Fiche méthodologique LA PRATIQUE DE LA DEMARCHE SCIENTIFIQUE EN SVT ordre 1 abréviation P quoi ? c’est quoi ? Problème posé c'est une question qui vient (émerge) et que l’on veut résoudre pour comprendre le monde : elle peut partir d’une observation ou d’une situation qui la déclenche c'est une proposition de réponse affirmée à vérifier 2 exemple je recherche les conditions qui font sortir la pousse d’une graine car j’avais des graines dans un pot et les pousses sont sorties et je m’en aperçois 2 jours après par hasard P : Quelle(s) condition(s)s permet(tent) de faire germer une graine ? H1 : il faut de l’eau H2 : de la lumière est nécessaire etc …. leurs conséquences vérifiables : (réfléchir (concevoir) les expériences par exemple) - Si H1 est vérifiée, alors beaucoup plus de graines germent en A qu’en B avec 2 expériences A et B en faisant germer 2 séries de 10 graines dans les mêmes conditions en en changeant qu’une : une expérience avec eau, une autre sans eau - Si H2 est vérifiée, alors beaucoup plus de graines germent en C que D avec 2 expériences C et D en faisant germer 2 séries de 10 graines dans les mêmes conditions en en changeant qu’une : une expérience avec lumière, une sans H Hypothèse 3 E ou O Expérience(s) ou Observation(s) directes E : Expérience : c’est une somme de gestes avec du matériel, pratiquée dans de bonnes conditions de sécurité et qui permet de tester l’hypothèse, de l’ « éprouver », de voir si elle est vérifiée ou non E1 et E2 : je réalise les 4 expériences sur plusieurs jours dans la même pièce testant les 2 facteurs (eau et lumière), dans les mêmes conditions en ne changeant que le facteur testé (présence /absence de lumière ou d’eau)… 4 R Résultat(s) ce sont les constats obtenus après avoir réalisé la (ou les) expérience(s) R1 : on obtient 9 graines sur 10 avec des pousses sorties en A et 0 en B R2 : on obtient 6 graines avec pousses avec (expérience C) ou sans lumière (D) 5 I Interprétation(s) ce sont des déductions qui permettent de dire si l’hypothèse est vérifiée, (validée) ou non par un raisonnement sérieux (rigoureux) I1 : c’est significatif (écart suffisant de pousses sorties entre A et B pour le remarquer) ➯ il faut de l’eau pour faire germer des graines I2 : ce n’est pas significatif ➯ il ne faut pas spécialement de lumière Conclusion(s) déduite d’une ou plusieurs expériences sur une ou plusieurs hypothèses, c’est la réponse obtenue finale au problème posé initial P. Elles prend en compte toutes les interprétations. C : il faut de l’eau et tous les autres facteurs testés avec écart suffisant de résultats entre avec et sans le facteur (température …) pour la germination d’une graine 6 C - si elle est vérifiée, alors …. (conséquence(s) vérifiable(s)) par l’observation directe du monde ou l’expérience …) D'où vient OHERIC ? OHERIC (Observation, Hypothèse, Expérience, Résultats, Interprétation, Conclusion) désigne la succession d’étapes d’un modèle idéalisé de démarche scientifique. Ce sigle a été élaboré par le didacticien André Giordan dans sa thèse (Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Thèse, 1976, Paris V et Paris VII), puis présenté dans son livre Une pédagogie pour les sciences expérimentales (Centurion, 1978, p. 32-35). Le devenir de la formule OHERIC est cependant surprenant : lancée dans le but de dénoncer une vision figée des pratiques pédagogiques, elle a souvent été perçue comme un modèle à suivre pas à pas. D’autres modèles de démarches scientifiques résumés par un sigle ont été proposés, certains incluant une phase de formulation d’un problème P (OPHERIC), d’autres plaçant au point de départ de l'investigation scientifique le problème (PHERIC) ou la théorie (THEORIC) ou encore DiPHTeRIC. DiPHTeRIC : présentation par un professeur d'IUFM de Paris De nombreuses études réalisées ont montré l’importance de la prise en considération des « représentations » ou « conceptions initiales » des élèves. Ces conceptions vraies ou erronées doivent s’énoncer, se confronter lors de débats collectifs pour évoluer. Cela engendre souvent des situations conflictuelles au bon sens du terme au sein de la classe (« conflit socio-cognitif »). Ces débats « scientifiques » aboutissent alors au questionnement. Les représentations des élèves deviennent donc des hypothèses devant être vérifiées expérimentalement. Cela revient à rechercher : « Qui a raison ? Qui a tort ? ». Dans ce cas là, l’expérimentation est le résultat d’une situation de départ nommée « Données initiales » : les conceptions initiales des élèves mais aussi des observations, permettent la formulation du problème. D’où le nom de cette démarche, DiPHTeRIC : Données initiales Problème Hypothèses Test d’une conséquence déduite Résultats Interprétation Conclusion.