Towards the West

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LA CROISSANCE DU
Canada
Dans les 30 ans après 1867, plusieurs
changements sont intervenus dans
différents domaines.
• Territoires :
- Nouvelles provinces s’ajoutent
• - Le Canada s’étend d’un océan à l’autre
Manitoba :
- Fin du bail de la
compagnie de la Baie
d’Hudson en 1859. Le
Canada achète, pour
1,5 millions les
Territoires (Terre de
Rupert) comprenant
les plaines de l’Ouest.
- On y retrouve des
Métis (unions entre
autochtones et colons
blancs).
En 1870, les Métis, dirigés
par Louis Riel demandent
une province distincte avec
des droits reconnus.
Le Manitoba Act reconnaît
le droit de propriété des
terres occupées et le
bilinguisme.
Riel fait une gaffe et arrête
des blancs. Un anglais est
tué. Riel s’enfuit aux
Etats-Unis.
En 1884, les Métis se révoltent. Riel (revenu des É.U.)
sera arrêté et pendu pour «haute trahison». Au Québec,
on se montre solidaire des Métis. En Ontario, on réclame
la mort de Riel.
Colombie-Britannique :
• On hésite entre s’associer aux États-Unis ou au Canada.
• On se joindra au Canada en 1871 en échange de la
construction d’un chemin de fer le reliant au reste du
pays.
Île-du-Prince-Edouard :
Rejoint le reste du Canada en 1873 en échange de :
- traversier
- chemin de fer
Contexte
économique :
• Au cours des
trente dernières
années du 19e
siècle,
l’économie
mondiale est au
ralenti et la crise
augmente.
• Disparition des entreprises de construction navale de
Québec et des Maritimes.
• Hausse du charbon en Nouvelle-Écosse à cause du
chemin de fer.
• Les petites entreprises et les banques s’ajustent
difficilement. Plusieurs faillites. Certaines devront
s’unir.
• La constitution de monopoles (union d’entreprises pour
réduire la concurrence) inquiète. Pour contrer cela, on
va voter une Loi antitrust.
• Le ralentissement économique entraîne l’émigration aux
États-Unis.
LA POLITIQUE NATIONALE :
Pour relancer l’économie, le gouvernement Macdonald
propose un plan de relance en 3 points :
• 1. Construire le chemin de fer Canadien Pacifique :
pour stimuler l’industrialisation.
• 2. Encourager l’Immigration vers l’Ouest : pour
augmenter la demande de produits de consommation.
• 3. Hausser les tarifs douaniers : pour protéger
l’industrie canadienne.
Effets de la politique nationale :
La construction du chemin de fer sera
un gouffre financier.
Effets de la politique nationale (suite):
L’immigration dans l’Ouest ne se
développe que lentement et
s’amplifiera au tournant du siècle.
Effets de la politique
nationale (suite):
La hausse de tarifs douaniers
aura un effet positif :
- plusieurs milliers d’emplois
créés ;
- encourage les manufactures ;
- diminue l’émigration vers les
États-Unis.
LE Canada AU NIVEAU
POLITIQUE :
• Macdonald vise la centralisation : il utilise au
maximum ses pouvoirs au détriment des
provinces. Par exemple, il intervient 29 fois en 10
ans pour annuler des lois dans la province de
l’Ontario. L’Ontario se plaint à Londres qui lui
donnera raison et rappellera Macdonald à
l’ordre.
Mowatt
(Premier ministre
de l’Ontario)
trouve un allié en
la personne
d’Honoré Mercier,
Premier ministre
du Québec.
Pour Mercier :
les provinces ont créé
le Canada et doivent
être autonomes et
souveraines dans
leurs champs de
compétence.
Elles doivent aussi
conserver leurs
pouvoirs résiduaires.
Macdonald n’est pas
d’accord.
En 1887, Mercier convoque la première conférence
interprovinciale des premiers ministres :
- on dénonce l’ingérence d’Ottawa dans les affaires provinciales
- on exige une augmentation des subsides fédéraux aux
provinces.
EXEMPLES D’INTERVENTION
D’OTTAWA :
• 1871 : Nouveau-Brunswick : vote la loi sur la
non-confessionnalité des écoles
• 1890 : Manitoba : vote la loi sur la nonconfessionnalité des écoles.
Les catholiques demandent une loi réparatrice.
Ottawa refuse. Au Québec. Les protestants
seront protégés.
LES CHANGEMENTS
ÉCONOMIQUES ET
SOCIAUX AU QUÉBEC
AGRICULTURE :
On se modernise ou on va connaître une décroissance ;
Nouvelles cultures (pois, pommes de terre, industrie
laitière, culture maraîchère).
Près des villes, on se spécialise (culture maraîchère près
de Montréal).
L’industrie laitière augmente en flèche : création de
beurreries et de fromageries. On vend en Angleterre.
AGRICULTURE (suite) :
Amélioration des techniques (mécanisation) :
batteuse, faucheuse, herse, moissonneuse.
On va vers une production plus commerciale.
CHEMIN DE FER
. Le Québec est en retard.
. On rend accessible les régions éloignées pour
inviter les gens à s’y établir :
Laurentides ;
Saguenay/Lac Saint-Jean ;
Baie des Chaleurs (Gaspésie).
INDUSTRIALISATION
• En ville :
- Secteur de l’alimentation : meuneries,
raffineries, beurreries.
- Secteur du vêtement : textiles et chaussures.
• L’industrie du bois se développe pour répondre
aux besoins de la demande américaine.
• Les constructions de chemin de fer favorisent la
croissance de produits du fer et de l’acier.
• En région :
- Textile : Salaberry-de-Valleyfield
et Magog
- Bois : Saguenay et Lac St-Jean
(agro-forestier)
- Tabac : Joliette
• Le travail en usine ne demande pas
d’ouvriers spécialisés, donc les Canadiens
français peu instruits deviennent une main
d’œuvre abondante et peu exigeante.
• Les conditions de travail sont très difficiles :
- horaires prolongés
salaires minimes.
• Les grandes et moyennes entreprises
sont entre les mains de riches
anglophones.
• Certaines grandes entreprises exercent
un monopole (tabac ; matériaux pour
chemins de fer).
URBANISATION
• La population urbaine du Québec augmente de
140% en demi 19e siècle.
• C’est lié à l’industrialisation.
La bourgeoisie demeure dans de luxueuses
résidences sur les pentes du Mont-Royal
• La population ouvrière augmente et est à majorité
francophone dans Montréal. Elle demeure près du port
et des manufactures.
• Les conditions de vie de la classe ouvrière sont pénibles :
promiscuité,
pollution,
analphabétisme,
alcoolisme,
maladies,
taux de mortalité élevé.
Les loyers sont chers,
Les logements sont
petits et mal
entretenus.
Les propriétaires
n’ont pas de
réglementation à
respecter.
Les services publics
sont déficients et
coûteux.
• La mauvaise qualité de l’eau, du
lait, de la nourriture, des logements
et le manque de sécurité au travail
vont entraîner une diminution de
l’espérance de vie et une
augmentation du taux de mortalité
infantile.
Les enfants
sont obligés
de travailler
à 9 ou 10 ans.
Les femmes travaillent
à la pièce, à domicile.
À partir de 1880, le gouvernement provincial
et les municipalités prennent des mesures
pour améliorer les conditions de vie et la
santé publique.
Des organismes de charité vont aussi aider
les plus démunis.
Le syndicalisme commence à se développer
(il était interdit jusqu’en 1872).
LE SYNDICALISME
• Bien qu’interdit jusqu’en 1872, les ouvriers
se sont parfois révoltés et ont saccagé des
usines. Ils réclamaient de meilleures
conditions de travail.
Les bourgeois ne sont pas d’accord avec les syndicats.
• Le Clergé n’est pas d’accord avec les syndicats. Il craint
une menace de socialisme et a peur de perdre le contrôle
sur la population.
 Le mouvement progresse quand même :
entre 1880 et 1890, on passe de 22 à 91
associations.
 Entre 1851 et 1896, il y a eu 119 grèves
dont 70 par des syndicats.
 Le gouvernement se montre plus en faveur
des patrons.
LOIS SUR LE TRAVAIL ET LES
SYNDICATS
• 1872 : le gouvernement fédéral légalise
les Unions ouvrières.
• 1889 : rapport d’une commission
d’enquête dénonçant les mauvaises
conditions de travail et émettant des
recommandations.
1885 : le gouvernement du Québec vote une loi
importante :
a) interdiction d’engager des filles de
moins de 14 ans
interdiction d’engager des garçons de
moins de 12 ans.
b) semaine de travail de :
•
60 heures pour les femmes et les
•
enfants
•
72,5 heures pour les hommes.
L’ÉGLISE AU QUÉBEC
Le Clergé est opposé aux Unions.
En 1891, le pape accepte les Unions.
Très présente dans les services sociaux.
Elle peut intervenir dans tous les domaines
(ultramontains).
MOUVEMENTS DE POPULATION
AU QUÉBEC AU 19E SIÈCLE
Devant le manque de terres agricoles :
ÉMIGRATION
Plus de ½ million de Canadiens français
émigrent vers les États-Unis entre 1850 et
1900 pour travailler dans les manufactures
D’autres vont vers l’Ouest, dans des
fermes.
D’autres vont travailler en ville
COLONISATION
  Ouverture de nouvelles
régions à la colonisation.
  Le Clergé vante les
valeurs attachées au rôle
de pionnier.
  On subventionne les
chemins de fer pour
ouvrir de nouvelles routes.
 L’ouverture de nouvelles régions n’est pas un
succès car ce ne sont pas de très bonnes terres
agricoles. Le climat est rigoureux, on est loin des
marchés et on a de la peine à nourrir les colons.
 En hiver on vit de la coupe de bois.
 On développe une économie agro-forestière.
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