Date : 28/11
Heure : 14h-16h
Paraplégies / Tétraplégies
Pr. Fournier-Mehouas
UE 16
UE16
1. Généralités :
Définition :
- La para/tétraplégie désigne l’ensemble des troubles moteurs, sensitifs et neuro-
végétatifs en rapport avec une atteinte médullaire.
- Elle est secondaire à une lésion qui est situé dans le canal médullaire = atteinte centrale
(= encéphale + moelle)
- Les syndromes de la queue de cheval et du cône terminal ne sont pas des atteintes
centrales mais néanmoins, par commodité, on les intègre dans la présentation de la
para/tétraplégie.
La différence que l’on observe cliniquement dans une lésion centrale vraie et dans une lésion
de la queue de cheval, c’est qu’il y a de la spasticité dans une lésion centrale et pas dans la
queue de cheval qui est périphérique. C’est important à savoir parce qu’il n’est pas rare de voir
arrivé un patient diagnostiqué pour paraplégie, et quand on voit qu’il n’a pas de spasticité, on
sait que ce n’est pas ça et que c’est un syndrome de la queue de cheval (on peut voir ces cas
quand la lésion est vraiment à la limite entre la fin de la moelle et la queue de cheval, mais bon
ça c’est le job du docteur, pour nous c’est de la culture perso).
Pour établir le niveau de la lésion on fait par rapport au premier métamère atteint (et
non par rapport au premier métamère sain qui est une vision plus anglosaxone).
Une lésion complète c’est –plégie et une lésion incomplète c’est –parésie (influence sur
le pronostic !)
Chez le sujet adulte plus de 50% sont des causes traumatiques, 2 sur 3 sont des hommes. En
générale c’est l’homme de 20-25 ans qui a un accident de moto . (Important de savoir qui est
le responsable dans le cas de l’accident pour les assurances parce que quand tu es para ou tétra
à cet âge-là ba ça va couter de l’argent toute ta vie)
Il y a deux phases dans ces pathologies :
1. le choc spinal (phase flasque)
2. la récupération de l’automatisme médullaire (phase spastique)
2. Rappel anatomique :
Vous savez tous maintenant que le rachis et la moelle ne font pas la même longueur donc on
observe un décalage entre la vertèbre et le métamère. Il y a 7 vertèbres cervicales mais 8
métamères etc...
~ Qu’est ce qui peut abimer notre moelle ?
- Contusion (ex : comme un tuyau d’arrosage coudé pendant un certain temps donc
possibilité de récupération)
- Vasculaire (mauvaise = pas bon)
- Section (aucune récupération)
- Œdème (post traumatique par exemple)
- Aspect macroscopique (comment est la moelle aux vues de l’œil du chir)
Il y a également les lésions osseuses mais elle n’en parle pas dans ce cours.
3. Les mécanismes physio-pathologiques :
Il en existe trois :
- Les troubles circulatoires et hémodynamiques : le débit sanguin diminue dans les 15
minutes qui suivent le trauma et ceci se poursuit les premiers jours. Donc on sait que les
lésions sont aggravées par des tensions artérielles basses car moins de chance de
récupération vasculaire puisque la moelle sera moins bien vascularisée.
- Réaction inflammatoire : il y a un afflux de globules blancs dans les 8 à 24 heures qui
donne un œdème ce qui aggrave les lésions. Cette réaction existe aussi durant la phase
de cicatrisation médullaire.
- Phénomènes biochimiques : il se produit pleins de réactions biochimiques qui au fur et
à mesure du temps détruisent le tissu nerveux.
4. Sémiologie clinique :
- Le syndrome rachidien : qui est la conséquence de l’atteinte au niveau de la vertèbre
(qui est fracturée par exemple), cela entraine à la palpation une douleur au niveau de la
vertèbre atteinte.
- Le syndrome lésionnel : conséquence neurologique sur le nerf qui sort de la moelle à ce
niveau, cela entraine des douleurs radiculaires, une abolition des ROT, une hypoesthésie
en bande et une possible atteinte sensitive et motrice en rapport avec la racine atteinte.
- Le syndrome sous-lésionnel : conséquence de la compression/section de la moelle
(atteinte médullaire), se sont tous les signes qui apparaissent en dessous de la lésion :
motrices, sensitives et sphinctériennes.
Le choc spinal : c’est la phase initiale dite « flasque » en moyenne elle dure entre 6
semaines et 2-3 mois (impossible à pronostiquer). C’est la suspension totale de toute
activité médullaire. (C’est durant cette période qu’on peut se tromper entre une atteinte
médullaire et une atteinte de la queue de cheval vu qu’il n’y a pas de spasticité !)
Et la deuxième phase c’est l’automatisation médullaire qui correspond à l’apparition de
la spasticité (= exagération du réflexe d’étirement en réponse à des stimulations
nociceptives) et d’éventuels spasmes grands mouvements de grandes amplitudes,
plus généralisés et non pas focalisés » = best définition ever). On entre dans la phase de
récupération avec donc cette spasticité qui durera toute la vie.
A savoir :
Hyper réflectivité autonome : concernant les lésions > à T6
En gros ce sont les réflexes autonomes qui sont exagéré. Cela peut survenir de manière
spontanée ou alors par des stimulations sous lésionnelles.
Il faut faire attention car ça peut provoquer des malaises, de l’HTA, bradycardie, sueurs
profuses, mydriase
Hypotension orthostatique (vasoplégie) : Pour tous les niveaux de lésions
Chute de tension lors des changements de position. Elle touche beaucoup ce type de patient.
Atteintes motrices :
C’est un syndrome pyramidal.
Il faut faire un bilan musculaire pour voir cliniquement où se situe l’atteinte. L’important n’est
pas de savoir si tel ou tel muscle est à 1 ou 2. On doit rester en global, on parle en terme de
fonction. Peu importe les compensations.
On a des groupes musculaires clés pour les deux membres :
Membre supérieur : Membre inférieur :
Atteintes sensitives :
On va rechercher et examiner si le sujet à des troubles de la sensibilité superficielle donc on va
faire des tests pour voir si il sent ou pas. Pour permettre d’établir s’il a une hypo-sensibilité ou
une anesthésie et à partir de quel niveau !
Dans le bilan toujours tester les troubles thermo-algiques. Car il peut y avoir des dissociations
d’un côté à l’autre. Par exemple il peut ne pas sentir le tact d’un côté et de l’autre ne pas sentir
la température.
Atteintes sphinctériennes
Recherche d’une béance anale, incontinence urinaire etc
5. Les différents cas cliniques :
Section totale :
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