Dossier Histoire 1 L’EGYPTE ANTIQUE Ce qu'il faut retenir : ____________________________ ____________________________ ____________________________ ____________________________ ____________________________ Le couronnement de Pharaon Le Pharaon porte les deux couronnes de son empire : La couronne de la Basse Egypte et de la Haute Egypte Les autres symboles : Le rôle du pharaon ou de la pharaonne était de garantir l’unité de l’empire et de protéger du chaos. La Pharaonne Hatchepsout Chronologie a chronologie égyptienne, comme la transcription JJ-ldes problèmes des noms propres, a toujours posé de cohérence et l'on constate des différences d.'un auteur à l'autre. Pour éliminer les disparités, nous avons adopté une chronologie basique, qui sera présentée en détail au fil de l'ouvrage et qui repose fondamentalement sur les divisions et les dates suivantes o (fin du ' V" millénaire - a PIll:il{)I)}r. SÀl'i ii (664-525 av. J.-Cl,l39 ans XXVI" dynastie a I 3200 av. J.-C) ,aroo-rou5 av. J.-c), 135 ans Dynastie 0 2. Dernières dynasties indigènes (404-34t av. J.-C) XXVII" - XXX" dynasties I'" et II" dynasties o III" - VI" dynasties 3. Seconde domination perse (343-332 av. J.-C) (2686-2173 av. J.-C), 513 ans VII" - X" dynasties , , ;, l l'l.i.iiri i iit, I ,.lt ]li'i l' I i'ril l..rr.l.1,jtrilt,l l. Dynastie macédonienne (332-305 av. J.-C) 2. Dynastie Lagide (305-30 av. J.-C) Rois indigènes en Thébaïde (20S-l86 av. J.-C) (2173-2040 av.J.-C), 133 ans il i.:':'i.:, o (332-30 av. J.-C), 302 ans a a (525-3321,193 ans l. Première domination perse (525-404 av. J.-C) XXV[" dynastie (3065-2686 av. J.-C),379 ans a i irrrr ri, l'i,'lrrll' : (2040-L786 av. J.-C), 2i4 ans XI" et XII" dynasties Les dates sont parfois approximatives. a (1786-1552 av. J.-C), 234 ans Xli" a - XVII" dynasties ' I (1552-1069 av. J.-C),483 ans XVIII" - XX" dynasties (1069-664 av. J.-C),405 ans 1. Époque tanire (1069-945) XXI" dynastie 2. À thèbes, grands prêtres d'Amon (1080-945 av. J.-C) Époque libyenne (945-715 av. J.-C) 3. Rois à Héracléopolis, à Hermopolis IVIagna et en Nubie Époque éthiopienne (716-6b6 av. J.-C) XX[" - XXIV" dynasties XXV" dynastie Ramsès II sur un relief d'Abou Simbel d'après un dessin du xrÿ siècle. Sous le logo de chaque rubrique apparaît un encad.ré gris pouvant contenir une référence chronologique (nous avons décidé d'y laisser systématiquement « av. J.-C. » alors que dans les articles,les dates apparaîtront Ie plus souvent ainsi : -1552). Cette référence permet de resituer dans le temps le thème traité dans l'article. C'est par exemple le cas pour les articles consacrés à Ramsès ou à Toutânkhamon. En revanche,la référence n'apparaît pas pour les articles plus généraux, comme ceux consacrés à la fabrication du papyrus ou à la condition de la femme dans l'Égypte antique. 'æa':"--è <-æ I t ) ., ,l J ai § § *l ô'., i!, TI, - I j '.! ) ll I 'l ) 'alqrssodrur aiques assano,rd allal'arocua lnq,P-rnofnY'sue g1 XuPrnP elac aP êIIIuIoc s)olq âp suolliltu xnap 3p snld ap aqnlrlsuo' êpIurerz{d apuer5 e1 enb i1qe19 luo slncles sao § .: § c ap ror êurQlxtlêp êI oIJIXuapI elopoJ?H,p aslurarlua,1 red - anbca.r8 uorlIPEJl PT aI eI ap uoerEr{d erriQlxnap 'sdo?qx ap auSQJ aI llJcsur,s anb arpec ec slrEp lsa,D 'anblluouosg glrJgdsoJd op oJa aun 1ê elElrollilal arnlJnrls ES ap 9lrJnlelu eI a1dÂ39,1 rnod enbJeur arlseu^p "^I eI ap lualueuQ^e,T'allseuÀp "ilI eI êp uoerEqd JaruJap np aIIIJ'sq.r911-da1aH,p xa\tr no4gus ap SIIJ aI1Ie19 ('D-'r'ne 99sz-6892) sdoaq-/I ap a?6odD, D ?uaffi{ suo DJDq d sal '?nî. caAV AJA næ pu0r6 uos uoLslndun, I alutouo)a 1 p DU,uop p TDry, DS|"UD6)0 LI saLDlcsat p au UO, nb sto'lD qQZ?N2 ap p 'a'r7ot d l?D^D u UO, nb la'llnu rnof ap 'auuaÀour ua salnulru a:1enb sa1 sêtnox colq un aceld ua êrl1aur aP 1ê rauodsuB.rl ap ,JaIIIel ap lreJ ne llepuodsa;roc rnb ac'unceqc aruap le sauuox xnap ap a'rrard ap 1r-e19 no ü no i{x '((( êSQtord aru urnoui{X »»'{nq2 unuq>I 3p uorlEl^9rqE,I luEX9 noJnor{X'aJluo3-Ic arlsnolJec aI anbrpu1,1 aruruo3) suerldÀ3f, sop noJnor{X a1'sdoqqY tuexg êrruror arlseuÀp "ÀI eI - @ r eJ3 apQSSod Uo,nb SD ayoltod snld sap ')- f' e €4Iz-9892 trUIdIAIT NâI)NV 1 Dî 1 L5lnJ?SUOC sdo?LtN aprure ;Àd apuerg eI 10 s EEEU UlIIOJSIH Uintérieur des pyramides Pyramide de Khéops Pyramide de Khéphren Pyramide de Mykérinos Les pyramides présentent de légères variations dans leur structure interne, mais nombre d'entre elles possèdent trois chambres auxquelles on accède par d'étroites galeries. Certains ésotéristes identifient ces trois chambres aux trois points vitaux de l'homme : le cæur, auteurs lient la construction des U pyramides à des éIéments étrangers à la culture pharaonique, dont ils estiment qu'elle ne possédait pas le niveau d'évolution technique nécessaire pour bâtir des édifices aussi parfaits; d'autres, plus fantaisistes, n'hésitent pas à attribuer cette perfection à Ia présence d'extraterrestres sur notre planète, ou à l'existence d'une civilisation très avancée à une époque antérieure à I'Antiquité ; enfin, la forme géométrique des pyramides à la large base et au sommet s'élevant en pointe vers le ciel a donné à penser Æ qu'elles pourraient avoir 4ertains le en dont les initiés de avec I des les adeptes nnes occultistes venus y aPPIêIIt uid es, à séparer l'esprit du oBS pynaivrrons. La silhouette parfaite des pyramides évoque celle de célèbres montagnes sacrées, dont I'Olympe des Grecs. lÿIaintes cultures antiques situaient en de tels lieux Ia source de Ia vie, d'où étaient réglées les destinées. Pour certains chercheurs, cette forme majestueuse s'élevant vers Ie soleil serait la matérialisation des composantes de I'Univers, grâce à quoi seraient reliés ciel, terre et enfers. Une interprétation qui fait abstraction . des connaissances archéologiques attribue à ces constructions des fonctions de temples solaires, lieux de réception, de stockage et de production La ronvrr d'énergie. Leurs flancs inclinés permettrâient 1'ascension de ces forces, visibles seulement Iors de moments de conjonctions planétaires précises. été érigées pour concentrer une « énergie de renouveau » supposément présente dans I'Univers. ,É f, a æfi ELÊ I2O ANNEXES KuÀs.r : Zaour,et el-Aryrn (pyranride CHRONOLOGIE DES PYRAMIDES I 'hrus les rois dc l Ancieu Errpirc clc la I II' ài Iâ VI" clvnastic ct unc bonnc partie de ccux clu Movcn Empirc - cssenticllcntent à la Xll" dvnastic - ont été cnterrés clans dcs pyramides. Les emblématiqucs sépultures de Chéops. clc Chéphren et de Mykérinos ne sont que les plus grandes et les plus parfaites de ccs dizaines de tombes à la forme si particulière. De la célèbre pvramide à degrés de Djéscr. à Saqqâra. aux pvramides de briques des Amcnemhat et .les Sésostris. en passânt pâr les p-vramides . à tcxtes » cles pharaons de lâ VI. .lvnastie et de leurs épouscs. on peul suivre l'évolution dc leur l'architeclure pcndant un millénrire. t hto1 rlhrp (;izr 11\ à .legrés). à dcgrtls). IV" dynastie (environ 2560-2450 av..l.-C.) SNÉfRot, : Dahchour (plrrarride rhonrboidale' et pvranride rougc): Meldoum (p-vranridc dc Houni translormée en pvranride à laces lisses par SnéTrou ). CHÉoPS :Gîza (première Grandc Pvramide). DJEDEFRÈ ; Abou Rawach. CHÉPHREN :Gîza (deurième Grande Pyramide). MYKERI\os :Gîza (troisième Grande Pvramide). CHEpsÈsKAF: Saqqâra Sud (Mastabat Faraoun). V" dynâstie (environ 2450-2320 ar: J'-C.) (lusEt{K,\F : Saqqâra Norcl. S^t t()( tRÈ :Abousir. NI,.l t,t.U ItK.\ttÈ : Ahousir. Nt-iFt,Rt,l-R[. : r\bousir. NlotIsLRRt, : Ahousir. Dj EDKr\RÈ-lst.st kil : Saqqâra Sud. C)LINAS : Saqqiira Norcl. -!) VI" dynastie (environ 2320-2140 ar: J.-C.) Llrunrlr rrrrvltrLrr Tl.lt Saqqâra Nord. Saqqâra Sucl. NIERENRÊ : Saqqâra Sud. PÉrr II : Satlqâra Sud. ba ZaonTet Pelt el.Aryan I IotrNI :Mci.loum (pvramide XII. dynastie (environ Ahonsir a ll J,i.r.r O!!",\r.'1.. : I*: 199.1-1784 ar J.-C.) ANTENENlilA'r 1., : Licht. r lÙs I.' : t-icht. Ar\'il,NI-\lrIr\l II : Dalrchour. SIts()s't Rls II : El Lahoun. SES()s , \rIlrl uli ^ SJqqJnr rr cl ll . SLtsosr RIS Mernplris ( htpsrrlirlt III : Dahchour. AN4t-tNF-NtH,\1 UI : l)ahchour ct Hau'ara. ANIENENflJAI lV : Mazshouna. XIII" dynastie (environ 1783-1660 Snôlrou KHENDJER !.\,iaûil? il\igt) : au J,-C,) Saqqâra Sud. Dahchour BIBTIOGRAPHIE r;,:.:rr::.:', :,lt::lll' \llilouil i ttt kilt l.r. r l l,(.s rtottts rles nti.: sont sttivi.t ltt nt»tt t)ilt ltl édiliéc\ luÜs 1t,-rtnùtle.s. tlc's rita.ç l" dl nastie (environ 2615-2-561) ar: .1.-C. ) D.tÉsLR :Saqqâra Nord (pvramidc à clcgrÉ's). SEKITF.NIKHE- I : Saqqâra Nord (pYranririe inacher,ée ). ll oit Les Grandes Pyramides et l'archéokrgie [)orrrion. Gil]cs. 1.u ['yruntide de ('ltéops. Att lttltt Iiln tlt \ iltl)ttttt ltlt ttt\ tittt,tntin :. (i. Dormitm ct -1.-Y. Vercl'hurt. l-\'on. l9t)6 : I t ( ltuntbrt dt ('ltût1tt. [iavarcl. Paris. ]00.1. Etlrva r cls- Iorwcrt h [::iclckrn Stcplrcn. 1.cs J)t rornitlc:,l i.gt ptt.l..c [.ivrc de Rrchc- Paris. I96Firkhrv. Ahmcd. I h a I'v ru r n i d.t. I lnir ersitv ol' ('hicago Prcss. I961. fieorges- Lt': lnscriptiorr.; er Gruftiti votugetrrs vr lu (jrandt Pvrorrrilt. - Golon. dc.s W TRACES DU Les mystères des pyramides pyramides de Guizèh, du temps, enJlamment deputs au t ouj o urs l' im a g inatton de ceux quiles ont contempl,ees ; les questions qu'ell,es font naître intriguent autant que les réponses apportées étonnent - et ce, qu'ell,es s'appuient sur des bases scienttfi.ques ou qu'e\les en soient totalement dépourvues. Les a a fonction à laquelle étaient destinées l-t1"r pyramides est connue depuis I'Antiquité. I I: E I I tI Ë r I Plusieurs auteurs grecs, dont Hérodote, Manéthon ou Diodore de Sicile, expliquent dans leurs récits que les pharaons avaient fait ériger ces montagnes de pierre pour qu'elles leur servent de tombeau. Néanmoins, les textes historiques n'ont jamais pleinement satisfait Ia curiosité suscitée par des constructions aussi imposantes. Au Moyen Âge déjà, bien avant que n'arrivent en Ég1ryte archéologues et aventuriers européens, plusieurs califes firent ouvrir ces sépultures pour en percer les secrets. Les probièmes techniques liés à leur édification et Ieur forme si caractéristique ont donné lieu à des théories audacieuses visant à élucider les mystères qui entourent ces monuments. E E E I I I Avec le ternps, py'amide de Khéops (la plus haute du site de Guizèh) a perdu ! son py'amidion. Lss coulorns or r,a pvnevrror os KuÉops. IJexploration de f intérieur des pyramides n'a rien de la faible accroupi, ou que la des marches escarpées fassent de Ia progression dans les boyaux et galeries ascendants une véritable épreuve d'escalade obligeant le visiteur à s'aider des mains pour ne pas glisser au rlsque de tomber en arrière. Le parement des pour être employé d' é d.ifices des environs. JÔ été é&. ffi Ir i ), '( ( -:i, 2 1l Lr pynelrrorou. petit élément pyramidal (benben) qui couronnait les pyramides de l'Ancien Empire ou surmontait l'entrée des hypogées (tombeaux creusés dans le so.j), était considéré comme un point de concentration d'énergie positive et d'union entre terre et ciel. Ce T fouvrnruns na LA PYRAMIDE DE KHÉPHREN. En 1818, après plusieurs tentatives avortées, Giovanni Belzoni (auteur de ce dessin) parvint à gagner la chambre mortuaire de la pyramlde de Khéphren. La tombe du pharaon ayant été pillée, il n'y trouva qu'un sarcophage vide. Lu plnrnau or GurzÈn. \ Guizèh est un plateau proche de l'actuelle ville du Caire, où trois pharaons de la IV'dynastie - Khéops, Khéphren et Mykérinos - firent édifier leur complexe funéraire. lorsque les expéditions européennes i'atteignirent, les sables du désert dissimulaient encore Ia majeure pârtie des constructions. 1 Le visage du sphinx, déjà très détérioré au xÉ siècle, est celui du pharaon Khéphren. 39 I v \n §. @ - - (D = (D o =' CD o- aâ (D (D =. U' (D ô' ) I =. - o sD oa À) a o o CD U, a' (D À) C) U> (D - o § -= 9_ o (h + o c) (D §) (D CD o g (D \ lv JÈ 6- g f!. 'rt oEf tr cL gL ôo §1, æl {lJ È, c yt9 .- ,-6) L-L O Ut5 oo Jln ro coë LJ- - ug- U L -. .u # C ( ro ô ô 0.l j!i..O=-O)<g) = o)lu x tr o o.) o-l=Y coP L L :=Xi tuu o== p(JU(rC--: \u:a.,fl-L (/)^.u+l+etU91 g rl A\ J n J d : Ç=5-=ô'o-lÇ9oP o x ! L= o _i = À cJ Y L c) !2'^.: a r \ ! X tn (.) àd 3 e2 3üE 3X ËbE= bo:.- P v €ËË aË 3 HE-a 3 ' o.r x 9E Y o(u+-rr'6 o-l J!Unr_:=L0):: *o - Xo (U >X = o-) -t.- ô 9 oIx crE UU = 3 n e.&= * -_uu\uâ\ F J-U- §o6-urH 0)!,^ - o.j a-Z<Âo: (§co--o '= OOo)o >(§ 6 > .-,: o= o ?a1 o-) =v-+U -r- ! *: .:l s E e3:à = ;, 'È :: A^-al); :v/a)t-L .() -0) O.E: I,2 t_(rLv+ () cs --JV')LF ôoo soi: LÛOL; U (§r),n- éç?PË=E;=H- = JUG)-O-O(UJÔ.= ,L X6=v6E N!? +t/] (§OG)CO) =c0)> i-()"--l-^ ;i§(uC)C U-L^ Lnl-'lL)rO) .d\ - <UJ ^\-UUL 9c§e=E -vJ.\^ 0) 3 à.à .- u \u --- /\ â\ - -'= pa.Q9Ëo b ô< 3 L!-ECLr; =§ 0)"#a)- 8 = -,,CôÂ.Y 0) 0) o r J1f-(f O- =à ft lr& &'t il'F, ffi* tffi H H LU L,JJ ul ê f o A lrJ :. -.. il l!l al :::: ,1 ,1: t: t.. ,'l - 1. 'l ': ', i :. 1.i a:.: ir::i i:i .o o o - ,§ @ êO= : o <- I -t .I o G : É. r;.1 t' .1, I É 4 È 6 ts6)i o @ = - - .s (o) .iË v-!E ar', i^ > ox /, - o-.o : d = -É '- H (§ o u-à= E a) o) =6 o)g =ËËEE Ë o) ï; s t* Ës Ë i ec sË + s e - ËË Ë Ë*EHËËïËiËË HE s §C _Jf oô sp.d 3ç co g(J tsE o3 Eot o> ='= gÉ >(§ rg €:e 'o C b c €e§i:;a:ËËË -t˧-= 9snd g,EEçE frià.s-EE orI c 6 § g -a)1-gO) -=tn,o(Dtr c(I)G)ouô U; o q.1 E §.HH! .9 u! --lJ Ë: s E sE E Ee EË += c c--8.=.gl= =ü*\ooQ (J nrE ,f, § tt o J I N ___ @ @ T T ' ; .|:: L q | " i d,1.-Y* a- 6 ";, ô qè oo q - =e =: o o? ,o >; ô!< i o-a E > â\ q .-x u *:àr U -6 - a,t =!û -; § -.u | @ I :jt à o.à Hà I = ô ÈË=, r E O O C o'c) § x c§.y = 3é ua o *F6ô€ q, ** a;3 = o.93 7-q nrUâi)-:l(U:JÈJ; X K IJ-.LLL inriir-C-rtu.P= ,oôc_.r=;q99 ": ? C) =i; aJ ()F c.ar^-.,Ë. O= a () c.) Ë -@ EI u ô Hl ()Ë o Ct=Frn-s (,.v cg À,^ '-*;i-c O c ='; = 6 *^: oj = --- '- §rn,^ -.;i () x(, s- .(J- Ë 11 z' o= ; ;.u I = 6:0= b; ; q ÇÀà aA s H € g€ eaË;': g E E 3E E g X g E (J o^- oo o o(J c.':< C o 'E(§ OC-:< "'.Y(:.. a = :ru -:u ü - 3=oIi*o - > o q) ,§ ô (J (, r E b.l3sË *o nr'o § l-=---:(fl!1OD =z 0)Shlek.>o rÀ Y Ë .- rn q a) q § FË =; = o0m qiË.qô c,u -'=+-: Ècu 6 (§'c) R 6 t n) L î .,'= EE P ËË .âîo c § > !l cs X c @ i -c Ë()o):-+(§_L-*o_qJ;ic_l =J O-! J !:= C J C),(§ O tI Y = = E=3ëÈ:3',ieEEà u c ,! 9.:u 6?-o:tnucro:l ! ç oa1 !Q () o o = o a -a O a a o J La L U U \ ) aY (UC)-E v -l LAr-U\y u-.-! > J^(ULLU-.+v! ;u =q.) i;àQ € À ^ .U L () - c.l P ! n, o§ :'^- ^ L (uL-_-: .n) :r? U (U g vu.:,-É ro a\ L gnr(J(JU /\ g-- A.)ËFcucu C È û) J -ïL LU c) c).U) h (J '= n.Y \u=lf,- iRodcu '= -.o) !È-Ym(n v(u qr (- -ji ar -Y Y-o cs cr 6 :>()(rJgl()C (§L o_-oo orPiàcl LUô: UU_-,(U- !.!?rUç4* 2L.-..\- -=-:: __-::j o LA\ A u cours de son règne, I(héops favorisa des ll,réformes visant à une pius grande efficacité dans le gouvernement du pays. I1 entreprit de restructurer l'administration, renforça 1e rôle du vizir (tjaty\ en Ie plaçant à Ia tête de l'exécutif et en Ie séparant du reste des fonctionnaires pour 1e lier à Ia famille royale, de façon à réaffirmer le pouvoir du monarque sur 1'administration. Dans le domaine religieux, i1 restreignit les privilèges des prêtres et des temples, et choisit au sein même de sa famille les grands prêtres des principales divinités. Khéops se maria par trois fois ; de ces unions naquirent trois filles et six fils dont quatre lui succédèrent sur le trône. En politique extérieure, Ie règne de Khéops fut une période de coexistence pacifique avec les peuples voisins - les expéditions hors des frontières de l'Empire, au Sinaï et en Nubie, ayant pour seu). objet de se fournir en minéraux. Préoccupé par son voyage dans l'au-delà, il lança Ia construction d'un gigantesque ouvrage appelé à éclipser tous les autres : la Grande Pyramide et Ie complexe funéraire qui I'entoure, destiné à accueillir ses parents et ses fonctionnaires. E Hérodote et sont parmi les sources d'informations les plus importantes sur le règne de Khéops. C'est par leur biais que nous est parvenue la réputation de tyrannie et de scélératesse du pharaon, accusé par, Hérodote d'avoir appauvri l'Egypte et prostitué sa fille pour obtenir des fonds destinés à la construction de la Grande Pyramide. Buste d'Hérodote (Musée archéologique Les études actuelles lient national de Naples)' cette vision négative aux sources de l'historien grec, lequel consulta les chroniques de prêtres furieux que Khéops ait accru à leurs dépens le pouvoir de la monarchie. La caste sacerdotale, reléguée au second plan dans les afiaires du gouvernement, suscita en représailles une légende noire pour discréditer le pharaon. La barque funéraire cette barque enterrée au cours des funérailles, plus de 4500 ans auparavant. Uembarcation en bois de cèdre fut démontée en 1 224 pièces (il fallut 14 ans pour la réassembler), alors même que les constructeurs de l'Antiquité avaient marqué chacune des pièces ainsi que leur position exacte. Une fois les différentes parties remontées, apparut une barque de 43mètres de long et 5,90 mètres de large, conçue pour le confort de son propriétaire dans l'au-delà. solaire de ë§ 42 I Lg ponrnerr or KgÉops. Lunique image conservée du bâtisseur de la plus grande pyramide d'Égypte, découverte à Abydos, se trouve actuellement au musée du Caire. II s'agit d'une petite sculpture d'ivoire de 7,5 cm de hauteur, représentant le roi, sur son trône, portant Ia couronne de Basse-Égypte et tenant un fléau de la main droite ; la main gauche est posée sur le genou, selon une posture caractéristique des figures royales. De tous les cartouches où était inscrite sa titulature et qui probablement l'accompagnaient, seul un a été conseryé. pharaon est coiffé de la couronne de Basse-Égypte. Le Le psnNtÈne orMguns ou puaneom. La chambre destinée à devenir l'ultime demeure du pharaon fut construite en granite rouge. Le sarcophage de granite fut introduit au cours de Ia construction, avant que 1a pièce soit couverte. Pour faciliter l'ascension de Khéops aux cieux, deux conduits de Il tient d,e la main droite un Jléau, synbole de son pouvoir, ventilation furent ménagés, dont chacun était orienté vers une constellation précise. La main gauche repose sur le genou, selon la posture caractéristique des statuettes royales. t Sur La droite de la statuette, le cartouche portant le nom de Khoufou n'est que p artiellement conservé. Ce côté du trône a perdu le cartouche où étaient gravés les autres noms du roi. li Cette statuette d'ivoire ne mesure que 7,5 ctn de haut. 43 Le processus de momification Pour Eglrytiens,la rnort signifiait la séparatton d.es éléments constitutifs d,u corps. Afin de préserver l'un de ces éléments,le ka (d,oubte sptrttuel d,e l,homme), il fallatt que le corps demeurâ,t exempt d,e toute putréfaction. Directement enterré dans le sable, il se conseruatt intact, mais d,es mod,ifications d,es usages funéraires obligèrent les Egypttens à chercher une manière d,e ,ouu"goràer leur d,épouitte. I I II tes orsqu'un Égyptien mourait, son cadawe était transrporté, après une brève période de deuil, sur Ie lieu de la momification _ une simple tente en plein air d'abord, puis une construction en terre crue. Les prêtres chargés de l'embaumement prenaient alors le défunt en ch arge. Ils commençaient par extraire le cerveau au moyen d'un crochet enfoncé dans le nez (après avoir brisé 1'os ethmolde). On traçait ensuite un trait au pince au sur le flanc gauche du mort, pour pratiquer ensuite une entaille par où extraire les viscères. Le cceur, appelé à contrôler le corps dan s I'au-delà, et les reins difficiles d,accès, étaient laissés en p1ace. Les viscères, n ettoyés avec des substances arômatiques, étaient déposés dans les vases canopes Puis, 1e corps était placé un certain temps dans d u natron puis nettoyé et massé avec des parfums, des huiles ainsi que de l,encens pour 1a tête. Des yeux de verre donnaient une sensation de réalité, l,incision était obturée par une plaque, et le corps était prêt pour le bandelettage. L La mnrt on punrrcerrom Le lieu de la momification devait se trouver en dehors de la ü11e, tout comme la maison des prêtres em-baumeurs. jouissaient d'un statut social éIevé et exerçaient Ces prêtres des fonctions très hiérarchisées. Chacur d'eux était chargé d'une partie spécifique du rituel. -r Le prêtre charqé d,es ites funéraires se sub stitue au dieu de la momifi.cat[on, Anubis, t ?' I en se couwant le visage d'un masque de chacal. 5à T Coffre à quatre compartiments seruant à ranger les vases canopes, -*, Las ngsrnulnmlsrs MAGIOUES. Les Égyptiens ne voulaient pas laisser au hasard Ia question de la vie après Ia mort : outre la momification du corps, ils effectuaient, dans le but d'assurer \ 1a reviviscence du corps, divers rituels magiques . : §t dont ceiui va;' des \: d de 1'ouverture yeux, .::.!-- cérémonie accomplie au moyen de ces instruments à ia porte du tombeau et visant à réveiller les sens du défunt. 44 La dessiccation I Du fait de son climat sépultures conservation des des lacs du désert, vint r n T I r Natroun étaient grands producteurs de natron. Le cadavre déposé dans ce mélange pendant 36 jours ne conservait que Ia peau et les os. _ . ' On le remplissait alors de bourre, de piments, d'oignons et d'autres substances pour lui redonner une forme proche du vivant. Momie conservée au Musée égyptien du Caire. Drs penruvrs poun Amulettes magiques placées entre les couches LE DÉFUNT. Les substances utilisées pour parfumer le cadavre étaient conservées de bandelettes. dans des vases d'a1bâtre. On indiquait sur Ie récipient lL! quel type d'huile iI contenait, car tel ou tel onguent s'appliquait sur telle ou telle partie du corps. :. La pnorgcrroN DES VISCÈRES. IJestomac, Ies intestins, Ie foie et les poumons étaient conservés dans les vases canopes. À partir de la XXI" dynastie, ces organes furent a bandelettés et replacés dans Ie corps du défunt. Ci-contre, couvercle antttropomorphe d'un vase canope. ,iF q È-t4 I À Les bandelettes, taillées d,ans des vêtements usagés, étaient uniquement en étoffe d,e lin. 45 La momifi de l' conseryer son ne concerna d'abord (le taureau Apis a re a un dieu 6n utilisait pour envelopper le corps des bandeLettes \,/de tissu usagé du lin toujours, le meilleur étant des dans des an tmaux dans des celui de Saïs. Ce n'est qu'à partir de l'époque pratique spécifiques les animaux dans des reservees ptolémaTque qu'on commença à fabriquer des bandelettes neuves destinées à 1a momification, et c'est alors que le bandelettage atteignit sa splendeur maximale. Les bandelettes formaient de complexes motifs géométriques à bases de carrés ou de polyèdres. Des formules rituelles y étaient parfois inscrites. Tandis qu'on enveloppait la momie, un prêtre psalmodiait des prières et plaçait des amulettes pour protéger le défunt de la putréfaction. On commençait par bander les doigts un à un, puis les membres, Ia tête et enfin le tronc Les bras étaient plac e le Iong du corp ies avant b ras CTOIS ES S UI 1a p oitrine ou I abdomen. U ne fois le cadavre envelopp e on VEIS ait de la reslne sur les bandelettes et on re couvrait 1a tête 'un mas que. L a momre étai t alo IS dép o see dans un sarcophage et remise à Ia famille. , La pratique de l'embaumement commença à tomber en désuétude à partir du I"' siècle, à I'avènement du christianisme. En 392 de l i I Momie de chat de la période ptolémai:que. notre ère, 1'empereur romain Théodose interdit la momification des morts, ce qui signa la fin de cet art. La déesse lsls est représentée sous L'apparence d'un faucon portant sur la tete le hiéroglyphe de son nom. PnorÉcÉ pen r,Bs orgux. Afin de procéder le plus commodément au bandelettage du défunt, on plaçait la dépouille sur deux tréteaux que rien ne reliait, de façon à pouvoir entourer le corps de bandelettes. On versait 1a résine, on posait 1e masque puis on étendait la momie sur un lit funéraire afin qu'elle s'y régénère par }a magie des pouvoirs de la divinité présente à son chevet. Dais orné de motifs éométrique s surmontant le lit funéraire sur lequel g repose la momie du défunt Cet oiseau symbolise la déesse Nephtys, sæur d'Isis. ElLes o,ssurent toutes deux la protection du défunt. 46 La momie pièce par pièce Le corps momifié et entouré de bandelettes était déposé dans un sarcophage anthropomorphe, lui-même placé à f intérieur d'un autre sarcophage voire de piusieurs, dans Ie cas des pharaons. À partir de la XXII' dynastie, le sarcophage intérieur fut remplacé par un emballage de papyrus usagé, cartonné au moyen d'une colle. Ce cartonnage était abondamment orné de motifs teLs que bijoux et formules magiques. La partie du visage, fabriquée en série, constituait un portrait idéalisé du défunt. À l'époque romaine, ce masque fut remplacé par un portrait réel du défunt, en bois. À la toute fin ég1rytien, le s b entr e cr ois é e s de l'Empire andeLettes form aient des motifs géométriques. l\[asque en bois du défunt, pLacé sur la tête de la momie pour en reproduire les traits. Les bras croisés sur la poitrine évoquent La momification d'Osiris, dieu des morts et de Ia résuryection. Reproduction d' un collier dont le fermoir en forme de tête de faucon sqnbolise le dieu Horus. Lorr, n'Honus, Afin d'assurer la résurrection future du défunt, on plaçait des amulettes de différentes formes. Lune d'el1es, l'cei1 d'Horus ou. oudjat, symbolisait l'æil rendu par Thôt à Horus après que Seth le lui eut arraché lors d'un combat. Ce symbole figure parfois sur les plaques de bois, de cire ou de métal qui obturent l'incision pratiquée dans le flanc gauche du mort pour exLraire les viscères. â La vle apres la mort a Les Egypttens ne constd.ératent pas la mort comme une fin mais comrne le début d'une nouvelle existence. En vue d,u voyage d,ans l,au-d,elà, ils s,entouraient d,e tout ce dont tls s'étatent servis d,e leur üvant. Meubles, viwes et bijoux fi,gurent parmt les obiets placés dans la tombe à côté d.e la dépouiue r *o*yté, ài g:.Égyptiens- croyaient que re corps était constitué de prusieurs T rréléments : l'âme ottba, ra force vitale oakai et ra forcô divine inspiratrice de vie ou akh. pour garantir I'accès à Ia vie après la mort, il faliait at ka un support matérier : Ie corps du défïnt habitueliement, qui devait rester intact grâce à là momification. Les prêtres funéraires extrayaient 1es viscères d.u cad.avre et procédaient à l'embaumement. Le mode de momification variait selon la classe sociale à laquelle appartenait Ie défunt. L'embaumement relevait d.,un p"o"àirr. complexe les prêtres ; devaient avoir des connaissances en anatomiè pour reti^rer res viscères sans les endommager. Au cours de ra Àomification, 1es prêtres plaçaient diverses amulettes entre les bandelettes dont ils entouraient le cadavre, amulettes sur lesquelles étaient inscrites des formules destinées à assurer la survie dù defunt. aeyunt. Le dieu Anubis empoftait le cæur du défunt Un mosque funéraire représentant les traits du défunt et généralement réalisë en moteriaux prëcieux couvrait la tête et les épaules de la momie. La momie repose sur un lit forme de lion ; cet animal est un motif très courant en Les vases dans du chacal OpeS », de La décoration des meubles funéraires. ville sont exandrie où était adoré sous l'aspect d'une jarre tête humaine selon une autre ; Canope était un être mythologique i nhumé en Égypte. Les vases can opes sur un traîneau lors des funérailles AMSET Le foie était placé une jarre couvercle de tête DOUMAOUTEF L'estomac était déposé dans un vase au nÂpr La tête de fermait le OEBEHSET{OUF Un vase à chacal. I 4 Ë Les masques funéraines Les pharaons étaient représentés sous l'apparence d'Osiris, souverain des défunts. Leur tête était coiffée du nemes; ce couvre-chef rayé s'ornait sur le devant de l'Uræus, cobra femelle apportant sa protection aux pharaons. Les bras étaient croisés sur la poitrine. Une main tenait le sceptre royal, l'autre un fléau. Le défunt devait être reconnu dans I'au-delà, de sorte qu'on plaçait sur les bandelettes du corps momifié un masque figurant un portrait idéalisé du mort. Les masques de pharaons étaient d'or et de lapis-lazuli - les mythes voulaient que la chair des dieux fût en or, leur chevelure en lapis-lazuli et leurs os en argent (métal très rare en Égypte). Masque d'une princesse du Moyen Empire. Arvusrs Anubis impose les mains au défunt pour lui ôter Ie cceur (lequel sera soumis à la pesée lors d'un procès), qu'il remplace par une amulette en forme de scarabée. rr ra MOMIFICATION. Selon les Une.fots Ie corps momifié, on I'enveloppe de bandelettes traitées au moyen de résines et d'onguents. Des momies ont été mises au jour qui présentaient j usqu' à vingt couches de bandelettes. Égyptiens, le dieu Anubis, gardien des nécropoles, etair présent dans le processus de momification. Sa tête de chacal, figurant son animal m tr ffi i favori, faisait référence aux bêtes qui rôdaient autour des tombes. Lorsqu'ils accomplissaient Ies rituels cle la momification, Ies prêtres embaumeurs se subsLituaienr - leur dieu. Sur cette peinture du tombeau de Sennedyem. à Thèbes, on voit Anubis, coras d'homme et tête de chacal, aux côtés du défunt déjà momifié. æ § d ffi s ffi, LE scenanÉn ou ccun. Plusieurs amuiettes étaient § t- placées entre les couches de bandelettes. Certaines, à l'aspect de scarabée, d'æil oudjat ou de pilier died, étaient de véritables joyaux. Elles étaient destinées à protéger ie défunt contre les dangers qui le menaçaient dans l'au-delà. Un scarabée tel que celui-ci venait prendre 1a place du cæur. Sur sa face inférieure était gravé un extrait dl Livre des morts qui évoquait 1e procès des âmes. Le défunt 1, priait son cæur de témoigner en sa faveu r e[ de ne pas men' : r devant le tribunal divin. I 5I T Trr" fois Ie cadavre préparé et déposé dans L,l le sarcophage, il était conduit en procession au tombeau. Le cortège était ouvert par le prêtre funéraire, suivi de plusieurs porteurs chargés des objets ayant appartenu au défunt et dont le rôle crucial était d'assurer à celui-ci le confort dans i'au-delà. Le sarcophage était tiré par un premier traîneau ; les vases canopes étaient posés sur un second traîneau. Lorsque le cortège arrivait au tombeau, le prêtre accomplissait Ie rituel de l'ouverture de la bouche qui rendait la momie à la vie. L ensemble du trousseau funéraire ainsi que le sarcophage et les offrandes étaient déposés dàns la sépulture, aussitôt scellée afin que nul ne pût troubler 1e défunt dans I'éternité. Celui-ci entamait alors un long parcours dans le monde de l,outre_ tombe. Anubis, gardien des nécropoles et dieu de la momification, le conduisait devant Osiris, souverain du royaume des morts, qui avec trois autres divinités procédait au jugement de l'âme du défunt par la pesée de son cceur. Si le poids des mauvaises actions était supérieur à celui d'une plume, le défunt était dévoré par un monstre. S'il franchissait 1,épreuve avec succès, le mort n'en devait pas moins parcourir un monde souterrain regorgeant de périls avant d'atteindre le paradis. I Le cortège funèbre Les objets dont les porteurs se chargeaient dans les cortèges funèbres nous font découvrir maints aspects de la vie quotidienne dans l'Égypte antique Coffres en forme de chapelles destinés à contenir des objets précieux. Les ouchebfls, terme signifiant ceux qui répondent sont des ", statuettes qu'on plaçait dans la « tombe du défunt, qu'elles avaient pour rôle de servir dans I'au-delà. Les plus précieux étaient en lapis-lazuli, d,autres en bois ou en pierre. ll s'agissait souvent de figurines masculines équipées d'une houe, un sac à l,épaule. Sur le devant était inscrit un chapitre du Livre des rnorts dont la récitation insufflait la vie, de sorte que I'ouchebti pût travailler à la place du défunt. On a trouvé dans certaines tombes jusqu,à 365 ouchebtis (un par jour de l'année), le nombre de ces statuettes pouvait même être supérieur dans les tombes des pharaons. Ouchebti en bois provenant du tombeau de Moutemouya, Grande Épouse royale. !o l I Ces représentations de funérailles nous montrent des jarres, de coffres, des sièges, des lits des vêtements, des denrées et bien d'autres choses encore. Cette peinture de Ia tombe du vizir Ramos, gouverneur de Thèbes, date du Nouvel Empire. Siège du défunt richement Jarres contenant des huiles ou des onguents parfumés destinés au défunt. ornementé, aux pieds en griffes de lion. Lrs sancopnacrs. La momie est placée dans un sarcophage - de pierre. de bois recouvert de matériaux précieux, ou simplement de bois. D'abord paralléIépipédiques, Ies sarcophages épousèrent ensuite les contours humains, comme on Ie voit ici. Ce sarcophage servant à contenir les üscères de Toutânkhâm on fait partie du trésor de ce pharaon. I B{ § I t t ,r4 \' tr r ,, ) I i i 1 lin blanc, nouée à la taille. eu Wou,vel Empire, on portait une tunique sur ce pagne. Pagne plissé en tt i Instrutnen ts scripturaux. On d,isttngue une planchette munie de trous pour les encres (rouge et noire), des calames, des papyrus. Le fait que ces instrutn ent s s oient repr é s ent é s n'implique pas que le défunt ait été un scribe car le mobilier funéraire des pharaons en comprenait aussi. 7