Mort d’un tyran
C’est un homme traqué, qui n’a plus
d’issue.
Lui qui a eu les honneurs quelques
mois auparavant, entend au dehors
des tirs de plus en plus proches.
Sont-ce ses fidèles, de moins en
moins nombreux ? L’ennemi ? Le
tumulte, les clameurs, l’hystérie du
dehors entrent dans ce souterrain.
Un instant plus tard, l’instigateur de
la « liquidation des chiens errants »,
reçoit une balle pour tout procès.
Sa dépouille est exhibée, son linceul,
profané.
Je ne suis pas là pour faire le procès
du ou des assassins du colonel
Kadhafi, ex Guide de la révolution
libyenne, et tyran pendant plus de
40 ans.
Je ne suis pas là non plus pour
défendre un homme dont la
communauté internationale s’est
accordée à dénoncer les exactions
durant plusieurs décennies et qui
sont indéniables.
Loin de moi l’idée de faire de cette
tribune un cours de relations
internationales, encore moins une
leçon d’histoire.
Non. Je suis devant vous aujourd’hui
pour défendre le droit inaliénable de
tout homme d’être jugé pour les
faits qu’il a commis, même les plus
indicibles, par une juridiction
indépendante et impartiale.
Anne-Sophie Gallot, « Mort d’un
tyran, », www.memorial-
caen.fr, 2012.
2. Réquisitoire et plaidoirie
• Chacun de vous doit
choisir soit de défendre
Créon (ce qui ne signifie
pas qu’il est innocent)
soit de l’accuser
d’homicide. Vous écrirez
donc soit la plaidoirie de
son avocat soit le
réquisitoire du
procureur.
• Vous pouvez travailler
seul ou en groupe.
Avant d’écrire votre discours,
observez des modèles, comme
le document ci-contre, extrait
du Concours de plaidoiries du
Mémorial de Caen.
Repérez notamment les
procédés oratoires.
N’oubliez pas de structurer
votre discours.