Résumé :
Sur la partie Nord-Est du grand erg oriental (bas Sahara) et sous un climat saharien
(hyper aride) qui règne sur toute la région du Sud Algérien, se situe la vallée d’El-Oued. La
pluviométrie est faible (74,4 mm/an), la température élevée (moy = 21,58° C), influe sur les
autres paramètres climatiques. Subdivisée en 18 communes, elle couvre une superficie de
11738 Km2.
Cette dernière, repose sur les plus importantes ressources hydriques du monde : le
réservoir du Continental Intercalaire, contenu dans les formations du crétacé inférieur (percé
dans la couche albienne) d’où son nom : “nappe albienne”. Il s’étend sur 600000 Km2.
Surmonté par les réservoirs du Complexe Terminal (première et deuxième nappe mio-
pliocène, aquifère des calcaires sénoniens-éocènes) qui couvre une superficie de 350000
Km2 et par la nappe la plus sollicitée pour les besoins d’irrigation (la nappe phréatique),
contenue dans les formations alluvionnaires sableuses et argileuses du Quaternaire. Elle est
impropre à l’AEP et même à l’irrigation (par endroit), d’après les résultats des analyses
chimiques effectuées.
La géologie du secteur d’étude comprend des séries sédimentaires, stratigraphiquement,
allants du Crétacé inférieur jusqu’au Quaternaire.
Le sens des écoulements, d’après les mesures piézométriques effectuées, est du Sud-
ouest vers le Nord-est. L’interprétation des essais de pompage a permis de définir les
différents paramètres hydrodynamiques. La hausse du niveau piézométrique à partir des
années 1980, a provoqué un phénomène, devenu épineux et alarmant par la suite, c’est la
remontée des eaux de la nappe superficielle.
On a deux phénomènes différents et inverses, l’un par rapport à l’autre. Une nappe qui
souffre des venues et arrivages d’eaux à partir des nappes profondes et une nappe qui souffre
des prélèvements intenses dépassants sa recharge. Ces deux phénomènes ont perturbés
l’équilibre naturel de leur fonctionnement ce qui a provoqué une augmentation de la
salinité, des eaux et des sols, et a entrainé une corrosion des conduits d’eau par les teneurs
extrêmement élevées en sulfates et en chlorures.
Les solutions préconisées, pour le contexte hydrodynamique, sont la création de
nouveaux périmètres agricoles irrigués à partir de la nappe phréatique (pour rabattre le
niveau piézométrique). Diminuer ou éliminer l’irrigation à partir des nappes profondes.
Suivre, en permanence, l’évolution des fluctuations de la nappe superficielle. Pour le
contexte hydrogéochimique et environnement, les solutions consistent en l’adoucissement
des eaux, des réseaux pour AEP et irrigation (stations d’épuration) et d’envisager des
traitements chimiques et bactériologiques classiques.