II) L’opposition référence générique VS référence spécifique
Référence générique : renvoie à une généralité. Il sert à représenter une catégorie entière d’êtres ou
de choses. Ex : « Horses may bite » -> Horses renvoie aux cheveux d’une manière générale.
Référence spécifique : désigne des êtres ou des choses comme représentants d’une catégorie. Ex : « I
saw horses in the street this morning » -> réfère à quelques cheveux.
III) L’article Ø
Opération de détermination la plus faible -> marque que, pour l’énonciateur, il n’y a pas d’obstacles à
l’apparition du nom, pas de limitations particulières permettant alors une représentation brute de
l’information dont le nom est porteur. Permet une certaine « mise en vedette » de la notion comme
dans « Ø Racism shall not pass ».
Construction d’une référence générique :
- Par renvoi direct à la notion -> lorsqu’il opère sur du continu. Ex: « Ø Money is the root of all
Ø evil ». On ne passe pas par la construction d’occurences. Possible à la fois avec du continu
dense (« Ø Bread is losing its place at France’s table ») et du continu compact (« Ø Hope knows
no fear »).
- Par une opération d’extraction -> lorsqu’il opère sur du discontinu. On passe alors par la
construction d’occurrences en utilisant la combinaison Ø + pluriel comme dans « Ø cats are
smarter than Ø dogs ».
- Le français lui, procède différemment pour se référer au générique : il utilise les articles
indéfinis le, la ou les. Ex : les chats sont plus malins que les chiens, l’argent est la racine du
mal…
Construction d’une référence spécifique :
- Par une opération de prélèvement -> fonctionne avec du continu dense. Traduit en français
par du, de, de la, des. On envisage le passage à l’existence d’une quantité non spécifiée. Ex:
“I’m hungry, do you have Ø blue cheese?” (on envisage une quantité), “That black thing on the
road is Ø oil” (on envisage l’existence de quelque chose qui serait une flaque de pétrole).
- Par extraction -> fonctionne avec du discontinu. Ex : “I was tortured and I saw Ø children
dying”. La quantité exacte n’est pas importante et là encore, Ø permet d’introduire une notion
brute de l’information dont le nom est porteur.
IV) L’article A / AN
A est étymologiquement lié à ONE. Permet l’extraction d’un élément d’une classe, ce qui explique
pourquoi A n’est compatible qu’avec du singulier et des noms discontinus. Ex : a dog, an orange, an
honest person, a university, a kiss, a bedroom… Pour les autres, on utilisera un extracteur pour
renvoyer à une unité continue dense : a piece of work, a loaf of bread, a piece of furniture, a cup of
coffee, a tuft of hair…
Prédication d’existence -> avec A, on pose l’existence d’une occurrence extraite de la classe
d’occurrences de ce que dénote la notion. Il s’agit d’opérer la sélection d’un élément afin de le
présenter au co-énonciateur. Ex : « Our new student, a boy from London, has passed all his exams ».
Le GN “boy from London”, permet une explication du référet de “student” -> opération de première
mention (à la différence de THE qui marque une reprise ou un présupposé).