dissolution du lien matrimonial, les époux doivent se mettre d'accord pour se
démarier ; d' autre part, le consentement doit porter sur les effets de la rupture du
lien conjugal aux plans patrimonial et extrapatrimonial. Cependant, le sort des
biens qu'ils possédaient durant le mariage ainsi que celui des enfants issus du
mariage doivent être réglés par eux en toute liberté.
Mais, il est à craindre que le désir d'obtenir un consentement mutuel ne se
fasse au prix de certaines concessions attentatoires à des intérêts protégés par la
loi. C'est ce qui explique d'ailleurs l'obligation pour eux de respecter l'ordre
public et les bonnes mœurs dans l'expression de leur consentement au divorce.
Les dispositions concernant l'intérêt de l'enfant (entretien, garde, sécurité,
moralité) sont considérées par la loi comme relevant de l'ordre public.
B - La demande en divorce
Elle doit être introduite par les deux époux qui doivent comparaître
personnellement et ensemble devant le juge du tribunal départemental de leur
domicile en vertu des dispositions de l’art. 153 CF. Il s’agit ici
vraisemblablement du domicile conjugal choisi par le mari en vertu de l’article
153 CF. Dès lors, en matière de divorce par consentement mutuel, le juge
compétent est celui du tribunal du domicile des époux, cette notion devant être
distinguée de celle plus précise de résidence.
Ils présentent au juge pour établir la preuve de leur union, leur acte de
mariage, le livret de famille et le cas échéant les actes de naissance et de décès
des enfants issus de leur mariage. A leur demande, ils doivent amener également
une déclaration écrite ou orale consignée par le greffier sur la manière dont ils
entendent régler les effets de leur rupture quant aux biens et à leurs enfants. Un
inventaire des biens est fait dans cette déclaration ainsi que l'attribution qui en
sera faite à chacun d'eux. Les biens omis seront réglés suivant leur régime
matrimonial. Concernant les enfants, la déclaration précise les questions
d'entretien, de garde et désigne le titulaire de la puissance paternelle.