Telechargé par Ahmed leo

introduction à la science po

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Introduction à la science
politique
Démarche pédagogique
- Constructiviste : Approche par Compétences
- Passage d’un paradigme de l’enseignement à celui
d’apprentissage
l’apprenant : moteur de son propre apprentissage
Pour chaque séance : deux types de lectures
- Lectures pour allez plus loin dans la thématique
proposée
- Lectures préparatoires pour la prochaine séance
L’évaluation :
Mid-Term exam:
Final exam:
30%
30%
Continuous controls :
mandatory Homework)
30% (7,5% per homework for the 4
Assiduity and in-Class participation :
10%
Thèmes du travail à domicile
1- Table ronde : l’évolution de la science politique
dans 4 pays ; les Etats-Unis, La France, Le Japon et le
Maroc
Constitution de quatre groupes
La table ronde sera animée par deux étudiants
Thèmes du travail à domicile
2- Atelier d’analyse politique : genèse et structure des
partis politiques au Maroc.
Chaque étudiant produira un texte court et précis.
Thèmes du travail à domicile
3- Atelier d’écriture politique : la participation politique et
phénomène électoral au Maroc après 2011
Chaque étudiant choisira un évènement électoral
(législatif, régional, urbain, rural, approche genre etc.…).
Cette démarche à pour but d’accompagner l’étudiant
pour aiguiser son sens critique, son autonomie et
essentiellement d’apprendre à choisir les concepts
appropriés pour rédiger son texte.
Thèmes du travail à domicile
4- Exposé individuel (10 minutes)
Le thème choisi est : la notion de pouvoir chez Michel
Foucault, la domination chez Pierre Bourdieu
L’objectif pédagogique est de permettre à l’étudiant
d’apprendre à lire, synthétiser et formuler à travers son
propre langage les aspects pertinents d’une théorie ou
d’un phénomène complexe. Le choix des idées renforce
l’autonomie et l’estime de soi.
Le cours sera subdivisé en 16 Chapitres
CHAPITRE I : Préparation et discussion de concepts clefs pour
appréhender une discipline
Les concepts à préparer :
Epistémologie,
Qu’est ce qu’une science ?
Qu’est ce qu’une théorie ?
Qu’est ce qu’un paradigme ?
Sociologie,
Philosophie politique.
CHAPITRE II : Apprentissages de base d’une discipline
récente
1- Qu’est ce que la science politique ?
La lente construction de la science politique
Relation avec la philosophie politique
L’imbrication avec le droit public
L’essor de la sociologie
Difficile définition
2- Questions de nomination ?
« Le politique »
« La politique »
« Pluriel » ou singulier
« Le vocable anglais »
3- Trajectoires de reconnaissance d’une discipline
La genèse d’une discipline (1850-1930
La consolidation de la discipline (1945-1970)
CHAPITRE III : La prétention scientifique de la science politique
1- Prétention scientifique d’une discipline
Qu’est ce qu’une science ? (Distanciation/expérimentation/systématisation)
Approches critiques : K. Popper/Thomas Kuhn/Paul Feyerabend
2- L’objet de la science politique
Science de l’Etat ?
Etudes des processus politiques (sociabilisation/élections/mobilisation/politiques
publiques
Les pratiques politiques
Les éléments symboliques
Les relations internationales
3- Aspects méthodologiques
Approche normative
Approche empirique
Sociologie explicative
Sociologie compréhensive
CHAPITRE IV : De la notion d’ordre politique
1- Définition de la notion d’ordre politique
Qu’est ce qu’un ordre
Processus d’institutionnalisation (E. Durkheim/M. Hauriou)
L’ordre politique
2- Eléments d’une anthropologie du politique
approche comparative
déterminer le politique hors d’un appareil étatique
Saisir le politique dans toute ses composantes
3- Processus de constitution de l’ordre politique :
La spécialisation des gouvernants
La centralisation de la prise de décision politique
L’institutionnalisation de la puissance publique
4- Formation de l’Etat moderne
Diversification des institutions modernes
Diversification des structures gouvernementales
La bureaucratisation
CHAPITRE IV : CHAPITRE VI : CONSTITUTION DU CHAMP POLITIQUE
1- Effets de l’Etat moderne
Différenciation entre le public et le privé
Différenciation entre le politique et l’administration
Différentiation entre politique et social
2- La notion de champ selon P. Bourdieu
Pluralité des champs
Fonctions des champs
La notion de capital
La notion d’habitus
La notion d’agent
3- Le champ politique comme espace de domination
Imposer une vision légitime d’une classe
Lieu de concurrence des agents
4- L’autonomie relative du champ
Le poids des idées et des discours
Le poids de la mobilisation des agents
Le poids de la reproduction dans la structure des classes
CHAPITRE VI : LA FORMATION ET LE DÉVELOPPEMENTDE
L’ETAT
1- Sociologie de la formation de l’Etat
La modernité socio-économique comme vecteur
Approche évolutionniste
Approche marxiste
Approche culturelle
L’effet des échanges internationaux
La modernisation administrative (Weber)
L’importance de la guerre
2- Etapes du développement de l’Etat
La mondialisation de l’Etat
L’Etat comme modèle pour le reste du monde
L’effet de la colonisation et de la décolonisation
CHAPITRE VII : FORMES ET TYPES D’ETATS
1- Conception wébérienne de l’Etat
2- Les composantes de l’Etat
3- Formes de d’Etat
Critères de comparaison des Etats
L ‘Etat- nation
L’Etat gendarme
L’Etat providence
L’Etat régulateur
L’Etat dans les pays arabes et musulmans
CHAPITRE IX : LE POUVOIR
1- Définitions
2- Les ressources du pouvoir
La contrainte
La persuasion
La légitimité
3- Approches du pouvoir
Rationnelle (R. Dahl)
Structurelle (P. Bourdieu/A. Gramsci)
« Archéologique » ( M. Foucault)
CHAPITRE X : PARTICIPATION POLITIQUE/ACTION COLLECTIVE
1- Définition
Forme conventionnelle de la participation politique (le vote)
Manifestations
Protestations
2-Enjeux de de l’action collectives
Multitude d’acteurs
La tradition marxiste
Comment convaincre ?
Comment mobiliser ?
3- Les causes de la mobilisation
Approches psychologique (G. Le Bon/G. Tarde/Ted Gurr)
Mobilisation des ressources
Structure des opportunité politiques
Théorie des nouveaux mouvements sociaux
)
CHAPITRE XI : ELECTEURS ET COMPORTEMENT ELECTORAL
1- Socialisation politique
2- Enjeux des élections
3- Comportement électoral
4- Méthodes d’explication des votes
5- Les variables actuelles
Traditionnelles : genre, âge, classe sociales, religion
Nouvelles : ethnique, géographique, émotionnelle
)
CHAPITRE XII : LES PARTIS POLITIQUES
1- Naissance des partis
2- Les fonctions des partis
3- Organisation des partis
4- Les idées des partis
5- Les systèmes de partis
6- Crise ou transformation des partis
CHAPITRE XIII : LES GROUPES D’INTERETS
1- Naissance des groupes d’intérêts
2- Modes d’action des groupes d’intérêts
3-Typologie des groupes d’intérêt
4- Le néo-corporatisme
5- L’autonomisation des groupes d’intérêt par rapport
aux partis
CHAPITRE XIV : LES ELITES POLITIQUES
1- Définition
2- Les grands modèles théoriques
Vilfredo Pareto
Gaetano. Mosca
Rober Michels
Wright Mills
3- Circulation et transformation des élites
4- Choix des élites
Elites politico-administratives en France.
P. Bourdieu : la noblesse de l’Etat
CHAPITRE XV : LES RÉGIMES POLITIQUES
1- La notion de régime politique
Les régimes autoritaires
Caractéristiques
Les autoritarismes contemporains
2- Les régimes totalitaires
Définition
3- Les régimes démocratiques
La démocratie directe
La démocratie représentative
CHAPITRE XVI : LES IDÉOLOGIES
1- Genèse des idéologies
2- L’idéologie chez Marx
3- Le libéralisme
4- Les socialismes
5- L’écologisme radical
6- L’islamisme
CHAPITRE I :
épistémologie :
L'épistémologie est "l'étude de la constitution et du fonctionnement des savoirs, et par là,
celle de leurs démarches, dans une perspective visant tant à leur compréhension qu'à leur
critique éventuelle » Vigarello (1978) Tout champ soumis à théorisation
(science, technologie, etc..) peut supporter une réflexion épistémologique.
L’épistémologie se développe selon deux axes principaux :
-l'étude des conditions de validation des savoirs et concepts
véhiculés par la théorie,
-l'analyse historique critique de l'évolution
des savoirs spécifiques du champ (épistémologie historique).
CHAPITRE I :
épistémologie :
L'épistémologie est "l'étude de la constitution et du fonctionnement des savoirs, et par là,
celle de leurs démarches, dans une perspective visant tant à leur compréhension qu'à leur
critique éventuelle » Vigarello (1978) Tout champ soumis à théorisation
(science, technologie, etc..) peut supporter une réflexion épistémologique.
L’épistémologie se développe selon deux axes principaux :
-l'étude des conditions de validation des savoirs et concepts
véhiculés par la théorie,
-l'analyse historique critique de l'évolution
des savoirs spécifiques du champ (épistémologie historique).
Epistémologie
l'étude de la constitution et du
fonctionnement des savoirs
leurs démarches
Comprendre plus que critiquer
Tout champ soumis à
théorisation
peut supporter une réflexion
épistémologique
l'étude des conditions de validation
des savoirs et concepts
véhiculés par la théorie,
L’épistémologie se développe selon
deux axes principaux
l'analyse historique critique de
l'évolution
des savoirs spécifiques du champ
(épistémologie historique).
La notion de science
« L'ensemble de la connaissance des
lois des processus naturels » (Ladrière,
1989
« Ensemble de connaissances et de
recherches méthodiques ayant pour
but la découv erte des lois des
phénomènes" (Cuv illier, 1974).
Le but de la science est l'analyse et la
modélisation de ce qui est, et non
l'élaboration de ce qui n'est pas
encore. Il s’agit d’élaborer une
connaissance fondamentale,
détachée de toute préoccupation
d'application pratique
Les sciences
formelles
M athématique
Logique
Géométrie
Les sciences
empiricoformelles
Physique
Physiologie
Neurosciences
Psychologie
expérimentale
Critiques de la notion de science
Karl Popper
Critique de la science classique 
Il fut le premier à s’interroger sur la rigueur de la démarche scientifique. Sa 
philosophie traduit très bien la manière de penser des scientifiques
aujourd’hui.
La vérification n'est pas un bon critère de scientificité car un système clos 
bien organisé peut toujours être confirmé.
Pour être scientifique, une hypothèse doit être testable, c'est-à-dire qu'elle 
doit permettre des expériences pouvant éventuellement conduire à son
rejet. Dans ce sens, une connaissance scientifique est essentiellement
réfutable
Karl Popper
Critique de la science classique 
Il fut le premier à s’interroger sur la rigueur de la démarche scientifique. Sa 
philosophie traduit très bien la manière de penser des scientifiques
aujourd’hui.
La vérification n'est pas un bon critère de scientificité car un système clos 
bien organisé peut toujours être confirmé.
Pour être scientifique, une hypothèse doit être testable, c'est-à-dire qu'elle 
doit permettre des expériences pouvant éventuellement conduire à son
rejet. Dans ce sens, une connaissance scientifique est essentiellement
réfutable
Karl Popper
Une connaissance irréfutable n'est par définition pas scientifique : c'est par 
exemple le cas de la croyance religieuse, ou des superstitions diverses.
Ainsi il est important de souligner que : 
La science est une activité « faillible » : elle est toujours inachevée, sans 
cesse à recommencer depuis le début.
La science est une activité « falsifiable » les théories que l’on croit les mieux 
assises ne sont, en réalité, que des hypothèses ou des conjectures qui
seront un jour réfutées ou falsifiées par le jeu de nouvelles découvertes.
La science est frappée par l’indétermination : l’univers n’est pas un univers 
clos, fini que l’on peut totalement maîtriser avec une certitude absolue ; il
est, au contraire, un monde infini, ouvert mais aussi irrésolu, indéterminé,
réfractaire à la certitude
Thomas Kuhn: philosophe et historien des sciences américain
(1922-1982). Il écrit en 1962 « la structure des révolutions scientifiques ».
Une science progresse au travers d'une série d'étapes : 

- Phase pré paradigmatique, au cours de laquelle les présupposés ne sont 
pas encore fixés (on retrouve ici le concept d'idéologie scientifique,
proposé par Canguilhem).

- Phase dite de normalité (la science normale), au cours de laquelle les 
chercheurs produisent du savoir dans le cadre du paradigme.

- Phase critique, marquée par l'abandon du paradigme ancien et son 
remplacement par un paradigme nouveau

Thomas Kuhn: philosophe et historien des sciences américain
(1922-1982). Il écrit en 1962 « la structure des révolutions scientifiques ».
Face à l'histoire des sciences décrite par Popper, faite d'affinements 
progressifs, Kuhn propose une histoire discontinue, scandée par
l'affrontement des paradigmes.
Il montre que les chercheurs optent pour une théorie en fonction d’affinités 
; il compare même cela à une conversion religieuse. En conséquence, la
recherche passe par des phases normales et des phases de crise ; elle
n’échappe pas au phénomène de concurrence, de professionnalisation et
de constitution de groupes idéologiques. La science n’est donc pas une
activité désintéressée.
Paul Feyerabend (1924-1994)
Critique de la science 
Il va aller encore plus loin en affirmant qu’il n’existe en réalité aucune 
méthode scientifique rigoureuse.
montre que dans l’histoire des sciences, de nombreuses théories l’ont 
emporté alors qu’elles contenaient des contradictions internes fortes,
qu’elles entraient en contradiction avec les faits observés.
Il prône donc un « anarchisme épistémologique » (toutes les méthodes sont 
bonnes) de manière à ce que chaque individu trouve sa voie.
Paul Feyerabend :
la science n’est nullement cette activité rectiligne, cumulative qui opère 
une marche triomphale vers la vérité
Il a montré que beaucoup de théories scientifiques (celles de Galilée, de 
Newton. la relativité d'Einstein,...) se sont imposées contre certains faits
expérimentaux, et en admettant même par fois des incohérences internes
et des faiblesses avérées.
Toutes les démarches se valent. Astrologie, magie et ésotérisme ont 
apporté autant d’enrichissement à l’esprit humain que la démarche
scientifique.
. 
Le notion de paradigme
Le mot paradigme est devenu un terme important en science depuis la publication, en 1962, •
de l’ouvrage de Thomas Samuel Kuhn intitulé The st ruct ure of Scientific Révolut ion.
il représente tout l’ensemble de croyances, de valeurs reconnues et de techniques qui sont •
communes aux membres d’un groupe donné
La notion de paradigme
Représentation
Vision du
monde
Modèle
Courant de
pensée
Point de vue
CHAPITRE II : Apprentissages de base d’une discipline
récente
1- Qu’est ce que la science politique ?
La lente construction de la science politique
« Le politique »
« La politique »
« Pluriel » ou singulier
« Le vocable anglais »
Relation avec la philosophie politique
L’imbrication avec le droit public
L’essor de la sociologie politique
Difficile définition
2- Trajectoires de reconnaissance d’une discipline
La genèse d’une discipline (1850-1930
La consolidation de la discipline (1945-1970)
1- qu’est ce que la science politique?
Faire l’introduction d’une discipline consiste
à rendre compte de deux impératifs :
Situer la discipline dans l’espace des
objets et dans celui des savoirs
Faire état de son évolution, son
développement dans le temps
1- qu’est ce que la science politique?
Quelques remarques préliminaires 
- Discipline relativement récente 
- Ne doit pas être confondue avec l’activité politique ou l’activité 
journalistique : elle va au delà des métiers
- La réflexion sur les problèmes politiques remonte à très longtemps : la 
préoccupation majeure : quel type de gouvernement convient-il?
1- qu’est ce que la science politique?
Qu’est ce que la politique? 
Du Grec Polis (Etat) : tout ce qui rapporte à la direction et à l’administration de 
la cité
Deux approches ; 
Soit on considère que seules les activités et les structures qui exercent un rôle 
politique ( partis politiques, institutions politiques)
Soit on y inclut l’ensemble des activités, les institutions et les acteurs politiques 
- 
1- qu’est ce que la science politique?
Le mot politique recouvre une pluralité de sens : première difficulté 
Max weber : le savant et le politique 
Qu’est ce qu’un phénomène politique? : 

Très difficile à cerner : caractère polysémique : glissement de sens dès que l’on 
change l’article

1- qu’est ce que la science politique?
La politique : 
« il s’agit de sens que l’on donne habituellement à la vie politique dans ce 
qu’elle a de plus prosaïque : la compétition pour le pouvoir, le jeu de
concurrences partisanes, les élections,
Weber : « ensemble des efforts que l’on fait en vue de participer au pouvoir 
ou influencer la répartition du pouvoir, soit entre les Etats, soit entre divers
groupes au sein d’un même Etat »
1- qu’est ce que la science politique?
Le politique : 
Moins fréquent dans le langage courant 
Désigne une réalité plus abstraite, espace de régulation des conflits dans 
les sociétés contemporaines
Philippe Braud :
« le politique renvoie à ce champ social dominé par des conflits d’intérêts
régulés par un pouvoir lui même monopolisateur de la coercition légitime »
1- qu’est ce que la science politique?
En somme politique :
Oscille entre noblesse et petitesse 
Organisation de vivre ensemble et manœuvres obscures aux service 
D’ambitions obscures 
1- qu’est ce que la science politique?
Le vocable anglais :
Politics :
correspond à la compétition politique, concurrences partisanes, élections,
rivalités et alliances, conflits et coopération
Préparation d’une campagne électorale, la formation d’un gouvernement, le
jeux parlementaire pour affaiblir le gouvernement
1- qu’est ce que la science politique?
Le vocable anglais :
Policy :
Désigne les produits du système. Il s’agit des politiques initiées par les
gouvernements :
Politique culturelle, politique de privatisation
En sommes : politiques publiques
1- qu’est ce que la science politique?
Le vocable anglais :
Polity :
Recouvre la communauté politique( proche du mot français « la politique »
Système dans son ensemble
Acteurs politiques élus, citoyens.....
1- qu’est ce que la science politique?
Appellations
« science politique »
« sciences politiques »
« sociologie politique » ; P. Braud
« sociologie du politique » : P. Lecomte
1- qu’est ce que la science politique?
Appellations
P. Bourdieu
Récuse la validité d’une science autonome de l’action politique
La lente construction de la science
politique
Elle s’est affirmée principalement au XX siècle : 
Objectivité scientifique 
Rigueur méthodologique 
Bataille difficile pour être reconnue 
Relation avec la philosophie politique
A partir du V siècle avant J-C, les grecs se sont forgé une réputation à 
travers une réflexion sur la gestion politique : action plus savoir
Cette réflexion : c’est la philosophie 
Réflexion sur le meilleur régime 
Platon : raisonnement philosophique pour élaborer un édifice idéal 
Normatif : ce qui doit être (norme juridique : loi, modèle.....) 
Relation avec la philosophie politique
Aristote : plus réaliste, collectes les réalités compare les régimes 
Identifier les défauts 
Souci du réel : ce qui est 
Ces deux démarches ont structuré la science politique d’une approche 
morale dont l’ultime but : trouver le meilleur régime
Relation avec la philosophie politique
Au Moyen-âge 
La pensée est structurée par des référents religieux et théologiques 
Le XIII e siècle : civilisation arabe : renaissance de la pensée politique 
Des penseurs comme N. Machiavel, Montesquieu ont apporté des réflexions 
nouvelles
La philosophie politique a dominé la science politique jusqu'au milieu du XIX 
siècle
Relation avec la philosophie politique
L’apport de la philosophie politique a été double : 
Elle a crée les conditions d’un « savoir spécialisé » sur la politique :
« Séparation de la politique et de la religion
-
Séparation de la politique et de l’économie
Séparation de l’Etat et de la société »
Elle a participé à problématiser l’action politique, émettre des hypothèses
Invention d’un certain nombre de concepts : totalitarisme, réflexions sur la
démocratie, le facteur religieux
L’imbrication avec le droit public
L’émergence de l’Etat moderne 
La première moitié du XX siècle l’Etat se dote d’une administration 
Etat interventionniste 
Développement du droit public : droit constitutionnel, droit administratif 
Conséquences : 
1- La science politique est traversée par une « vision normative de l’Etat » 
2- La politique est perçue à travers le prisme centré sur les acteurs 
juridiques. Il s’agit d’une vision « institutionnaliste du politique ». Vision
réductrice car elle ignore les processus multiformes
L’imbrication avec le droit public
Exemple : le gestion de la crise des missiles de Cuba par le président 
Kennedy 
Le droit constitutionnel annonce que seul le président est compétent pour 
prendre des décisions
Mais en réalité 
Le président a été influencé par d’autres facteurs et rapports de forces 
Il a été également préoccupé par les conséquences électorales : 
Conséquence : le droit constitutionnel pose le primat de l’importance du 
président
La science politique : s’intéressera à la complexité du phénomène 
L’imbrication avec le droit public
L’emprise des facultés de droit sur la science politique : 
Demeure minorée 
La science politique est devenu le réceptacle des juristes contestataires

L’essor de la sociologie politique
Influence majeur de la sociologie sur la science politique 
Sociologie politique/ science politique sont perçues comme synonymes 
Importance de la sociologie Wébérienne introduite en France par R. Aron 
les pionniers de la science politique
Au USA : systémisme (1960) 
Influence du marxisme : P Bourdieu 
Difficile définition
CHAPITRE III : La prétention scientifique de la science politique
1- Prétention scientifique d’une discipline
Qu’est ce qu’une science ? (Distanciation/expérimentation/systématisation)
Approches critiques : K. Popper/Thomas Kuhn/Paul Feyerabend
2- L’objet de la science politique
Science de l’Etat ?
Etudes des processus politiques (sociabilisation/élections/mobilisation/politiques
publiques
Les pratiques politiques
Les éléments symboliques
Les relations internationales
3- Aspects méthodologiques
s’intéresser à ce qui est et non ce qui devrait être
neutralité axiologique
démarche empirique
systématisation des connaissances
1- Prétention scientifique d’une discipline
le concept de science
associé à la vérité, au progrès et à la certitude
origine de cette perception : rationalisme des lumières
elle suppose :
1- Couper avec la spéculation (la morale, religion, philosophie) :
2- L’expérimentation : hypothèses validés par l’expérience, ou d’une
observation rigoureuses des faits
3- Systématisation : formaliser des principes durables
1- Prétention scientifique d’une discipline
critiques de la science
K. Popper (1902-1994) : la science est une activité faillible
(éternel commencement, des vérités temporaires « elle n’est
pas cumulative »
elle est également « falsifiable »
elle est « indéterminée » : l’univers est vaste, infini, « irrésolu »
1- Prétention scientifique d’une discipline
critiques de la science
T. Kuhn (1922-1996) : démontre que l’histoire des sciences
n’est pas cumulative, elle
est cyclique
au départ une théorie domine qu’il appelle « paradigme »
exemple : Géocentrisme « théorie », « paradigme » physique
ancien : la terre immobile au centre de l’univers (de l’antiquité
jusqu’au XVI siècle, défendue par Aristote et Ptolémée)
remplacée progressivement par l’Héliocentrisme : théorie physique qui place
le soleil au centre de l’univers.
La recherche passe par des phases normales et des crises
la science « est influencée par la concurrence des chercheurs, professionnelles
et groupes idéologiques. La science n’est donc pas une activité désintéressée »
1- Prétention scientifique d’une discipline
critiques de la science
P. Feyerabend (1924-1994) : critique plus radicale
aucune méthode scientifique n’est rigoureuse
la science n’est pas cumulative. « elle est chaotique et éclatée »
encore plus pour les sciences sociales et la science politique »
1- Prétention scientifique d’une discipline
exemple : changement de paradigme en science politique
Etat : « correspond au peuple ou à une communauté
qui précédait la constitution de gouvernement et de la souveraineté »
perception normative/obsolète
on est passé à un paradigme « pluraliste »
Etat : institution sociale distinct du peuple qui est lui aussi pluriel
s’intéresse aux acteurs politiques : électeurs, partis politiques, groupes
d’influences, départements administratifs..... »
J. G. Gunnel : « The Real Revolution in Political Science », Participation, vol 28, n 2,
2004, pp. 5-10.
1- Prétention scientifique d’une discipline
Peut-on accorder le statut de science à la science politiques?
1- Elle a son propre langage (crypté/professionnel/précision)
2- Elle a une visée cumulative : controverse/points de vue concurrents
ou complémentaires/vifs débats)
3- Elle utilises les raisonnements que les sciences reconnues (construit des
modèles théoriques/produits des produits empiriques/explication/
compréhension/distingue entre analyse objective et jugement de valeur/
comparaison dans le temps et dans l’espace
4- Elle s’interroge sur l’origine et sur le sens de la causalité
1- Prétention scientifique d’une discipline
Elle demeure affectée par :
1- les êtres sociaux sont « plus compliqués et incohérents que les objets
des sciences de la matières
2- elle coiffe les sciences sociales, elle les englobe tous
3- « tout ce qui s’est produit est explicable /déterminé/
ce qui se produit à l’avenir est imprévisible (indéterminé)
1- Prétention scientifique d’une discipline
« The error lies in assuming that no scientific theory is worthy
of that name unless it permits us to predict with a near mathematical
certainty. but biology cannot do this : it must accepts
mutations and freaks as unpredictable intrusions it is a science
not so much because it can predict with certainty but because
it can offer reasons and causes for events once those
events have happened.
Samuel Finer
1- Prétention scientifique d’une discipline
« Political scientists have the capacity to offer some hindsight,
a little insight, and almost no foresight. »
Jack Hayward
Yves Schemeil
2- L’objet/les objets de la science politique?
La question d’objet : croyance : une science a un objet
« étude du sol : géologie/étude des planètes : astronomie »
la même chose pour les sciences humaines : histoire/sociologie/
économie.
Une vision qui n’est pas pertinente :
exemple : étude d’une pierre peut relever de la Chimie minérale/
histoire (archéologie)/géologie
donc : il faut lister les objets dont s’intéresse une discipline pour tracer ses
contours.
2- L’objet/les objets de la science politique?
La science politique pourrait être classée en quatre domaines
1- la théorie politique
2- la sociologie politique
3- la science administrative (étude des politiques publiques)
4- les relations internationales
mais quand un objet fait partie du champ spécifique de la science
politique?
Pas de réponse évidente/ elle n’a pas de contenu universel/ n’a pas d’objet
intrinsèque.
P. Favre : la question de l’objet n’a pas de sens. Evolution rapide, les méthodes
et les objets d’une science ne sont jamais fixés une fois pour toute c’est le
cas des sciences dures.
2- L’objet/les objets de la science politique?
Nous tentons d’avancer pour préciser les contours des objets d’études
de la science politique
la science politique est elle l’étude de l’Etat? Organisation administrative
et politique avec un pouvoir de décision?
Son apparition a été liée à l’Etat/
la science politique c’est plus que l’étude de l’Etat :
il existe des sociétés sans Etat
risque d’enfermer l’Etat dans l’étude des institutions
négliger les gouvernés, et leurs pratiques
négliger les acteurs non étatiques (groupes d’intérêts, associations,
mouvements sociaux
2- L’objet/les objets de la science politique?
La science politique serait-elle la science l’analyse du Pouvoir?
La relation par laquelle un acteur social obtient d’autres acteurs des
comportements
elle est moins que le pouvoir
car le pouvoir se trouve dans l’ensemble des relations sociales
(la famille/l’école/les entreprises
la science politique s’intéresse à un seul pouvoir le pouvoir politique
pouvoir politique :
- Gouvernement des sociétés dans leur ensemble
- Diriger les sociétés
- Orienter le comportements des individus
- Promulguer des régles
Débats sur la nature du pouvoir
1- Rober Dahl : « The concept of power 1957 ». Il définit le pouvoir
l’acteur A a du pouvoir sur l’acteur B, si A peut obtenir de B de faire
quelque que ce dernier n’aurait pas fait autrement.
Ici le pouvoir est centré sur le système de décision
2- Bachrach et Baratz : « Two faces of power 1962 »
critique de la définition de R. Dahl :
définition qui retrace les aspects visibles du pouvoir
pour eux le pouvoir à plusieurs facettes/se concentre uniquement sur
le processus de décision/néglige la capacité des élites à éviter
que certaines questions soient débattus
3- Steven Lukes : « Power : a radical view 1974 »
perception plus radicale, influencé par A Gramsci, « capacité d’influencer
idéologiquement les acteurs pour les conduire à ne pas être capable de
percevoir leurs propres intérêt »
2- L’objet/les objets de la science politique?
Se pose alors la question de savoir dans quelles conditions
un fait devient politique?
Exemple : le « voile » en France/Belgique/GB
on peut citer :
- Catégorisation : « l’amiante »
- Les médiateurs :
- Agenda public
- les opportunités
3- Aspects méthodologiques
s’intéresser à ce qui est et non ce qui devrait être
neutralité axiologique
démarche empirique
systématisation des connaissances
Ce qu’il faut retenir :
I- Politique : mot polysémique. Il recouvre Politics et Policy
Policy : programme d’action publique : politique de prévention
routière/la politique de conquête de Napoléon
Politics : renvoie lui à l’arène politique c’est-à-dire
à l’espace où les différentes conceptions s’entrechoquent et
où les différents groupes porteurs de ces conceptions se combattent.
Les deux sont liés
Ce qu’il faut retenir :
I- la science politique vise à produire des connaissances scientifiques :
A- une description systématique de l’activité politique avec l’utilisation
de méthodes rigoureuses
B- une conceptualisation des nations théories
C- une recherche d’identification de mécanismes causaux
D- un contrôle des résultats par la communauté scientifiques
Ce qu’il faut retenir :
ce n’est qu’à la fin du XIX que naisse la science politique. Après la
Deuxième Guerre mondiale elle va se développer et se consolider
La science politique s’intéresse au pouvoir politique. Elle tente de
comprendre comment certaines questions ou activités se voient dotées
d’une signification politique
CHAPITRE IV : De la notion d’ordre politique
1- Définition de la notion d’ordre politique
Qu’est ce qu’un ordre
Processus d’institutionnalisation (E. Durkheim/M. Hauriou)
L’ordre politique
2- Eléments d’une anthropologie du politique
approche comparative
déterminer le politique hors d’un appareil étatique
Saisir le politique dans toute ses composantes
3- Processus de constitution de l’ordre politique :
La spécialisation des gouvernants
La centralisation de la prise de décision politique
L’institutionnalisation de la puissance publique
4- Formation de l’Etat moderne
Diversification des institutions modernes
Diversification des structures gouvernementales
La bureaucratisation
1- Définition de la notion d’ordre politique
Qu’est ce qu’un ordre
le concept d’ordre peut être entendu comme :
1- « un agencement d’une série d’élément disparates et
hétérogènes cohérent intelligible »
désigne à la fois les relations entre différentes
composantes et l’ensemble que forment ces
composantes
2- l’ordre est aussi une action exercée sur les individus
en vue d’obtenir un type de comportement et de
conduite conforme à sa logique et à ses injonctions
Ordre politique
Normalisation
Ordonnancement
Normalisation des
comportements politiques
Spécialisation des
gouvernants
Processus de
constitution de l’ordre
politique
Centralisation de la
prise de décision
politique
L’institutionnalisation
de la force publique
La formation de l’Etat
institutionnalisation
Autonomisation
Emergence d’une entité
abstraite derrière
laquelle s’effacent les
gouvernants
Les gouvernants ne
sont que des organes
de l’Etat exerçant le
pouvoir en son nom
Transformation du
pouvoir en autorité
Subordination à la
norme juridique
L’apparition d’un
appareil structuré et
cohérent de
domination
Démocratisation
politique
Bureaucratisation
administrative
Pôle : pré de la légitimité
démocratique. Décide des
orientation
Pôle : doté de la compétence
professionnelle.
Dirigeants politiques
Fonctionnaires qualifiés
La mettre en ouvre
Différence éthique selon Max Weber
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