
Louis Riel est réélu président. Louis Schmidt est nommé secrétaire d'État.        
(«---)Ambroise Lépine continue d'agir comme chef militaire des Métis. On 
nomme aussi une délégation qui se rendra à Ottawa pour présenter la 
Déclaration des droits de l'homme au gouvernement canadien et négocier 
l'entrée de la colonie dans la Confédération canadienne. Cette délégation est 
menée par l'abbé Joseph-Noël Ritchot(---») de Saint-Norbert. 
Lors de cette réunion, ils dressent une Déclaration des droits de l’homme: 
1. Un corps législatif élu; 
2. Une représentation auprès du gouvernement canadien; 
3. L’affectation de terres publiques à la construction de routes et d’écoles; 
4. Un statut de langues officielles de la législature et des cours de justice, tant pour les Anglais que pour les 
Français; 
5. Un lien rattachant Winnipeg à la voie ferrée la plus proche; 
6. Le développement de la navigation à vapeur entre le lac Supérieur et la Rivière-Rouge dans les cinq années 
suivantes; 
7. Le droit de vote pour tous les hommes ayant plus de 21 ans; 
8. La reconnaissance de tous les «droits, coutumes et habitudes» déjà acquis.  
 Quelques-uns, dont Thomas Scott, n'acceptent toujours pas la décision des autres 
habitants de la colonie, ils décident de lever une armée et de marcher sur le Fort Garry. 
En route pour le fort, ils sont de nouveaux arrêtes par les soldats métis.  
Thomas Scott se retrouve encore une fois en prison. Ce n'est pas un prisonnier modèle; 
il insulte constamment ses gardes et leur crache au visage. Les 
gardes demandent à Riel d'intervenir. Thomas Scott est alors 
traduit devant une Cour martiale présidée par Ambroise Lépine. Scott est accusé 
d'insubordination, reconnu coupable et condamné à mort. Le 4 mars 1870, Scott 
est exécuté. Riel n’appuie pas pleinement la condamnation de Thomas Scott mais 
il ne peut aller à l'encontre de la Cour martiale, sinon il perdrait l'appui des Métis 
français qui en ont assez de Scott et de ses insultes.        
          Ligne de feu de 6 hommes et coup de grâce. 
Quelques jours plus tard, la délégation part pour Ottawa. L'abbé Ritchot est le chef de la 
mission. Mais avant leur départ, Riel et Mgr Taché, ont ajouté d'autres éléments à la 
liste des droits. Premièrement, la question des écoles: Ottawa doit garantir que toutes 
les écoles seront séparées et administrées par les différentes confessions religieuses. 
Deuxièmement, Ottawa doit accorder un statut de province à la colonie avec une 
assemblée législative, un sénat et un lieutenant-gouverneur. Riel suggère même le nom 
de la nouvelle province - le Manitoba. Le nom vient du mot «manitou», qui veut dire 
«dieu» ou «esprit du bien» dans la langue des Indiens.  
 
À Ottawa, Macdonald et à Sir George-Étienne Cartier accepte et le projet est adopté sous le nom de Loi 
du Manitoba le 12 mai 1870. L'abbé Ritchot, essaie, sans succès, d'obtenir une amnistie pour tous les 
membres du gouvernement provisoire. (Macdonald dit que Ritchot était le meilleur négociateur qu’il n’a jamais connu.) 
Ottawa décide d'envoyer une expédition militaire au Manitoba pour assurer le transfert du territoire. Cette 
expédition est formée de miliciens de langue anglaise de l'Ontario qui, pour la plupart, veulent la tête de Riel. Riel 
et Lépine doivent s'enfuir lorsque le corps militaire, sous la direction du colonel Garnet Wolseley, arrive au Fort 
Garry le 24 juillet. 
 
 Riel et Lépine se réfugient dans le territoire du Dakota, tandis qu'au Manitoba 
quelques soldats et des Canadiens commencent à harceler les Métis. Elzéar Goulet 
est abattu et se noie dans la rivière Rouge en essayant de se sauver; François 
Guillemette est assassiné près de Pembina; André Nault est poignardé et abandonné 
sur la prairie. 
 
Riel est élu à trois reprises au gouvernement mais il ne peut se présenter à cause des menaces 
contre sa vie. Enfin, en 1875, le Premier ministre Macdonald accorde une amnistie à Riel et à Lépine si les deux 
hommes acceptent de s'exiler aux États-Unis pour cinq ans. Riel mène une triste vie aux États-Unis et au Canada 
jusqu'en 1884, lorsque les Métis de la Saskatchewan vont le chercher au Montana.  
Résumé de http://www.sasked.gov.sk.ca/docs/francais/fransk/schumaines/6e/u2/doc30a.html Productions Champagne