, bleutées à l’intérieur, globalement à teinte bigarrée.
32
Spergula L., 1753 Groupe de taxons à feuilles opposées et à sépales colorés, non strictement
méditerranéens
(Sources : Castroviejo et al., 1989 ; Tison & De Foucault, 2014 ; Des Abbayes et al., 1971)
 Sépales >5mm, >8 étamines (taxons vivaces à souche épaisse)
 Graines généralement toutes ailées
=> Spergula media (L.) Bartl. & H.L.Wendl., 1825 (stipules courtes ; pétales ≥ sépales)
 Graines généralement aptères
=> Spergula rupicola (Lebel ex Le Jol.) G.López, 2010 (pelouses sur falaises)
 Sépales <5mm, 2-8 étamines
 Stipules longuement soudées (>25%) mais courts
=> Spergula marina (L.) Bartl. & H.L.Wendl., 1825
(mélange de graines ailées et non ailées ; 3-5 étamines ; pédicelles > capsules)
 Stipules très peu soudées (<25%) ; graines aptères ; pétales < sépales





Graines marron ; sépales non aigus, non mucronés
=> Spergula rubra (L.) D.Dietr., 1840
(7-10 étamines ; stipules plus longues que larges, aigues ; pédicelles ≤ capsules)
Graines noires, d’aspect métallique ; sépales assez aigus, mucronés
=> Spergula heldreichii (Foucaud ex E.Simon & P.Monnier) G.López, 2010
(6-8 étamines ; stipules aussi longues que larges, aigues ; plante globalement assez
glanduleuse ; pédicelles ≥ capsules)
Graines d’un gris-brun terne et assez clair <0.5mm de long ; fleurs bicolores ou
blanches ; plantes glanduleuse
=> Spergula bocconii (Scheele) Pedersen, 1984
Graines d’un noir mat et à tubercules bien visibles
=> Spergula echinosperma (Čelak.) E.H.L.Krause, 1901
Sépales scarieux blanchâtres, avec seule la nervure centrale colorée
=> Spergula segetalis (L.) Vill., 1789
33
Limonium Mill., 1754 Groupe de taxons inféodés au littoral atlantique/Manche.
(Sources : Castroviejo et al., 1989 ; Tison & De Foucault, 2014 ; Lahondère & Bioret, 1996)
 Grandes feuilles à nervation pennée, ovales, à pétiole plus étroit que le limbe ;
<5 épillets/cm
=> Limonium vulgare Mill., 1768
 Feuilles à nervation parallèle, obovales à linéaires
 Feuilles <10mm de large à extrémités plutôt aigues ; épis portant ≤7 épillets/cm.
=> Limonium binervosum (G.E.Sm.) C.E.Salmon, 1907
(épillets ≥6mm de long ; bractées externes : 2-2.7mm, jamais imbriquées ; mucron >0.5mm ;
2n=35)
 Feuilles >10mm de large et à extrémités plutôt obtuses ; épis portant >7 épillets/cm.
 Hampes fournies : rameaux primaires non distiques portant jusqu’à plus de 30 épis (<
12mm de long) ; épillets ≤5mm de long.
=> Limonium ovalifolium (Poir.) Kuntze, 1891
(bractées internes : 2.7-3.6mm ; 2n=16)
 Hampes peu fournies : rameaux primaires distiques portant jusqu’à 15 épis à épillets ≥
6mm de long.
o Pétiole plat, de 2 à 3mm de large, et occupant de la moitié aux ¾ de la longueur
du limbe ; feuilles généralement à 3 nervures ; 6-9 fleurons/cm ; bractées
externes de la même rangée généralement imbriquées
=> Limonium dodartii (Girard) Kuntze, 1891
(mucron < 0,5mm ; feuilles ≥ 10mm de large ; bractées externes de 2.8 à
3.3mm ; 2n=35)
o Pétiole concave, de 4 à 10mm de large et occupant du tiers à la moitié de la
longueur du limbe ; feuilles à 3-5 nervures ; 8-13 fleurons/cm ; bractées externes
de la même rangée non imbriquées
=> Limonium auriculiursifolium (Pourr.) Druce, 1928
(épis ≥12mm ; 2n=25)
34
Salicornia L., 1753 et Sarcocornia A.J.Scott, 1978
(Sources : Lahondère, 2004 ; Tison & De Foucault, 2014)
Plantes rameuses, annuelles ou vivaces, à organes végétatifs aériens constitués par des tiges
portant des feuilles opposées-décussées réduites à leurs gaines soudées l’une à l’autre : les deux
feuilles d’un même niveau constituent ainsi un article (Lahondère, 2004). Chaque article plus ou
moins tassé porte deux cymes opposées de fleurs très discrètes et fugaces (par trois, ou parfois
unique ou par deux) disposées plus ou moins horizontalement et ayant toutes une seule ou deux
étamines (voir Annexe 4).
 Plantes vivaces ; rameaux fertiles à articles tassés ; cymes à trois fleurs alignées
horizontalement, toujours par trois ; deux étamines.
=> Sarcocornia A.J.Scott, 1978
 Teinte bleu-glauque ; physionomie en buisson bombé, très souvent>30cm et jusqu’à
1m ; tiges ligneuses plus souvent cassantes ; floraison strictement tardi-estivale
(août-septembre).
=> Sarcocornia fruticosa (L.) A.J.Scott, 1978
 Teinte vert franc, parfois bigarrée (orangeâtre à la base des rameaux) ; plante basse
(<30cm), rampante voire radicante, se redressant à l’apex ; tiges plus souvent
souples ; floraison assez étalée dans le temps (juin-octobre).
=> Sarcocornia perennis (Mill.) A.J.Scott, 1978
 Plantes annuelles ; cymes le plus souvent à trois fleurs non alignées horizontalement
(disposées en triangle), rarement à deux ou une seule fleur ; une ou deux étamines.
=> Salicornia L., 1753
 Cymes parfois à une seule fleur
(groupe des salicornes diploïdes)
 Cymes à une fleur mêlées à des cymes à deux ou à trois fleurs
=> Salicornia europaea subsp. disarticulata (Moss) Lambinon & Vanderp., 2012
 Toutes les cymes de la plante à une seule fleur
=> Salicornia europaea subsp. x marshallii Lambinon & Vanderp., 2012
 Toutes les cymes à trois fleurs
 Fleurs latérales de la cyme nettement inférieures à la fleur centrale ; articles
fertiles convexes ou toruleux et à marge scarieuse souvent ≥0.15mm de large ;
anthères normalement ≤0.5mm de long
(groupe des salicornes diploïdes).
=> Salicornia europaea subsp. europaea L., 1753

Fleurs latérales de la cyme ≈ fleur centrale ; articles fertiles généralement
cylindriques ou faiblement concaves et à marge scarieuse généralement ≤
0.15mm de large ; anthères normalement >0.5mm de long
(groupe des salicornes tétraploïdes).
=> Salicornia procumbens subsp. procumbens Sm., 1813
35
DISCUSSION
De manière générale, la flore des vases et marais salés présente une certaine homogénéité
morphologique. Cet aspect s’explique par un phénomène de convergence évolutive des taxons,
lequel est induit par la prédominance de certains facteurs écologiques très contraignants au sein de
leur milieu naturel. En particulier, le régime des marées exige des différents taxons inféodés aux
vases et marais salés une tolérance importante au phénomène d’inondations répétées et à une
salinité ambiante considérable11. Ces convergences morphologiques observées (on peut citer par
exemple l’aspect général charnu des tissus végétaux, leur pruinosité, leur teinte glauque…), et qui
représentent la principale raison expliquant les difficultés rencontrées dans ce contexte de
détermination floristique, sont donc finalement liées à l’adoption, par les taxons partageant ce
même biotope, de stratégies d’adaptation souvent similaires.
De plus, les conditions très particulières qui sont rencontrées sur le terrain peuvent aussi
accentuer ces difficultés de déterminations floristiques pour l’observateur. En effet, outre la
contrainte horaire pour les prospections (liée aux marées ou aux fortes chaleurs d’été), la végétation
peut présenter, une fois la marée basse, un aspect hersé ou une teinte uniformément grisâtre liée au
dépôt de vase sur les parties aériennes.
À ces différentes sources de complication vient aussi s’ajouter le fait que certaines familles
(Amaranthaceae) ou genres (Spartina Schreb., Spergula L., Salicornia L., Limonium Miller…) sont
particulièrement bien représentés (nombreux genres ou espèces proches morphologiquement) et
évoluent souvent au sein de biotopes sensiblement similaires. En plus de cela, on peut aussi observer
chez certains de ces taxons, des phénomènes d’hybridation spontanée (Spartina Schreb. , Elytrigia
Devs.).
Face à ces différentes sources de confusions, et malgré les connaissances à dispositions, les
différentes fiches synthétiques et outils d’aide à la détermination réalisés, il est donc apparu
nécessaire de discuter et synthétiser les principaux éléments les plus délicats rencontrés lors de cette
étude.
I.
Taxons et groupes de taxons particulièrement complexes
A. Le groupe Spergula L.
Il a fallu concevoir, dès le début de la campagne de relevé, une clé de terrain efficace (voir
MEMO Spergula en Résultats) pour parer aux difficultés de détermination liées à ce groupe
taxonomique complexe. Étant donnée la fragilité de certains critères, un maximum d’entre eux ont
été croisés dans cette clé afin de pouvoir assurer sur le terrain la mise en évidence de différences
morphologiques suffisantes entre deux spécimens. Par exemple, il s’avère en effet que le critère
portant sur la forme des stipules s’est souvent révélé peu évident (stipules très souvent abîmés ou
mouillés). Dans ce cas il a ainsi fallu bien prendre en compte les critères basés sur la morphologie des
graines, sur le rapport de longueur entre pétales et sépales, ou encore sur le nombre d’étamines
(distinction S. marina/S. media). En dépit de toutes ces précautions, et notamment celle de croiser
des critères couvrant chaque stade phénologique, des difficultés ont subsisté.
Afin de limiter les erreurs au niveau de ce groupe taxonomique, il paraît donc important de
prendre garde à certains aspects délicats. Par exemple, il est préférable de veiller à bien inspecter les
capsules (loupe de botaniste indispensable), car celles-ci présentent souvent une proportion
« graines ailées/graines non ailées » assez variable, et que ces ailes sont parfois peu visibles
lorsqu’elles sont rougit ou mouillées. Aussi, dans le cas de la distinction entre S. rubra et S.
heldreichii, il paraît indispensable de prélever au moins une graine et d’en vérifier la couleur et
l’aspect à la loupe binoculaire au début des prospections, si ce n’est pas nécessaire
systématiquement.
11
Cette salinité accentue par ailleurs le stress hydrique de ces milieux ouverts en été, une fois l’eau retirée à
marée basse, et plus durablement dans les hauts niveaux (pelouses du haut-schorre).
36
B. Le genre Limonium Miller
La clé correspondante et proposée en Résultats a été élaborée en plusieurs étapes car elle a
intégré au fur et à mesure les nouveaux doutes et difficultés apparaissant tout au long des saisons de
relevé.
Dès le début des prospections, il est apparu assez aisé de distinguer L. vulgare des quatre autres
taxons pris en compte (dont l’écologie est d’ailleurs bien différente).
Aussi, la présence de L. binervosum, bien plus chétif (et semble t-il bien plus inféodé aux
rocailles), a toujours pu être écartée de façon certaine, simplement de par l’observation des
caractéristiques foliaires.
Plus proche morphologiquement des deux taxons présentés dans les fiches descriptives, L.
ovalifolium n’a pas non plus été observé au sein de la réserve naturelle. Il faut toutefois continuer à
vérifier attentivement les spécimens à hampe paraissant particulièrement fournies (ce qui n’a pas
toujours été le cas pendant la campagne de relevé).
En ce qui concerne L. dodartii et L. auriculiursifolium, la tâche s’est révélée bien plus ardue. En
effet, les critères de terrain proposés par les ouvrages « Flora gallica » ou « Flore et végétation du
Massif Armoricain » ont rarement permis de les distinguer systématiquement. En l’occurrence, il
s’avère qu’ils se basent principalement sur des mesures au niveau des feuilles qui sont très
dépendantes du stade de maturité des spécimens (d’autant que la phénologie semble peu synchrone
entre individus), ou sur le nombre d’épillets par centimètre, lequel se recoupe entre les deux
propositions de la clé (Tison & De Foucault, 2014). De plus, quand certains critères proposés par ces
clés vont plutôt pencher pour l’un des deux taxons, d’autres vont alors souvent pencher pour le
second.
Selon les bases de données et la littérature locale (voir Matériel et méthodes, I), les deux
espèces semblent pourtant a priori bien présentes au sein de la réserve, et pourraient partager un
biotope assez similaire : les pelouses sableuse du haut-schorre.
Pour toutes ces raisons, il est apparu nécessaire de mener des recherches bibliographiques
supplémentaires concernant la caractérisation morphologique de ces taxons (Lahondère & Bioret,
1996). Celles-ci ont donc abouti à un remaniement de la clé personnelle de terrain.
Même si les prospections ciblées qui ont pu être faites par la suite n’ont pas été réalisées de
façon très poussée, on peut toutefois dire qu’il fut à nouveau bien difficile de trancher que ce soit sur
l’identification certaine d’un des deux taxons ou que ce soit sur le fait de statuer sur la plus grande
pertinence d’un critère de détermination par rapport à d’autres. Finalement, on peut dire que
l’hétérogénéité des clés proposées dans la littérature entretient un flou assez décourageant à ce
niveau.
Parmi les perspectives envisagées pour tenter de démêler ce problème (outre une campagne
d’échantillonnage plus rigoureuse et ciblée sur ces deux taxons), une approche par analyse
caryologique semble assez lourde mais des plus pertinente. L’ébauche d’un protocole est proposée
en Annexe 5 et se base sur les différences des caractéristiques chromosomiques existantes entre les
deux taxons.
37
C. Le genre Salicornia L.
Le genre Salicornia L. est un genre très difficile d’approche pour tout botaniste qui commence à
s’y intéresser, et ce, pour de nombreuses raisons.
Tout d’abord, les salicornes annuelles ont fait l’objet de nombreux débats et mises au point
taxonomiques par le passé, ce qui est encore le cas actuellement. Malgré certains travaux comme la
synthèse minutieuse de Lahondère en 2004 (Lahondère, 2004), plusieurs études de taxonomie
moléculaire récentes (Murakeözy et al., 2007; Vanderpoorten et al., 2010) remettent en cause la
valeur de certains taxons du genre Salicornia L. et par conséquent celle des syntaxons qu’ils
caractérisent. Les auteurs de ces études mettent ainsi en évidence que seuls trois ensembles
génétiques sont nettement distincts pour la France. Au-delà de cette limite, il s’agirait-là de
microtaxons non séparés génétiquement, et de valeur taxonomique discutable (Tison & De Foucault,
2014)12.
Sur ces trois ensembles génétiques retenus, seuls deux d’entre eux sont présents sur la façade
atlantique (Guitton et al., 2015) :
 S. procumbens Sm. subsp. procumbens [S. Dolichostachya Moss, S. oliveri Moss ; incl.
S. emerici Duval-Jouve, S. fragilis P.W. Ball &Tutin, S. nitens P.W. Ball & Tutin, S. stricta
Dumort., S. ramosissima var. vicensis J. Duvign.]
(groupe tétraploïde)
 S. europaea L. [incl. S. appressa Dumort., S. brachystachya (G. Mey.) D. Koenig, S. obscura
P.W. Ball & Butin, S. pusilla (Hook. f.) E.S. Marshall, S. ramosissima (Hook. f.) E.S. Marshall]
(groupe diploïde)
 subsp. europaea
 subsp. disarticulata (Moss) Lambinon & Vanderpoorten [S. disarticulata Moss, S.
pusilla auct.]
 nothosubsp. marshallii Lambinon & Vanderpoorten [subsp. disarticulata × subsp.
europaea]
Malgré cette réalité sur le plan génétique, les salicornes annuelles (au sens de Lahondère, 2004),
traduisent tout de même de façon satisfaisante certaines variables environnementales des vases et
marais salés. De ce fait, la considération de ces « microtaxons » n’est pas totalement abandonnée en
matière de caractérisation des végétations à salicornes annuelles (Guitton et al., 2015).
Parmi ces facteurs écologiques changeants auxquels sont soumises et réagissent les salicornes
annuelles, il est possible de citer en particulier la fréquence et la durée d’immersion par la mer, la
variabilité de la salinité, la nature du substrat ou encore la durée de l’éclairement (Guitton et al.,
2015). Finalement, ce sont alors ces facteurs qui vont induire, au sein même de cette unité
taxonomique, une grande variabilité morphologique des populations, elle-même ainsi à l’origine des
difficultés de détermination floristiques rencontrées au niveau du groupe.
Dans le cadre de cette étude, il faut aussi citer une autre source de complication liée à la période
optimale de détermination de ces « microtaxons », ou même de ces taxons proposés par Flora
Gallica (S. procumbens et S. europaea) ; cette brève période s’étend en général entre septembre et
mi-octobre (période de floraison et avant fructification). Or, dans le cadre du suivi, le protocole de
relevé de type systématique et l’ampleur du dispositif n’ont évidemment pas permis de prendre en
compte cette particularité, d’autant plus que plus de la moitié des relevés présentait des taxons
appartenant à ce groupe. Ainsi, en 2017, les deux groupes S. europaea et S. procumbens, qui n'ont pu
être systématiquement distingués qu'à partir de mi-septembre, ont été regroupés au sein du taxon
Salicornia sp. pour l'analyse des données (Massart, 2019).
Toutefois, les résultats présentés précédemment (découlant de quelques prospections en 2018)
– bien que seulement exploratoires – ont tout de même permis d’identifier certains « microtaxons »
(voir Annexe 4) et de se faire une idée de leur relative abondance au sein de la réserve (voir fiches
descriptives des grands ensembles de végétation et du genre Salicornia L. en Résultats).
12
Flora Gallica (Tison & De Foucault, 2014) se base donc sur ces conclusions.
38
II.
Autres remarques concernant certaines difficultés ou lacunes
au niveau des déterminations floristiques
 Hybrides
Deux taxons très abondant dans la réserve sont concernés par le phénomène d’hybridation
spontanée : Elytrigia acuta (DC.) Tzvelev, et Spartina anglica C.E. Hubb.
- Elytrigia acuta s’hybride avec Elytrigia repens (L.) Desv. ex Nevski, et forme Elytrigia x oliveri
(Druce) Kerguélen ex Carreras.
Ce phénomène a été confirmé par quelques observations réalisées en début de saison au niveau
des prairies subhalophiles de la réserve (Massart, 2019). Face à l’ampleur du dispositif, les
vérifications concernant E. acuta n’ont pas été faites systématiquement. Cependant, au niveau de la
zone à influence tidale, l’hybride semble bien plus rare (spécimens à pollen homogène…, Tison & De
Foucault, 2014).
- Spartina anglica, peut s’hybrider avec S. maritima et forme Spartina x townsendii H. Groves & J.
Groves.
Peu de vérifications ont été effectuées concernant ce taxon (pour les mêmes raisons que celles
citées précédemment) mais aucune d’entre elles n’ont mis en évidence ce phénomène d’hybridation.
 Prospections ciblées
Certaines végétations n’ont pas été favorisées au niveau des prospections. C’est le cas par
exemple des pelouses du haut-schorre qui ont notamment souffert d’un début de saison très sec en
2017. De plus, l’attention a beaucoup plus été portée sur les végétations statistiquement plus
fréquentes sur la réserve dans le cadre du dispositif de suivi. Ainsi, quelques prospections
complémentaires ont été réalisées en 2018, notamment au niveau de ces pelouses. Même si les
prospections auraient pu être encore plus approfondies, celles-ci ont eu le mérite de permettre
d’identifier et de mieux observer certains thérophytes ou certaines plantes patrimoniales ou
discrètes comme Triglochin barrelieri ou Parapholis incurva.
De la même manière, les herbiers marins, représentés par des espèces du genre Zostera, L. ou
Ruppia, L., auraient pu faire l’objet de prospections ciblées. Certains chenaux et zones très rarement
exondées de la réserve abritent a priori ces plantes (Reveillas et al., 2012 ; AGRNP, 1988), mais n’ont
pas été suffisamment explorés dans le cadre de cette étude.
 Vérifications taxonomiques
Lors de la rédaction de la présente étude, il est apparu que certaines vérifications pouvaient être
apportées concernant certains taxons observés dans la réserve.
- Armeria maritima Willd.
Mise à part une observation du taxon Armeria arenaria subsp. arenaria (Pers.) Schult.,
antérieure à 195013 et aux environs de la réserve, seule l’espèce A. maritima est formellement
mentionnée dans le site d’étude pour ce genre Armeria Willd. (Reveillas et al., 2012 ; AGRNP,
1988…). Pourtant, suite à des observations plus attentives en 2018, il se trouve que le caractère
suivant donné par Flora gallica : « feuilles internes planes, toujours linéaires et semblables aux
externes » (Tison & De Foucault., 2014), ne semble pas se vérifier de façon évidente pour la
détermination d’A. maritima ; à ce niveau, ont été au contraire observées des feuilles presque
systématiquement canaliculées.
À ce titre, il serait intéressant de prendre le temps de réexaminer ce taxon qui pourrait avoir été
confondu par exemple avec A. arenaria subsp. arenaria (groupe aux feuilles canaliculées).
13
Source : www.ofsa.fr ; base de données (géoréférencées) de l’Observatoire de la biodiversité végétale de
Nouvelle-Aquitaine du CBNSA.
39
- Puccinellia Parl.
De la même façon que pour le genre Armeria Willd., les déterminations effectuées en 2017
concernant ce genre n’ont pas toujours été effectuées avec la plus grande rigueur, les spécimens
étant le plus souvent observés au stade végétatif. À ce titre, l’utilisation rigoureuse de la clé
présentée en Résultats doit pouvoir permettre d’éviter les confusions.
Même si aucune observation de Puccinellia festuciformis (Host) Parl. et Puccinellia distans (Jacq.)
Parl. n’ont été faites en 2017, il peut s’avérer intéressant d’être plus attentif vis-à-vis de ce genre
Puccinellia Parl.
D’autre part, étant donné qu’une observation de ce taxon ait été faite en 2018 dans le cadre de
cette étude, des prospections ciblées sur Puccinellia fasciculata (Torr.) E.P.Bicknell, peuvent aussi
être envisagées dans les pelouses du haut-schorre.
- Festuca L.
Un certain nombre de coupes d’innovations foliaires ont été réalisées sur les échantillons de
Festuca L. collectés mais n’ont pas permis de les identifier avec certitude du fait d’un manque
d’expérience en la matière.
Selon la bibliographie, Festuca rubra subsp. littoralis (G.Mey.) Auquier est le seul taxon de ce
groupe qui soit spécifique des marais salés (Tison & De Foucault., 2014), mais il est évident que l’on
pourrait aussi bien rencontrer d’autres taxons non strictement halophiles dans les plus hauts niveaux
de la réserve (prairies subhalophiles ou fourrés de Baccharis halimifolia).
Par ailleurs, il n’est pas impossible de pouvoir rencontrer Festuca juncifolia St.-Amans et Festuca
vasconcensis (Markgr.-Dann.) Auquier & Kerguélen au sein des pelouses sableuses du haut-schorre.
40
CONCLUSION
Le caractère unique de la flore et des végétations des vases et marais salés confère un objet
d’étude naturellement des plus fascinants.
Pour ma part, malgré cette agréable expérience, j’ai aussi pu constater à travers l’élaboration de
mon mémoire que cette flore des vases et marais salés exigeait un temps d’adaptation
particulièrement conséquent pour pouvoir s’y familiariser. Et il faut être un peu plus prudent encore
pour pouvoir l’étudier de manière approfondie…
En effet, au premier abord, l’intégration du cycle des marées et de sa relation avec la
topographie est fondamentale. Dans un second temps, on peut alors apprécier les conséquences de
ce contexte écologique sur la répartition spatiale des différentes espèces végétales en présence, et
donc aussi un peu mieux comprendre et appréhender l’assemblage des communautés végétales.
Dans mon cas, il m’a fallu une véritable immersion – à savoir une longue campagne de relevés
de végétations – pour avoir le recul nécessaire à une étude botanique approfondie. En l’occurrence,
l’approche globale des végétations incontournables ainsi que des processus écologiques mis en jeu
au sein de ces milieux a été pour moi indispensable pour engager de nouvelles prospections ciblées
et pour élaborer une synthèse botanique sur les taxons typiques de cette réserve naturelle.
Finalement, c’est seulement une fois certains pièges levés et un bon nombre d’erreurs et méprises
commises que j’ai pu compiler les différentes difficultés rencontrées au niveau des déterminations
floristiques concernant ces taxons particuliers.
Le bilan personnel que je peux aujourd’hui dresser de cette expérience de synthèse, de
recherche et de terrain – dans le domaine de la botanique – est extrêmement satisfaisant.
D’une part, ce mémoire a été mené quasiment en parallèle d’une longue étude sur le suivi des
végétations de la RNN d’Arès et de Lège Cap-Ferret (Massart, 2019). Malgré les concessions qu’il a
nécessairement fallu faire (travail prioritaire imposant et réduisant le temps nécessaire à l’étude des
groupes et taxons les plus complexes, les prospections supplémentaires…), il s’avère que le retour
d’expérience de cette étude (avec notamment la mise en évidence de biais au niveau des
déterminations floristiques) a permis de concentrer mes efforts et mes recherches pour l’élaboration
du présent mémoire. Et cela a sûrement débouché sur l’une de mes plus grandes satisfactions :
travailler sur un sujet précis et avoir le temps de l’approfondir jusqu’à un point particulièrement
intéressant.
Cependant, en dépit de cette base solide sur laquelle travailler, certaines zones d’ombres et
erreurs sont tout de même apparues lors de l’ultime phase de rédaction du mémoire (voir entre
autres « vérifications taxonomiques » en Discussion). Cela m’a permis de comprendre à quel point le
travail préparatoire à la phase de terrain et à cette phase de rédaction était indispensable et
primordial afin d’éviter certaines erreurs ou imprécisions.
D’autre part, il a été très formateur pour moi de travailler de près ou de loin avec de
nombreuses personnes liées plus ou moins intimement au domaine de la botanique (enseignantschercheurs, chargés de mission CBN, gestionnaires de réserve naturelle…) et avec un ensemble de
ressources conséquent à ma disposition (bibliographie, imposant jeu de données écologiques,
matériel de terrain et de laboratoire complet…). Aussi, au niveau de l’exercice de synthèse et de
rédaction, je pense avoir intégré des automatismes importants, notamment en ce qui concerne la
recherche et la vérification d’informations (flores, sites internet…).
Enfin, je peux aussi apprécier le fait que – malgré tout le travail accompli – de nouvelles
questions et ambitions émergent encore et toujours de ce genre d’étude. En effet, j’ai par exemple
envisagé après coup de vérifier certains taxons, de localiser plus précisément certains foyers de
populations, d’en apprendre un peu plus sur leur écologie, ou bien encore d’effectuer un véritable
travail photographique afin de mieux illustrer les descriptions faites…
Mais en définitive, il est souvent bien plus enrichissant de s’ouvrir à d’autres horizons ; avoir un
regard neuf et ne pas perdre le fil du temps présent.
41
ANNEXES

Annexe 1 : Protocole des relevés de terrain (Massart, 2019)

Annexe 2 : Liste des taxons contactés au niveau des vases et marais salés de la RNN en 2017
et 2018

Annexe 3 : Liste des taxons typiques sélectionnés, classés selon les grands types de
végétation correspondants

Annexe 4 : Détails photographiques de spécimens du genre Salicornia L. et Sarcocornia A. J.
Scott prélevés au sein de la RNN d'Arès et de Lège Cap-Ferret

Annexe 5 : Étude du genre Limonium Mill. 1754 au niveau du haut-schorre de la réserve
naturelle nationale d’Arès et de Lège Cap-Ferret. (Proposition d’une ébauche de protocole pour
statuer sur la présence et l’abondance des taxons correspondants au sein de cette aire d’étude, et
pour retenir les critères morphologiques les plus pertinents permettant de distinguer ces taxons.)
ANNEXE 1
NOTE METHODOLOGIQUE
Protocole de suivi de la végétation littorale (prairies subhalophiles, schorre, slikke, dunes…)
UMR Biogeco Inra-UB
Date de création : mai 2017
Auteur : Pablo Massart
Informations techniques pour la mise en place des placettes de suivi
Une placette se présente sous la forme d’un carré de 16m² (4x4m), dans lequel sont réalisés 5
relevés de végétation sur les quadrats de 1m² disposés selon la figure 1. Les quadrats d’1m² sont
matérialisés par une structure en tube PVC au moment du relevé et la totalité de la placette est
repérée par un point GPS central.
On prendra soin de numéroter les quadrats de 1 à 5 suivant le sens des aiguilles d’une montre avec le
1er au centre et le 2nd au Nord-Ouest (on fini donc par le 5ème au Sud-ouest) figure 2.
ANNEXE 1
Mise en place et déroulement pratique des relevés de végétation
Après avoir réalisé le relevé du quadrat 1 dont le centre est repéré par le point GPS de la placette, on
doit ensuite matérialiser temporairement les quadrats suivants *. Figure 2.
Pour cela une option pratique et rapide consiste à utiliser une cordelette de 4m présentant 2 piquets
à ses extrémités (+ 2 piquets libres) et un repère (nœud avec rubalise par exemple) à 2.12m (ou à
2.83m). On plante ainsi un premier piquet dans le coin N-O du 1er quadrat et le second au coin N-O
du 2nd à 2.12m en suivant l’axe diagonal et grâce au repère sur la cordelette (ou si l’on préfère,
depuis le centre en comptant 2.83m). On enlève ensuite le 1er piquet pour le planter au coin N-E du
3ème quadrat (à 4m, cordelette bien tendue et parallèle au quadrat PVC laissé en 1). Ensuite, on
remplace le 2nd piquet planté en 2 par un piquet libre et on le reporte en 4 (coin S-E en s’aidant de
l’alignement du piquet en 2 et de la diagonale du quadrat PVC). De même, on remplace le 3ème que
l’on reporte en 5.
De cette façon on a ainsi matérialisé notre placette de suivi et il suffit maintenant de déplacer le
quadrat PVC à chaque coin en suivant le sens horaire. Le grand atout de cette méthode est qu’elle
permette de visualiser la placette tout au long des relevés. Ceci permet d’éviter le piétinement, de
faire éventuellement des pauses, des photos, mais aussi de pouvoir relever certaines observations
(brève description de la placette, remarques, type physionomique, pourcentage de sol nu global …).
/ !\ Lors de la lecture des quadrats et de leur mise en place on prendra soin de piétiner le moins
possible la zone de relevé, en particulier la zone des quadrats.
Relevés floristiques par quadrat
-
On commence par faire un relevé exhaustif des taxons présents dans le quadrat d’1m².
Lorsque l’identification sur le terrain n’est pas possible, il est parfois nécessaire de prélever
un échantillon pour l’identifier en laboratoire. Dans ce cas, on prélèvera l’échantillon, en
dehors de la placette. Il peut être aussi parfois judicieux de prospecter à l’extérieur de la
placette pour retrouver l’espèce par exemple à un stade phénologique plus avancé. Si
l’espèce en question n’est présente que dans la placette, des descriptions ou des
photographies seront nécessaires.
-
L’abondance de chaque espèce présente dans le quadrat est ensuite évaluée selon l’échelle
d’abondance/dominance présentée en figure 3. On pourra aussi utiliser un schéma de
représentation visuel des coefficients de recouvrement comme aide à l’estimation sur le
terrain (ex : figure 4), ce qui permet de limiter le biais observateur.
-
D’autres données peuvent ensuite être notées à la fin du relevé floristique. On peut en effet
évaluer la hauteur moyenne de végétation (en s’aidant, selon l’exigence de précision, de
repères corporels ou d’outils de mesure), le pourcentage moyen de sol nu (au niveau du sol,
raisonnablement, et sans exclure les zones d’ombre portée de la végétation), le pourcentage
de litière ou de végétation morte sur pied (ce dernier peut éventuellement être substitué ou
tempéré par le recouvrement d’une espèce si celle-ci peut raisonnablement être déterminée
et si sa présence est particulièrement remarquable).
ANNEXE 1
Sources :
*Une vidéo présentant brièvement la méthode de mise en place de la placette de suivi a été
réalisée en septembre 2017. Pour plus d’information contactez l’auteur.
Texte et figure 4 : Caillon A., Vertes-Zambettakis S., 2013, CBNSA – Notice méthodologique : Suivi
de la dynamique des végétations prairiales du delta et de la vallée de la Leyre selon la gestion
pratiquée
Figure 3 : NVC_National Vegetation Classification
ANNEXE 2
Liste des taxons contactés au niveau des vases et marais salés de la RNN en 2017 et 2018
REG : régional
Taxons (Taxref v7.0)
Noms vernaculaires
Famille botanique
Agrostis capillaris L., 1753
Agrostis stolonifera L., 1753
Apium graveolens L., 1753
Arbutus unedo L., 1753
Armeria maritima Willd., 1809
Atriplex littoralis L., 1753
Atriplex prostrata Boucher ex DC., 1805
Baccharis halimifolia L., 1753
Beta vulgaris subsp. maritima (L.) Arcang., 1882
Bolboschoenus maritimus (L.) Palla, 1905
Bromus hordeaceus L., 1753
Carex arenaria L., 1753
Carex binervis Sm., 1800
Carex extensa Gooden., 1794
Carex otrubae Podp., 1922
Catapodium marinum (L.) C.E.Hubb., 1955
Centaurium tenuiflorum (Hoffmanns. & Link) Fritsch 1907
Cerastium glutinosum Fr., 1817
Cochlearia danica L., 1753
Corrigiola littoralis L., 1753
Cynodon dactylon (L.) Pers., 1805
Daucus carota L., 1753
Dicranum scoparium Hedw.
Elytrigia acuta agg.
Elytrigia repens (L.) Desv. ex Nevski, 1934
Erica scoparia L., 1753
Draba verna L., 1753
Festuca rubra L., 1753
Frankenia laevis L., 1753
Halimione portulacoides (L.) Aellen, 1938
Herniaria ciliolata subsp. robusta Chaudhri, 1968
Holcus lanatus L., 1753
Hypnum cupressiforme Hedw.
Jacobaea aquatica (Hill) G.Gaertn., B.Mey. & Scherb., 1801
Juncus gerardi Loisel., 1809
Juncus maritimus Lam., 1794
Kindbergia praelonga (Hedw.) Ochyra
Lagurus ovatus L., 1753
Leontodon hispidus L., 1753
Limonium auriculiursifolium (Pourr.) Druce, 1928
Limbarda crithmoides (L.) Dumort., 1827
Limonium dodartii (Girard) Kuntze, 1891
Limonium vulgare Mill., 1768
Lotus corniculatus L., 1753
Lotus glaber Mill., 1768
Lysimachia maritima (L.) Galasso, Banfi & Soldano, 2005
Lythrum salicaria L., 1753
Melampyrum pratense L., 1753
Oenanthe lachenalii C.C.Gmel., 1805
Phragmites australis (Cav.) Trin. ex Steud., 1840
Pinus pinaster Aiton, 1789
Plantago coronopus L., 1753
Plantago maritima L., 1753
Poa pratensis L., 1753
Polytrichum juniperinum Hedw.
Polygonum maritimum L., 1753
Portulaca oleracea L., 1753
Pseudoscleropodium purum (Hedw.) M.Fleisch.
Puccinellia maritima (Huds.) Parl., 1850
Quercus robur L., 1753
Rumex acetosella L., 1753
Sagina maritima G.Don, 1810
Salicornia europaea L., 1753
Salicornia procumbens Sm., 1813
Salicornia L.
Samolus valerandi L., 1753
Sarcocornia fruticosa (L.) A.J.Scott, 1978
Sarcocornia perennis (Mill.) A.J.Scott, 1978
Schoenus nigricans L., 1753
Sonchus maritimus L., 1759
Spartina anglica agg.
Spartina maritima (Curtis) Fernald, 1916
Spartina patens (Aiton) Muhl., 1813
Spergula heldreichii (Foucaud ex E.Simon & P.Monnier) G.López,
2010
Agrostide capillaire
Agrostide stolonifère
Céleri de mer
Arbousier commun, Arbre aux fraises
Gazon d'Olympe, Herbe à sept têtes
Arroche du littoral
Arroche hastée
Séneçon en arbre, Baccharis à feuilles d'Halimione
Bette maritime
Scirpe maritime, Rouche
Brome mou
Laîche des sables, Salsepareille des pauvres
Laîche à deux nervures
Laîche étirée
Laîche cuivrée
Scléropoa marin
Petite centaurée à petites fleurs
Céraiste nain, Céraiste glutineux
Cranson du Danemark
Corrigiole des grèves, Courroyette des sables
Chiendent pied-de-poule, Gros chiendent
Carotte sauvage, Daucus carotte
Dicrane en balai
Chiendent du littoral (et hybrides)
Chiendent commun, Chiendent rampant
Bruyère à balais
Drave de printemps
Fétuque rouge
Frankénie lisse
Obione faux pourpier, Obione Pourpier
Herniaire robuste
Houlque laineuse, Blanchard
Hypne cyprès
Seneçon aquatique
Jonc de Gérard
Jonc maritime
Eurhynchie allongée
Lagure queue-de-lièvre, Gros-minet
Liondent hispide
Statice à feuilles de Lychnis
Inule faux crithme
Statice de Dodart
Statice commun, Saladelle commune
Lotier corniculé, Pied de poule, Sabot-de-la-mariée
Lotier à feuilles ténues
Herbe au lait/Glaux maritime
Salicaire commune, Salicaire pourpre
Mélampyre des prés
Oenanthe de Lachenal
Roseau, Roseau commun, Roseau à balais
Pin maritime, Pin mésogéen
Plantain Corne-de-cerf, Plantain corne-de-bœuf, Pied-de-corbeau
Plantain maritime
Pâturin des prés
Polytric genévrier
Renouée maritime
Pourpier cultivé, Porcelane
Hypne pur
Atropis maritime
Chêne pédonculé, Gravelin
Petite oseille, Oseille des brebis
Sagine maritime
Salicorne d'Europe
Salicorne couchée
Salicorne
Samole de Valerand, Mouron d'eau
Salicorne en buisson
Salicorne vivace
Choin noirâtre
Laiteron maritime
Spartine anglaise (et hybrides)
Spartine maritime
Spartine bigarrée
Spergulaire de Heldreich
Poacées
Poacées
Apiacées
Ericacées
Plumbaginacées
Amaranthacées
Amaranthacées
Asteracées
Amaranthacées
Cyperacées
Poacées
Cyperacées
Cyperacées
Cyperacées
Cyperacées
Poacées
Gentianacées
Caryophyllacées
Brassicacées
Caryophyllacées
Poacées
Apiacées
Dicranaceae
Poacées
Poacées
Ericacées
Brassicacées
Poacées
Frankeniacées
Amaranthacées
Caryophyllacées
Poacées
Hypnacées
Asteracées
Juncacées
Juncacées
Brachytheciaceae
Poacées
Astéracées
Plumbaginacées
Asteracées
Plumbaginacées
Plumbaginacées
Fabacées
Fabacées
Primulacées
Lythracées
Orobanchacées
Apiacées
Poacées
Pinacées
Plantaginacées
Plantaginacées
Poacées
Polytrichaceae
Polygonacées
Portulacacées
Brachytheciaceae
Poacées
Fagacées
Polygonacées
Caryophyllacées
Amaranthacées
Amaranthacées
Amaranthacées
Plantaginacées
Amaranthacées
Amaranthacées
Cypéracées
Asteracées
Poacées
Poacées
Poacées
Caryophyllacées
Spergula marina (L.) Bartl. & H.L.Wendl., 1825
Spergula media (L.) Bartl. & H.L.Wendl., 1825
Spergula rubra (L.) D.Dietr., 1840
Spergula L.
Suaeda maritima (L.) Dumort., 1827
Suaeda vera Forssk. ex J.F.Gmel., 1791
Tamarix gallica L., 1753
Triglochin barrelieri Loisel., 1807
Triglochin maritima L., 1753
Tripolium pannonicum (Jacq.) Dobrocz., 1962
Tuberaria guttata (L.) Fourr., 1868
Ulex europaeus L., 1753
Verbascum L., 1753
Ulva clathrata (Roth) C.Agardh, 1811
Ulvaria obscura (Kütz.) P.Gayral ex C.Bliding, 1969
Taxons contactés seulement en 2011
Cladium mariscus (L.) Pohl, 1809
Corynephorus canescens (L.) P.Beauv., 1812
Lonicera periclymenum L., 1753
Odontites vernus (Bellardi) Dumort., 1827
Polygonum aviculare L., 1753
Rubus fruticosus L., 1753
Silene portensis L., 1753
Sporobolus indicus (L.) R.Br., 1810
Zostera noltei Hornem., 1832
Quelques taxons supplémentaires contactés à proximité du dispositif
Aira multiculmis Dumort, 1824
Aira praecox L., 1753
Asparagus officinalis L., 1753
Juncus acutus subsp. acutus L. 1753
Juncus bufonius L., 1753
Juncus bulbosus L., 1753
Juncus capitatus Weigel, 1772
Juncus pygmaeus Rich. ex Thuill., 1799
Lotus hispidus Desf. ex DC., 1805
Puccinellia fasciculata (Torr.) E.P.Bicknell, 1907
Parapholis incurva (L.) C.E.Hubb., 1946
Ornithopus perpusillus L., 1753
Ornithopus pinnatus (Mill.) Druce, 1907
Trifolium dubium Sibth., 1794
Vicia angustifolia L., 1759
Spergulaire du sel
Spergulaire marginée
Sabline rouge
Spergulaire
Soude maritime, Suéda maritime
Soude vraie, Suéda fruticuleux
Tamaris de France, Tamaris commun
Troscart de Barrelier
Troscart maritime
Aster maritime, Aster de Hongrie
Hélianthème taché
Ajonc d'Europe, Bois jonc, Jonc marin, Vigneau , Landier
Molène, Bouillon blanc
Caryophyllacées
Caryophyllacées
Caryophyllacées
Caryophyllacées
Amaranthacées
Amaranthacées
Tamaricaceae
Juncaginacées
Juncaginacées
Astéracées
Cistacées
Fabacées
Scrophulariacées
Ulvaceae
Ulvaceae
Marisque, Cladium des marais
Corynéphore blanchâtre, Canche des sables
Chèvrefeuille des bois, Cranquillier
Odontite rouge, Euphraise rouge
Renouée des oiseaux, Renouée Traînasse
Ronce
Silène de Porto, Silène des ports
Sporobole fertile, Sporobole tenace
Varech de Nolti, Zostère naine
Cypéracées
Poacées
Caprifoliacées
Orobanchacées
Polygonacées
Rosacées
Caryophyllacées
Poacées
Zosteracées
Canche à tige nombreuses
Canche précoce, Canche printanière
Asperge officinale
Jonc à tépales pointus
Jonc des crapauds
Jonc bulbeux
Jonc à inflorescences globuleuses
Jonc nain
Lotier hérissé, Lotier hispide
Atropis fasciculée
Lepture courbé
Ornithope délicat, Pied-d'oiseau délicat
Ornithope penné
Trèfle douteux, Petit Trèfle jaune
Vesce à feuilles étroites
Poacées
Poacées
Asparagacées
Joncacées
Joncacées
Joncacées
Joncacées
Joncacées
Fabacées
Poacées
Poacées
Fabacées
Fabacées
Fabacées
Fabacées
Statut de
protection
REG
REG
REG
REG
ANNEXE 3
Liste des taxons typiques sélectionnés, classés selon les grands types de végétation correspondants
(taxons typiques des vases et marais salés de la RNN, précédés du numéro de leur fiche descriptive correspondante)
Légende :
● Présence préférentielle du taxon au sein du type de végétation correspondant
•
Présence sporadique du taxon au sein du type de végétation correspondant
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Halophiles
Amphibies
Dulçaquicoles
N° Taxons (TAXREF v12.0)
1 Puccinellia fasciculata (Torr.) E.P.Bicknell, 1907
2 Spergula heldreichii (Foucaud ex E.Simon & P.Monnier) G.López, 2010
3 Frankenia laevis L., 1753
4 Cochlearia danica L., 1753
5 Catapodium marinum (L.) C.E.Hubb., 1955
6 Sagina maritima G.Don, 1810
7 Beta vulgaris subsp. maritima (L.) Arcang., 1882
8 Atriplex littoralis L., 1753
9 Suaeda maritima (L.) Dumort., 1827
10 Armeria maritima Willd., 1809
11 Limonium auriculiursifolium (Pourr.) Druce, 1928
12 Limonium dodartii (Girard) Kuntze, 1891
13 Carex extensa Gooden., 1794
14 Lysimachia maritima (L.) Galasso, Banfi & Soldano, 2005
15 Triglochin barrelieri Loisel., 1807
16 Parapholis incurva (L.) C.E.Hubb., 1946
17 Sonchus maritimus L., 1759
18 Elytrigia acuta agg.
19 Spartina patens (Aiton) Muhl., 1813
20 Suaeda vera Forssk. ex J.F.Gmel., 1791
21 Plantago maritima L., 1753
22 Sarcocornia fruticosa (L.) A.J.Scott, 1978
23 Limbarda crithmoides (L.) Dumort., 1827
24 Juncus gerardi Loisel., 1809
25 Juncus acutus subsp. acutus L. 1753
26 Juncus maritimus Lam., 1794
27 Halimione portulacoides (L.) Aellen, 1938
28 Limonium vulgare Mill., 1768
29 Puccinellia maritima (Huds.) Parl., 1850
30 Spergula marina (L.) Bartl. & H.L.Wendl., 1825
31 Spergula media (L.) Bartl. & H.L.Wendl., 1825
32 Triglochin maritima L., 1753
33 Tripolium pannonicum (Jacq.) Dobrocz., 1962
34 Sarcocornia perennis (Mill.) A.J.Scott, 1978
35 Salicornia L., 1753
36 Spartina anglica agg.
37 Spartina maritima (Curtis) Fernald, 1916
Mésoxériques à
xériques
Laisses de mer
Grands types de végétations
Haut-schorre
Pelouses Praires
Moyen- BasHauteschorre schorre slikke
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ANNEXE 4
Détails photographiques de spécimens du genre Salicornia L. et Sarcocornia A. J. Scott
prélevés au sein de la RNN d'Arès et de Lège Cap-Ferret
Salicornia obscura P.W.Ball & Tutin, 1959
Salicornia fragilis P.W.Ball & Tutin, 1959
Salicornia dolichostachya Moss, 1912
Salicornia groupe procumbens
Salicornia L., 1753
Salicornia groupe europaea
Salicornia ramosissima J.Woods, 1851
Sarcocornia A.J.Scott,
Sarcocornia fruticosa (L.) A.J.Scott, 1978
ANNEXE 5
Étude du genre Limonium Mill. 1754 au niveau du haut-schorre de la réserve
naturelle nationale d’Arès et de Lège Cap-Ferret
Proposition d’une ébauche de protocole pour statuer sur la présence et l’abondance des taxons
correspondants au sein de cette aire d’étude, et pour retenir les critères morphologiques les plus
pertinents permettant de distinguer ces taxons.
1) Phase préparatoire
 Définir les caractéristiques morphologiques à prendre en compte pour cette étude (en partie
à la manière de « Lahondère & Bioret, 1996 » : mesures de taille, largueur pétiole, longueur
des épis et épillets, nombre d’épillets par épis etc…)
 Préparer des fiches pour noter les mesures morphologiques à effectuer sur les différents
individus échantillonnés dans le haut-schorre de la réserve.
 Définir des populations à échantillonner en fonction de la répartition, au niveau de la
réserve, du groupe Limonium auriculiursifolium agg. proposé en 2017 (a priori : cinq ou six
zones majeures, voir Massart, 2019).
 Diviser ces populations en plusieurs lots (éventuellement trois par populations, zones).
2) Collecte des données sur le terrain
 Prélever un ou deux individus par lot (associer un identifiant unique, des coordonnées GPS et
la date de la collecte).
 Prendre des mesures sur une dizaine d’individus du lot en plus de celui prélevé.
 Revenir sur les lieux deux ou trois mois plus tard pour observer et effectuer de la même
façon des mesures sur des individus plus matures sur ces mêmes zones.
3) Travail en laboratoire
 Repiquer en laboratoire les individus prélevés.
 Prélever des cellules en croissance pour effectuer l’analyse de caryotype.
4) Traitement des données
 Établir une fiche pour chaque individu présentant ses caractéristiques morphologiques
propres et prises en note sur le terrain.
 Créer une base de données répertoriant les différentes mesures prises (dont le caryotype)
selon les identifiants de collecte.
 Calculer les moyennes des valeurs par lots et par ensembles de spécimens d’un même
caryotype mis en évidence.
5) Synthèse des données et conclusions
Conclure à partir des connaissances préexistantes (Castroviejo et al., 1989) :
Limonium ovalifolium (Poir.) Kuntze, 1891 : 2n=16
Limonium dodartii (Girard) Kuntze, 1891 : 2n=35
Limonium auriculiursifolium (Pourr.) Druce, 1928 : 2n=25
 Si un seul caryotype est mis en évidence : conclure sur les critères pertinents à retenir pour
caractériser et déterminer le taxon en question.
 Si plusieurs caryotypes sont mis en évidence : proposer une clé de détermination pertinente
basée sur les mesures prises et conclure sur la répartition et la rareté (locales et régionales),
l’écologie, le phénomène d’hybridation possible des différents taxons au sein de la réserve.
Dans ce cas, envisager éventuellement de retourner sur le terrain pour faire des relevés
phytosociologiques afin de caractériser les végétations associées aux taxons, etc…
BIBLIOGRAPHIE
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LISTE DES ACRONYMES CITÉS
AGRNP : Association pour la gestion de la RNN d’Arès Lège-Cap Ferret regroupant la SEPANSO et la
Fédération départementale des chasseurs.
CBNSA : Conservatoire botanique national sud-atlantique.
DPM : Domaine public maritime.
GNU : GNU’s not UNIX. Système d’exploitation libre.
GPS : Global positioning system.
INPN : Inventaire national du patrimoine naturel.
INRA : Institut national de recherche agronomique.
OBV : Observatoire de la biodiversité végétale de Nouvelle-Aquitaine.
PDG : Plan de gestion
PEE : Plante exotique envahissante.
RNN : Réserve naturelle nationale.
SEPANSO : Fédération des sociétés pour l'étude, la protection et l'aménagement de la nature dans le
Sud-ouest.
SIG : Système d’informations géographiques.
UMR BioGeCo : Unité mixte de recherche ; biodiversité, gène et communautés.
RÉSUMÉ
Caractérisation de la flore typique des vases et marais salés de la
réserve naturelle nationale d’Arès et de Lège Cap-Ferret
- Étude des difficultés liées à l’exercice de détermination floristique De façon indéniable, les vases et marais salés constituent des écosystèmes très particuliers.
En ces milieux littoraux, le régime des marées, entre autres, impose des conditions écologiques
extrêmes aux organismes qui y évoluent. De par ces faits, ces écosystèmes dévoilent aux naturalistes
et autres promeneurs, des plantes aux caractéristiques morphologiques remarquables et qui forment
des végétations tout aussi surprenantes.
Avec ses 200ha de vases et marais salés, la réserve naturelle nationale des prés salés d’Arès et
de Lège Cap-Ferret présente la plus vaste étendue du littoral aquitain concernant ces types de
milieux naturels.
Dans l’objectif de mieux connaître et de mieux anticiper la dynamique écologique du site, un
dispositif de suivi temporel de la flore et des végétations a été mis en place en 2011 par les
gestionnaires de la réserve et l’unité mixte de recherche Biogeco.
Participant à la campagne de relevés de 2017 et à l’élaboration d’une synthèse des résultats ce
suivi temporel, j’ai ensuite voulu approfondir ce sujet en me focalisant sur les espèces végétales les
plus typiques de ces milieux naturels – rencontrées au sein de la réserve.
Le présent mémoire, réalisé dans le cadre de ma formation de botanique de terrain, dévoile
ainsi la liste des taxons strictement halophiles déterminés au sein du site entre 2017 et 2018.
En outre, ce travail synthétise et discute les principales sources d’erreurs ou de difficultés
rencontrées lors des déterminations floristiques, et présente par la même occasion de nombreux
critères, outils et astuces de terrain, afin de tenter, du mieux que possible, de parer à celles-ci.
Mots clés : Réserve naturelle nationale ; dispositif de suivi temporel de la flore et des
végétations ; vases et marais salés (slikke et schorre) ; halophytes ; taxonomie ; détermination
floristique.
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